Que ce fut laborieux, mais que ce fut laborieux...
Je suis complètement passée à côté de la lecture. Pourtant ce n'était pas l'enthousiasme qui me manquait en me plongeant dans les premières pages. J'étais impatiente de découvrir le voyage de cette femme d'exception, à la curiosité affûtée et à la ténacité infaillible, j'admirai déjà son travail. Mais la rencontre a été manquée. ce n'est pas dû au style, efficace et simple mais plutôt à la sensation de redondance : les protagonistes traversent de cols, des vallées, des rivières, ils sont inquiets et se cachent, ils font des prédictions à des paysans crédules, ils mendient et c'est reparti pour un tour. Je comprends ce soucis de véracité géographique mais le rythme littéraire en pâtit beaucoup.
Alexandre David-Néel ne veut pas s'attarder sur des aspects culturels ou religieux (qui ne sont pas "le sujet du livre") alors que ça a été pour moi le plus intéressant et cela aurait pimenter un peu la description des chaînes de montagne.
J'ai été globalement très frustrée et je ne suis jamais rentrée dans la lecture qui m'a paru très répétitive dans ces péripéties. Il m'a fallu un mois pour en venir à bout (aussi harassant que les huit mois d'
Alexandra David-Néel !). Je tenais vraiment à le finir mais je n'ai pris aucun plaisir. La fin du récit, l'arrivée à Lhassa et sa découverte de la ville, m'a un peu relancé mais pas assez pour que je puisse dire avoir passer un bon moment. Je suis globalement déçue de cette pénible lecture, je voulais vraiment l'aimer mais je ne suis jamais rentrée dans ce carnet de voyage...