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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Que voilà une mignonnerie des plus charmantes et douillettement adorable. Une délicieuse madeleine de Proust.

J'ignorais en empruntant cette BD qu'il s'agissait ici de l'histoire vraie de Céleste, la domestique de Marcel Proust durant plusieurs années. Je suis complètement béate devant cette jolie relation qu'entretenait ce duo insolite. Céleste une femme simple peu habituée aux grandes manières des riches artistes se voit confier le remplacement du majordome de Proust. Elle va devoir apprendre l'art d'être au petit soin pour cet homme ô combien précieux. Laisser la poussière a sa place, servir du café toutes les heures et surtout la nuit car Marcel dort jusqu'à 16h, lui apporter des bouillottes, l'écouter parler, se plaindre, accueillir ses petites sucreries comme « Vous êtes jolie Céleste ». L'univers de Proust est vraiment très bien rendu, les croquis dans des tons pastels laissent passer des nuages de douceur. La personnalité originale et guindée de l'écrivain est dessinée avec de petits détails charmants qui m'ont souvent fait sourire et enveloppée de bien-être. C'était tout mignon de voir ces deux-là sortis d'un autre monde, voir Céleste s'endimancher pour cet homme d'un autre temps. L'amour platonique, celui qui vous fait aimer l'autre en silence, sans remuer les lèvres, les bras ballants, sans extravagance dénudée mais juste le bonheur d'être près de celui qui nous inspire, qui nous apaise par ses petites manies précieuses et attendrissantes à la fois. Cette façon d'aimer sans brusquer, sans toucher, sans feuillets, c'est beau oui très beau. de faire des petits et grands défauts et des débordements un cocon appréciable, c'est beau oui.

C'est évidemment un gros coup de coeur pour cette BD coquette, duveteuse et divine.
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Le roman graphique que Chloé Cruchaudet consacre à Marcel Proust revisite de façon sensible et charmante la vie du grand écrivain.
C'est par le truchement du personnage de Célestine Albaret, dite Céleste, que l'autrice s'approche au plus près de ce grand angoissé dont la santé précaire oblige à garder souvent le lit. Par l'entremise de son mari chauffeur de taxi, Céleste devient sa coursière puis son employée Elle ne sait pas faire grand-chose, et surtout pas la cuisine, mais, alors que la grande guerre envoi ses hommes sur le front, elle se retrouvera seule à s'occuper de ce grand enfant gâté. S'il apprécie la présence maternelle et la disponibilité de sa domestique, Marcel Proust sait aussi se montrer cassant et exigeant.
On découvre les relations complexes entre l'écrivain et son éditeur Gallimard ainsi que le rôle qu'a joué Céleste dans leurs échanges.
Subjuguée par l'écrivain, Céleste n'aura de cesse de lui épargner les vicissitudes du quotidien tout en veillant à son confort, respectant ses petites manies et lui servant son café à toute heure du jour. Ce dévouement durera jusqu'en 1922, année de la mort de l'écrivain.

Racontée ainsi, l'histoire pourrait paraitre simplette et sans grand intérêt. Mais détrompez-vous, le graphisme la rend superbe. Tout d'abord les tons pastel dans les mauves, roses et verts avec quelques parties plus sombres donnent le ton à ce récit qui glisse vers l'onirisme quand il s'agit d'illustrer le ressenti de Marcel ou de Céleste.
Il y a de belles trouvailles comme ce lit où Marcel Proust passait beaucoup de temps et qui ressemble à un tapis volant autour duquel vole Céleste et passent les personnages. On assiste aussi à la genèse de l'oeuvre proustienne où l'écrivain se perd dans les méandres de ses souvenirs tout en composant ses phrases :
« …je me souviens d'une nuit où je suis revenu d'Honfleur par ces chemins d'en haut, à chaque pas nous buttions dans des flaques de lune. »
Au fil des pages, on découvre l'affirmation de soi d'une jeune fille en manque d'assurance. On la voit évoluer et protéger son maître comme le ferait une mère au point qu'ils arriveront à s'émanciper des rôles convenus du maitre et de la servante.
J'ai été conquise par cet album au charme indéniable où l'émotion et la sensibilité sont à fleur de page.
Lecture coup de coeur pour ce bel album avec l'envie de découvrir le tome II.




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Nous sommes à Paris, en 1956. Des antiquaires rendent visite à une vieille dame. Ils sont spécialisés dans les objets ayant appartenu à des personnalités. La dame âgée n'est pas n'importe qui. Il s'agit de Céleste Albaret, la servante dévouée de Proust
Nous apprenons, dans ce premier volume, comment Céleste est entrée au service du grand écrivain. Ce dernier apparaît dans sa fragilité, tant sur le plan physique que moral. J'ai vraiment apprécié cet album. Les dessins et les couleurs sont au service de l'histoire et mettent en relief la personnalité de Proust.
Il me tarde de pouvoir lire la suite !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Une jeune femme, Céleste, venue de la campagne ne sait pas faire grand-chose de ses dix doigts. Son mari, Odilon, est chauffeur de taxi, très souvent demandé par un écrivain excentrique. Pour occuper sa femme, il lui propose de travailler pour l'écrivain, elle sera seulement chargée de porter des colis, pas question de préparer des repas — le café tout de même — et encore moins de faire la poussière ; ces deux-là sont faits pour s'entendre.
Sous les dessins de Chloé Cruchaudet, c'est une histoire fraîche qui nous est racontée. J'ai adoré le passage où Marcel Proust apprend à Céleste à se servir du téléphone. Cette façon de rajeunir le Graaaand Écrivain m'a donné envie de me replonger dans À la recherche du temps perdu.
J'ai beaucoup aimé que l'histoire commence avant que Céleste rencontre Proust, avant qu'ils aient trouvé un équilibre dans leurs fonctionnements.
Si vous connaissez bien Marcel Proust, vous n'apprendrez pas grand-chose, mais vous aurez une délicieuse interprétation de sa relation avec sa gouvernante.
L'époque telle que nous l'imaginons, un rien caricaturale, assez pour nous faire sourire, mais pas pour que notre attention dérive du récit.
L'écrivain Colette est parfaitement reconnaissable.

Lien : https://dequoilire.com/celes..
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Chloé Cruchaudet, scénariste et illustratrice de ce roman graphique enchanteur nous raconte les liens qui existaient entre Marcel Proust et Cécile Albaret, la jeune épouse de son chauffeur.
Céleste savait se glisser dans la vie de ce personnage si particulier et pourtant bien attachant de l'auteur.
Discrète mais avec beaucoup de personnalité et d'humour,l'auteure fait preuve de beaucoup d'imagination dans ses dessins fins et élégants aux tons changeants suivant les ambiances.
Elle nous offre souvent des pages entières , emplies de rêve.
Elle se met dans la tête de Marcel Proust ou de Céleste et l'imagination qui en sort nous fait presque vivre la scène .
Céleste et Marcel tenaient parfaitement leurs distances tout en se comprenant . Marcel lui apprend le monde dans lequel elle est tombée. de son côté, Céleste lui remet les pieds sur terre de temps à autre.
Les allers-retours entre présent et passé où on peut voir la présence d'Odilon, son mari et deux acheteurs à la recherche d'objets appartenant à de grands écrivains donnent une petite touche spéciale.
Ça et là, des extraits des textes de Marcel Proust mis en valeur , en situation.
Le deuxième tome est déjà sorti je crois. Il ne faut pas que je le rate.


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Quand on s'intéresse à la vie de Marcel Proust, on ne peut passer à côté de Céleste Albaret, une jeune Lozèrienne devenue la gouvernante de l'écrivain qui lui a été fidèle jusqu'à sa mort...

Dans ce superbe roman graphique très bien documenté on découvre les débuts de Céleste au service de Marcel Proust dès l'année 1914
et on se rend vite compte à quel point ces deux personnalités complètement différentes se sont biens trouvées.
J'ai beaucoup apprécié le graphisme soigné et le choix de couleurs fait par Chloé Cruchaudet qui arrive à nous transporter dans une autre époque...

Je tiens à remercier la maison d'édition Soleil, Chloé Cruchaudet et Netgalley France pour m'avoir permis de faire cette très belle découverte qui me donne envie d'en apprendre un peu plus sur la vie d'Augustine Célestine et d'espérer que le tome 2 sera bientôt publié...
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Céleste Albaret est tout juste arrivée de Lozère et par l'intermédiaire de son époux Odilon, chauffeur de Marcel Proust, elle entre au service de l'auteur et une amitié amoureuse va se mettre en place. Amour platonique évidemment et unilatéral…

Officiellement, elle est engagée comme gouvernante, mais elle est aussi secrétaire, gère les rendez-vous de Proust avec ses éditeurs, recueille les petits papiers, post-it de l'époque, que l'ami Marcel appelle joliment des « paperoles » sur lesquels il note les modifications qu'il désire apporter au manuscrit en cours et qui volent un peu partout. Elle met au points un joli procédé de collage pour les inclure au manuscrit qui de ce fait double rapidement de volume.

Céleste affronte les demandes rarement simples de son « maître » : la chasse à la poussière, (Proust est comme chacun le sait asthmatique), l'alimentation frugale et spéciale, filtrer les visiteurs, ce qui donne parfois des scènes très drôle et nous remplit d'empathie pour Céleste.

Je ne suis pas une inconditionnelle de Proust, dont je n'ai lu pour l'instant que les deux premiers tomes de la Recherche mais je ne désespère pas d'en arriver à bout… mais je connaissais l'histoire de Céleste Albaret. Je suis Balzacolâtre, groupie De Maupassant et Dostoïevski, entre autres, mais chaque chose en son temps… Pourquoi ne pas tenter cette oeuvre en version BD ?

Le graphisme de Chloé Cruchaudet est superbe, les couleurs m'ont énormément plu, avec des camaïeux de bleus de mauve, et une présentation de l'oeuvre de Marcel Proust presque en filigrane. Un ravissement pour l'oeil cette bande dessinée, même si la lecture sur tablette modifie le dessin, l'étire beaucoup ce qui gâche un peu le plaisir.

J'ai adoré ce premier volume et comme je préfère la version album j'ai immédiatement investi et je lorgne déjà vers le tome 2 avec impatience.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Soleil qui m'ont permis de découvrir ce roman et son auteure dont une BD m'attend depuis longtemps dans ma PAL démesurée : « Mauvais genre » …

#CélesteBiensûrmonsieurProust #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Bien sûr Monsieur Proust, bien sûr qu'il s'agit de Marcel, le célèbre écrivain. Ce roman graphique raconte l'histoire de sa relation avec Céleste, sa secrétaire, servante, femme à tout faire. Donc à priori, Il ne s'agit pas à proprement parler d'une biographie de l'auteur, après tout, il se déballe bien assez dans ses romans, il s'agit plutôt de celle de Céleste, dont le rôle est pourtant de rester en retrait.

Le dessin est tout en traits fins, dansants, aériens, travaillé en aquarelle proposant des images claires, les blancs sont imposants, les couleurs pâles et légères, les taches noires comme des silhouettes distribuées dans la mise en page rythment le récit. Il y a un côté précieux dans ce graphisme, il reste furtif et léger, on ne s'appesantit pas sur les décors, il fait ressortir les postures, celle un peu coincée de Céleste, et celle parfois lyrique et exubérante de Marcel Proust qui s'étale dans la page puis brusquement se recroqueville tel un vilain petit canard maladif. C'est très chorégraphique, de la danse contemporaine, sans froufrous, avec des mouvements fins et doux, un ensemble sobre et juste, avec une force discrète mais bien présente.

J'ai bien cru que je n'arriverai pas à apprécier ce dandy maniaque et lunatique, ce rentier égoïste. Dans ses premières apparitions, on se dit : mais quel con ! On côtoie un bourgeois insupportable et pourtant, il va se révéler touchant et fascinant par la suite. Chloé Cruchaudet a réussi à retransmettre les émotions de Céleste, ses peurs, ses angoisses, et paradoxalement son admiration, sa tendresse pour son écrivain. Et puis on finit par la comprendre. L'oeuvre, la prose, les intentions de Marcel Proust surgissent entre les anecdotes.

Je me dis qu'un roman graphique sur un célèbre auteur qui ne donne pas envie de lire son oeuvre est raté dans une certaine mesure. Et bien là, cela va au-delà de mes espérances, celui-ci parvient à éveiller ma curiosité. C'est là que se tient la prouesse de l'autrice, on tombe, comme Céleste, hypnotisé par ce personnage qu'on aurait pourtant aussi envie de baffer.

J'ai envie de dire vivement la suite. Et depuis le temps que je me dis qu'il faudrait que je me lance un jour dans la lecture de ses romans, l'urgence a de nouveau rejaillit, mais l'ascenseur interne de ma PAL (Pile À Lire, jargon babélionaute) surchauffe sérieusement en ce moment !
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La fée céleste dont il est question dans cette extraordinaire bande dessinée de Cloé Cruchaudet est Céleste Albaret qui devint en 1914, la toute jeune servante de Marcel Proust.

Ce cher Proust que je n'ai jamais osé mettre à ma main, que je m'imagine hors de portée, m'a été accessible par le biais de sa gouvernante, secrétaire, amie. Quel hasard!
Cet album, dans les tons pastels, aux dessins magnifiques et fantasmagoriques, relate la rencontre entre Céleste, 23 ans, mariée à Odilon, chauffeur de taxi et Marcel, auteur aux nombreuses lubies. Que cela ne tienne, Céleste qui a elle-même de nombreuses affinités avec Marcel, fera abstraction de la personnalité de l'auteur pour développer une relation particulière avec l'homme. c'est beau, c'est charmant et surtout, platonique.
L'autrice a trouvé le ton juste pour mettre l'intérêt sur Céleste d'abord. Proust le géant a toute mon admiration mais qui serait-il sans la personne qui veille sur lui et sa prodigieuse production.

La rencontre avec la Céleste âgée, qui fait le bilan de sa vie étrange, cette vie a l'envers qu'elle a tant aimée, lui rend bien hommage. Elle a donné sa vie à Proust, même après la mort de Marcel. Je suis consciente que cet album est romancé et que partager la vie de Marcel, c'était une prison dorée mais lorsque l'homme est plus grand que nature… il y a toujours une femme derrière lui…
Bien hâte à la seconde partie!
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Céleste, "bien sûr, Monsieur Proust" de Chloé Cruchaudet est le deuxième ouvrage que j'ai emprunté à la médiathèque de ma ville dans le cadre du projet Bulles d'Argent.

La couverture du roman graphique m'a beaucoup plu : au centre : une jeune femme, vêtue de noir, tenant une tasse de café fumant à la main, tourne son visage vers un tableau, portrait d'un homme dont on n'aperçoit que le bas du visage : pommettes roses, moustache, noeud papillon, veste noire. La jeune femme semble fascinée. Il s'agit de Céleste Albaret, la femme qui a été au service de Marcel Proust de 1914 à 1922, date de la mort de l'écrivain.

Le roman graphique Céleste, "bien sûr Monsieur Proust" met en scène Céleste, âgée, qui se remémore son passé. La jeune femme du chauffeur de Marcel Proust est tout d'abord engagée pour aller livrer les colis de l'écrivain. En 1914, lorsque la guerre éclate et que les hommes sont mobilisés, Céleste devient indispensable : gouvernante de l'écrivain, elle prend en charge son quotidien. Elle comprend également comment mettre de l'ordre dans toutes les "paperolles", nombreuses et minutieuses corrections et références apportées par l'écrivain à ses textes. Une solution inespérée pour l'écrivain qui pourra ainsi livrer à son éditeur des textes prêts à être imprimés.
Chloé Cruchaudet a fait preuve d'une grande minutie et d'originalité : elle reconstitue le monde de Marcel Proust à travers le regard de Céleste qui est avant tout une domestique et se doit d'être transparente. Elle voit mais n'est pas vue...Odilon, le chauffeur de Marcel Proust le lui avait bien dit : "La distance, Céleste. On doit être là, et pas là"....Mais Céleste parviendra à être vue - en brisant cette distance, et devenant une sorte de "facilitatrice", au service de l'oeuvre de Marcel Proust - tout en restant dans l'ombre.

J'ai lu plusieurs fois ce roman graphique, j'ai beaucoup aimé le style graphique de Chloé Cruchaudet, les nuances de mauve qu'elle a employées pour parler du passé, sa manière de représenter la gestuelle de Céleste et toute sa "gamme" de regards face à Marcel Proust, plongé dans son monde intérieur.

C'est Céleste elle-même qui nous donne le mot de la fin, dans le petit texte qui figure sur la quatrième de couverture : "Etre avec lui, l'écouter, lui parler, le regarder travailler, l'aider dans la mesure de mes moyens... C'était comme de se promener dans une campagne où il y a partout de nouvelles sources qui jaillissent....".

C'est avec plaisir que je lirai la deuxième partie de l'ouvrage.
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