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De James CRUMLEY, j'avais adoré la série "Milo", il y a quelques années, et là, je me suis enfin décidé à entamer la série "C.W. Sughrue", et je ne le regrette pas, car quel plaisir de retrouver cette écriture ciselée, ces dialogues caustiques, cet humour noir décapant et ces personnages si hauts en couleur !
Le narrateur est un détective au lourd passé, ancien du Vietnam, accro à l'alcool, à la drogue et au sexe, mais, malgré tout cela, il a un grand coeur et il est bourré d'empathie, ce qui lui jouera bien des tours.
L'histoire en elle-même est assez abracadabrante et loufoque, mais cela contribue aussi au charme du bouquin, typique du très bon roman noir américain.
La fin est tout simplement éblouissante autant qu'inattendue.
Je ne tarderai pas à poursuivre un bout de chemin en compagnie de C.W.S.


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Fidéle à l'éditeur, on retrouve cette ambience US un peu surannée que j'adore
Pour celui ci un privé paumé comme toujours est charge par une femme de retrouver sa fille disparue depuis 10 ans,il est suivi par une écrivain (peut être bien pressant) et par un adorable chien alcoolique
Assez loufoque mais fort sympathique
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Dès les premières pages, vous y êtes... ambiance hard-boiled, sur les traces d'un détective privé amateur de bière et de whisky... bars sombres et quidams à la mine patibulaire... dialogues acérés, humour vache et bonne dose d'auto dérision... impression d'entendre la voix du narrateur -le détective- en off d'un film noir des années 70...

La dernière cliente en date de C. W. Sughrue est Catherine Trahearne, ex épouse d'Abraham Trahearne, écrivain et poète de renom. Il est chargé de retrouver ce dernier, embarqué dans une de ces longues tournées éthyliques et solitaires dont il a l'habitude, avant que l'ingestion abusive d'alcool ne lui soit fatale. Il finit par rattraper sa proie dans un bar de la banlieue de San Francisco, occupée à chuchoter des poèmes à l'oreille d'un bulldog alcoolique.

Mais sitôt sa quête achevée, il en entame une nouvelle, qui s'avérera bien plus mouvementée et périlleuse : Rosy, la patronne du bar au comptoir duquel il a retrouvé Trahearne, lui demande de retrouver sa fille Betty Sue Flower, disparue dix ans auparavant. Persuadé de l'inutilité de ses démarches, Sughrue, touché par la détresse de Rosy, se lance néanmoins à la recherche de la jeune fugueuse, accompagné d'un Abraham excité par la dimension aventureuse et chevaleresque de la mission.

Et voilà donc nos deux compères engagés dans un road-movie à la fois très drôle et très éprouvant. Respectivement alourdis de fêlures qui les hantent depuis longtemps, et avec lesquelles ils n'ont jamais vraiment appris à composer, ils forment un duo insolite. L'écrivain au physique de colosse, sous l'emprise quasi permanente d'alcool, accumule des bourdes que tente de rattraper l'âpre et taciturne détective... Les situations cocasses, la manière volontairement caricaturale de mettre en scène les personnages, cohabitent -de manière tout à fait équilibrée- avec la détresse sous-jacente mais permanente qui émane du récit. La violence, l'injustice auxquelles sont confrontés nos deux héros confortent le désenchantement que l'état du monde et la barbarie des hommes ont imprimé en eux.

Sughrue, sous ses airs de dur impénétrable à qui "on ne la fait pas", dissimule une sensibilité et une capacité à l'empathie qui le rapprochent instinctivement des paumés et des laissés-pour-compte. Et malgré l'agacement que suscitent en lui la maladresse et les fanfaronnades de Trahearne, il se noue peu à peu entre les deux hommes une amitié à la fois rude et touchante.

C'est ainsi avec beaucoup de talent et de justesse que James Crumley associe légèreté et profondeur, faisant affleurer sous la truculence et l'ironie la lancinance d'un certain mal de vivre...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Vous aimer les bars et les poivrots ? Vous aimez les enquêtes sympathiques, les personnages torturés mais attachant, Crumley va vous emmener dans une poursuite du passé, dans un roman noir, avec des personnages détonnant, un livre très bon, qui donne envie de continuer à découvrir cet auteur !
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Un Sughrue sans issue

Rien que le titre..."The Last Good Kiss" évoque à la fois "The Long Goodbye" et "Kiss Me Deadly", alors si en plus on y retrouve un Privé alcoolique, plus désabusé que réellement cynique, capable de violence incontrôlée, attirant toutes les femmes...On est proche du souverain poncif.
Mais Sughrue est lui-même bien conscient de ce jeu ("s'il voulait que je me farcisse son numéro de l'homme du monde, il allait devoir endurer le mien, celui du privé blasé et alcoolique").
Et par ailleurs, difficile de décrocher de la quête menée par le détective CW Sughrue, accompagné de deux compagnons de beuverie : Trahearne, un écrivain en panne d'inspiration qu'il vient de retrouver pour le compte de son ex-femme et Fireball Roberts, un bouledogue accro à la bière.

Espoirs, fausses pistes jalonnent leur recherche de Betty Sue Flowers, une jeune femme disparue il y a 10 ans. Jusqu'au dénouement plutôt inattendu dont on gage qu'il n'aidera pas Sughrue à retrouver foi en l'homme. Ni en la femme. Ni en les Gens, comme dirait l'autre.

Les trois-quarts du livre sont de très haut niveau, la fin est en peu en dessous.
Mais on s'en doute, l'histoire, voire l'intrigue, passent un peu au second plan et c'est, outre le personnage attachant du détective, le style de Crumley qui emporte l'adhésion. On ne dira jamais assez l'importance des fins de chapitre. Beaucoup d'écrivains les ratent, pausant platement, tout comme certains dessinateurs ratent la dernière case d'une planche. Crumley, non.

Enfin le style...Faut voir. Faute d'avoir lu ce roman en anglais, j'en suis réduit à supposer que la responsabilité de l'argot émaillant les conversations et les tournures maladroites doivent tout à Philippe Garnier qui démontre si c'est le cas, qu'on peut être un excellent écrivain et un piètre traducteur. Là, c'est tellement épouvantable, qu'il rejoint directement Boris Vian sur le podium de cette discutable performance.

Pour la route, un extrait.
Sughrue quitte un bar (Garnier dirait un rade ou un caboulot) et croise des ouvriers du bâtiment : " Je savais bien que ces hommes-là étaient probablement des sal.uds qui sifflaient après les jolies filles, traitaient leurs femmes comme des bonniches et votaient Nixon chaque fois qu'on leur en donnait l'occasion. Mais pour ce qui était de travailler dur et de rigoler fort, pour moi ils enfonçaient quand même une flopée de libéraux en Volvo, à tous les coups".
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du hard boiled au meilleur de sa forme
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Le dernier baiser est arrivé dans ma P.A.L grâce à la gentillesse des membres d'Exploratology qu'ui m'avait proposé au mois d'octobre de découvrir leur box lecture. J'avais adoré le concept de cette box qui invite à penser la lecture différemment, en découvrant de nouveaux auteurs et en s'installant confortablement avec une tasse de thé. L'idée m'a vraiment séduite et a visiblement séduits mes proches qui m'ont depuis offert un abonnement de 6 mois dont je suis très contente. La découverte d'Exploratology m'a vraiment emballé et j'avais hâte de voir quel genre de livre allait m'être proposé. Pourtant j'ai un peu traîné à ouvrir ce livre qui est resté dans ma P.A.L pendant près de quatre mois. Puis le voyage à New York est arrivé, j'ai eu un peu plus de temps pour lire dans l'avion et je me suis lancée. le principe d'Exploratology, c'est de se lancer dans l'inconnu. La promesse est respectée puisque je me suis retrouvée avec un polar complètement imprévisible à base de whisky et de chien alcoolo.

L'histoire est complètement loufoque. Alors qu'il est déjà sur la piste d'un écrivain alcoolique en cavale, un détective privée au passé qu'on devine un peu louche est engagé par une tenancière de bar pour retrouver sa fille disparue depuis 10 ans. Accompagné d'un bouledogue passablement alcoolique, il sillonne les routes du sud américains à la recherche de la dite évadée et va se mêler à des histoires encore plus improbables.

Dans les premiers chapitres, je me suis sentie comme attrapée par une course poursuite complètement irrationnelle mais dont j'avais beaucoup de mal à me détacher. Je tournais les pages avec une frénésie que je n'avais pas connue depuis longtemps. L'histoire était inattendue, originale et tirée vers le haut par un sentiment d'urgence. J'étais prise au jeu, prise au piège du suspense. Puis, la première intrigue du livre s'est révélée et l'histoire a d'un coup perdu en intensité. J'ai trouvé les 150 dernières pages vraiment longues avec une impression que les personnages peinait à se dépatouiller de situations complètement abracadabrantesques. Pour moi, la fin est trop alambiquée avec des rebondissements qui m'ont semblé parfois mal proportionnés ou positionnés à de mauvais moments.

D'habitude, je prends des notes pendant ma lecture pour ne pas laisser s'échapper les petites sensations qui opèrent en moi et là j'ai été désarçonnée. Je n'ai pas su noter mes impressions car j'ai été d'un coup déçue, puis ennuyée, puis impressionnée, étonnée, choquée, perdue. Un véritable ascenseur émotionnel.

Pour résumer, j'ai eu beaucoup de mal à me faire une opinion de ce bouquin. Sur la fin de ma lecture, j'étais presque sûre de ne pas avoir aimé et en même temps, je n'arrivais pas à passer à autre chose. Alors j'ai repensé aux questionnements de Marjorie : Est-ce que les premières pages de ce livre donnent envie de savoir la suite ? Est-ce que ce livre est semblable à tous les autres ouvrages du moment ou est-ce que j'ai la sensation de n'avoir jamais lu ça avant ? Est-ce que ce personnage est attachant ? Est-ce que j'ai envie de parler de cet ouvrage ? Et à toutes ces questions j'ai pu répondre oui. Oui, j'ai été surprise. Oui, ce roman me restera en tête. L'humour est corrosif et poisseux. On dirait que Crumley se plait a faire ressortir "l'affreux" de chacun d'entre nous. C'est à peine si je n'ai pas encore quelques vapeurs d'alcool en refermant le livre...

Lien : http://mallysbooks.blogspot...
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Sughrue, détective-éponge comme les affectionne Crumley, est chargé par une femme de retrouver son étrange écrivain d'ex-mari ; de plus, il traque une superbe jeune fille perdue par sa maman patronne de bar. On siphonne pas mal, parfois en compagnie d'un bouledogue qui a donné le titre de la 1ère édition française du roman (Le chien ivre, Fayard, 1980). Fausses pistes et rebondissements jalonnent cette splendide dérive qui s'achève dans une terrible amertume.
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Le roman qui m'a initié à Crumley, disparu en septembre 2008, nous laissant avec un grand vide, et faisant de Sughrue er Milodragovitch des orphelins. Heureusement, j'ai tous ses précieux livres dans ma bibliothèque, jusqu'à cet ultime titre, comme un testament, "Folie Douce". Mais il en faut toujours "Un pour marquer la cadence" lors des enterrements. Et que dire de Milo, qui condamne à mort un juke-box en l'attachant sur des rail parce que les chansons qu'il égrène ne lui conviennent plus ?C'est la maladie, qui l'eut cru, qui emmena le grand James, l'écrivain de tous les excès. Comme Abraham Trahaerne face à sa table de travail, avec du Jack Daniels, de la cocaïne, et un Colt 45 chargé : j'écris, je bois un verre, je me fais un rail ou bien je me tire une balle dans la tête ?
J'ai vidé le coeur d'une superbe journée de printemps ...
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Voici un vrai roman noir. Sughrue, célibataire, détective privé peu ordinaire, spécialisé dans la recherche d'enfants fugueurs raconte à la première personne. Ce qui frappe, dès le début, ce sont les dialogues dans lesquels l'auteur n'utilise pas les contractions comme " dit-il ", par exemple mais " il a dit, il a fait, j'ai fait " etc, et ce, tout au long de l'histoire. Ce n 'est pas habituel dans les polars que j'ai pu lire jusque là. La lecture de ce roman laisse une impression de road-movie, les personnages hors du commun sont souvent sur la route, boivent de l'alcool jusqu'à plus soif, même Fireball Roberts, bouledogue de son état, présent tout au long de l'intrigue. le style particulier de James Crumley avec ses dialogues incisifs, son humour caustique nous donne un récit dans lequel on ne s'ennuie pas.
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