AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,25

sur 1587 notes
5
112 avis
4
73 avis
3
25 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Etienne Davodeau, auteur de bande-dessinée, rencontre Richard Leroy, vigneron. Ils passent une année ensemble et découvrent le métier de l'autre. de prime abord, le dessin n'attire pas forcément mais les pages tournent vite et donnent envie de boire un verre. Une belle année pour de belles rencontres artistiques et viticoles. Une réussite !
Commenter  J’apprécie          60
Etienne Davodeau a convaincu le vigneron Richard Leroy de participer à une expérience inédite : durant un an, Davodeau va suivre le métier de Richard sur les coteaux du Layon. Richard Leroy, qui, quant à lui ne connaît rien à la bande dessinée, ni en tant que lecteur, ni en tant que dessinateur va suivre de près la création d'un récit et lire de nombreux albums... Cette expérience inédite met en avant les similitudes de ces deux métiers et de ces deux visions du monde : l'un comme l'autre ont pour objectif de réaliser un travail de terrain, minutieux et de qualité...
Davodeau a une vraie complicité avec Richard, c'est le moteur de cette bande dessinée... il place également le lecteur dans le rôle d'un "ignorant" : on se régale en découvrant le travail de l'un et de l'autre, d'autant que chacun dans leur domaine, ils sont à la "marge", Richard Leroy produisant du vin blanc sec en biodynamie, Etienne Davodeau créant des BD entre chronique sociale et reportage dessiné.
Un bémol cependant : il semble plus aisé à la lecture de cette BD de s'initier à la viticulture qu'à la bande dessinée. Davodeau fait référence à beaucoup d'auteurs et d'albums, certes connus, mais plutôt des grands lecteurs de BD ; il faut donc connaître un minimum le monde du 9e art pour s'y retrouver... Ou alors avoir la curiosité de faire comme Richard Leroy, aller découvrir les albums cités...
Un superbe album qui se déguste un bon verre de blanc à la main !
Commenter  J’apprécie          60
En abordant cette BD j'avais un peu peur d'être déçu car lorsque je me fie aux critiques positives entendues ou lues ça et là, je suis majoritairement déçu.

Ce ne fut pas le cas.

Etienne Davodeau partage avec le lecteur une expérience enrichissante sur l'humain, le travail, l'entraide etc...

On y découvre énormément de similarités entre le métier de vigneron et le métier d'auteur de bande dessinée, mais aussi certains dessous de ces métiers.

Ce qui m'a frappé avant tout ce sont :

- Les réseaux professionnels de chacun des 2 métiers ou l'entraide, la camaraderie et le bon vivre est omniprésent.

- la découverte du "principe" de biodynamie (encore très ésotérique tout de même)

- le plaisir des vignerons pour leur métier et leur attachement de ceux-ci à leurs terres, leurs vignes, au temps...bref à la nature.

- le but commun des auteurs de bande dessinée et leurs passions.

- Les innombrables références aux BDs et domaines viticoles (tous résumés en fin de livre, merci)

Mais j'ai aussi et surtout apprécié les rencontres illustrées d'autres auteurs de BD (Guibert, Gibrat, Nicoby) et la théorie du Bec de Lewis Trondheim en réponse à la question posée par Richard Leroy le vigneron.

Une BD truffée d'anecdotes, à posséder et à lire si vous ne l'avez pas déjà fait.
Commenter  J’apprécie          60
Cette "initiation croisée" retranscrit une magnifique fable humaine entre un vigneron et un dessinateur de BD. Les dessins, presque semblables à des croquis pris sur le vif, révèlent parfaitement la découverte, le partage entre ces deux hommes, "artistes" à leur manière. Une ode à la nature et à la création.
Commenter  J’apprécie          60
Etienne Davodeau, auteur de bande-dessinée, fait un échange de compétences avec son ami Richard Leroy, vigneron en Anjou : il le suit dans son travail pendant un an pour en faire un livre et lui fait découvrir, en échange, le monde de la BD et de l'édition auquel Richard ne connaît rien...

Encore une fois (après "Les Mauvaises Gens"), Etienne Davodeau m'a captivée avec cette fois, une histoire d'amitié et de passions croisées et un formidable documentaire sur le monde de la viticulture.
Peu connaisseuse en matière d'agriculture ni en matière de vin, j'ai été happée par ce récit passionnant d'une année au coeur des vignes, pour suivre le travail de Richard Leroy, vigneron en Anjou. J'ai toujours aimé les vignes pour leur beauté esthétique, ce que Davodeau appelle le "pacte judicieux, dans le monde végétal, entre l'horizontalité des unes (les vignes) et la verticalité des autres (les bois)". Mais je découvre dans cette bande dessinée la passion qui motive les vignerons, leur rapport charnel et étroit à leur terre. J'ai aussi appris des choses sur la biodynamie et les mécanismes de fermentation des vins. Bref, un livre instructif et prenant qui donnera une autre dimension à la prochaine bouteille que j'ouvrirai !
J'ai moins été touchée par la partie qui est consacrée au métier de dessinateur et au monde de l'édition mais c'est probablement parce que je le connais mieux. En tout cas, c'est un superbe travail !
Commenter  J’apprécie          60
Un échange très riche, qui nous permet de découvrir une culture de la vigne respectueuse de la nature, avec peu de mécanisation, le respect du sol, le rejet maximal de l'utilisation de soufre... La découverte aussi du métier de dessinateur, de la chaîne de l'édition (il ne manque que les libraires...). Au fil des pages, j'ai revu différemment des titres que j'avais aimé ou pas ces derniers mois, noté d'autres à lire... Comme Richard Leroy , j'ai du mal avec l'univers de Moebius, à relire peut-être... Un dessin en noir et blanc que j'aime beaucoup, un gros album à découvrir absolument... Quant au vin... le chenin de Richard Leroy est un vin de France, il a quitté volontairement l'AOC... Ah, si, très pratique, à la fin, il y a une liste des vins goûlés et des albums lus (la dernière ligne imprimée trop bas, la moitié inférieure est en dehors du cadre d'impression)...
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          60
(...)
En ouvrant les premières pages des Ignorants, on retrouve immédiatement l'univers des « oeuvres documentaires » de l'univers d'Etienne Davodeau. Toujours ce trait qui se refuse à l'académisme et qui oscille sans cesse entre croquis instantanée et travail minutieux de fourmis. Tout est en nuance de gris mais pourtant on voit presque la couleur du paysage d'hiver et le ciel bleu de l'été. Faute au très bon travail de lavis qui permet véritablement de donner une luminosité à l'ensemble. Côté découpage, là encore on retrouve les mêmes formules. L'humain est au centre des préoccupations et les longues discussions/interviews voient sont l'occasion de plans successifs tournant autour des protagonistes nombreux. Vous y retrouverez des vignerons anonymes, des auteurs célèbres et même des héros de bande dessinée… Toutefois, la vigne, personnage presque à part entière, n'est pas oublieé et les longues discussions laissent bien souvent la place à de très belles planches muettes montrant les moments clefs des instants de cet échange improbable.

Car c'est bien d'un échange dont il s'agit ici. Enfin non, pas tout à fait. Car, comme je le laissais entendre plus haut, cette année d'apprentissages respectifs est aussi l'occasion de multiples rencontres, la plupart sympathique, entre deux mondes curieux l'un de l'autre. Davodeau apprend, écoute et enseigne par l'exemple avant de devenir à son tour élève d'un viticulteur professeur à la fois exigeant, militant et exalté. Fou pas si dingue, faisant preuve d'une connaissance remarquable dans de multiples domaines inhérents à sa tâche (biologie, géologie, agriculture, météorologie…) Richard Leroy est un personnage si enthousiasmant qu'il m'est arrivé parfois de me demander s'il était bien réel. Il est un quasi-personnage de fiction : homme l'été / ours l'hiver, bougon et sympathique, direct, droit, esthète. Toutes ses qualités et surtout ses défauts détonnent dans le petit monde de la bande dessinée. Son point de vue sur ses lectures, où il taille successivement un costard à Trondheim et Moebius (oui rien que ça) pour ensuite être bouleverser par le travail de Spiegelman, d'Emmanuel Guibert ou de Marc-Antoine Mathieu sont des grands moments de poésie et de sourires. le candide n'est pas un naïf. Je regretterais juste qu'Etienne Davodeau, par pudeur sans doute, n'arrive pas à impliquer son avatar de papier aussi profondément que celui de Richard. Mais là, je chipote pour trouver quelque chose de négatif à dire.
(...)
Lien : http://www.iddbd.com/2012/01..
Commenter  J’apprécie          60
Comme on partage le pain, ici on partage le vin mais pas n'importe lequel ; pas ce bouillon de pesticide que nous fait boire l'industrie vinicole. le vin dont on parle c'est le sang de la terre et celui qui le puise est un passionné du terroir, du soleil et de la pluie. Passionné de biodynamique, ce viticulteur n'est pas un simple agriculteur, c'est un amoureux de ses vignes mais pas que... des insectes aussi et de la bouse de vache que l'on mélange à l'eau et de ses feuilles qu'on asperge avant le lever du soleil... En regardant ces fragiles dessins tout en nuances, on se prend à rêver d'un monde meilleur, on aimerait être de ces hommes qui, assis autour d'un repas, fraternisent en ouvrant des bouteilles qui sont autant sont autant d'écrins pour des trésors. C'est presque biblique, la mort en moins, le plaisir en plus. Et "(C)es ignorants" savent au moins une chose c'est que l'amitié se conjugue avec le pain et le vin.
Commenter  J’apprécie          60
[...]Les Ignorants est un superbe livre, un exemple parfait de ce que j'aime : c'est doux, sensible, ça vous embarque pour un beau voyage en prenant garde de ne jamais vous laisser sur le côté et ça vous laisse, à la fin, des étoiles plein les yeux. Et des envies de découverte plein la tête.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          60
J'ai craqué ! En allant acheter « le droit du sol » dont j'ai parlé hier, j'ai craqué face à cette belle édition anniversaire d'un album qui est un peu un fétiche.

Je l'attendais en fait cette édition… ce livre je l'ai plusieurs fois emprunté en médiathèque mais jamais acheté. Un album fétiche donc qui il y a 10 ans avait ouvert mon horizon un peu fermé de la BD… Et c'est aussi le souvenir d'une belle soirée à la cité de la bd avec Etienne Davodeau, des viticulteurs charentais et quelques bonnes bouteilles…

Pour autant pas besoin d'un verre pour vous dire à quel point j'aime cet album… de cette initiation croisée entre un vigneron bourru et un dessinateur têtu, Davodeau en fait une ode à la curiosité, la transmission, l'ouverture sur l'autre…

Ce n'est pas un hasard si ce livre résonne encore autant 10 ans après… La bande dessinée peut avoir cet impact, sans héros, sans histoire d'amour, sans dessin explosif … juste en racontant la vie des vrais gens, en portant un regard un peu candide, plein d'humour mais surtout sincère sur leur quotidien. Apprendre des choses nous enrichit…

Enrichie, cette édition l'est aussi… photos et interview des protagonistes viennent clore le livre…

Au final, un livre "qui ne ressemble pas à la BD » comme le dit Richard le vigneron mais un bon livre, qui fait du bien, avec des dessins dedans et avec lequel on apprend des choses et on réfléchit.. Allez je vais boire un coup !
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (3023) Voir plus



Quiz Voir plus

Douce France

L'histoire commence à Lyon, devant le 89 montée de l'Observance, "c'est donc ici, devant chez lui qu'il s'est fait tuer (...) le 3 juillet 1975, à 2h42 du matin. (...) " dit l'un des personnages faisant référence au juge...............?............ surnommé "le Sheriff".

François Michel
François Fayard
François Renaud
François Courrières

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Cher pays de notre enfance: Enquête sur les années de plomb de la Ve République de Etienne DavodeauCréer un quiz sur ce livre

{* *}