AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782226152169
96 pages
Nostalgie Editions (11/10/2006)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
« [...] Yves Montand aura traversé la vie - nos vies - avec ses coups de gueule, ses colères flamboyantes, ses emballements, ses déceptions lucides et courageuses. Il aimait à dire, vers la fin du parcours, qu'il avait « perdu ses certitudes mais gardé ses illusions ». Nous sommes encore quelques-uns - le temps n'effacera pas cela, en tout cas ! - à vouloir préserver et nourrir ses illusions : celles d'une vie plus humaine, tout simplement plus vivable, pour les hum... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le jeune Ivo Livi était ambitieux, Yves Montand a mis le monde à ses pieds.
On peut se demander comment et pourquoi certains destins semblent aussi inéluctables. Il est fascinant de constater combien de circonstances favorables se sont coalisées pour que cette ambition devienne réalité et que la réalité même prévienne toute autre ambition. Yves Montand a crevé tous les plafonds, les écrans, brûlé toutes les planches... S'il suffisait pour cela d'un peu de talent et de beaucoup de travail, ça se saurait et les candidats à sa succession ne manqueraient pas !
Il y avait, entre lui et son époque, une sorte de connivence, de complicité, d'adéquation, diraient certains, comme s'il eût fallu qu'il en témoigne pour la postérité.
L'histoire commence à Marseille, dans la rue, sur trois planches dressées sur deux tréteaux. Un premier manager, vendeur de berlingots, lui fit faire ses premiers galas dans la ville et la région. C'était en 1940, même la guerre elle-même ne put rien pour dérouter ce destin mis en marche.
Un second manager, professionnel cette fois, M. Audiffred, prit la relève et mena Yves Montand de ville en ville jusqu'à Paris pour un premier contrat à l'ABC en février 1944. Bobina en mars ; en juillet, il doit passer au Moulin-Rouge, mais la vedette du spectacle exige de l'auditionner...
C'est Edith Piaf. Mieux qu'un manager, elle va le mener, l'accompagner, jusqu'aux fonts baptismaux du vedettariat. Au mois d'octobre 1945, il est tête d'affiche au Théâtre de l'Etoile : un triomphe de sept semaines. Yves Montand le Marseillais a achevé sa métamorphose, sa tenue de scène, ses chansons, lui sont taillées sur mesure, à cette juste mesure qui permet au public populaire de s'identifier à son personnage, figure idyllique du prolétaire décomplexé et conquérant.
Edith Piaf, satisfaite de son oeuvre, et déjà amoureuse de... peu importe, peut laisser son protégé voler de ses propres ailes. Yves Montand se sent alors un peu abandonné, il n'a aucune autre attache à Paris. Sa bonne étoile veille et prépare les conditions d'un nouveau bond en avant.
Ce prochain cadeau sera personnifié par Bob Castella, pianiste de jazz, bientôt rejoint par Henri Crolla, envoyé par Prévert. Mieux que des musiciens, Yves trouve en eux une famille... Ils vont même partager un appartement à Neuilly, pour ne pas perdre une miette du bonheur de travailler ensemble.
Le temps ne comptait plus, les répétitions étaient l'ordinaire de chaque instant. Ne manquait qu'à trouver de nouvelles chansons. C'est Prévert, encore lui, qui recommande Francis Lemarque, auteur de Qu 'elle était verte ma vallée ; Bal, petit bal ; le Tueur affamé ; une quatrième, en gestation, sera A Paris. Prévert ne s'était pas trompé, et Francis noh plus. Montand avait enfin les chansons populaires qui man- quaient à son répertoire.
Le style Montand atteint la perfection, les succès de scène ne se comptent plus, en France, à l'étranger, surtout aux Etats-Unis où la presse le surnomme le Roi des troubadours français. Mais, depuis sa prestation contestée dans Les Portes de la nuit, le cinéma est un domaine où son ambition n'a pas encore trouvé les moyens de se satisfaire.
Une nouvelle tranche de sa vie va s'écrire à quatre mains avec Simone Signoret. Deux énormes person- nalités se rencontrent, s'aiment, se marient, se fondent pour une nouvelle existence. Yves Montand, qui n'a jusqu'alors vécu que pour construire son personnage de scène, prend conscience du monde dans lequel il vit, la culture, les arts, la politique. Il ne change pas fondamentalement, il donne seulement plus d'importance aux choses qui, jusqu'alors, lui semblaient être des dévoreuses de ce temps dont son métier avait l'exclusivité. C'est le moment où le cinéma lui donne une nouvelle chance avec le Salaire de la peur, plutôt bien accueilli. Mais c'est avec Costa-Gavras et son rôle dans Compartiment tueurqu'il se sent enfin réellement acteur. Dans L'Aveu, il bouleverse toutes les données : C'est une véritable identification qui dépasse.de mille vérités le talent, dit Pierre Chazal. Acteur enfin reconnu, libéré de son ambition, il ne cesse plus de tourner : le Cercle rouge, de Melville, La Folie des grandeurs, de G. Oury, Clair defemme, de Costa-Gavras... jean de Florette, Yves Montand est comblé.
Le chanteur revient cependant pour une tournée d'adieu sans précédent. Olympia, province et tournée mondiale rebondissent de triomphe en triomphe, apothéose inouïe d'une carrière et d'une vie hors du commun.
Salut l'artiste, je n'ai pas parlé du petit Valentin, il peut être fier de son père
Commenter  J’apprécie          60


Livres les plus populaires de la semaine Voir plus


Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Hector le bouclier de Troie d'Hector Hugo.

Qui sont les parents d'Hector?

Ménélas et Hélène.
Priam et Hécube.
Pâris et Hélène.
Ulysse et Pénélope.

20 questions
522 lecteurs ont répondu
Thème : Hector, le bouclier de Troie de Hector HugoCréer un quiz sur ce livre

{* *}