AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 150 notes
5
6 avis
4
6 avis
3
9 avis
2
1 avis
1
1 avis
Le commissaire San-Antonio est un flic tenace et perspicace mais aussi un don juan irrésistible. Il a des amis inoubliables tel Béru, son associé "Gueulard, soudard, picoleur ". Ce colosse obèse a quelques surnoms à son actif : L'abominable homme des bistrots, Mister Big Paf, Sa graisseuse majesté, Don Quichiotte de la Mangea, Queue D'âne....
Il a son franc-parler : " Je suis t'ici en compagnie galante d'une personne que voilà et dont à laquelle j'ai l'habitude de rendre des hommages tardifs, tante et scie bien qu'à six plombes, pour peu que j'aie pas ma dose de caoua, je risque fort de m'annoncer avec des yeux en portefeuille et des genoux qui feront bravo."
Il fait souvent des réflexions pleines d'à propos : "Parfois, dans un orchestre, vous voyez un minable qui joue du triangle. A coté du batteur cerné par ses chaudrons, il a l'air de touiller une infusion. Vous vous dites que s'il allait touiller la sardine dans le bassin des Tuileries ce serait du kif côté harmonie ? Eh bien non ! Que le zig s'en aille avec son petit cintre pour vêtement de poupée et illico, il manque quelque chose. On entend son silence, on voit son absence… Car c'est ça le mystère : le gars n'a pas de présence, mais il a une absence."
Sa femme, Berthe Bérurier, dite B.B., affiche plus de 100 kilos sur la balance, elle a un appétit certain pour la bonne chère et la bonne chaire, collectionnant les amants." Sans maquillage, elle est enfin telle qu'en elle-même, à savoir qu'elle ressemble à un bloc de saindoux, en moins expressif."
Pinaud, un autre collaborateur du chouchou de ses dames, est un inspecteur chétif, décati mais baratineur, c'est sa méthode. Il a comme surnoms : Pinuche, La limace, L'amère loque, le flegmatique. "Affalé sur son bureau, les bras en arc de cercle, le chapeau en avant, Pinaud ressemble à un Martien timoré qui n'oserait pas sortir de sa capsule.
- Pinuche est en train de trépigner des cellules grises, révèle Béru ; figure-toi que cette vieille loque fait des mots écrasés pour un concours dont à propos duquel le premier prix est une mobylette !"
Terminons par une réflexion très juste du narrateur à propos de ses propres lecteurs : "C'est vrai qu'avec votre cervelet pareil à une morille déshydratée, rien ne vous surprend. On vous raconterait n'importe quelle couennerie que vous ne sourcilleriez pas. de véritables entonnoirs, voilà ce que vous êtes. Et c'est pour ça dans le fond que je vous aime bien !"
Commenter  J’apprécie          6047
Première lecture de l'oeuvre de Frédéric Dard, ma rencontre avec le commissaire San-Antonio dans ce Réglez-lui son compte aura de toute évidence un impact sur ma vie de lecteur, voire même d'auteur...
Quel personnage que ce commissaire haut en couleur, à la croisée des chemin d'un Sherlock Holmes et d'un Belmondo, ou d'un Hercule Poirot et d'un Mike Steve Blueberry!
Quoiqu'il en soit, cette rencontre m'a emballé dès les premières lignes, ballotté entre la verve irrésistible de l'auteur et le charisme décomplexé de ce cher commissaire.
Car si enquête il y a, fort bien menée d'ailleurs avec explications cohérentes et réflexions poussées, on peut considérer que le génie de Frédéric Dard réside moins là que dans les dialogues au couteau, les répliques cinglantes, et les salades de phalanges agrémentées de coups de revolvers bien placés.
Car San-Antonio ne fait pas dans la dentelle, et gare à ceux qui voudraient lui faire avaler son acte de naissance...
Bref, un grand moment de littérature, au style aussi particulier qu'aguicheur!
Énorme découverte pour moi!
Commenter  J’apprécie          310
la première aventure de san Antonio ou on apprend qu'il vie chez sa mère Félicie dans un pavillon De Saint cloud. qu'il aime la bonne chair, les femmes, qu'il est intégré, par la suite il fera équipe avec Bérurier, et sera même adapté au cinéma par Gérard Barrey et Gérard Lanvin, même si les films hélas seront loin de valoir les romans.notre commissaire et envoyé à Marseille ou on a trouvé un cadavre avec un étui pour pour pigeons voyageurs dans la bouche.une bonne aventure des plus divertissante.pour passé un bon moment au chaud,👍
Commenter  J’apprécie          250
Premier livre de la série, première rencontre entre San Antonio et moi, avec ce type de livre deux attitudes, ça passe ou ça casse. Pour moi, c'est plutôt bien passé quitte à y revenir, je pense, dans pas longtemps avec l'ambition d'avancer dans cette oeuvre gargantuesque de 175 livres. Certains n'y verront que de la littérature de gare, vite lue, vite oubliée, pourtant c'est plus que cela, une atmosphère, un phrasé, une gouaille. Un témoignage d'une époque avec son argot dont on comprend rapidement le sens, des expressions qui ne passeraient plus aujourd'hui. Alors, c'est vrai qu'on ne se prend pas la tête mais c'est agréable, décapant et délicieusement provocateur et on en redemande.
Commenter  J’apprécie          182
"Je suis sûr que, si je voulais m'en donner la peine, j'arriverais à des résultats appréciables en littérature."

1949 : cependant que Michelle Auriol inaugure des crèches, le jeune Frédéric Dard rédige pour la postérité l'acte de naissance de son héros le commissaire Antoine San-Antonio.

Ce premier roman (constitué de deux histoires distinctes) inscrit déjà dans le marbre ce qui fera le sel de la série : calembours (plus ou moins) bons, adresses à un lecteur systématiquement considéré comme un blaireau, racisme à la petite semaine, jolies femmes peu farouches et garces intégrales, méchants bas du plafond et raisiné coulant à flot... La paire d'enquêtes, sans être époustouflante, fait le job : on s'y distrait.

San-Antonio, heureusement pour lui, a su évoluer car le portrait qu'en tire le Frédéric Dard de 1949 est peu reluisant : beauf macho avec des plaisanteries de garçon de bain et a contrario des pudeurs de rosière, alcoolique patenté (c'est un alambic sur pieds) et bâfreur de première, flic bêcheur et ramenard... Un produit 100% Made in France !

Des débuts un peu laborieux donc, mais "pour le prix du bouquin, (on) ne peut pas vous donner une vache."
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
Commenter  J’apprécie          141
C'est le 1er San-Antonio, paru en 1949, réédité en 1981, et, bizarrement, c'est le dernier que j'ai lu, il y a déjà pas mal d'années, ayant interrompu mon addiction à la série, peut-être pour y revenir un jour. Donc, pour un premier numéro, on a une double enquête, une action à Marseille (le commissaire y reviendra assez souvent par la suite), déjà des bons mots et digressions, pas de Béru, ni de Pinaud bien sûr. C'était donc le premier d'une belle série, peut-être un peu démodée aujourd'hui, l'argot de Paname ayant été remplacé, hélas, par le verlan. Les amateurs de Frédéric Dard doivent absolument lire ce premier opus et, qui sait, croquer toute la série...
Commenter  J’apprécie          122
Il semblerait que Frédéric Dard assoie son autorité à travers son personnage de détective.
Il faut dire que cet opus est le premier San Antonio publié par un petit éditeur lyonnais en 1949, et c'est avec cet ouvrage que naît ce personnage et ses comparses.
On apprend que l'action se passe sous le président Auriol, en janvier 47 ; des noms propres, comme d'habitude, situent encore mieux l'action : Nuvolari, le pilote automobile, Garry Davis (militant pacifiste)

Un opus important, donc.
Commenter  J’apprécie          94
ce volume comporte deux enquêtes. La première nous conduit à Marseille, où un homme est mort avec des secrets que San-Antonio est chargé de découvrir ; la seconde envoie le commissaire à Nice pour se pencher sur une sombre histoire de vol d'un secret militaire.

Soyons honnête, ce livre ne doit sa réputation d'incontournable qu'en sa qualité de premier volume de la saga. Même si l'auteur s'adresse déjà avec beaucoup de familiarité au lecteur, si le personnage fait preuve d'autodérision et parierait souvent des machins contre des bidules que son intuition est juste, si le vocabulaire est déjà très argotique, des éléments qui sont autant de marques de fabrique, le livre manque clairement de maturité et de parti pris. On en sent le potentiel mais c'est encore très inabouti. Plaisant à lire, certes, mais peu consistant, d'autant plus que l'intrigue est faible et le commissaire bien seul sans les acolytes qui viendront plus tard agrémenter ses récits. Il n'est finalement pas si surprenant que les aventures du célèbre commissaire n'aient pas connu le succès immédiatement.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          80
Premier d'une longue série, ce San-Antonio est un indispensable. Bien qu'il manque encore beaucoup de codes qui feront de San-Antonio un succès, on retrouve beaucoup d'élément : le vieux, Félicie,... Ce livre comporte deux histoires : la première se passe à Marseille : San-Antonio est chargé d'enquêter sur un mort mystérieux qui pourrait appartenir à un réseau d'espionnage. La deuxième se passe en Italie. Bien que ce San-Antonio ne soit pas le meilleur, il faut quand même le lire pour partir du début !
Commenter  J’apprécie          70
Le premier de la série. Il nous offre deux aventures : la première présente Marseille après guerre, avec une histoire de cadavre retrouvé dans une canalisation près d'un bar louche. J'ai aimé la description des lieux et des surveillances, ainsi que des individus qui peuplent ces lieux. le commissaire San Antonio nous conduit ensuite vers l'Italie où il va voyager un peu et se prendre quelques coups, qu'il saura rendre. on notera son affection pour les jolies femmes et son amour des expressions argotiques.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (391) Voir plus



Quiz Voir plus

Frédéric Dard

Où Frédéric Dard est-il né?

Vire (Calvados)
Moulins (Allier)
Jallieu (Isère)
Beauvais (Oise)

10 questions
87 lecteurs ont répondu
Thème : Frédéric DardCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..