J'entends beaucoup parler de
Mélissa Da Costa ces dernières années, mais je n'avais jamais lu ses livres. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en commençant "
Je revenais des autres", d'autant plus que, l'ayant écouté en audio, je n'ai pas lu le résumé : j'avais uniquement écouté un extrait (en l'occurence le premier chapitre) avant de me décider à l'acheter.
Et la surprise a été bonne : j'ai très vite été touchée par l'histoire de la jeune Ambre, un peu paumée entre sa famille trop pudique, son amant trop absent, son avenir trop incertain. Partie se reconstruire dans un restaurant de montagne, elle rencontre une petite bande de saisonniers tout aussi perdus qu'elle, qui l'aideront à se retrouver.
Le point de départ est assez sombre, mais le sujet est traité avec beaucoup de tendresse... et de réalisme aussi. Ce genre de roman est parfois tellement plein de bons sentiments, que même s'il fait du bien au moral, on a tout de même du mal à y croire. Ce n'est pas du tout le cas ici.
Mélissa Da Costa traite l'amitié, l'amour, et la mince frontière entre les deux avec beaucoup de justesse.
Dans ce roman, on s'aime mais on se déteste aussi. On se hurle des horreurs, puis on tombe dans les bras l'un de l'autre. On se réconcilie, mais pas tout à fait quand même. Ca ressemble beaucoup à la vraie vie.
Même si j'ai parfois été agacée par le personnage d'Ambre, que j'ai trouvée passive, même si je n'ai pas compris certaines réactions de Tim, que j'ai trouvé indécis et injuste, ils m'ont semblé très réalistes avec leurs failles et leur colère. Ils ressemblent aux amis qu'on peut avoir : ils ne sont pas parfaits, ils nous énervent, on ne les comprend pas toujours... mais on les aime quand même. "
Je revenais des autres" n'est pas une histoire exceptionnelle, mais c'est une histoire dans laquelle on peut tous se retrouver.