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4,26

sur 1448 notes
Une BD qui ne laisse pas indifférente.
On en ressort touchée, troublée, à la fois triste et optimiste.
On comprend beaucoup de chose gràce à ce livre, il est très bien fait et permet d'aborder ce sujet compliqué d'une manière intelligente, intéressante, avec un peu d'humour qui permet de faire passer les choses avec plus de légèreté.
Les graphismes et les couleurs sont en totale adéquation avec le sujet.
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Une belle BD sur le thème de l autisme Asperger qui aide vraiment à comprendre ce que ressentent les personnes qui vivent avec ce syndrome. Touchant et réaliste ce témoignage est pourtant très optimiste. Les dessins sont un peu naïfs ce qui m'a un peu déplu au début et puis je me suis laissé embarquer dans la vie de Marguerite.
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Vous ne connaissez pas grand chose à l'autisme et au syndrome d'Asperger? Moi non plus avant de lire cet ouvrage. Ou du moins je n'en connaissais que les idées reçues.
Le but de ce livre est justement de faire un peu mieux connaître ce qu vivent les gens atteints de ce syndrome afin de mieux les comprendre. Nous suivons ici Marguerite qui se pose beaucoup de question sur sa différence, sa difficulté à bien s'insérer dans un groupe, son besoin de refaire les choses de manières répétitive et sa peur panique de l'inconnu et de l'inattendu. Tout cela avant de découvrir et de mettre un nom sur son mal-être: le syndrome d'Asperger. Pour elle c'est une libération, une vie nouvelle qui s'offre.
Comme il semble que cette jeune femme existe bien. Je lui dis un tout grand merci! Oui, depuis quelques temps je travaille avec une personne neuroatypique et je comprends mieux ce qui est susceptible de la heurter ou de la mettre mal à l'aise. Ce livre devait être plus connu, présenté en classe, bref mieux diffuser. Je n'ai pas l'habitude de ce genre de livre mi-graphique, mi-bande dessinée, mais ce genre permet, à mon sens de toucher le plus grand nombre de personne. C'est une riche initiative et un livre qui manquait.
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

En tant que femme asperger (ou personne asperger tout court), je devrais me reconnaître dans l'histoire scénarisée par Mme Dachez et illustrée (de façon médiocre) par Mlle Caroline. Ce n'est pas le cas. Bien au contraire.

Au titre, on peut voir la première erreur: "La différence invisible". le syndrome d'Asperger n'est pas "invisible"; il est peut-être moins remarquable que d'autres handicaps (notez que j'ai bien utilisé le mot handicap), mais il n'est en rien invisible. Il est impossible de masquer parfaitement. D'ailleurs, le personnage de Marguerite, censé être une représentation du syndrome, est bien décrite comme "décalée" par son entourage.

La lecture de cet ouvrage m'a laissée l'impression amère d'avoir lu une description vague et superficielle du syndrome, voire carrément erronée et contradictoire dans certains passages.
La manière typique de s'exprimer des aspies n'y est pas (tout comme dans les entrevues de Mme Dachez, où les commentaires sont bien souvent désactivés).
Bien qu'instinctivement, les aspies ont parfois du mal à entendre doubles sens et ironie, avec une exposition suffisante, on finit par ne plus se fier à nos intuitions et à réfléchir à toute expression absurde en termes physiques, sans parler de celles que l'on apprend tout bonnement à l'école, en cours de français, ou en consommant des oeuvres culturelles. La scène du "parler chiffons" est juste ridicule, surtout pour une jeune femme de vingt-sept ans présentée comme "intelligente" (en y regardant de plus près, il y a de quoi avoir des doutes). Tout comme la scène où, adolescente, elle croit les premières filles qui se présentent à elle, qui lui disent que tel garçon l'aime bien (c'est simplement de l'idiotie à ce point là). Mais il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte que Mme Dachez n'a pas trop de difficultés pour se montrer en public, tout en portant des accessoires attirant l'attention, ou avec un accoutrement que même la plupart des femmes neurotypiques n'oseraient pas porter à l'antenne par pudeur.

L'hypersensibilité est elle aussi mal représentée. Bien que les autistes soient plus sensibles que la moyenne, l'hypersensibilité dite autistique va se caractériser par l'intolérance à des bruits et autres stimulus bien spécifiques que la majorité des humains supportent. Qui a du mal à travailler en open-space? Qui trouve insupportable les bruits de chantier? Tout le monde.
Le fait qu'elle fasse une crise de panique (je ne sais pas comment nommer ces crises liées à l'autisme) dû à un environnement auquel elle est exposée quotidiennement (son lieu de travail) sans contexte, et que cela passe après une petite pause, dans un endroit isolé, relève de l'insulte.

L'intérêt restreint, survolé dans le livre, qui est présenté comme une passion, et non comme une obsession, correspond tout simplement à une appartenance à l'idéologie végétalienne.

le plus dérangeant dans cette bande-dessinée est la représentation du monde vu par Marguerite. Il y a clairement une volonté de contraste. Les femmes sont toujours en talons aiguilles, en robes chic, bien mises sur elles, alors que Marguerite s'habille comme "une ado attardée", c'est-à-dire... comme la majorité lorsqu'il n'y a pas de code vestimentaire. C'est apparemment une aberration d'être introverti, ou d'être fatigué le vendredi soir et de ne pas désirer sortir... Les proches de Marguerite se comportent comme des collégiens mesquins. Je ne suis pas sûre de savoir dans quel monde vit Marguerite.

Les relations avec son compagnon et ses amis sont représentées superficiellement, alors que c'est un point majeur dans le comportement d'une personne asperger. Aucune mention de ses parents (rares sont les personnes asperger complètement indépendantes, et le soutien parental est crucial pour même prétendre y arriver un jour).

Les examens du CRA correspondent à un test de capacités cognitives (en quelque sorte d'intelligence, de QI) et de capacités psychomotrices. Quant aux questions personnelles, elles sont très précises; on ne demandera jamais "Quelles sont vos expériences passées?". Aucun test de la reconnaissance du langage non verbal.

En analysant son expérience, ou les expériences des autres personnes asperger qu'elle montre, on peut en déduire que Mme Dachez confond asociabilité, introversion, agoraphobie, anxiété sociale, anxiété et syndrome d'Asperger. Il y a énormément de contradictions dans sa représentation du syndrome d'Asperger. A vrai dire, après analyse de toutes les oeuvres de Mme Dachez, je remets en cause son diagnostic. Elle me semble juste être une petite bourgeoise introvertie et anxieuse, qui essaye de se rendre spéciale par tous les moyens possibles et imaginables, et surtout, de gagner des points de victimisation.

Je déconseille fortement ce livre, et tout particulièrement pour renseigner des gens neurotypiques pour lesquels le syndrome d'Asperger est une nouveauté.
Anecdote: j'ai montré le livre à plusieurs membres de ma famille. Sans aller aussi profondément que moi dans l'analyse de l'ouvrage, ils remarquent, eux aussi, les erreurs de représentation les plus aberrantes.
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Cette bande-dessinée de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline est une excellente ressource pour se familiariser avec le spectre de l'autisme et notamment l'une de ses formes, le syndrome d'Asperger. On y retrouve le personnage de Marguerite, sorte d'alter ego de Julie Dachez elle-meme "aspie" dans la vie, avec ses difficultés sociales (notamment dans le monde de l'entreprise), son hypersensibilité et ses intérêts spécifiques qui découvre petit à petit sa différence invisible. A l'image de la couverture, les couleurs de Mademoiselle Caroline sont à l'image de la couverture à dominante noire et rouge et, petit a peu, plus Marguerite est sur la voie de s'acceoter elle-même, plus les couleurs commencent à se diversifier et à illuminer la page. La BD est suivie d'un petite annexe pédagogique de vulgarusation sur l'autisme. Bravo aux éditions Delcourt pour cette bande-dessinée de qualité ! J'ai grand hâte de lire Dans ta bulle ! de la même autrice Julie Dachez !
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Une amie est venue avec cette BD chez moi, alors évidemment j'ai pris une petite heure pour la lire sur ses conseils.
Cette BD est un témoignage de l'auteur concernant sa différence.
Ça va? Suis-je suffisamment obscure?

Il existe dans notre société nombre de troubles, de "handicaps" invisibles qui enferment ceux qui vivent avec dans une forme de vie marginale, solitaire et entourée d'incompréhension.
Bien souvent, la population lambda dont l'entourage n'a qu'une idée préconçue et souvent fausse du trouble.
Je pense à la dépression où les victimes s'entendent dire de "prendre l'air, ça passera", à la fibromyalgie où l'on dira "C'est dans ta tête", à ma thalassémie où l'on me dira que "ma fatigue n'existe pas réellement".
Et il y a les troubles autistiques.
Allez, pose-toi la question, quand on te dit autiste, à quoi ou plutôt à qui penses-tu?
Rain Man?
A une personne isolée dans son univers, incapable de parler, piquant des colères?
Au mieux, tu penseras peut-être à Sheldon Cooper de la série "Big Bang Theory", un génie avec son grain de folie.
Mais on ne pense jamais qu'il puisse s'agir d'une personne "normale", ni un génie, ni un idiot, rarement une femme; alors que l'autisme s'exprime dans une très large palette. Et le plus triste dans l'affaire et que les membres du corps médical sont comme nous, ce qui fait que nombre de troubles autistiques ne sont tous simplement pas détectés et les victimes vivent avec le sentiment de culpabilité perpétuel.
Cette BD est le témoignage de l'une de ses victimes. Je dis victime, parce que je pense qu'elle est victime du coprs médical, et de l'incompréhension générale, pas forcément victime de son trouble.

On fait la connaissance de Marguerite, elle se sent différente des autres, coupable de se sentir différente, anxieuse d'être différente. A travers la BD, elle exprime avec brio son ressentie face aux évènements de la vie courante, en utilisant les couleurs, une répétition, une structure des bulles et une construction de l'image très intelligente.
Cette histoire raconte son combat pour comprendre et être reconnue telle qu'elle est: pas un monstre, pas anormale, juste différente dans sa façon de ressentir, de penser, de vivre et de structurer ses journées pour être bien. Cette histoire raconte aussi l'incompréhension de l'entourage de Marguerite, entourage au sens large incluant les intimes mais également les collègues, et le drame que cela peut représenter pour Marguerite.

Mais cette histoire est pour moi un message d'espoir pour tous les personnes qui vivent avec ce type de trouble, un symbole que l'on peut réussir à se trouver une place dans le monde.
Tu devines que j'ai adoré cette lecture, je la conseillerai à tous, trouble autistique ou pas.

Apportons un brin de nuance, j'imagine qu'à la lecture, nombre de personnes pourront se reconnaître dans Marguerite, parce que nous sommes comme ça, on cherche systématiquement à appliquer sur notre propre schéma mental les histoires que l'on entend (ou lit en l'occurrence), pour se reconnaître dans l'autre, apporté de l'unité et former un groupe cohérent (L'instinct grégaire je présume).
Pour autant, il ne faut pas sous-estimer le puissance des émotions et l'importance des différences. Il ne faut pas prendre cette lecture à la va-vite.
Et si vous vous reconnaissez vraiment dans Marguerite, et si vous avez l'impression de ne pas être bien dans votre vie, il est peut-être temps de consulter pour un éventuel diagnostique. C'est peut-être le début du renouveau pour vous.

Bonne Lecture.
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Ce « livre-BD » est un joli assemblage d'un parcours autistique au féminin mis en images avec beaucoup de talent et de sobriété. le jeu des couleurs et des textes sont parfaitement harmonisés et inspirés.
Je trouve l'approche par le dessin vraiment très parlante. Cela apporte une touche plus explicite aux divers autres témoignages « par le texte » que l'on peut lire par ailleurs.
Ce livre a aussi l'avantage de cumuler les différentes relations à l'autisme, qu'elle soit de l'intérieur ou qu'elles soient de l'extérieur. Il est donc instructif pour tout le monde, qu'il soit lui-même autiste, parent, ami, collègue, connaissance, ou anonyme.

La BD est encadrée d'une excellente préface-synthèse (que j'ai préférée lire à la toute fin) et d'une sorte de dossier annexe synthétisant, toujours en images, les diverses « connaissances » sur le sujet et donnant quelques références bibliographiques et pratiques.
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Cette jeune femme de 27 ans se prénomme Marguerite.

Elle travaille, elle a une vie de couple, fait les courses, voit ses amies, aime ses chats… comme tant d'autres personnes. Une vie ordinaire en apparence… Une femme « normale ». Mais cette normalité, elle l'a acquise grâce à une multitude de rituels qui lui permettent d'organiser son quotidien. Des petits rituels répétitifs, de l'heure de partir au travail, de prendre le déjeuner, de préparer sa monnaie avant d'aller acheter le pain… Des rituels rassurants. Elle en a besoin de ces petites bouées. Elles seules lui permettent de ne pas être envahie par l'angoisse. Mais dans sa tête, c'est la tempête, les peurs… Assaillie par le bruit et les odeurs, mise à mal par toute forme de contact corporel… elle souffre du syndrome d'Asperger.



L'album s'ouvre sur une préface de deux thérapeutes (Carole Tardif est psychologue et Bruno Gepner est pédopsychiatre et psychiatre) qui présentent l'histoire de l'étude du syndrome d'Asperger. Les premiers écrits datent de 1944. Rédigés par Hans Asperger (un pédiatre autrichien) suite au travail qu'il a réalisé auprès de deux cent enfants autistes, ils décrivent pour la première fois les manifestations du syndrome.

Aujourd'hui, plus de 70 ans après la publication des travaux d'Asperger, cette forme d'autisme est encore mal connue. D'autant qu'il y a une particularité, une méconnaissance d'une partie de la maladie. En effet, si les thérapeutes parviennent à diagnostiquer plus facilement les hommes, la clinique reste partagée et très peu sensibilisée… et il reste difficile de diagnostiquer la gente féminine. Les symptômes de la maladie sont moins évidents à repérer pour les femmes, notamment parce qu'elles sont moins nombreuses. Les experts expliquent : « classiquement, le sexe ratio des troubles autistiques est d'environ quatre hommes pour une femme ». de plus, elles ne présentent pas toujours les manifestations habituellement repérées dans les cas d'autisme ; elles regardent leurs interlocuteurs dans les yeux et parviennent à mettre en place des rituels qui leur permettent de maintenir un semblant de vie sociale. La manifestation des troubles diffère donc entre hommes et femmes ; pour ces raisons (et d'autres que je n'ai pas cité ici), les caractéristiques de la maladie sont moins identifiables.

Julie Dachez est une jeune femme Asperger. Son personnage – Marguerite – lui permet de témoigner, indirectement, du quotidien de centaines de femmes aspies (personnes présentant un syndrome d'Asperger). Sans jamais s'apitoyer, elle décrit sa souffrance.
Le dessin de Mademoiselle Caroline porte avec délicatesse le témoignage de Julie Dachez. On se pose à peine dans ce monde, comme si on l'effleurait… effet miroir avec le monde intérieur de Marguerite qui fuit toute forme d'agitation, en quête permanente de lieux repérants. Sensible aux bruits, aux odeurs, aux mouvements, elle choisit généralement des lieux calmes et reculés pour se sentir le moins mal possible.
Puis, on assiste à la métamorphose. le déclic ? le diagnostic.

Le diagnostic qui soulage et qui vient mettre des mots sur ce qu'elle ressent. Ça lui permet de comprendre sa différence, de s'accepter telle qu'elle est. le dessin, jusque-là très sobre en couleurs, prend un virage très net. Si le trait reste le même, tendre, doux, discret, la couleur surgit des cases et donne de la chaleur à l'histoire. On la sent moins seule, plus assumée, optimiste. On perçoit également un changement dans son rapport aux autres. Jusque-là, les phylactères contenant les propos de ses interlocuteurs étaient rouges, signifiant que chaque échange avec autrui est une violence, une agression de chaque instant qu'elle subit. Désormais, s'il y a toujours cette angoisse de s'adresser à ses collègues de travail, à son médecin traitant, à sa cousine… cette difficulté c'est plus une généralité. Elle s'entoure de nouveaux amis, souvent des aspies comme elle, avec qui elle parvient à communiquer sans être mise à mal.

En fin d'album, des compléments informatifs sont proposés : deux parties se présentent au lecteur. Respectivement appelées « Qu'est-ce que l'autisme ? » et « le syndrome d'Asperger, kézako ? », Julie Dachez donne une définition simple à son syndrome. Car l'ouvrage ne se contente pas de raconter une histoire individuelle, intime… il sensibilise et informe le lecteur. Se battre contre les clichés, voilà un objectif que Julie Dachez s'est fixé et son blog est un des supports qu'elle utilise pour y parvenir.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Une si jolie Bd toute douce qui aborde avec finesse et doigtée un sujet d'une grande importance : La différence.

C'est au travers la vie de Marguerite,27 ans,qu'on nous dépeint avec beaucoup de réalisme, d'humour et de tendresse la réalité des personnes atteintes du syndrome d'Asperger.

Un album d'une grande beauté, tant par son esthétisme que par son contenu.Des fiches explicatives sur l'autisme se retrouvent à la fin de l'ouvrage pour ceux qui veulent en savoir davantage.

Les illustrations en noir et blanc parfois marquées par des touches de couleurs illustrent à merveille les sentiments de Marguerite. C'est frais, doux, léger, humain et terriblement touchant.

Un album graphique sur la différence mais également et surtout sur la tolérance, le respect et l'accueil. A consommer sans modération 😉

Vous aurez sans doute compris que je vous le recommande fortement 🎯❤

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(commentaire rédigé le 17/02/2021)
Et voici un nouveau roman graphique, mon 2e depuis le début de l'année, c'est un record pour moi qui n'ai pour ainsi dire plus lu de BD depuis « le Chat » de mes 15 ans (bah oui, Geluck a publié son premier album fin 1986, donc peu avant mes 15 ans, et j'avais aussitôt craqué, moi qui ne lisais pourtant déjà que peu de BD), ou « Les profs » que mon mari achète à chaque nouvelle parution… ;) et je ne suis même pas certaine d'en avoir lu un seul tome en entier !

C'est que le sujet abordé, l'autisme et plus particulièrement le syndrome Asperger, me parle, pour toute une série de raisons personnelles que je ne vais pas exposer ici, mais en tout cas ça me touche assez pour m'y intéresser peu à peu de plus près. Cela dit, je n'ai pas vraiment cherché des références, je devrais plutôt dire qu'elles me sont « tombé dessus », au fil de mes errances sur divers sites, pages, et autres blogs littéraires.
Ainsi, j'ai feuilleté les quelques pages de ce livre disponibles sur Amazon, et j'ai aussitôt été séduite par le dessin très simple mais très expressif, qui va bien davantage dans la suggestion que dans la description. Je n'irais pas jusqu'à dire que je le trouve beau… mais je suis très difficile à ce sujet (moi qui suis incapable de dessiner autre chose qu'un bonhomme basique fait de quelques traits !), mais il est indéniablement touchant et tout à fait adéquat pour ce genre d'histoire.

J'avais aussi bien aimé ce qui se pressentait dès ces premières pages disponibles en ligne, et qui se confirme en lisant le livre : il y a un très intéressant jeu de couleurs, la façon dont elles sont utilisées tout au long du livre ; en tout cas, ça correspond tout à fait à l'image visuelle que je pouvais avoir moi-même spontanément.

Pour le reste, c'est l'histoire extraordinaire (ou pas) d'une jeune femme qui souffre au quotidien sans trop savoir qu'elle est atteinte d'autisme, jusqu'à ce que tout à coup elle s'y intéresse, passe les tests, et parvient alors à une certaine « libération » lorsque le diagnostic est posé.
J'avoue que je ne sais pas trop quoi en penser… Il y a un côté de « dramatisation » un peu trop important à mon goût. On a tout à coup l'impression que l'auteure en veut au monde entier de ne pas l'avoir respectée en tant que personne handicapée, ce qui est certes très vrai… mais elle était elle aussi incapable de se respecter elle-même comme il aurait fallu, puisqu'elle n'avait pas la moindre idée de son propre trouble !
Et là, paradoxalement, le format graphique devient insuffisant à mon goût, car il ne permet pas d'approfondir, d'expliquer plus avant cet aspect des choses. Heureusement, dans les dernières pages, le syndrome Asperger est expliqué de façon un peu plus « technique », un peu à la façon de fiches comme on pourrait trouver pour vulgariser la chose de façon abordable pour tous… et on a même deux pages de références, dont certaines font partie des titres que j'avais déjà repérés !

Bref, cet intéressant roman graphique permet une première approche très abordable et claire du syndrome autistique d'Asperger, mais il faut indéniablement du plus solide pour approfondir le sujet sans tomber dans une histoire trop personnelle qui touche énormément sans convaincre tout à fait
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