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3,46

sur 304 notes
Porté par un critique quasi unanime et presque dithyrambique, « fabriquer une femme » ne m'a convaincue. Ma déception est à la hauteur de l'attente et de la sympathie que j'ai pour l'autrice et habituellement pour son oeuvre.
Et pourtant, le livre avait tout pour me plaire : la fabrication d'une ou plutôt de plusieurs types de femmes, l'époque concernée, les aspirations des héroïnes ou encore leurs environnements géographiques.
Rien n'a vraiment fonctionné. J'ai trouvé la structure mécanique et pauvrette, les personnages enfermées dans leurs stéréotypes et le style souvent chaotique.
Résultat, j'ai plus survolé plus que lu la partie finale « Ensemble » pour consacrer ce temps à écouter l'autrice dans ses interventions radios où elle est toujours brillante, séduisante et diablement sympathique.
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J'adore la plume de Marie Darrieusecq qui oscille entre érudition et trivialité. Au travers de deux portraits de femme, Rose la sage, la studieuse et Solange, la délurée, l'artiste, elle réussit avec réalisme et émotions à capturer l'ambiance des années 1980 et 1990. Années rock, années sida entre la profondeur d'un village Basque et l'effervescence parfois sauvage et sombre de grandes villes comme Bordeaux, Paris et Londres en pleine mutation. le livre est riche tant par ses références musicales, cinématographiques que sociologiques. Les liens homme femme dans leurs crudités, leurs complexité sont finement exploités. Rose et Solange sont des personnages déjà croisées (Il faut beaucoup aimer les hommes / la Princesse de Cleves). Pour ma part j'en avais lu un sur deux et cela ne m'a aucunement manqué. Bref j'ai dévoré ce livre
Au passage, si l'envie vous en dit, vous pouvez écouter Marie Darrieusecq interviewé par la librairie Mollat de Bordeaux. Passionnant.
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Comment se construire en tant que femme adulte ? Quand est-ce que ça commence la “vraie” vie ? Quels rêves suivre ? Partir ou rester ?

Marie Darrieussecq met en corps ces questionnements existentiels au travers de deux parcours de jeunes femmes. Rose et Solange sont adolescentes, et grandissent dans un petit village basque au plein coeur des années 80. Ce livre raconte leurs choix de vie très différents, leur construction en miroir.

C'est un récit réaliste, rythmé, parfois trash, juste mais jamais niais. Une ode aux années 80, aux rêves et aux illusions adolescentes.

J'ai beaucoup aimé ce roman.
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Je découvre cette autrice avec ce roman au titre prometteur mais malheureusement pour moi, je n'ai été sensible ni aux personnages, ni au récit.
Et je n'ai pas trouvé l'écriture exceptionnelle...

Le roman est découpé en deux grandes parties : Selon Rose puis selon Solange. Avec une toute petite dernière partie "ensemble".

Deux adolescentes voisines et amies (quoique leur amitié n'a rien d'enviable) qui vont nous livrer leurs états d'âme, leurs parcours amoureux et sexuel, leurs désirs professionnels et leurs problèmes divers et variés au coeur des années 80.

Ça aurait pu me plaire. Malheureusement, je n'ai ressenti aucune sympathie ni pour l'une ni pour l'autre, voire de l'antipathie envers Solange qui est totalement indifferente envers son enfant. Il n'existe pas pour elle, trop occupée à se faire un nom au cinéma...D'ailleurs on parle peu de lui...

C'est assez décousu, il y a beaucoup d'ellipses, notamment côté Solange.

Un livre qui ne me laissera probablement aucun souvenir dans quelques jours.

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De Marie Darrieusecq je n'ai lu que « Être ici est une splendeur » qui n'est pas un roman.
La lecture de « Fabriquer une femme », oeuvre de fiction, est donc une première pour moi.
Les personnages sont saisis au mitan des années 1980 au moment de leur adolescence, période des choix qui déterminent l'avenir.
Rose et Solange sont amies. Rose est la sérieuse qui se projette dans un métier de psychologue, un mariage avec Christian son amoureux d'enfance et des enfants.
Solange est son opposé. Enceinte à quinze ans, elle accouche d'un garçon qu'elle abandonne à sa mère pour errer de Bordeaux à Las Vegas en passant par Paris et Londres à la recherche du rôle de sa vie.
À la fois roman d'apprentissage et portrait d'une génération, « Fabriquer une femme », composé de courts paragraphes qui constituent la structure elliptique du récit, souligne les difficultés de se construire dans une société où les injonctions dictent l'avenir.
Si la construction est rythmée, les protagonistes avec lesquelles l'autrice a instauré une forme de distance froide manquent de chair selon moi.
Lien : https://papivore.net/littera..
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Mais quelle publicité sur tous les plateaux TV, radios, etc..
Et tout ça pourquoi ? Notre nouvelle égérie feministe nous détaille un sexe qui est partout dans un monde patriarcal marqué par l'echec.
On sent même une petite jalousie, vite à nous bientôt la revanche.
Grande nouvelle oyé, oyé.
Si encore la qualité d'écriture servait au mieux cette cause
Si encore l'histoire était intéressante
Mais d'une banalité stupéfiante qu'interroge tant de complaisance
Et un grand Marché post metoo dont se servent certaines écrivaines et aussi écrivains, faibles dans leur art, pour compenser une insuffisance littéraire.
Mais le plus criticable ce sont tous ces critiques qui commentent des livres faits sur commande.. Et leurs critiques aussi sur commande.
Pathétique alors qu'il y'a tant de jeunes talents qui ont du mal à exister face à ces quincas qui ont envahi le paysage littéraire et cinématographique
Et qui imposent le plus souvent leur vie ratée à des...quincas eux-mêmes frustrés sous couvert d'un féminisme bien pratique, la nature ayant horreur du vide, pour justifier leurs échecs.
J'ai lu tout Darriussecq et à par"t Vivre est une splendeur", mais ce n'est pas un roman, j'ai déjà tout oublié. La littérature étant avant tout émotion on peut dire que j'ai perdu mon temps
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Marie Darrieussecq a une écriture élégante et crue à la fois, elle dit les choses. Chaque mot est choisi à bon escient, il percute. C'est toujours cash et cela fait du bien qu'elle le dise de cette façon, aucune ambiguïté.
Les années 80 sont retranscrits fidèlement et les clin d'oeil musicaux ou autres sont fidèles.
Je me régale toujours avec les livres de Marie Darrieussecq.
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Un roman qui me semblait prometteur sur l'amitié de 2 filles, puis de 2 femmes, leur parcours, les années 80...et je me retrouve avec un roman où je n'éprouve aucune sympathie pour les héroïnes et surtout aucun intérêt pour leur récit de vie.
Solange tombe enceinte à 15 ans, vit sa grossesse très difficilement, et c'est ce qui est intéressant dans le récit.
On voit comment, et sans doute encore plus à l'époque,, une adolescente se retrouve confrontée à une situation qui l'isole, que ce soit des jeunes de son âge comme de sa famille. On voit aussi l'horreur de l'accouchement, car son corps n'est pas préparé à cette douloureuse expérience, et l'enfant gardera des séquelles et un handicap assez lourd.
Mais ensuite on a essentiellement les relations amoureuses des 2 héroïnes, Rose et Christian, et Solange et ses nombreux partenaires.
Et on évolue avec Solange dans un milieu de la nuit, de la fête, du show business, de la drogue, de l'alcool, du sida...
Alors, qu'à l'inverse, Rose et Christian auront une vie de couple assez linéaire .
C'est noir, désespéré, ça finit sur un tremblement de terre à Los Angeles, symbole de leur vie avec les moments heureux, les cataclysmes, les trahisons...
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Premier roman de cette autrice qui me faisait beaucoup envie. Il se déroule dans les années 80 et suit deux amies d'enfance, Rose et Solange, aux personnalités très différentes. Il est divisé en deux parties, la première étant racontée du point de vue de Rose, puis la seconde du point de vue de Solange. Malheureusement, la première partie, longue de 150 pages, m'a ennuyée profondément. Je n'ai pas été touchée par l'histoire ni par les personnages, ce qui m'a empêché de continuer avec la deuxième partie. En résumé, une grande déception pour moi.
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Les fans de Darrieussecq qui, la lisent à chaque parution, le savent Solange et Rose sont deux héroïnes récurrentes. Ressort cette impression qu'il aura fallu à l'auteure observer ces deux filles sous tous les angles pour en sortir aujourd'hui la version idéale. C'est donc un travail de longue haleine à laquelle s'est attelée cette écrivaine, dont l'oeuvre inaugurée il y a trente ans, annonce, ici, une maitrise totale, absolue, flamboyante. Pour les autres qui découvrent Solange et Rose, ne vous affolez pas, vous plongez dans les années 80 aux côtés de deux nanas, l'une plus barrée que l'autre, l'autre plus sage mais néanmoins pas si heureuse quand même. Bien sûr, il faut aussi parler de l'écriture de Darrieussecq, qui est un ovni dans la littérature française. Des phrases ciselées, courtes, percutantes. Des mots qui râpent aux encoignures et écorchent les oreilles un peu trop prudes. Pour les autres (c'est-à-dire la plupart d'entre nous) c'est un régal. Les années 80, j'adore y replonger dedans et, là, c'est cadeau. Fabriquer une femme, au final, ça ne parle pas que des nanas mais surtout des mecs. Comme quoi, faut jamais se fier au titre.
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