J'avais pourtant beaucoup apprécié Les Mauvaises gens du même auteur. J'avoue que j'apprécie moins ce one-shot.
Cette histoire semble désincarnée et l'émotion a du mal à filtrer. Cela ressemble à un marivaudage à la réflexion protéiforme. Ce n'est pas non plus totalement indigeste loin de là. Honnête sans plus.
C'est loin de l'épopée intime avec une puissance visuelle ensorceleuse ! L'auteur a fait mieux mais également moins bien.
Commenter  J’apprécie         70
Quand il y a un vélo dans l'histoire, il y aura forcément une chute avant la fin! Mais... la chute n'est pas forcément celle qu'on pense...
Plusieurs membres d'une famille se retrouvent dans la maison familiale qui va bientôt être mise en vente. Il y a donc Jeanne, son mari et ses deux enfants -dont Jean qui s'exerce tant bien que mal au vélo sans petites roues-, ainsi que son neveu, le fils de son frère qui a depuis longtemps coupé les ponts avec la famille, puis Simon, l'autre frère, leur mère malade d'Alzheimer, et enfin, Toussaint,l'ami "pauvre" de la famille.
Ce personnage est de loin le plus intéressant, trimbalant une sorte de mélancolie partout avec lui, sans doute plus ou moins amoureux de Jeanne.
Comme dans chaque histoire de Davodeau que je connais, l'intrigue commence doucement, l'air de rien, distillant par ci et là quelques notes dissonantes à l'équilibre de la famille. Jimmy, le gamin insolent - digne fils de son père?-, ces deux ouvriers qui se haïssent à quelques mètres de la maison, les piques que Simon et son beau-frère s'envoient... jusqu'à la révélation d'un secret qui scellera l'histoire.
Cette bd est plaisante à lire et possède juste ce qu'il faut pour laisser un léger sentiment de malaise, mais pas trop. Les personnages sont toujours aussi bien esquissés physiquement mais aussi psychologiquement. Malgré tout, ce n'est vraiment pas la bd de Davodeau que je préfère.
Commenter  J’apprécie         60
C'est la 2eme histoire d' Etienne Davodeau que je lis avec plaisir et fluidité après Lulu Femme nue.
Il a ce talent de décrire des scènes de tout les jours avec simplicité ce qui les rend attachantes, touchantes, réalistes.
Les couleurs des dessins sont chaudes, on ressent les ambiances à chaque scène. Les différents sujets traités dans cette histoire font partie de la vie de "Mr Tout le monde" : les histoires de famille, les brouilles, la maladie (Alzheimer), les enfants en vacances, l'ami de la famille et les secrets qui vont avec.
Par contre, j'ai eu un peu de mal à reconnaître les personnages à plusieurs reprises ; le dessin n'est pas assez précis (à mon goût) pour les différencier facilement. J'ai trouvé de plus, que l'histoire était trop courte, je ne m'attendais pas à une fin comme celle-ci. Je n'ai pas compris tout de suite que c'était fini, il a fallu que je revienne 3 fois en arrière (j'ai cru avoir manqué 1 ou 2 pages ! ). C'est donc à nous d'en déduire la fin, et de nous poser les questions, cela m'a un peu gênée, je dis bien un peu ! J'aurais préféré que l'histoire du secret de l'ami soit approfondie.
Je souhaite terminer sur une note positive : j'ai tout de même bien aimé, et je vais continuer à découvrir les BD de cet auteur.
Commenter  J’apprécie         20