La Horde du Contrevent

L'effet "Wahouuu" : Définit un événement qui en jette pleins les yeux dès le départ. Souvent à connotation péjorative puisque peut finir par décevoir par la suite...Ce n'est pas tout à fait le cas avec "La horde du contrevent" comme en atteste ma très bonne note. Mais...je reviendrais sur ma réserve plus tard. D'abord, j'aimerais me concentrer sur les choses positives, et elles sont nombreuses. L'originalité du récit, dans la narration comme dans le contexte. le rythme est également un gros plus, on entre de suite dans le bouquin et on se prend à être le dernier hordier de la troupe. Quasiment aucune longueurs, j'ai vraiment un très très bon souvenir de ce livre. Ma seule et unique réserve se situe sur le dernier quart du livre ou sans spoiler, on part sur un délire un peu plus philosophique, qui ne m'a pas séduit particulièrement. C'est toujours dommage de commencer mieux qu'on ne termine.
"La horde du contrevent" fait malgré tout parti de mes lectures préférés, merci M. Damasio.

Un vrai bonheur de lecture : un univers complet, des personnages hauts en couleurs, une réflexion philosophique sur la vie, une quête, un langage, une géographie totalement inventée, une belle écriture... Tout y est !

Un livre déroutant, un livre sortit de nulle part, un livre tellement peu conventionnel que l'indication des pages est inversée, un livre qui, d'ailleurs, nous plonge dans un univers tellement décalé, tellement en marge de ce qu'on peut connaître que notre intéressement pour celui-ci n'est que croissant au fur et à mesure qu'on y avance... car aux premiers abords, aux premières lignes, on est directement dépaysé pour ne pas dire largué dans ce monde si extravagant, fonctionnant avec ses propres codes, son dialecte si riche plein de néologismes et de fantaisies linguistiques qui entravent la lecture au début mais qui fait sa richesse en fin de compte. le tout est bercé par un style d'écriture complexe, soigné, poétique et intelligent, un style qui arrive à nous embrouiller, nous faire voyager dans son univers flou et improbable et à nous faire visionner le monde qui nous entoure au travers d'une vingtaine de personnages, tous aussi bien dépeints et complexes que différents dans leur façon de penser, de faire, de s'exprimer et d'être exprimés par le style de l'auteur.
On découvre donc un livre fantastique qui peut s'avérer un peu lent par moments, un projet faramineux, preuve d'un auteur minutieux et adepte du travail bien fait qui nous fait voyager aux quatre vents et bien au-delà jusqu'à l'extrême Amont, lieu de convoitises, fin de toutes terres et d'illusions...

"Vis chaque instant comme si c'était le dernier.""Vis chaque instant comme si c'était le premier."Chameau - Tu dois // Lion - Je veux // Enfant - Je créeLe but ce n'est pas le rêve. le but est dans le chemin. Tout ce que tu as fait pour atteindre ce rêve."Là haut, la terre est bleue comme une orange.""Ne pas gaspiller dans l'unique souci de manger tout de suite notre simple force d'avoir faim.""La maturité de l'homme est d'avoir retrouvé le sérieux qu'on avait au jeu quand on était enfant.""Seulement on n'est jamais sûr d'être assez fort, puisqu'on n'a pas de système, on n'a que des lignes et des mouvements."

Je dois avouer, je n'ai pas dépassé la page 50. Impossible d'entrer dans ce roman : le style est pénible, avec ses emprunts agaçants et racoleurs (et qui tombent à plat) au vocabulaire "jeune" (charcler, bourrin, etc.), l'introduction est plus que laborieuse, avec sa présentation des personnages principaux, plus proche du jeu de rôle que du roman...
Du coup, j'ai feuilleté ici et là pour m'apercevoir que tout le bouquin est de la même veine. Insupportable, en ce qui me concerne. Mon côté "vieux con", sans doute...
Bref, j'ai davantage eu l'impression d'être dans une BD des années 80 dont le dessinateur se serait enfui, ou dans un jeu vidéo avorté, que dans une oeuvre littéraire.
Je mets tout de même 3 étoiles, ne pouvant m'exprimer sur le fond de l'histoire.

De l'originalité, de l'énergie. On verrait bien une déclinaison en films.
Pour autant je suis assez déçu, sans-doute à cause des louanges que j'avais pu lire, et sans-doute aussi parce que j'ai du mal avec la fantasy.

D'abord c'est très long. le côté picaresque de la succession d'aventure ne soutient pas le suspens. le début et la fin pourrais être élaguées, les description réduites, surtout lorsqu'elles se répètent.

Le style est parfois lourd. On sent que l'auteur se fait plaisir. Il abuse des termes spécialisés, néologismes et jeux de mots. Et il ne recule devant aucune coquetterie (numérotation inversée). Bref il fait son intéressant, comme on disait à mon époque dans les cours de récré. Il en fait trop : ce deuxième livre a les défauts d'un premier.

A noter le pillage des 3 métamorphoses du Zarathoustra de Nietzsche, sans aucune mention. D'autres m'ont peut-être échappé.

Enfin, et c'est sans doute une des choses qui me fâchent le plus avec le style fantasy, les récits de quête mènent souvent vers une impasse. En effet , pour donner de l'ampleur au récit, il faut découvrir autre chose que ce que l'on cherche. Et on dérive alors vers des propos teintés de mysticisme. La quête devient alors celle de l'invisible, de l'impalpable, de l'indicible... bref du vent.

Le livre par lequel, après plus de dix ans de désaffection, je suis revenu aux littératures de l'imaginaire.
L'édition originale rend particulièrement hommage au travail de l'auteur jusque dans les moindres détails (foliotage inversé, maquette carré pour une quadrature du cercle...) mais le texte seul vit très bien, dans une version poche.
Ce qui m'a plu, c'est l'ambition littéraire autant que l'histoire : il ne s'agit visiblement pas pour l'auteur de lisser son récit pour le rendre accessible, mais de tenter le tour de force à chaque page. La multiplicité de voix, de points de vue, de décors et d'idées donnent une lecture foisonnante et jouissive pour peu que l'on réussisse à s'y immerger.
J'ai eu cette chance et je ne le regrette pas.
D'autres ont trouvé le pavé indigeste et je les comprends un peu.
Il paraît que le texte est truffé de références philosophiques que je n'ai pas su relever. Preuve qu'on peut le lire avec plaisir en passant à côté de ce qui pourrait paraître essentiel.

Comment aurais-je pu passer à coté de cette oeuvre majestueuse ? La Horde du Contrevent, qu'on le sache, est mon livre préféré, juste avant Perdido Street Station.

Que dire de la Horde du Contrevent ? C'est un livre unique, un véritable chef-d'oeuvre !

Je vais commencer par le plus spectaculaire, le style de l'auteur ! C'est très spécial, sauvage, naturel et puissant ! La façon dont l'auteur passe d'un point de vue à l'autre, dont il change sa façon d'écrire pour s'adapter à celle de penser des personnages… C'est impressionnant. Golgoth avec son langage un peu cru et vulgaire, Caracole avec ses phrases fantasques et ses jeux de mots à tout bout de champ, Sov, très humble, intelligent et tellement normal en fait, Pietro, Alme, Aoi, Erg… Tous existent, tous ont leurs propres affinités et leur propre caractère, je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi prononcé que dans la Horde…
J'ai été, comme tout le monde, bouleversé au début, par le vocabulaire technique qu'emploient les personnages, les noms des différentes formes de vent, les ordres qui existent, les technologies… Bref, surpris par le monde entier, si bien décrit, si vivant !
On suit donc la Horde, composée d'une vingtaine de personnes au début, puis, au fur et à mesure de leur quête vers l'extrême-Amont, les rangs commencent à s'éclaircir… L'auteur ne cherche pas à atténuer la cruauté de certains de ses personnages, ce à quoi ils sont parfois poussés à faire, leurs sautes d'humeur, ni rien…
Lien : http://www.over-booked.net/l..

Rappel des faits :
L'histoire débute alors que la 34ème Horde a quitté l'Extrême-Aval depuis trente ans, elle a donc parcouru les deux tiers du chemin, et les premières pages sont pour le lecteur une immersion brutale dans le quotidien de cette quête. La richesse de l'univers d'Alain DAMASIO frappe tout de suite, ainsi que... la suite sur http://interstellar-overdrive.over-blog.com/article-20846303.html

Je viens de finir la horde du contrevent 📖 ce livre me laissera un très bon souvenir. Écriture soignée travaillée mais toujours aussi accessible jamais pénible.

On est rapidement pris dans l'univers créé. on se laisse guider sans être perdu. La narration multiple casse l ennui. Les personnages sont mythiques et charismatiques complémentaires. Les étapes s'enchaînent pour un dépaysement garanti.

Le tout formant un roman d apprentissage à la tonalité parabolique cachée mais marqué au service d une belle réussite.