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Citations sur La Horde du Contrevent (667)

« Je suis Caracole le caracal,
Sphinx lynx serval
J’ai le verbe carnassier,
Le mordant, la dent dure
Sans carie ni caresse
J’ai la vitesse et la carrure »
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Le simple fait de les imaginer pouvoir mourir avait redonné à leur présence une lueur. Après la mort de Sveziest, je m’étais juré ça : de ne plus jamais oublier qu’ils pourraient ne plus être là demain. Les conséquences de ce petit serment furent prodigieuses pour l’acuité avec laquelle je recevais ce qu’ils étaient. Je découvris une nouvelle intensité – celle que la conscience effilée d’être accoudé chaque jour au parapet branlant de la mort donne. J’étais à nouveau émerveillable.
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Seule l’erreur est créatrice. C’est fabuleux, non ?
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Je contrais devant dans la prairie et, à un moment, je me suis retourné sur notre petite bande de fous. Etrange. Nous prenons chaque saison davantage la couleur de ce qui nous traverse. Nous récoltons les criblures des moissons mal broyées, la poussière des murs délités, des chemins qui s’effacent. Nous essuyons les pluies qui ne tombent plus, mais coulent, comme si l’horizon se vidait de ses larmes sur nos joues. Le vent nous réveille, nous excite, nous calme, nous berce et nous lave. Il se pose sur nos fronts comme une main leste, il nous gifle et nous saigne, il nous cajole et il nous soigne. Personne ne vous dira dans la horde qu’il adore le vent. Personne ne vous dira le contraire non plus. Il est des mondes (jetait hier Caracole) où le vent naît et meurt. Vient, disparaît. Selon les jours, selon les heures. Si un pareil monde existe, aimer (ou ne pas aimer) le vent y a un sens : on peut comparer. Mais ici ? Qui se plaindra qu’il y a des nuages au ciel et de la terre pour nos pieds ? Puisqu’ils ont toujours été là, toujours, qu’ils y sont et y seront éternellement. Le vent est, il est là. Alors je la ferme et j’en bouffe.
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-N’acceptez pas que l’on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l’air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre et fuyez ! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s’unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason.
Il marque une ultime pause, ses yeux rivés dans les nôtres, comme s’il y cherchait un écho impossible, une fraternité de résonance qu’aucun de nous ne peut lui offrir, là où il la rêve – ou l’attend. Il se lève, en faisant claquer rythmiquement ses syllabes, et il achève :
-Le cosmos est mon campement.
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Mais le hasard est un allié aussi fugitif que mortel. Il te tue avec la même facilité qu’il te sauve. Apprends à réduire ce fauve à la dimension d’un chat. Circonscris la turbulence. Les meilleurs aéromaîtres caressent un chaton et jouent à la pelote avec lui. Un chaton, Aéroshi, pas un tigre.
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-Furvent, ceux qui vont mûrir te saluent !
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Ce fut le passage où la terre elle-même commença à se soulever par plaques. Ce qui fonçait sur nous n’avait plus de forme, mais une couleur, rouge brique – et un son – un son de torrent froid en crue. Par quatre fois, Golgoth nous fit coucher. Par quatre fois, il nous fit relever et il nous tira, par sa seule voix, par sa seule hargne, vers l’amont alors que plus un seul hordier du Pack n’aurait eu le courage de contrer. Golgoth, insultez-le si vous voulez, mais ne le faites jamais devant moi.
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On pourrait dire, et ce ne serait pas faux, que La horde du contrevent est un bouquin qui ne manque pas de souffle. On pourrait dire aussi qu’il nous emporte dans un tourbillon de personnages, ou encore que son intrigue balaie tout devant elle.
Mais on ne le fera pas, parce que ce serait trop facile. Et que les jeux de mots ça va un temps mais que rapidement ça trouve ses limites.
Ce qu’on va dire, c’est que j’ai pris mon temps avant de découvrir Alain Damasio, mais que j’ai très vite lu ces 700 pages.
Bien sûr, ici on parle de vent, et de façon épique, mais surtout on parle de souffle et en réalité de vie.
La Horde du contrevent est un livre brillant, que ce soit par la forme (récit choral aux voix bien identifiables, numérotation inversée pas si anodine que ça) ou le fond (un univers riche, des personnages bien incarnés, une intrigue aux rebondissements souvent inattendus tout en restant crédibles). On peut seulement regretter des passages trop explicatifs (non, on n’a pas besoin de tout comprendre, et c’est même mieux quand on garde notre petite part d’interprétation à nous) et se dire que 100 à 200 pages en moins ça aurait pu être mieux.
A lire, donc. Même si on n’est pas un aficionado de SF, ce qui est mon cas.
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- N’acceptez pas que l’on fixe, ni qui vous êtes, ni où rester. Ma couche est à l’air libre. Je choisis mon vin, mes lèvres sont ma vigne. Soyez complice du crime de vivre et fuyez ! Sans rien fuir, avec vos armes de jet et la main large, prête à s’unir, sobre à punir. Mêlez-vous à qui ne vous regarde, car lointaine est parfois la couleur qui fera votre blason. 

Il marque une ultime pause, ses yeux rivés dans les nôtres, comme s’il y cherchait un écho impossible, une fraternité de résonance qu’aucun de nous ne peut lui offrir, là où il la rêve ou l’attend. Il se lève, en faisant claquer rythmiquement ses syllabes, et il achève :

- Le cosmos est mon campement.
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