Beaucoup de passion, de romanesque, de tragédie, dans notre mariage ! Je me suis mariée à vingt-trois ans. Ce fou de Grégory n'en avait que dix-neuf. Nous avons dû nous exiler à Vienne. J'ai été danseuse étoile et il n'était rien. Il haïssait la danse, mes succès, les hommages dont j'étais entourée. Il s'est mis à boire, puis à se droguer. La misère et la maladie l'ont achevé. Voilà notre histoire d'amour. Je n'ai jamais aimé que lui — la danse et lui — et je ne l'ai jamais quitté.
Des danseuses de talent, j'en ai connu au temps où le mot talent avait une signification, une grandeur. Et il n'y avait, je vous le jure, aucune commune mesure entre leur grâce et leur science et votre agitation de mouche dans un pot de miel.
Sottise, audace, perfidie ! Je hais le bruit, les femmes modernes, les enfants, l'impudeur et l'effronterie. Je ne sors jamais de chez moi pour ne point les rencontrer sur les routes, et voilà qu'elles me poursuivent jusque dans mon parc !
La beauté n'a rien à voir dans la question qui nous occupe. Elle est un agrément et non pas un mérite.
La danse de « L'épouse mal gardée » était résolument du mime. On pouvait la juger d'une bizarrerie touchant à l'extravagance, mais les snobs et les intellectuels ne pouvaient manquer de crier au génie.