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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Perpendiculaire au soleil" est un roman graphique témoignage sur la correspondance entre l'auteure officielle, Valentine Cuny-Le Callet et Renaldo McGirth, un condamné à mort américain, qui a aidé à co-écrire ce livre. Plus globalement, c'est un playdoyer documentaire contre la peine de mort.

La thématique interpelle. C'est le genre de sujet de société qui revient régulièrement. Doit-on tuer les criminels ? N'est-ce pas devenir criminel soi-même ? Quelle méthode est la moins "barbare", la plus "humaine" ? Quid des erreurs de jugement ? Etc.

A travers leur correspondance, et à travers différentes recherches, les deux auteurs montrent les limites de cette justice qui condamne à mort. Particulièrement celle américaine qui, sous couvert de bonne morale, traite les condamnés de façon dégradante et ne reconnaît ses erreurs de jugement qu'avec difficulté.

Les illustrations sont assez époustouflantes. Visuellement c'est dense mais ça m'a impressionnée. L'ensemble est réaliste et onirique à la fois. Petit plus, Valentine Cuny-Le Callet va même jusqu'à montrer les étapes de création et les inclut sans que ça pèse dans le récit.

Ce roman graphique est touchant, d'intérêt public. C'est un témoignage très complet.
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Perpendiculaire au soleil (2022) est un roman graphique de Valentine Cuny-Le Callet. À 19 ans, Valentine entame grâce à l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'abolition de la Torture) une correspondance avec Renaldo McGirth, un condamné à mort américain. Au fil de leurs échanges, nait ce projet de récit graphique épistolaire. Une oeuvre marquante assez incroyable, dure et émouvante, servie par des dessins magnifiques.
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Avant toute chose, je voudrais saluer Valentine Cuny-Le Callet et la remercier pour nous avoir fait partager cette correspondance avec Renaldo McGirth. L'émotion est palpable à travers chaque dessin, chaque choix de mots, et chaque retranscription. Un grand merci.

A 19 ans, l'auteure décide de correspondre avec un détenu américain Renaldo McGirth qui est condamné à mort. Si d'abord elle se refuse à savoir le pourquoi de cette condamnation, elle finira par se renseigner sur les faits.
Au fil du temps, un lien s'instaure et le projet de BD naît.

J'ai été très admirative par la force de vie qui anime Renaldo malgré les années passées dans 5m2. Chaque lettre qu'il reçoit est une once de vie qui lui permet de tenir, de s'accrocher. Perpendiculaire au soleil car malgré l'incarcération, il est toujours vivant. Il reste debout.
Malgré le système carcéral qui restreint énormément les détenus, ce projet de BD a du apporter un souffle à cet homme. En effet, pour ce public empêché, les distractions sont peu nombreuses, et la poésie et le dessin agissent comme une forme d'évasion.
Certains passages sont abruptes. Mais on ne peut s'empêcher de s'attacher à Renaldo et à son histoire. Il a d'ailleurs peu de chances de voir sa condamnation revue à la baisse pourtant il s'accroche à cet espoir au fil des pages.

La relation entre Renaldo et Valentine est touchante. Quel courage d'accompagner cet homme qu'elle ne connait pas et de le soutenir au fil des années. Correspondre avec un détenu américain c'est aussi faire preuve de pugnacité car de nombreux courriers sont refusés, renvoyés pour des raisons parfois "obscures" qui en démotiveraient plus d'un. Alors encore un grand merci à l'auteure d'avoir permis au grand public de lire cette correspondance.

Leur histoire n'est pas sans rappeler, le livre de Mathieu Palain "Ne t'arrête pas de courir" où l'auteur a fini par se lier d'amitié avec un ancien athlète détenu à la prison de Fleury-Mérogis.

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Valentine est depuis toute jeune sensible à la question de la peine de mort. Dès 19 ans, alors qu'elle est étudiante à l'école des arts décoratifs de Paris, elle adhère à un programme de correspondance avec un condamné.

Ce très bel album de plus de 400 pages raconte ce cheminement, cet échange épistolaire puis la volonté d'en faire un roman graphique dès sa première visite aux Etats-Unis en 2017. Car Renaldo, son correspondant américain, dessine et écrit lui aussi.

Il est bien difficile de parler de cet album tant l'émotion est palpable. L'émotion liée à la situation de Renaldo, il se dit innocent et va bénéficier d'un nouveau procès pour une re-setence… et l'émotion transmise par le travail graphique de Valentine, qui lui permet de voir le monde par ses yeux, et de son correspondant, qui tente de retranscrire son monde de 5m2.

Entre dessins au crayon gras, gravures sur bois pour elle, stylo bic et crayon pour lui, ce livre nous offre une variété et une richesse graphiques impressionnantes. Je suis resté longuement devant certains dessins oniriques, des compositions sur lesquelles on devine déchirures ou brûlures…. L'impact est immédiat.

Valentine Cuny-Le Callet n'oublie pas d'apporter une réflexion pertinente sur la vie carcérale, la justice américaine, le racisme, la place des noirs dans l'art…

Ma première grosse claque de la rentrée, un livre remarquable qu'il faut lire, admirer et dont il faut parler. Pour son tout premier album, Valentine Cuny-Le Callet fait très fort, son interview à suivre sur ma page insta !

Lien : https://www.instagram.com/bu..
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Valentine à 19 ans quand elle entame une correspondance avec Renaldo, condamné à mort américain. Commence alors une longue correspondance, qui donnera naissance à un projet artistique et surtout à une grande amitié.
C'est un roman graphique d'une grande intensité.
Valentine Cuny-Le-Callet raconte sa propre histoire avec beaucoup de sincérité. Les dessins sont quasiment qu'en noir et blanc, travaillés au crayon et gravure sur bois. Ils sont à la fois très réalistes et abstraits. On ressent l'émotion de l'auteure à travers les planches.
Cette amitié ne naît pas dans les meilleures conditions, mais elle se développe dans le respect et l'absence de jugement. On se retrouve immergés dans l'univers carcéral américain, le couloir de la mort et sa brutalité.
Ce roman graphique nous parle également de la conditions des noirs en Amérique.
C'est aussi et surtout la jolie histoire d'une collaboration artistique complètement improbable.
Un roman graphique plein d'émotions que je vous conseille.
J
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Alors qu'elle n'a que 19 ans, Valentine Cuny-Le Callet, qui est contre la peine de mort, décide de faire une demande afin de correspondre avec un condamné à mort.

Elle fait ainsi la connaissance de Renaldo McGirth, détenu en Floride depuis plusieurs années et accusé de meurtre. Au fil des années, des lettres et des dessins échangés, une amitié se tisse qu'elle nous restitue au travers de ce récit.

Cette superbe bande-dessinée à la taille conséquente évoque l'histoire de Renaldo sans parti pris, la censure en prison frôlant parfois l'incompréhension qui freine leurs échanges épistolaires ainsi que leur rencontre dans le couloir de la mort lorsque l'autrice était étudiante aux Etats-Unis. Elle donne également à réfléchir sur la peine de mort et sur le système carcéral américain.

Un ouvrage époustouflant réalisé à quatre mains qui ne mentionne pas le nom de Renaldo pour des raisons de légalité mais ses dessins et ses textes parsèment les planches et s'entremêlent à merveille au travail de Valentine. de somptueuses illustrations au crayon, des gravures dans lesquelles le noir domine.

Un roman graphique de toute beauté qui en dépit de son sujet reste lumineux. Une lecture forte et empreinte d'humanité.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Coup de coeur magistral pour cette imposante BD de la jeune (et talentueuse) Valentine Cuny-Le-Callet.

Perpendiculaire au soleil, c'est le récit de sa correspondance, lorsqu'elle avait 19 ans, avec Renaldo, un détenu condamné à mort aux Etats-Unis. La BD est constituée de leurs dessins, gravures, à tous les deux.

Valentine nous livre le contenu de leurs échanges, sans voyeurisme ni haine, mais avec une créativité épatante. On y lit notamment toutes les restrictions concernant les envois, que la prison leur imposent. Elle nous raconte sa visite à la prison, au terme d'une longue correspondance. Elle y évoque sans far la réalité du couloir de la mort.

Je sais que je relirai cette oeuvre, majeure, ne serait-ce que pour m'imprégner du foisonnement de références artistiques et culturelles qu'invoque la jeune femme.

J'ai été épatée par la maturité de Valentine Cuny-Le-Callet. C'est très beau, très fort en émotions, très poétique aussi. Je suis bluffée par ce titre.
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Perpendiculaire au soleil de Valentine Cuny – le Callet
Delcourt – Encrages
Il n'y a que son nom à elle sur la couverture parce que lui, il n'a pas le droit d'apposer son nom. Il est coincé dans le couloir de la mort de la prison de Starke en Floride parce qu'il aurait commis le pire. Ecrire son nom serait d'une certaine façon, faire l'apologie de son crime.
400 pages bouleversantes en noir et blanc (sauf une). Une histoire d'amitié entre la jeune dessinatrice, élève des Beaux-arts et ce garçon qui a gardé les traits juvéniles qu'il avait douze ans plus tôt, au moment des faits. Pour Renaldo, le temps s'est arrêté là.
Au fil des échanges, se profile un projet graphique, Valentine dessine au crayon et au stylo bille puis grave sur bois, Renaldo Mc Girth répond avec les moyens limités dont il dispose. Ses conditions de détentions sont extrêmes, depuis ces cinq mètres carrés, il voit la beauté du monde à travers les yeux de Valentine, à travers les dessins qui lui parviennent quand c'est possible !
Des lettres calibrées, mesurées, sans enveloppe, un nombre de feuilles à dessin précis, la censure veille et parfois les plis reviennent à l'expéditeur.
Entre les audiences et les aller-retour entre la prison de Starke et de Marion, Renaldo parfois baisse les bras, l'histoire est ponctuée par les silences de Renaldo et par les rares visites de Valentine au prisonnier.
Dans ce roman graphique, la culpabilité ou l'innocence de Renaldo ne nous concerne pas, le sujet, c'est l'art qui raconte et questionne : l'univers carcéral, la peine de mort, les droits de l'homme.
C'est le premier roman graphique de Valentine Cuny – le Callet, les prix se bousculent et c'est mérité, cette jeune femme est particulièrement douée, ses dessins vous emportent, le mouvement, l'allégorie, la violence et la douceur, Valentine vous emporte dans son univers d'un coup de crayon.
Une histoire riches d'enseignements qui ne peut laisser insensible.
Coup de coeur !
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"Perpendiculaire au soleil" c'est un tout : le récit percutant de l'amitié d'une jeune française avec un condamné à mort américain et un traitement graphique bluffant à la fois poétique et violent. Lisez le ! Et là tout est dit, c'est l'obligation des 250 caractères qui m'oblige à rajouter cette phrase.
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A 19 ans, Valentine entame une correspondance avec Renaldo, un jeune noir américain condamné à mort à l'âge de 18 ans. Au fil de leurs échanges, ils élaborent ensemble un véritable projet artistique...

Une bande dessinée, des croquis, des gravures sur bois, des lettres... constituent un album absolument virtuose réalisé à quatre mains et maîtrisé de bout en bout. Outre la forme, imaginative et expressive, il pousse à la fois à l'émotion, à la réflexion et à l'indignation sans en passer par le sentimentalisme que pouvait laisser craindre le sujet. Chaque page est une oeuvre en soi, racontant à la fois la naissance et l'évolution d'une amitié, et le quotidien d'un homme enfermé dans 5m2, enfermement auquel il faut ajouter les absurdités du règlement carcéral allant jusqu'à régenter la manière dont les jeunes gens correspondent. Très fort !
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