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Compliqué de donner une note à un tel roman. Il en est un sans l'être tout à fait ; ce qui fait que les partis pris de Louis-Philippe Dalembert ressortent vivement parce qu'il est bien difficile de s'abstraire de l'histoire, la vraie.
Je pense qu'on peut diviser Milwaukee-blues en deux grosses parties. La première, je l'ai trouvé remarquable, regards croisés de toutes les personnes ayant compté dans la vie d'Emmett. Louis-Philippe Dalembert réussit selon moi à nous plonger dans la réalité d'une vie et j'ai apprécié cet Emmett-là, ses espoirs comme ses contradictions. le personnage n'est pas lisse, loin s'en faut.
Mais, car il y un mais (en fait il y en a deux), pour moi les choses se gâtent quand Louis-Philippe Dalembert laisse le policier s'exprimer. Soudain la grâce et la subtilité des descriptions se transforment en une brutale caricature. Et par la suite Louis-Philippe Dalembert semble se désintéresser de ce qui se passe justement dans la deuxième partie, comme si ça n'avait pas d'importance. Et à vrai dire, c'est le sentiment que cela m'a donné. Ce qui se passe après le décès d'Emmett n'a pas beaucoup intéressé Louis-Philippe Dalembert, sauf que tout a commencé à ce moment-là dans la vraie vie et qu'il semble difficile de passer cela sous silence. Et nous voilà rattrapé par la réalité, celle que j'évoquais au début. Même le prêche de Ma est pour moi raté, long, répétitif, sans l'ombre d'une émotion quand bien même Louis-Philippe Dalembert s'évertue à tenter de faire réagir la foule présente.
Bref un roman en deux temps et malheureusement le deuxième est plutôt raté malgré une écriture toujours enlevée et précise.
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Les mots ‘I can't breath' prononcés par Georges Floyd ont fait le tour du monde. En destinant ces mots à Emmett, un adolescent issu des ghettos noirs prêt à s'envoler dans une carrière de footballeur (américain), Louis-Philippe Dalembert s'attaque à un mur.

Les amis d'enfance et les personnes qui ont croisé le chemin d'Emmett témoignent à tour de rôle de sorte qu'une toile se tisse autour d'un homme ordinaire en proie au racisme et aux galères.

Milwaukee Blues peine en raison de la juxtaposition des récits et de l'écriture plate. In fine, j'ai savouré la brise d'humanité qui émane de Ma. Robinson.

# Prix Landerneau 2021
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Fasciné par la plume de Louis Philippe DALEMBERT et intéressé par le thème général (meurtre de George Floyd, racisme systémique américain, pauvreté des ghettos,...etc), j'étais enthousiaste à l'idée de lire ce roman.

Patatras. Une vraie déception. Une impression de déjà lue.
Quel Dommage. Je n'ai pas accroché à ce roman chorale.

Mon point positif est néanmoins la bande son BLUES qui jalonne les pages de ce roman.
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« Milwaukee Blues » de Louis-Philippe Dalembert est ce qu'on appelle un : roman chorale.

C'est à dire que chaque personnage de l'histoire raconte avec ses propres mots, son vécu et son vocabulaire comment il a rencontré et connu le protagoniste de l'histoire.

Et ici notre « héros » se nomme Emmett jeune adulte noir dont le rêve de carrière dans le football américain fut brisé par une blessure et dont la vie fut ôtée par une bavure…une bavure policière.

Ce roman n'est pas sans rappeler le fin si tragique de George Floyd d'ailleurs ce roman n'en est pas moins qu'un hommage à Gorge Floyd : Emmett décédant à terre étouffé par le genou d'un policier.

C'est la 1ere fois que je lisais un roman écrit de la sorte et je trouve ça très intéressant, on est immergé totalement dans l'histoire on y comprend tous les points de vue, les opinions et on découvre davantage encore l'oppression et le racisme que vivent encore certains humains dans des pays qui se veulent livres et égalitaires. Mais sans pour autant nous emmener sur une voie politique ou journalistique.

Ce roman est une réussite totale. On en ressort grandit et rempli d'espoir que ce genre d'attitude s'estompera pour laisser la place à une harmonie entre humain.

N'hésitez pas à lire Milwaukee Blues, vous en ressortirez enrichis d'Histoire et bonté.
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A mes yeux, ce livre n'est pas un roman. Il est à cheval entre la fiction et le réel car c'est bien à partir de deux histoires dures, celle d'Emmett Till (assassiné tout jeune adolescent à cause de sa couleur de peau et de mensonges de Blancs dans les années 60) et celle, plus récente (mais tout aussi tragique) de George Floyd qu'elle s'inspire. Pour m'intéresser à ces sujets, je n'ai pas su me détacher du réel et entrer pleinement dans le roman mais je crois comprendre l'intention de l'auteur. J'ai aimé la façon dont il a appréhendé ce sujet sensible. La structure narrative permet d'explorer différents points de vue. Ce genre d'assassinats, qui ne peuvent plus être relégués au statut de faits divers, sont abjects et malheureusement trop courants. C'est un bon livre pour qui veut s'attaquer à ces questions, notamment celle des crimes raciaux. Je le verrais sans difficulté en sujet d'étude dans une salle de classe (collège et lycée).
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J'attendais avec impatience la lecture de Milwaukee Blues après avoir entendu le témoignage de l'auteur sur France Culture.
Il raconte ses débuts en littérature à Haïti. L'image de l'enfant qui vole des livres dans l'armoire verrouillée de son grand frère, ou de celui qui commence en tant que conteur, en imaginant les dialogues de films muets m'avait tout à fait charmée.
Avide de retrouver ce style oratoire si particulier dans son livre, j'ai été déçue par ce roman au point de ne pas le finir. Peut-être à tort d'ailleurs, car en lisant les critiques, il paraît que la fin est dynamisée.
L'histoire est malheureusement d'actualité et fait écho aux violences policières aux Etats-Unis, notamment en réaction au meurtre de George Floyd. Mais le style de l'auteur et l'intrigue s'effacent derrière des revendications, et le texte n'en devient plus si littéraire.
Le parti pris de l'auteur d'un roman choral paraît cohérent avec la thématique du livre, mais à vouloir donner trop de points de vue, on finit par tomber dans le pathos. Je trouve cela regrettable: on attendrait d'une telle oeuvre qu'elle soit porteuse d'espoir, mais j'ai trouvé qu'au contraire, elle s'inscrivait trop dans le passé.
Par ailleurs, j'ai trouvé que l'histoire manquait de cohérence, trop manichéenne, trop lisse. La pluralité des personnages fait qu'on ne peut pas les explorer totalement: je suis restée sur ma faim à ce niveau là. Même le personnage d'Emmett, sur qui l'histoire se concentre est peu recherché.
Par ailleurs, les références sont peu subtiles, notamment quant au choix du prénom du protagoniste par exemple, qui est expliquée dans le roman directement.
En bref, un roman trop peu subtil, long, et manichéen qui m'a déçue par rapport à l'idée que j'avais de la plume de cet auteur pourtant réputé.
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Emmett, personnage central du roman, rêvait d'avoir son heure de gloire, promis à une belle carrière de joueur de football américain, talentueux comme il l'était.

Malheureusement pour lui, Emmett n'était pas que talentueux…Il était noir aussi… dans un pays où il s'avère risqué de l'être si votre route croise celle du genou d'un policier, sous lequel vous mourrez étouffé…pour une suspicion de faux billet.

C'est celle-ci de« gloire » que va connaitre Emmett : une « gloire » aussi soudaine que violente qui le propulsera sur le devant de la scène mondiale (il n'en demandait pourtant pas tant, Emmett…), sa mise à mort ayant été filmée.

D'une vie dans l'ombre, celle d'un enfant des ghettos noirs de la ville de Milwaukee qui se rêvait footballeur professionnel avant que des blessures mettent fin à son rêve, et laisse place à une vie de galère, Emmett passe donc à une mort dans la lumière suite à cette tragédie.

Roman choral, le récit donne donc la parole à chacun de ceux qui l'ont connu pour parler d'Emmett, l'anonyme, devenu bien malgré lui, le (énième) porte-drapeau de l'indignation, teintée de résignation d'une communauté, face aux violences policières américaines envers la communauté afro-américaine. du gérant de la supérette qui a composé le 911 (et le regrettera toute sa vie), aux amis d'enfance et de galère en en passant par la fiancée et le coach, sans oublier la vieille institutrice, chacun lui rend hommage et fait le récit du bout de chemin de vie qu'il a fait avec cet inconnu, mis brutalement dans la lumière de la violence humaine.

Même si l'auteur murissait ce prochain de roman de puis longtemps, c'est bien sûr la mort de Georges Floyd dont il s'inspire très (trop pour une fiction ?), qui a été l'élément déclencheur à l'écriture de ce livre, qui nous plonge dans les fractures sociales profondes des USA.

L'intention était bonne, louable, honorable, nécessaire assurément, mais pour moi ce fut une lecture sans… Sans rythme, sans émotions, sans voir le bout du tunnel de cette lecture qui m'aura laissé sur ma fin.
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Basé sur l'histoire de Georges Floyd, ce roman met en scène la mort d'Emmett sous le poids d'un policier pendant un contrôle.
Mais le récit se concentre sur l'entourage d'Emmett qui va raconter chacun leur tour leur relation à ce garçon des quartiers défavorisés de Milwaukee.
Un point de vue qui aurait pu être intéressant mais qui m'a laissé sur le bord de la route car trop long et trop répétitif.
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Louis-Philippe Dalembert a-t-il prêché par excès de vitesse en voulant, semble-t-il, être le premier à romancer la fin tragique de George Floyd ? Les personnages, pas très consistants, défilent les uns à la suite des autres et s'expriment avec, bien souvent, les mêmes tics de langage et les mêmes récriminations. C'est un roman américain écrit en français mais avec plein d'expressions et de mots anglais comme nine-one-one, My little sister, dad, self-control, Welfare, We want Em-mett, etc.

Le pote dealer qui dit : « le regard d'un môme qu'a faim… » « Que'que chose » mais aussi, l'usine […] qui jouxte.

L'institutrice : […] voire pour rien du tout p27
L'institutrice : […] voire pour la famille p30
Le coach : […] voire deux années avant lui p.93
Le coach : […] voire le présent qui est le nôtre p.96
Le fils prodigue : […] voire trois enfants sur les bras p.167

Pour Marie-Hélène, Trump est l'autre polichinelle à moumoute p.160 et un pantin à moumoute p.186

Surprenant de lire :
Jamais tu me feras pratiquer ce sport de Blanc. p122

Qu'est-ce qu'elle fout là, la Blanche ? p132

L'entrée progressive de Marie-Hélène dans sa vie contribua au fur et à mesure à lui remettre les pieds sur terre, sans le castrer toutefois de cette énergie … p.187

L'ex : Devant mon regard dubitatif, il m'a sorti que ça ne changeait rien pour nous. « On s'aime c'est l'essentiel baby. Je me vous mal passer le reste de ma vie dans toi à mes côtés. Elle aurait aucune saveur. Un peu comme un barbecue sans viande. » Il savait causer, le bougre. p148

Un roman bâclé, redondant, stagnant. Ma lecture s'est terminée à la page 200.
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