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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Janvier n'est pas le temps des bonnes résolutions, mais celui de les mettre en pratique.

C'est chose faite pour ce mois-ci avec la lecture (dans l'ordre de leur parution afin de regarder les différents personnages prendre forme) de « J'ai peur des mouches » du célèbre commissaire San-Antonio.
C'est chose faite pour ce qui concerne la lecture. Pour ce concerne la genèse des personnages, chou blanc. Bérurier présent au début, mais totalement absent au-delà de la page 20… Pinaud absent…

San-Antonio est dans le Paris-Nice avec Félicie : les vacances…
Appel au haut parleur : San-A est appelé dans le bureau du chef de gare. le Boss : vacances annulées, un agent secret rentre d'Allemagne Orientale. Il est contaminé et sème la mort autour de lui. San-A doit se rendre en Allemagne pour détruire l'usine de production de cette arme biologique, avec son collègue contagieux et revenir sans lui…

Finalement un bon divertissement, malgré une intrigue légère (très légère) et quelque peu tirée par les cheveux. Peu d'effets tels qu'on les aime chez Frédéric Dard : énumérations, jeux de mots, digressions… Oui, un San-Antonio bien léger.
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Pas de Bérurier ni de Pinaud dans cet épisode où S-A, qui s'apprête à partir en vacances avec Félicie, est rappelé en urgence par le Vieux pour une mission de la plus haute importance. Un agent français, Larieux, a découvert qu'un laboratoire allemand a mis au point un virus potentiellement inquiétant. Ledit agent a même été contaminé, et tous ceux qui se sont approchés de lui à moins de 10m sont morts peu après... La mission de notre commissaire ne pouvant se faire sans aide, S-A va devoir faire équipe avec un gusse que l'on ne peut approcher, sauter en parachute et tout le toutim...
J'ai rapidement trouvé l'histoire un peu capillotracté, même si certains passages sont dans la droite lignée de la série.
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Quand on écrit autant d'opus, il y a nécessairement des plus faibles. Celui-ci en fait partie. Rien de particulièrement saillant dans ces pages. Pas les mots les plus hilarants, pas l'intrigue la plus folle, manque de personnages charismatiques, et moins de cul. Je l'aurais laissé dans les tiroirs.
(Cela dit, c'est déjà mieux que plein d'autres choses éditées, et Dard n'en est pas moins un génie.)
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San-antonio ? Ce n'est pas sérieux diront certains puristes de la littérature. Non ce n'est pas sérieux, c'est drôle ! c'est bon enfant, c'est truculent, cela détend et change les idées. En lisant cet opus n° 27 publié en 1957 de la série des San-Antonio j'ai retrouvé un peu mon adolescence, à l'époque où j'écrivais et lisais des histoires rocambolesques à la limite du vraisemblable, mais riches de péripéties en tout genre et laissant mon imagination vagabonder librement. Bien sûr je n'ai pas le talent de Frédéric Dard et l'on mesure à quel point le style emporte tout, quelle que soit l'histoire. L'intrigue est importante, mais la manière de raconter une histoire est déterminante pour retenir le lecteur. Frédéric Dard est un maître écrivain à n'en pas douter, il a cette capacité d'entraîner le lecteur dans son monde, de l'intéresser, quel que soit le sujet de son récit et surtout de l'amuser et de le distraire, ce qui demande déjà un certain talent.

Je ne vais pas résumer l'histoire de ce livre, cela ne présente pas de réel intérêt, il n'y a pas d'étude psychologique ou de leçon de morale sous-jacente, tout est dans le style, la liberté complète dans l'expression, l'usage inattendu des mots, les calembours, les métaphores osées, l'invention du langage, les néologismes. Frédéric Dard est un romancier prolifique. La série des San-Antonio compte 175 romans sur un total d'environ 400 romans publiés par l'auteur. Évidemment un roman tel que “j'ai peur des mouches”, relativement court et sans complication peut s'écrire plus vite qu'illusions » perdues De Balzac, mais la performance est quand même bluffante. Ce qui caractérise à mon sens le style de Frédéric Dard, outre sa maitrise de l'argot et son humour un peu gras, c'est sa fluidité. Il n'y a pas de temps mort, tout coule, s'écoule jusqu'au dénouement final. Cependant je ne vais pas pour autant entamer la lecture de toute son oeuvre, j'ai apprécié cette lecture comme une surprenante incursion dans un monde littéraire que je ne connais pas beaucoup. Je ne sais pas si je vais poursuivre dans cette voie, sans doute lirais-je un deuxième livre de Frédédic Dard pour me faire une opinion plus précise, mais j'ai déjà le sentiment qu'il n'y a sans doute pas autre chose à trouver dans son oeuvre que du divertissement, de l'amusement, une manière reposante de faire un break histoire de changer radicalement de point de vue pour observer le panorama de la littérature dans toute sa diversité.

Voici quelques brèves qui m'ont fait sourire :
« S'il compte sur mézigue pour lui administrer un vulnéraire, il se cloque le médius dans l'oeil jusqu'au slip » (Page 19)
« Je déballe une série de grossièretés que ma bonne éducation, jointe à celle de mon éditeur, m'empêche de reproduire ici. » (Page 49)
« Comme dirait un de mes amis vénitiens, c'est une lagune qu'on va combler ». (Page 55).

Je ne recommande pas d'utiliser ses citations dans une dissertation philosophique, mais dans une réunion entre amis cela peut faire son effet.

J'ai aussi apprécié le fait que chaque chapitre soit introduit par quelques mots qui décrivent ce à quoi doit s'attendre le lecteur. Ce procédé littéraire ancien a été utilisé notamment par Jules Verne. Il donne à la forme du récit un côté désuet avec dans l'usage qu'en fait Frédérice Dard, un effet de comique décalé.
Exemple : Chapitre V Dans lequel il est prouvé qu'à côté de moi, Buffalo Bill sucrait les fraises !

Dans la pharmacopée des livres qui soignent, un San-Antonio ne vous guérira pas d'une maladie mais vous évitera dans contracter une : la morosité !

– « J ' ai peur des mouches », San-Antonio (Frédéric Dard), Hachette (2023), 173 pages. Volume N° 1 de la collection Frédéric Dard
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Dès le début on se croirait dans un James Bond, ou dans un roman d'espionnage !

J'ai un peu moins apprécié cet opus, j'ai trouvé que ce n'était pas tellement du San-Antonio, mais une sorte de livre d'espionnage/aventure.
De plus, nous n'avons pas le droit aux échanges avec Béru ou le Boss.
Enfin si, mais seulement dans une petite partie au début...

M'est avis que Fréderic Dard voulait faire voyager San-A dans un autre univers, mais, à mon goût, j'ai trouvé que cela ne collait pas.

San-A doit suivre un rescapé d'une mission durant laquelle il a été en contact avec un poison. Si San-A se rapproche de cet agent, il meurt, car l'agent est contagieux.
En bref, on suit les deux protagoniste, dont un est suicidaire (et on le comprends) mais j'ai trouvé cela un peu lourd.
Une sorte de boulet, que ce trimbale San-A, ce qui me fait penser à un film avec Benoit Poelvoorde et Gérard Lanvin...
Résultat, toute la mission se fait en distance entre les deux personnages, un peu comme durant une certaine époque d'il n'y a pas si longtemps... remplie de gel et de masque...

Mais trêves de galéjades !

Roman moins apprécié, mais je continue tout de même la découverte de cette saga !
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« Je sème à tout vent. »
(La devise de la maison Larousse)

Au début du récit le commissaire San-Antonio et Félicie, sa brave femme de mère sont à la gare, prêts à prendre le train Paris — Nice les conduisant vers le Midi et la mer.

Soudain cette sensation voluptueuse du repos est brisée par le haut-parleur: San-Antonio est urgemment appelé dans le bureau du chef de la gare où son patron, le Vieux, lui a annoncé par téléphone que son congé est annulé. «Capri c'est fini», comme chantera en 1965 Hervé Villard.

Un des collègues de San-Antonio, Jean Larieux, a découvert en RDA (République démocratique allemande) une usine où une arme biologique est mise au point.

Je passe la parole au Vieux:

«[…] Larieux a pu s'emparer d'une ampoule témoin fabriquée dans ce mystérieux bâtiment. Malheureusement, en sautant le mur l'ampoule en question qu'il avait logée dans sa chemise s'est brisée, lui causant une petite coupure sans gravité à la poitrine. le liquide vert qu'elle contenait s'est répandu…[…]
— Alors, San-Antonio, c'est à partir de là que nous entrons dans le fantastique… Tous les gens qui ont touché à cette chemise, tous ceux qui approchent Larieux meurent!

Ainsi, dès son retour en France Larieux, est isolé. Comme Larousse, qui sème à tout vent, Larieux aussi sème, mais non pas les mots, mais la mort à tout être humain qui l'approche de moins de 10 mètres de distance.
La mission de San-Antonio est donc de se rendre en Allemagne et détruire cette terrifiante usine. San-A va être accompagnée par Larieux, le contagieux. Mais, comme se dit dans le «Highlander»: «Il ne doit en rester qu'un».

Le Vieux, nouvelle intervention:

"— Autre chose, poursuit le Vieux. Larieux ne… ne devra pas revenir de cette expédition… Vous me comprenez?"

À mon humble opinion, après le dynamisme et la verve du volume précédent («La tombola des voyous»), ce polar est assez lambda. Son intrigue n'est pas exceptionnelle et même quelque peu tirée par les cheveux. Bérurier et Pinaud ne prennent pas part aux aventures du commissaire et San-Antonio fait cavalier seul (Larieux n'y compte pas). Autres marques de fabrique, tels que jeux de mots, des énumérations, des digressions lyriques et kamasutresques sont rares, presque absentes dans ce roman.

Tour court, je me suis pas mal ennuyé en se frayant le chemin dans toutes les gaucheries de ce livre. Il me semble que Frédéric Dard l'a écrit à la hâte d'où vient cette sensation d'imperfection, de la faiblesse. Qu'est-ce que l'auteur m'aurait dit? Qui sait…

Peut-être, que «c'est à cause des mouches…», hein?
Lien : https://autodidacteblog.word..
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27ème roman de San-Antonio publié en 1957 (dépôt légal 4ème trimestre 1957).
Le roman se déroule en RDA en avril 1957 sur une durée de 4 jours (incohérence avec le roman précédent « La tombola des voyous » : dans ce roman Bérurier s'est fait raser la tête le 01/04, alors que le roman précédent se passe aussi le 01/04 et Bérurier n'est pas rasé).
Mission : Un collègue de San-Antonio, Jean Larieux, a découvert en Allemagne Orientale une usine où une arme biologique est mise au point. Il s'empare d'une ampoule mais en tombant elle se casse. Désormais tout individu à son contact meurt. de retour en France, il est isolé. San-Antonio doit repartir avec lui en Allemagne pour détruire l'usine et éliminer Jean Larieux.
Un San-Antonio très moyen loin des excellents romans avec Pinaud et Bérurier.
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