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EAN : 978B087XBH2RZ
361 pages
Librinova (30/04/2020)
4.33/5   3 notes
Résumé :
ISBN 9791026253341
Broché 545 pages
L'humanité est en proie aux désordres écologiques, climatiques et au chaos géopolitique qui en résulte. C’est dans ce contexte qu’un petit groupe d’amis, mené par Marc Levoisin, convoie un voilier depuis l’Asie vers San Francisco. Mais un concours de circonstances les mêle bien malgré eux à une entreprise clandestine, Océan, inouïe dans son ampleur et dans ses ambitions. Bientôt, sous l’apparence altruiste et généreu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une dystopie que l'on pourrait qualifier d'actuelle ! Un roman découvert grâce à NetGalley et à la récente plateforme d'auto-édition Librinova. Un coup de coeur que je vais volontiers offrir.

Dans un monde qui sera le nôtre dans quelques dizaines d'années où seuls les plus riches seront encore capables de choisir leur vie, un groupe d'amis convoie un voilier de luxe de la Corée à San Francisco sous la direction de Marc Levoisin.

Le voilier est la pointe de la dernière technologie mais ne peut prévenir un choc avec un OFNI. le voilier s'est retourné et l'équipage réussit à se mettre en sécurité dans le radeau de sauvetage. L'OFNI se révèle être une capsule sous-marine d'où émerge une fumée et quelques hommes qui ne leur prêtent aucune attention.

Une autre capsule arrive et finit par prendre en charge les naufragés du Pégasus mais prennent soin de faire disparaître toutes traces de l'accident à la surface de la mer et la balise de détresse du voilier cesse d'émettre.

Après quelques jours enfermés dans une cabine ils sont débarqués dans un complexe manifestement sous-marin : Océan, immense ville sous cloche, fruit de milliards d'investissement, d'années de recherches dans le plus secret et regroupant des humains soigneusement sélectionnés ; géré et contrôlé par une intelligence artificielle, programmé pour prendre des décisions pour la sauvegarde du complexe ! Par souci d'en préserver le secret le naufragés sont intégrés à la société dans une place qui leur convient, sauf un touché par une maladie génétique qui disparait le soir de leur arrivée.

La Terre est en proie au chaos. La pollution, la désertification, l'extinction des espèces et autres méfaits de la société d'hyper consommation, cette bulle de préservation de la race humaine semble être le meilleur moyen de redémarrer positivement la vie terrestre une fois le monde détruit.

Le discours du Directeur, son comportement, la disparation de leur ami, amène le jeunes gens à s'interroger et à remettre en question l'altruisme des Fondateurs, les milliardaires qui ont eux-mêmes provoqués la destruction de l'équilibre de la vie terrestre.

Ce qui commence comme une dystopie classique se termine comme des événements qui pourraient devenir une future réalité, où la machine de destruction du monde terrestre ne sera plus possible à arrêter, où la vie et le libre-arbitre seront entre les mains d'intelligences artificielles !

Ce roman est suivi d'une lettre de l'auteur à sa fille où il lui explique comment et pourquoi le monde est au bord de la destruction et que si rien n'est fait même les pires dystopies ne seront rien face à la réalité !

Que ça soit le roman ou la lettre, tout est clairement expliqué et identifié, le sujet de la dystopie pourrait faire rêver à un avenir meilleur mais le cauchemar est au rendez-vous !

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Une dystopie qui ne coule pas de source

Tout commence par la collision entre le monde d'aujourd'hui et le monde d'après… Un monde où le réchauffement climatique a fait des ravages, où seuls les privélégiés ont su tirés leur épingle du jeu, et où la planète n'est que migrations et famine.

Tranquilles sur leur voilier ultra moderne, Marc et son équipage vont découvrir un monde caché, sous l'océan… Des scientifiques et visionnaires richissimes s'acharnent depuis une dizaine d'année à construire une cité sous-marine top secrète, dans le seul but humaniste de protéger des citoyens du monde prêts à s'isoler sur plusieurs génération, le temps que le climat de la planète s'apaise. Tout une entreprise de travailleurs dévoués et heureux peuplent cette ville sous l'eau où le calme règne.

Marc et son équipe se sentent piégés. Pourront-ils ressortir de cet étrange bulle et revoir leurs proches ? Seront-ils à jamais voués à se fondre dans le moule et accepter d'y vivre au nom de la sauvegarde de l'humanité ? Chaque membre du voilier réagit à sa façon, selon son caractère et dévoile petit à petit les faiblesses de se monde artificiel.

Mais Marc n'en reste pas là. Bien au-delà des apparences, sous le vernis policé et bienveillant, des fissures se montrent au jour, révélant un terrible secret.

De belles scènes cinématographiques en perspective

On lit se roman comme on regarde un film. L'auteur, Thierry Duc, décrit à la perfection, de manière claire et enlevée, les situations, les atmosphères, les doutes des personnages. a tel point qu »on les imagine aussi parfaitement que si on les voyaient de nos yeux. La cité, magnifiquement artificielle, nous met d'emblée mal à l'aise, malgré l'insistance de ces fondateurs de son utilité et de son rôle pour l'avenir du monde.

L'univers angoissante et étouffante du roman, à l'instar des films catastrophes aux effets spéciaux incroyables, pallie heureusement à l'intrigue un peu faible en comparaison de la qualité narrative et descriptive de l'auteur. Malgré cela, quelques rebondissements et retournements s'offrent à nous de façon imprévue et réjouissante… Un agréable et long moment (545 pages) en perspective !

#Océan #NetGalleyFrance
Lien : https://bookmotion.fr/2020/0..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Depuis plus de cent ans, chaque jour notre monde s'appauvrit. Vous ne connaîtrez jamais la Terre que j'ai connue. Les grands mammifères africains sauvages ont disparu, décimés plus encore par la démographie humaine que par le braconnage. Il n’en reste que quelques dizaines, non pas en « milieu naturel » comme on veut nous le faire croire mais dans des parcs fermés où ils font l’objet d’une surveillance constante. Ils ne représentent que le sommet de l'iceberg : des milliers d'espèces moins spectaculaires ont été éradiquées dans l'indifférence générale. Destruction des forêts, des zones humides, disparition des insectes, des coraux, surpêche. Et tout cela au profit de la seule espèce humaine qui prolifère et devient la cible idéale des pandémies, tout comme les monocultures sont la cible des « nuisibles » et autres « ravageurs ». Vous savez tout cela parce qu’aujourd’hui personne sur terre ne peut plus l’ignorer – même si quelques-uns opposent encore leur pitoyable déni à l'évidence du chaos.
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Tout le monde voyait pourtant que les choses se dégradaient. L’imagerie satellite montrait à quel point notre atmosphère était fine et fragile. Des artistes puis des médias s’engagèrent, et enfin quelques politiciens, la plupart mollement et par opportunisme. Nous attendions des hommes d'État, nous avions au mieux des suiveurs d'opinions, au pire des pantins aux ordres des puissances industrielles et financières. Quant aux populations, dans un monde où les richesses étaient tellement inéquitablement réparties, la plupart des êtres humains n'avaient pour seul horizon que leur survie quotidienne, ou au mieux l'accès aux standards de vie occidentaux : comment leur reprocher ?
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À peine entré dans ce qu'il a pompeusement dénommé l'Anthropocène, l'homo « sapiens, sapiens » comme il aime à s'appeler, aura déclenché la sixième extinction des espèces, la plus violente de l'histoire de notre planète. Et l'ironie de l'histoire, c'est qu'il en sera bientôt la plus éminente victime.
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Quelles que soient les ambitions des sociétés humaines, elles se construisent sur des individus, et l’humain est ce qu’il est [...]. La société idéale n’était pas pour demain… C’était un peu désespérant, mais mieux valait l’admettre.
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le réchauffement climatique n'est pas réversible à l’échelle humaine. Le CO2 ne commence à se dégrader dans l’atmosphère qu’au bout de 100 ans, et il ne disparaîtra qu’au bout de 1 000 ans.
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