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3,9

sur 2163 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plus de repli sur soi, plus de numérique, plus de privatisations, plus de gentrification, moins de service public, demain c'est aujourd'hui en pire. C'est de la dystopie qu'on imagine volontiers.

À l'intérieur de ce monde gangréné, d'irréductibles néo-zadistes résistent encore et toujours à l'envahisseur. On compte parmi les vivants:
- certains humains, qui se servent encore de leurs sens autrement que pour se remplir les orifices de résidus technologiques.
- les furtifs, ceux dont on ne sait pas grand chose (du moins au début) mais dont on sait qu'ils ont les sens en excroissance.

C'était ma première lecture polyphonique et je dois avouer que j'ai pas compris tout de suite ce qui se passait, ni pourquoi un mec étrange avait griffonné le bouquin de la bibliothèque. Bref, une fois compris, ça m'a plus. Ça donne un coté ludique à la lecture, on a accès sans intermédiaires à la pensée de l'autre, le langage change et la vitesse aussi, c'est bien vu.

L'écriture est bien maitrisé, l'histoire aussi, mais j'avoue que je suis pas rentré complètement dedans. J'ai trouvé certains personnages un peu trop typés, et quelques passages trop longs (mais comme je suis poli, je saute pas les pages)
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Les Furtifs #alaindamasio, un livre-monde. le livre de notre monde dystopique où nous sommes la nature qui se défend.
Une fois le récit terminé, les Furtifs continuent à muter et à vibrer autour de nous. Une quête vers l'inconnu du vivant et la magie du savoir collectif au profit d'une société plus sensible et plus égalitaire. le roman révolutionnaire de la bio-culture (#donnaharaway) !
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#lesfurtifs #dystopie #glyphe #frisson #discuter #faireterre #bioculture #tishka #lorca #sahar #lavolte #marseille
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Les furtifs, ces drôle de créatures invisibles qu'on essaie de capturer. Je dois avouer que je suis rentré plein d'allant dans ce roman, tout juste sorti de ma lecture de la Horde. J'ai été un peu chamboulé car je n'ai pas retrouvé la même puissance narrative. Certes, ça reste du pur Damasio, on a ces jeux sur la typo, ces néologismes, les croisements de personnages. Mais j'ai trouvé ça talentueux, certes, sans doute un peu trop touffu : trop de pages, trop de mots. Et puis l'histoire s'étiole un peu au fil des pages. Bref je n'ai pas été conquis. Reste un talent brut, ça peut valoir le coup d'être lu, rien que pour ça.
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Un début de roman fantastique ! originale, enlevée, mystérieuse, cette aventure est une merveille…presque jusqu'au bout. La fin m'a moins séduit. le Alain damasio conteur m'emporte, mais dès qu'il s'égare (à mon sens) sur le côté plus politique, cela ne me plait plus. Je préfère le furtif au zadiste.
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Je l'emmènerais sans doute sur une île déserte, ce livre. Il m'aiderait à refaire le monde en sauce liberté, à rêver plus coloré, plus ouvert, à avoir envie de partage...
En plus il est rédigé dans un style si surprenant, qu'à le relire 10 fois je découvrirais encore des choses, des jeux de mots qui m'auraient échappé, des images que je n'aurais pas eu le temps de conscientiser, faute de patience, c'est mon défaut de lectrice, ça, quand c'est trop bien, je ne savoure pas toujours, trop pressée de connaitre la suite, quand c'est rasoir, ben c'est pas mieux, je saute des lignes! Plus qu'un style, j'ai même envie de parler d'une expérience de lecture. le plus frappant aura été cette langue "incandescente" comme c'est écrit au dos du livre, car les mots semblent créer un mouvement, parfois, et de plus en plus au fur et à mesure du livre; Les mots se distordent, changent, évoquent une sensation, créent une musique. C'est un livre qui demande de l'implication! 

C'est un livre esthétique! A cette langue viennent se mêler des signes, une calligraphie originale, différente pour chaque personnage. Je n'avais pas compris, au départ, je chassais points, parenthèses et apostrophes d'un revers de mains, ou tout du moins ça m'en donnait l'envie, le temps de m'installer pour de bon dans cette manière peu commune d'écrire. Ainsi on peut être aussi bien dans "la tête" d'un personnage que dans celle d'un autre, et aussi avoir différentes facettes d'un même moment, c'est très confortable pour le lecteur et il se sent "tout-puissant" (lol).

 Il m'aura fallu un peu de temps pour tout à vrai dire...En examinant le livre avant de me lancer, j'avais des aprioris, la dédicace au départ par exemple, m'avait semblée un brin maniérée, un poil surjouée alors que j'en ressens une fois le livre lu toute l'immense tendresse. Un CD accompagne ce livre , où l'on découvre la voix de l'auteur qui reprend des passages du livre, accompagné d'une voix féminine et d'un guitariste, c'est un cd qui je pense a plus d'impact une fois le livre lu, tel un "flash back" sonore du monde silencieux et pourtant si dense que l'on vient de quitter. C'est en tout cas comme cela que je l'ai appréhendé, et il m'a beaucoup émue. Un beau cadeau de l'auteur de pouvoir découvrir sa voix, sa propre émotion, et de revivre avec une facette encore différente certains moments d'échange entre Sahar et Lorca ou ce moment où leur fille Tishka reprend forme humaine dans une simulation virtuelle. 
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C'est un livre résolument politique. Il évoque une société de masse bien triste, en proie à une recherche exacerbée de confort matériel, où l'intimité est mise à nu au profit de la satisfaction rapide et sans effort. Où la prévention, la sécurité sont de véritables valeurs d'État. La masse manque d'âme, de bruit, de mouvement. Heureusement nous découvrons aussi tout un monde militant, une infinité de groupuscules; et ce chapitre où certains "volent" au-dessus de l'asphalte( chapitre 9 ), par des centaines de câbles au-dessus des toits m'a donné une grande bouffée d'oxygène. 
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Un livre riche et dense qui assure non seulement une dimension stylistique et esthétique, un message politique très fort, et qui enfin ou en plus m'a fait vibrer plus d'une fois la corde émotionnelle. Il évoque avec beaucoup de force ce que peut être la disparition d'un enfant, Alain Damasio. Tout ce que ça peut susciter d'espoir chez Lorca, dont les retrouvailles sont désormais l'unique moteur de vie; alors qu'au contraire pour sa femme Sahar il s'agit de faire un deuil, de respecter une mémoire. Ces personnages sont forts chacun à leur manière et leur histoire est très belle... 
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Tant d'ingrédients que demander de plus à un roman? Peut-être qu'on en saura un peu plus encore sur ces furtifs lors d'un prochain tome, car ils restent malgré tout bien mystérieux,ainsi que leur capacité d'hybridation avec les (le) vivant (s).  
Peut-être aussi qu'après un début qui monte en puissance jusqu'au chapitre 12, j'ai un peu pâti de quelques longueurs, en même temps que Lorca et Sahar qui cherchaient désespérément et en tout sens comment retrouver leur fille. 
N'en demeure rien de moins qu'un livre dont la tendresse m'a transpercée, qui transpire d'humanité, qui transpore de vie.
Et dire qu'il existe une petite merveille d'après vous qui s'appelle "la horde..." , j'en salive déjà. Merci aux babeliotes qui m'ont rendue curieuse de lire du Damasio.
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Je pensais m'être pris des claques en matière de romans mais c'est que j'avais jamais lu Alain Damasio. La science-fiction, j'y vais à tâtons, j'essaye, je m'inquiète. Ce n'est pas rien comme genre, ça fait peur car les écrits peuvent vite faire écho à notre quotidien. C'est là le propre à la science-fiction, non ?

Alain Damasio a cette écriture particulière où les points de vue se mélangent et s'articulent à l'aide de signes mnémotechniques. On sent que ce roman a été pensé et bichonné pendant quinze ans avec cette plume si aboutie, changeante selon les personnages témoins de l'histoire ! Alain Damasio est une personne engagée dans sa vie quotidienne, et ça se sent. Les Furtifs n'a pas ce relent de romans fades où les idées présentées sont prémâchées par la littérature antérieure. Ce n'est pas tout neuf, ce que Damasio véhicule, mais sa voix est bien plus harmonieuse que les autres que j'ai pu lire, elle fait écho au vécu. Je pense notamment aux prises de bâtiments et ilots, chapitres magnifiques, qui sont le pendant futuriste des ZAD actuelles.

La diversité des personnages que nous propose Alain Damasio est également très satisfaisante. Si, de primes abord, il y a un certaine sexualisation des protagonistes féminins qui m'a dérangé, cela disparaît vite entre les lignes. Nous avons des personnages tout sauf binaires, entièrement gris. C'est très jouissif à lire, à décortiquer leurs point-de-vue en craignant le pire. Notre auteur les a fait filé dans l'histoire avec une main de maitre.

Lire Alain Damasio avec les Furtifs, c'est comme avoir une sorte de manuel informel à la révolution. Ca grise, ça donne envie de sortir dans les rues pour faire entre nos voix. Je vais avoir la chance d'assister au concert Entrer dans la couleur, qui est un album illustratif de son romain. Écoutez donc quelques musiques, quelques minutes, et plongez dans son oeuvre colossale, perchée tout en ayant les pieds droit sur terre.
Lien : https://lamouchequilouche.wo..
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Une ode au mouvement, au changement, à l'invisible.
Une critique de la digitalisation, la surveillance, le capitalisme.
Un exemple de rassemblement citoyen, de révolution, d'espoir raconté et partagé.
Un portrait de l'amour inconditionnel, la persévérance, la parentalité.
Un manifeste pour l'écologie, l'anti spécisme et la vie en harmonie avec l'inconnu et l'incompris.

Malgré tout, il faut s'accrocher pour repérer tout ça. L'écriture est parfois difficile, alambiquée. Certains passages complexes sont uniquement stylistiques. Les mots sont changeants et changés. Une chose est sûre : par son exemple, Damasio nous invite à sortir des cases !

La morale de l'histoire ? Restons en mouvement, dans le corps, mais aussi dans l'esprit. Réinventons-nous chaque jour, ouvrons-nous aux autres et à l'inconnu. Osons nous rassembler pour crier nos idées haut et fort, ensemble, pour changer les modèles établis. Constatons cette évolution, un pas à la fois, un jour à la fois pour garder espoir.
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Du génie à coup sûr, un amour des mots, du son, de la vibration encore, comme si la horde, ici transportée dans un futur proche, relatait à nouveau, cette quête de l'essence et du sens de la vie.
La.vie n'a pas de sens , elle est mouvante, furtive, insaisissable, si tu la saisis, tu la figes, telle une onde, elle devient matière et meurt.

Le livre mériterait d'être bien plus court, non pas qu'il soit compliqué, mais il y a vraiment beaucoup de description, de la même scène par différents protagonistes, comme un montage, mal dégrossi, un peu pataud.

J'ai quand-même adoré, malgré cette lenteur paradoxale et sa complexité linguistique pas toujours justifiée. L'ensemble reste néanmoins de haute volée et il serait bien embêtant de passer à côté de ce livre pour ces petits défauts.

Certains passages sont tour à tour, de la pure SF, un pamphlet anti capitalisme, une histoire d'amour, un roman d'aventures, une dissertation philosophique sur nos rapports à la technologie et notre place dans la nature et un gros dictionnaire du militantisme furtifs. Vivons heureux, vivons cachés.

Le livre ce lit franchement facilement, peu d'auteurs, ont une telle pâte, une telle vision, une imagination non pas débordante mais à côté, précisément là où personne n'avait chercher avant lui.

Dans l'angle mort, ce joue l'immensité des possibles.

Ce roman, vous le démontrera, car rien ne vous prépare à son contenu.
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Dans ce roman, l'on suit la quête de Lorca Varèse, dont la fille a disparu. Il est persuadé que sa fille est toujours en vie, qu'elle est en lien avec les furtifs voire même est une furtive elle-même. Les furtifs, ces créatures mystérieuses dont rien n'a encore prouvé l'existence et qui sont donc très mal connus. Peu à peu vont le rejoindre dans sa quête quelques amis, son ex-femme, quelques "savants" aussi. Le tout prend place dans un univers post-moderne, dans les années 2040-2050 ou l'intelligence artificielle, la privatisation et l'exploitation de données personnelles triomphent.
Ici tout comme dans la Horde du Contrevent chaque personnage narre le récit tour à tour et est repéré par un signe. La galerie des personnages-narrateurs est cependant plus réduite. L'univers est aussi plus « probable » puisqu'il est issu de notre société actuelle.
Lire Alain Damasio fut, pour moi, de nouveau, un mélange de plaisir et de défi intellectuel ! En effet, le style d'écriture est très particulier à la fois différent pour chaque personnage, mais aussi semblable d'une certaine manière. Le vocabulaire spécifique est riche, des termes sont inventés, …. C'est une sacrée prouesse !
J'ai bien aimé ma lecture, mais je crois que j'ai préféré la horde du Contrevent. Le fait que ce roman se tienne dans un univers post-moderne « probable » y est pour beaucoup, j'ai trouvé cela effrayant à plein de moments, mais aussi plein d'espoir. Et surtout un peu "déjà-vu" même si je ne suis pas une grande lectrice de science-fiction
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Les Furtifs parle d'une société en quête de repaires, proche de la nôtre, une France de 2040 aliénée par la technologie et le marketing. Sous sa forme alarmiste, Alain Damasio joue avec les mots et les ruptures linguistiques. On passe d'un narrateur à un autre, d'une vision du monde à une autre. le style de l'écrivain plaît ou ne plaît pas. Alain Damasio, notamment au travers de ses êtres invisibles que sont les Furtifs, cherche à trouver un point de fuite face à un monde trop technologique.
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