Scarlett et Novak

Ah, les adolescents et leur smartphone ! On peut en parler pendant des heures !!! Alain Damasio a poussé le concept dans une nouvelle futuriste où les nouvelles technologies ont tellement évolué qu'il est devenu impossible de vivre sans, de manière autonome.

« Il songe un instant à couper son téléphone parce qu'il n'arrive plus à écouter, parce que les indications chiffrées lui polluent le cerveau, parce qu'il ne voudrait que fuir, fuir, se tailler. Il esquisse un geste pour éteindre son brightphone mais il n'ose pas couper. Parce que Scarlett est là. Qui parle encore. Qui l'aide. Qui reste objective tandis que lui panique. » le récit commence alors que Novak est poursuivi par des délinquants. Pratiquant la course à pied grâce à une application de son smartphone, et encouragé par le guidage vocal de Scarlett, il est persuadé d'être capable de les semer.

« L'app RescueMe propose alors le coup de boule. Novak arme sa nuque, mais Davor esquive facilement et lui fracasse la mâchoire d'un coup de coude. L'appli déroule des schémas de parade et de prise au sol sur le verre des Gapple Glass mais Novak n'y pige absolument rien. » Mais voilà, Davor se révèle mieux équipé (ou mieux entraîné dans les côtes ?) que Novak, et il s'empare aussitôt du Brightphone de l'adolescent. Les coups pleuvent. Novak, meurtri par son agression, va se réveiller quelques temps plus tard. Mais comment retrouver sa maison alors qu'il n'a jamais regardé le chemin qui l'y emmenait en vrai ? Comment appeler ses proches dont il n'a jamais eu à retenir le numéro de téléphone ?

Au final, un récit court qui s'adresse aux adolescents mais qui fait aussi réfléchir les adultes sur leur utilisation des smartphones. Qui connaît encore le numéro de ses proches par coeur ? Qui suit encore les panneaux routiers pour se rendre dans une nouvelle destination ? Qui s'entraîne sans outil numérique ? Alain Damasio interpelle sur la nécessité de rester relié à l'essentiel ; le réel. Un récit un peu court, mais éclairant.

Novak court. Et pour cause, il est poursuivi par deux voyous, qui vont finir par lui voler son portable. Novak se sent alors perdu. En effet, sans son assistante virtuelle Scarlett, il ne sait plus ni se diriger dans sa ville, ni rien faire. Tout était enregistré dans son téléphone. Il doit réapprendre à se débrouiller seul.

Alain Damasio propose ici une nouvelle percutante, et bien que ce soit un format très court, l'auteur a réussi à accrocher mon attention. Avec ce genre littéraire, il faut être capable de trouver un bon postulat de départ et je dois dire qu'ici, cela a été le cas.

En partant de la thématique des nouvelles technologies, l'auteur nous incite à nous interroger et à réfléchir. Il est vrai que l'intrigue se déroule peut-être un peu trop rapidement, de par le format court proposé. Pourtant, j'ai trouvé que tous les ingrédients pour en faire un très bon récit étaient présents.

La plume de l'auteur est incisive et va droit à l'essentiel. Les chapitres sont très courts et cette histoire se lit d'une traite.

Une nouvelle qui prête à réfléchir, à nous interroger. Bien que le format soit très court, j'ai trouvé que l'auteur réussissait à aller à l'essentiel. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..

Novak court, il est poursuivi par deux personnes. Scarlett, c'est l'Intelligence Artificielle de son brightphone. Elle lui donne les informations, des conseils pour vivre tranquillement. Mais voilà, il se fait dépouiller.
Premier fois que je lis Alain Damasio mais je ne sais pas si c'est représentatif de son oeuvre qui semble des romans plus conséquents. On est toujours dans le thème de la science-fiction mais ici, on s'intéresse plus particulièrement aux IA. Dans ce futur proche, elle permet d'avoir des informations en direct sur son environnement sans avoir besoin d'observer.
Cette nouvelle ne fait que 64 pages mais elle synthétise parfaitement cette dépendance à la technologie. Il y a un avant et un après... et l'après est finalement très engageant et montre qu'il y a aussi du bon à regarder autour de soi sans aide d'appareils électroniques (même si le début de cette histoire est un vol)
J'ai aussi beaucoup aimé le poème (slam ?) qui conclut ce petit livre, il en donne une bonne conclusion !

Scarlett et Novak est un très court roman efficace qui nous entraîne dans une folle course poursuite assez éprouvante.
Novak court, il y a 2 hommes en chasse derrière lui.
Son seul secours, à ses yeux c'est Scarlett, une intelligence artificielle. A qui il s'accroche pour s'en sortir.
Une histoire d'anticipation? pas tant que ça finalement. En tout cas on frémit à la lecture de ces pages. Scarlett bugue souvent, est assez rustre et pas très fine.
En fait Scarlett ce n'est rien , mais Novak s'y accroche. Seule issue ?
J'ai bien aimé lire ces 50 pages, cela nous donne une vision de ce nouveau monde, qui n'est pas très optimiste. La fin est assez convenue, une petite morale pour ado trop connectée?
A lire bien évidemment et à mettre dans les CDI.

C'est court, ça se lit vite, c'est plutôt bien pensé.
Cinquante pages pour dénoncer les méfaits de la dépendance au smartphone.
Poussée ici à l'extrême.
Encore que, si on y réfléchit bien, et en élargissant aux intelligences artificielles, à l'autonomie grandissante des voitures, au monde hyperconnecté qui est le nôtre, nous ne sommes peut-être pas si loin de la réalité décrite par Alain Damiaso ...

C'est sans doute cela qui est le plus effrayant dans le livre.
Mon seul regret : il y avait sans doute matière à davantage. Plus long, plus étoffé, plus profond.
Mais là n'était sans doute pas l'intention de l'auteur, qui s'adresse ici à un public de jeunes lecteurs.

A lire entre deux scrolls sur son smartphone ...

Un roman très court, plutôt une nouvelle.
Cette rapidité sert d'ailleurs le propos puisque l'on découvre le héros en train de courir, poursuivit par des malfrats qui en veulent à son brightphone.

Et c'est une extrapolation plutôt crédible que décrit Alain Damasio, auteur que je découvre avec ce texte.
Novak ne sait plus rien faire sans recourir à son téléphone ou à ses objets connectés. Pire, la société elle-même ne permet plus de s'en passer. Payer, se déplacer, accéder à son immeuble... Plus rien ne se fait sans validation par brightphone.
Une dépendance qui peut coûter cher et une menace d'autant plus glaçante que l'on s'approche chaque jour de sa réalisation.

Malgré la renommée de Damasio dans la SF française, il y a un je ne sais quoi qui m'a toujours empêché, jusqu'à maintenant, de me plonger dans un de ses romans, et notamment dans la légendaire Horde du contrevent.
Alors quand j'ai vu qu'il sortait un mini-roman jeunesse, et que la dite novella abordait un sujet que je trouve très préoccupant, à savoir les dangers du smartphone (essentiellement l'addiction et les risques que cet objet fait courir sur les libertés individuelles), je me suis dit que cette fois, je n'avais plus aucune excuse pour lire au moins ça.
Bien m'en a pris.
Ironie du sort, le soir-même du jour où je l'ai acheté (je ne l'avais alors pas encore lu), je me suis pour la première fois retrouvé à manger dans un restaurant qui ne m'a pas laissé d'autre choix que de régler directement la note par smartphone via le QR code que j'avais flashé sur le menu (procédé qui s'est développé de façon très opportune à la faveur de la pandémie de covid19)... Et j'ai eu la surprise de constater que mon smartphone trouvait directement mon numéro de carte bancaire, alors que je ne l'avais jamais utilisé jusqu'à présent pour régler un achat par internet.
Ça fait un moment déjà que je trouve que c'est flippant, ce traçage GPS qui te demande ton avis sur tel ou tel établissement dans lequel tu viens de rentrer (ou pas d'ailleurs... il suffit parfois d'être passé à côté), et ces algorithmes qui te proposent un truc dont tu viens juste de parler quelques minutes avant. Au début, c'était tellement de la "SF" que j'avais du mal à y croire, mais les coïncidences ne se répètent pas : notre smartphone nous espionne.
Ceux qui hurlent à la privation de liberté à cause du pass sanitaire n'ont pas l'air de se poser autant de questions sur la privation de liberté qui les guette avec cet instrument si pratique qu'il remplace notre mémoire, nous rend fainéants, et que la société nous pousse à utiliser chaque jour de plus en plus, de moins en moins subrepticement.
Pour peu qu'il soit un peu observateur et un peu honnête avec lui-même, chaque lecteur conviendra que oui, malheureusement, ce court récit est visionnaire, et que ce qui arrive à Novak risque malheureusement d'arriver à n'importe qui d'ici seulement quelques années.

Court roman qui ne laisse pas indifférent sur la place des objets connectés dans nos vies.
Personnellement c'est une découverte d'Alain Damasio, qui écrit ici pour un public adolescent. Je reconnais avoir été attirée par le petit nombre de pages; ce qui m'a permis de rencontrer l'auteur et son style rapidement.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, le récit, l'ambiance, la valse des émotions du héros et la place de choix du smartphone Scarlett, qui est un personnage à part entière.
Franchement, c'est troublant, glaçant et suscite une réflexion sur la notion de progrès technologique et sur l'autodétermination de l'individu.
Ce récit me donne envie de découvrir davantage l'auteur et de me lancer dans la lecture d'un roman plus long, pour avoir le temps de m'installer dans l'histoire et de savourer.

J'avais naturellement entendu parlais d'Alain Damasio, mais encore rien lu de cet auteur de science-fiction connu pour ses romans d'anticipation illustrant et extrapolant les dérives politiques, économiques et technologiques de notre société contemporaine.
Je me suis plongée dans son univers avec Scarlett et Novak, un récit d'une soixantaine de pages plus proche de la longue nouvelle que du court roman, selon mon point de vue d'adulte ; en effet, il ne faut pas perdre de vue que ce livre s'adresse, en priorité, à un lectorat adolescent.
Personnellement, je m'interroge de plus en plus sur notre rapport aux objets connectés et notre dépendance croissante vis à vis du tout numérique et je m'inquiète pour les générations futures.

Dans un Paris dystopique, Novak court, connecté à Scarlett, une intelligence artificielle qui a pour support un "bright phone", version améliorée de nos smartphones et assistants digitaux les plus performants. Non seulement, elle analyse ses performances et ses constantes, se charge de l'itinéraire, gère ses réseaux, etc…, mais elle est aussi capable de l'encourager, d'anticiper ses désirs, d'éprouver des émotions, de moduler sa voix et ses intonations en fonction des évènements… Scarlett connaît tout de Novak, ses données et ses codes d'accès, ses secrets également ; elle analyse tout ce qui lui arrive, tout ce qui l'entoure, elle collecte toutes les informations le concernant. Sans elle, il n'existe plus et ne sait rien faire.
En fait, Novak ne fait pas son jogging : il est terrorisé et court à perdre haleine, poursuivi par deux individus animés de mauvaises intentions que Scarlett identifie comme des adeptes de sites pornographiques gays… Scarlett seule peut le mettre en sécurité, calculer un nouveau parcours pour distancer et semer les malfrats.
A moins que… Et si c'était elle, précisément, que pourchassaient ses deux assaillants ?

L'écriture ravira les geeks en tous genres car Scarlett couvre une large amplitude de possibilités que je ne saurais pas lister avec précision et dont les énumérations et descriptions m'ont laissée dubitative (!?).
Alain Damasio ménage aussi un bon suspense, une montée en puissance dans la poursuite et l'agression. Enfin, le dénouement nous interroge sur notre dépendance envers nos appareils connectés et notre difficulté à exister sans nos smartphones.

Une nouvelle très efficace, un rien moralisatrice…
Une lecture qui m'a donné envie de poursuivre dans la découverte de cet auteur.



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Dans un monde hyper-connecté, tout se fait avec l'aide de son téléphone portable appelé un brightphone. Toute la vie d'un individu dépend de lui maintenant.
Novak court dans la nuit. Il a deux hommes à ses trousses. Avec l'aide de son téléphone portable, il tente de fuir mais c'est peine perdu. Les deux hommes lui vol son téléphone et Novak se retrouve à nu.
Comment retrouver son chemin quand on voit sa vie à travers des lunettes connectées ? Que l'on ne fait plus attention à ce qui nous entoure au point d'être perdu dans son quartier.

Une nouvelle qui fait réfléchir sur notre société déjà hyper connectée mais pas encore à ce point. Cela ne fait pas rêver et nous fait prendre conscience de notre dépendance à cet objet.