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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au moment de refermer le dernier tome de cette trilogie je balance entre plusieurs sentiments contradictoires, l'admiration, l'agacement, l'émerveillement et le regret.
Admiration pour le style, brillant, admiration pour l'intrigue, subtile et diaboliquement efficace, admiration pour ce parti-pris narratif, le fait de tout centrer sur le personnage principal qui fait de nous tout du long son confident n'était pas une entreprise évidente, chapeau bas.
L'agacement, pas l'agacement classique, celui que l'on ressent pour un génie qui aurait pu faire tellement mieux, bien sûr il s'agit d'une première oeuvre qui incite à la tolérance mais p... quel dommage que ces "sautes de rythme" qui gâchent le plaisir. Des moments de pur bonheur, d'envolées sublimes suivies de périodes lentes qui font retomber l'intérêt, comme si un mauvais plaisantin éteignait la lumière au pire moment...
Sans spolier je fais, entre autre, allusion au "combat" magique entre Gilmenas et Demosthène qui en plus de sembler durer un siècle nous perd dans des descriptions impossibles à visualiser.
L'émerveillement oui, pour ce qui me concerne il s'agit ni plus ni moins que du meilleur final qu'il m'ait été donné de lire !
Nous y lirons la justification pleine et entière de tout ce qui aura précédé, machiavélique, tellement vraie et logique dans sa complexité, bellement argumentée et captivante comme rarement.
J'ai terminé cette lecture en apnée et complètement envoûté. En termes d'émotions de lecture j'ai vécu un moment rare avec cette conclusion fabuleuse.
Alors un regret bien sûr, celui qui naît de l'exigence que l'on peut ressentir quand on estime qu'un grand potentiel n'a pas été exploité comme il aurait pu l'être.
Il est évident qu'il n'est ni dans mes intentions ni dans mes compétences de juger l'oeuvre, je n'exprime ici qu'un ressenti profond qui, même s'il prend une forme étrange, reflète avant tout une admiration sincère.
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Dernier acte de ce siège que Grégory Da Rosa nous a vraiment fait vivre comme si on le subissait nous aussi. A travers les chroniques de son Sénéchal, nous participons et subissons nous aussi cette double voire triple attaque de la ville, de la couronne et de la religion du royaume. Ce fut certes immersif encore une fois mais l'auteur a pris des raccourcis et des directions qui ne m'ont pas toujours convaincue.

Tout du long, j'ai pris plaisir à retrouver la plume vraiment ciselée de l'auteur. C'est gouailleur, c'est fun et pourtant percutant. Il manipule avec aisance les différents aspects de son intrigue et s'il se débarrasse un peu trop vite et facilement à mon goût de l'aspect politique pour plonger dans le religieux et mystique, cela reste fort entraînant à lire, à point de me dire que cette saga était peut-être le House of Dragons (cf la série tv en cours de diffusion) que j'aurais aimé voir (sans les dragons), car ici il y avait vraiment du grand théâtre, des trahisons et une mise en scène bien plus percutante que la fade série que j'ai vue...

J'ai ainsi adoré tout l'aspect politique de l'oeuvre. C'était très malin, l'auteur s'amusant à jouer avec nous, nous faisant soutenir des personnages et des idéaux pour ensuite mieux les abandonner suite à une Xième trahison et revers de fortune, le tout alors que le siège bat son plein et atteint son point de bascule. Il entremêle tout cela, en plus, avec la vie de Philippe, vu que c'est lui qui fait le récit de tout cela. C'est donc très intime également. On se sent déchiré par la destinée de celui-ci et plus particulièrement de ses proches, famille et amis/anciens amis. C'est très fort et assez retors car l'auteur nous fait de terrible révélation à la fin sur ce personnage et sa participation au siège qui m'ont scotchée. Non, vraiment le côté politique de l'oeuvre fut passionnant à suivre.

Dans la catégorie "passionnant", j'ai aussi beaucoup aimé l'ensemble des descriptions. Une fois de plus, j'ai vécu au plus près les grands moments de ces derniers instants. le duel judiciaire, la joute, à laquelle participe le fils de Philippe pour prouver l'innocence de sa famille et son père, je l'ai vécu totalement en apnée, ressentant chacun coup et chaque revers du sort. L'attaque de la ville où le chaos se met à régner littéralement dans chaque rue, où le monde se retrouve sans dessus dessous, je l'ai aussi vécu dans ma tête, peinant à rationaliser ce que je lisais. C'était très déroutant et jouissif à la fois car on se dit que l'auteur a vraiment réussi son coup ! Et les coups de théâtre justement, je les ai vécus comme autant de coups de semonce, comme c'était le cas justement chez G.R.R. Martin et son Trône de fer. Excellent !

Mon seul souci, c'est que ces intrigues politiques, qui reposaient quand même pas mal sur la recherche d'un traitre, furent balayées rapidement, trop facilement avec des dénouements un peu bâclés à mon goût pour mieux nous lancer dans la partie religieuse de l'oeuvre et n'étant pas friande de la chose, j'ai été un poil déçue. J'ai aimé voir Philippe partir enquêter pour le roi et tenter de démêler les fil des complots pour regagner sa confiance, mais il trouve des preuves bien trop facilement et quand il les présente, on sent à nouveau que c'est trop facile. L'explication est donnée plus tard mais ne me convainc pas. Pour une histoire bâtie, pour moi, autour de ces thèmes, ceux-ci sont évacués trop vite et trop simplement.

Quant à la religion, à mon goût, elle prend rapidement une place trop importante ici. Si j'ai aimé voir des Anges se mêler à la bagarre et intervenir dans cette longue bataille assez terrible où le chaos menaçait de l'emporter, j'ai moins aimé le côté assez classique que cela prend. On nous reparle d'exorcisme à l'ancienne ; on retrouve une figure charismatique, le Bossu, qui manipule les foules ; on se coltine encore des fanatiques et on ne doit notre survie à la fin qu'à la double intervention du mage Gilmenas, aux anges et à ceux qui prient avec eux. Très peu pour moi... J'avais eu espoir au contraire d'une remise en cause de leur religion et d'une évacuation de celle-ci, mais à croire qu'il est impossible pour certains auteurs d'imaginer une fantasy dans un cadre moyenâgeux sans religion, celle-ci se retrouve au contraire encore plus au coeur de son univers qu'au début à la fin de la saga. Rendez-vous manqué pour moi.

Cela n'enlève rien heureusement à la puissance d'évocation que j'ai ressenti lors de la lecture de cette aventure. J'ai vraiment trouvé beaucoup de talent à l'auteur pour zoomer, dézoomer l'histoire au besoin, passer régulièrement de la grande à la petite histoire et inversement, alterner entre querelle de cour et guerre avec les voisins, impliquer des petites gens et des figures comme les anges. C'est très dynamique et assez fascinant à suivre. Il a également su imaginer des personnages marquant. Philippe a ainsi une destinée vraiment surprenante et fascinante, encore plus quand on découvre comment il est perçu également par les autres, vu qu'on n'a quand même essentiellement que son point de vue. J'ai aussi été touchée par le destin tragique de son fils ici, par celui plus mordant de sa femme Bénédicte, qu'on voit bien plus, et j'ai aimé la nouveauté que tente d'apporter Sybille même si elle se retrouve enfermée dans un certain rôle au final.

Malgré sa baisse de régime dans l'assemblage des pièces du puzzle dans ce dernier tome et ce virage trop religieux pris par l'oeuvre, j'ai adoré ma lecture de bout en bout. C'était fascinant de suivre un héros / anti-héros comme Philippe qui naviguait aussi bien entre les entrailles de la ville que ses plus hautes sphères. L'auteur nous décrit une trajectoire de vie assez fulgurante avec ce moment de basculement qu'est le siège qu'on vit à ses côtés de bout en bout. Avec un talent certain, il nous a fait pénétrer dans celui-ci et nous fait le vivre aux côtés de ses personnages. Il nous a chamboulé la tête quand il le fallait, fait réfléchir à d'autres et laissés sans voix parfois. Malgré quelques petites facilités pour se débarrasser de certains pans de l'intrigue, j'ai beaucoup aimé le mélange proposé ici, avec une plume, en plus, pleine de gouaille et d'allant. Grégory Da Rosa est définitivement un auteur que j'ai envie de suivre désormais.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Voila la une trilogie qui aura accaparé mes pensé(e)s pendant un certain temps et je dis cela avec vérité car pour moi , "Sénéchal" Premier du nom était une excellent découverte , moi qui ne suis pas un très grand lecteur voir qui n'aimait pas du tout lire , je dis merci à Gregory Da Rosa d'avoir été l'auteur qui ma fait apprécier le gout pour la lecture , Sénéchal est donc le livre ou la à tout a commencé pour moi .
BON ! assez de bla-bla , ce tome 3 ! Et bien je suis partager entre une bonne 1ère partie du livre MAGISTRAL et 200 dernière pages du livre qui m'ont quand même, je dois le dire un peu déçu , je m'explique . Gregory Da Rosa , dans ce troisième tome, change le rythme , plus d'actions moins de discours et des révélations et jusque l'a.... c'est un sans faute. Les scènes d'actions sont toute excellentes et grandiose ( mention spécial à la scène la plus EPIQUE en la ville basse et sa course poursuite , un régal ... je n'en dirais pas plus ) . La première partie du livre est donc une réussite , la lecture est fluide et on se laisse embarquer dans l'intrigue mais la ou je doit dire être déçu se trouve dans le chapitre final , la conclusion final , celle pour laquelle j'ai attendu si longtemps , une petite déception car la lecture a été longue . le dernier arc qui devait donc nous exposer la "bataille" final est long en dénouement voir même trop, l'action est la , mais le déroulement de cette dernière fut pour moi parfois incompréhensible .
ET LA FIN , que dire de la fin qui je dois le dire , ne me surprend pas car je savais depuis le tome 1 et mon idée s'est renforcer avec le tome 2 ce que l'auteur nous pointait du doigt depuis le début , il était la, devant nos yeux et j'avais compris .
Pour finir Sénéchal est une très bonne trilogie , pour les septiques , laissez une chance au premier tome et habituez vous au style d'écriture de l'auteur et pour les autres FONCEZ !
Merci Mr Da Rosa de nous avoir livrez une trilogie aux personnages aussi détestable que adorable , et un univers qui je m'en doute , est promis à s'étendre .
(Voila, sur ceux sachez, que le Tome 2 fut mon préféré , un sans faute)
Que Lysimaque vous bénisse ! :)
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Tout a mal tourné pour notre sénéchal préféré, Philippe Gardeval. Emprisonné dans les geôles royales et accusé de trahison, l'ancien conseiller du Roi s'interroge sur les maigres chances de victoire qu'il reste à Lysimaque contre les forces de Castlewing et du séraphin Demosthène. L'armée du connétable Brévius pourra-t-elle revenir à temps pour briser le siège ?
Le traître finira-t-il par empoisonner le Roi Édouard ? La famille de Philippe survivra-t-elle à la véritable guerre civile qui se déroule en la ville basse entre partisans du roi et zélateurs du syncrétisme ? À l'heure du dernier carré, les masquent tombent et Philippe devra redoubler d'ingéniosité pour s'en sortir vivant !
Voilà, peu ou prou, où en est Grégory Da Rosa à l'ouverture de ce troisième et dernier tome de sa trilogie de medieval-fantasy Sénéchal. Une conclusion forcément très attendu qui se doit de conclure les intrigues ouvertes (et renforcées) depuis le premier volume par le français qui n'hésite pas, dès les premières pages à rendre hommage aux Rois Maudits de Maurice Druon.

Morts et regrets
Si l'enfermement ne dure pas longtemps pour notre sénéchal, les choses s'accélèrent dès sa « libération » où Grégory Da Rosa arrive formidablement bien à diriger son intrigue pour nous faire douter de tous à un moment ou à un autre. On comprend rapidement que, davantage encore que les précédents, ce troisième volume sera le lieu des griefs et des rancoeurs où le pardon n'a pas sa place. Récit de passions mortes et d'histoires qui n'ont pas eu lieu, cette ultime aventure démontre que l'homme, aussi puissant ou noble soit-il, n'est que le pantin des sentiments et le produit de ses fautes, Philippe tout autant qu'Édouard.
Si les morts finiront d'ailleurs par pleuvoir, le récit lui-même n'emprunte pas tant à la fantasy pure et dure qu'au récit policier où le coeur de l'intrigue réside dans la chasse au traître.
Malheureusement, Sénéchal reste une première oeuvre et Grégory a souvent du mal à négocier son suspense comme il faut. Parfois étiré comme un chewing-gum trop lâche, celui-ci lasse et retarde la résolution de certaines sous-intrigues pourtant capitales. La chose étant d'autant plus agaçante sur le moment que l'on attend fébrilement le dénouement de l'histoire.
L'autre travers du français, à savoir l'énumération des faits ou des suspects, se retrouve en sourdine pour ce dernier volume prouvant la progression de son auteur.

La fureur de la Bataille
Reste alors à Sénéchal de convaincre par le fer et le sang.
Sur ce versant, Grégory Da Rosa maîtrise et impressionne même lors d'une fuite désespérée dans une ville basse en ébullition ou lorsque la dernière bataille au sommet de la Citadelle fait rage. Si l'on peut reprocher l'interminable passage dans la Chapelle Inversée, il permet au moins d'en apprendre davantage sur l'excellent background fantasy/religieux de Sénéchal qui, finalement, reste toujours aussi convaincant.
De façon assez attendue pour les lecteurs attentifs aux moindres détails, la dernière partie du roman renverse l'échiquier en achevant la réflexion de fond entamé dans le précédent tome sur l'incapacité de la Noblesse à gouverner comme il faut. Un message politique à peine voilé critiquant les élites en place au profit des gens méritants qui sacrifie tout pour les autres.
Derrière ses apparats fantasy, Sénéchal parle en réalité des petites gens, du Peuple (pour lequel Grégory démontre à la fois sympathie et lucidité) et sur l'utilisation des puissants d'un pouvoir qu'ils ne méritent tout simplement pas. La révolution qui prend place dans Sénéchal semble dès lors logique et surprenamment moderne.

Les contraintes du Pouvoir
Pourtant, l'auteur français termine sa trilogie sur un constat plutôt amer : atteindre une position de Pouvoir demande des sacrifices…et de se salir les mains. Pour changer son époque, faut-il faire table rase comme Game of Thrones et ses Noces Pourpres ?
C'est finalement le personnage de Philippe de Gardeval, entièrement en niveaux de gris, passionnant jusqu'à la dernière page, qui impressionne par sa justesse et son réalisme.
Dans Sénéchal, les problématiques du pouvoir ne se résume pas à savoir si une personne est bonne ou pas, mais de savoir ce qu'elle est prête à sacrifier et à encaisser pour diriger le Peuple comme il se doit.
Entre coups bas et vieilles rancunes, Sénéchal s'impose définitivement comme la trilogie du plus roublard.

Excellente conclusion pour cette trilogie de fantasy inspirée qui n'hésite pas à mêler le médiéval au religieux et au surnaturel.
Grégory Da Rosa ne fait certes pas un sans-faute mais entame avec intelligence une carrière d'écrivain que l'on espère fleurissante par la suite.
La fantasy française semble avoir de beaux jours devant elle.
Lien : https://justaword.fr/s%C3%A9..
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Un tome 3 que j'attendais impatiemment, pour découvrir le dénouement de cette histoire tout en suspens.
Pour commencer, mon erreur a été de me lancer dans ma lecture sans m'être remis le tome précédent en tête. Comme ma lecture remontait déjà à quelques mois, j'avoue que je ne me souvenais plus précisément de certains personnages. Quel dommage ! Car je suis passée à côté de certains détails, et ça a été très frustrant. Ne faites pas la même erreur que moi.
Sinon, l'histoire m'a immédiatement emportée, la gouaille du Sénéchal m'a de nouveau conquise, et la plume de cet auteur m'a plu, tout autant que dans les deux précédents tomes.
Toutefois.... J'avoue m'être un peu ennuyée en cours de roman. La faute à quelques longueurs, peut-être, ou à de multiples retournements de situations qui, finalement, devenaient fatigants. Pour moi le suspens s'essoufflait, et j'avais hâte d'en voir la fin. Ce sentiment s'est estompé vers le dernier quart du livre, lorsque les choses commencent réellement à bouger, et que l'on découvre l'identité du traitre (même si on commençait à s'en douter dès le tome 2).
Bref, au final, outre les quelques longueurs, j'ai passé un bon moment, et l'implacabilité du scénario a fait mouche.
J'ai hâte de voir ce que nous proposera Grégory Da Rosa dans ses prochaines publications !
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