Petit oubli réparé, j'ai pu lire
Matilda en l'empruntant à mon cadet qui doit le lire pour l'école. Bilan... une belle lecture, franchement drôle et réfraîchissante.
Matilda est surdouée, à 5 ans, elle sait lire et calculer, elle sait raisonner et réfléchir, mais elle le fait en toute simplicité, sans se vanter ni se mettre en avant. Bref,
Matilda n'a que des qualités. Mais ce n'est pas ce que ses parents pensent. Ils la cantonnent à un rôle de potiche. Une fille, cela doit être vu, pas entendu. Surtout quand on dîne à grand renfort de plateaux-repas devant la télévision tous les soirs.
Et quand
Matilda finit par aller à l'école, son institutrice Mlle Candy n'en revient pas... Mais la directrice va se dresser de toute sa masse et de toute sa méchanceté face à
Matilda. Celle-ci a beaucoup d'imagination, et ses farces vengeresses sont drôles et suscitent bien souvent l'admiration du lecteur, tant elles sont élaborées. Bien sûr, le lecteur s'en veut de rire des farces de
Matilda. Tout comme le lecteur se moquait des enfants qui avaient gagné un ticket d'or dans
Charlie et la Chocolaterie.
Le style
Roald Dahl fait mouche de nouveau. Une langue fleurie, riche d'expressions et de comparaisons, pleines d'humour et de tendresse. Un propos résolument féministe, qui critique le système scolaire et se penche sur le devenir des enfants dans un monde d'adultes (qui ne sont pas vraiment à leur affaire...).