Il a ce chic, Roald Dahl, ce chic anglo-saxon qui m'émerveille toujours autant, ce flegme anglais qui pratique l'ironie mordante sans même avoir l'air d'y toucher.
Et on l'aura compris, c'est la caricature qu'il manie le mieux : outil formidable de la contestation, c'est un média puissant dont il use et abuse afin de dénoncer, tant le consumérisme exacerbé de notre société que les pratiques éducatives douteuses de certains pédagogues. Après le personnage de Mike Teeve, la télévision en prend encore pour son grade, pour le plus grand plaisir du lecteur, qui devient hilare devant cette galerie de personnages, tous plus étonnants les uns que les autres, et dont les noms, choisis avec application, sont de véritables délices !
Si l'intrigue, il faut le dire, m'a ennuyée durant une bonne moitié du livre, Roald Dahl n'a pas son pareil pour la faire rebondir sans préavis et faire basculer son histoire dans la lignée directe des contes de fées. L'attention est vite relevée. Manichéen, vous dites ? Oui, totalement, les héros deviennent des exemples de résilience, ouvrant la porte aux petits lecteurs fiévreux, qui verront dans cette jeune Matilda, mais aussi dans le personnage de la maîtresse, deux modèles positifs auxquels s'identifier.
Et que dire enfin, du trait singulier de Quentin Blake, reconnaissable entre tous ? D'une simplicité extrême, son trait anguleux est plein de malice et d'ironie et surajoute au plaisir de la lecture.
Reste à aller voir du côté de Danny DeVito si l'adaptation cinéma de Matilda est aussi réussie qu'on le dit, et à la hauteur de celle faite par Tim Burton du fameux Charlie et la chocolaterie !
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