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sur 189 notes
Catherine Cusset se replonge dans son enfance et son adolescence. Sa haine pour sa soeur, sa perte précoce de la foi, la domination exercée sur elle par son amie Ximenia. Son amour pour sa professeure de français, Mme Brasier, son amour non réciproque pour le brillant David, ses affinités avec le peu attirant Samuel, qui deviendra son amant et qu'elle doublera avec le bel américain, Al. La mort à quatre mois de son neveu, Thomas qui la traumatise. C'est acéré, passionnant.
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Le début est bon mais…

Seules les deux premières parties ont une cohérence solide : l'enfance catho et la bascule complète à l'adolescence pour l'athéisme. Mais c'est très court et on reste bien sur sa faim, car ensuite, cela se gâte.
Si les premiers émois amoureux ont une fraîcheur touchante et un peu intéressante, la liste des amants à la période étudiante finit vite par lasser ainsi que les interrogations narcissiques ou l'indécence de dire qu'on est fauché alors qu'on voyage, on fume et on prend des pots tout le temps dans les bars à deux pas des Champs-Elysées…
Agacement garanti.
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Catéchisme, confession, Marie, la narratrice, comme dans Un brillant avenir, raconte, s'attachant cette fois à l'enfance et à l'adolescence, à cette éducation catholique imposée par son père alors que sa mère est athée.

Dès la première page, le ton est donné. Elle a beaucoup de mal à dire « mon père » à l'aumônier qu'elle croise : « Ces mots, associés à la longue robe noire qu'il portait, avaient quelque chose d'intime et d'obscène comme un sexe aperçu à travers une braguette entrouverte par inadvertance. »
Catherine Cusset campe une Marie très croyante mais, influencée par son amie, Nathalie, elle vole dans le supermarché. Arrive la confession et elle lâche un petit larcin : « Un crayon, quand il s'agit de trousses entières. le ciel ne s'est pas effondré… de sa voix douce, il me demande de réciter dix fois le Notre Père, et m'absout. Je sors du confessionnal, infiniment soulagée et fière. »
Marie s'oppose à sa soeur qui a trois ans et demi de plus : « Elle est courageuse, dégourdie, hardie. Je suis une trouillarde. » Quand sa mère la soutient alors qu'elle préfère lire un roman plutôt que d'aller à la messe, « le mal est fait… le Dieu de papa, le Dieu de mon enfance, ce jour-là a perdu sa grandeur… J'ai compris, ce jour-là, que le croyant avait besoin de la protection d'un dieu parce qu'il était fragile.»
Ximena dont la mère est grecque et le père chilien, arrive dans sa vie et « n'a aucune religion, aucune éducation religieuse. » Avec cette nouvelle amie, elle découvre l'amour, le plaisir : « Je l'aime d'un amour passionné, brûlant, comme je n'ai jamais aimé personne. » de 13 à 17 ans, elles sont indissociables : « la brune et la blonde, le démon et l'ange… son amour est lucide, tendu et sévère. »
Les études, les amours s'enchaînent. Ximena est toujours là malgré les jalousies. D'un sentiment à l'autre, d'une passion à une autre, l'âge adulte s'installe et Marie se demande toujours : « Qu'est-ce que l'amour ? »

Avec Samuel, enfin, elle constate : « On ne pouvait vivre et aimer qu'en étant débarrassé de la peur – la peur d'être seul, la peur de vivre, la peur de faire du mal à l'autre, la culpabilité. Cette peur que j'appelle Dieu. » C'est sûrement cela qui reste d'une éducation catholique.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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« Remarque, je la comprends. C'est plus amusant de lire un roman que d'aller à la messe »

Cet extrait qui ouvre la quatrième de couverture a suscité mon intérêt.

J'ai fait la connaissance de Marie, cette héroïne touchante confrontée à la dureté de l'adolescence, à ses blessures et son mal-être.

Entourée d'un père croyant et d'une mère athée, elle grandit dans un univers protégé entre les livres et le catéchisme.

Pourtant, les relations qu'elle tisse avec ses amies vacillent très vite vers des passions dévorantes qui ne cessent de l'obséder et de la hanter.

Entière, passionnée, exclusive, Marie vit chaque émotion de façon décuplée. Elle va rencontrer ses premiers amies et amours sous les visages de Laurence, Nathalie, Ximena puis David, Samuel, Francesco et Al…

Le lecteur la voit évoluer entre la fin de l'enfance, l'adolescence et les prémisses de l'âge adulte.

Entre les premiers émois et les douleurs de l'âge ingrat, Marie, narcissique et névrosée, n'a de cesse de se chercher et sera confrontée à un drame qui la transformera inexorablement en adulte.

Si l'angle d'approche du roman est son éducation catholique, Catherine Cusset n'analyse pas l'empreinte de la religion dans l'éducation d'une jeune fille mais décrit avant tout les errances sentimentales de la narratrice.

Si la lecture est fluide, les thèmes abordés demeurent assez stéréotypés. Un joli moment de divertissement même si le livre ne parvient pas à se hisser jusqu'aux incontournables de la littérature.

Un moment de plaisir mais la trace n'est pas indélébile dans mes mémoires de livres.

Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Catherine Cusset
Une éducation catholique

J'ai lu Catherine Cusset et cette fois je dois avouer que je n'ai pas accroché.
Cette recherche nébuleuse du désir, de l'amour, de la foi de cette jeune fille ne m'a pas interpellée.
Peut-être y avait-il un message mais je n'y ai lu que des scènes d'amour avec plusieurs hommes et des recherches de plaisir en aimant tout en aimant mais sans aime. Voilà ce que je retiens et j'ai honte car cette auteure en général me convient
Cela dit les sentiments de Marie envers ses petites copines, puis ses petits copains puis les hommes ont l'air sincères…
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Déçue par la 2ème moitié du roman , succession narrative d'amourettes ...
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Le christianisme sert de prétexte à la déclinaison des expériences d'initiation de la narratrice : amour, foi, haine, etc. sans dépasser le stade du jeu de mots façon "pas très catholique".
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Beaucoup se reconnaîtront dans ce récit teinté d'autobiographie et cette écriture si singulière : rapide, fluide, essentielle.
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Catherine Cusset a cette petite voix qui me parle facilement, depuis le Problème Avec Jane.

Écriture du quotidien, de la minutie, j'aime son côté « orfèvre du rien », du presque tout.

Une Éducation Catholique est son nouveau roman, quelque deux-cent pages au milieu de la forêt de la rentrée littéraire.

Cette éducation catholique, c'est celle qu'a reçue Marie, au sein d'une famille des plus classiques, avec catéchisme et messe le week-end. Marie croit en Dieu, ou plutôt en un de ses premiers dieux. Marie se sent faible, et ne voit que son égoïsme, la mesquinerie de ses sentiments et le besoin de se raccrocher à quelque chose de plus grand qu'elle. Ce plus grand, ce sera d'abord Dieu, tel qu'elle l'apprend au catéchisme, et à travers les yeux de son père. Premières croyances et premières ruptures, puisque à travers la faiblesse même de son propre père, elle ne comprendra qu'une chose : croire est la béquille des faibles.

En grande faible, elle va s'accrocher à cette béquille, puis à une autre, et encore une autre.

Ses amies d'enfance, Nathalie, et puis Ximena : autant de dieux qu'elle veut révérer parfaits et inaltérables, puissants et capables de colère, car c'est ainsi que doivent être les dieux. Suivent les dieux, s'enchaînent les ruptures amicales, et amoureuses. Marie reste faible et soumise aux dieux qu'elle se choisit au hasard de ses faiblesses.

Je n'aime pas Marie. Je la trouve exactement comme elle se voit : la grande comédienne de ses sentiments, fausse, égoïste et faible (décidément le maître mot).

Cette Marie-là ne sait pas comment croire en dehors d'elle-même, en dehors de ses besoins, de ses incapacités. Mais par ses élans, ses excès dans le martyre à la petite semaine, elle a quelque chose de touchant, de vrai. Croire c'est être faible en effet, et accepter cela.

Je ne sais pas forcément où Catherine Cusset a voulu nous mener, mais peu importe, c'est une lecture qui a curieusement renforcé ma certitude en Dieu, que croire est grand et beau tant que je crois en dépit de moi, en dépit de mes besoins, malgré le Réel et simplement pour espérer.
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