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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième lecture de l'autrice française d'origine géorgienne Kéthévane Davrichewy, piochée à Emmaüs. Je suis une nouvelle fois bluffée par son talent à donner une chair à ses personnages, à rendre le tortueux et l'ambivalence de leurs chemins de vie, dans une intensité, une densité qui étonne en si peu de pages.
J'ai eu une très grande et simple émotion à lire et refermer ce livre qui s'attache au personnage de Tamouna, née avec le 20eme siècle, entre flash back sur sa vie d'exilée et préparatifs en famille de la réception pour son 90eme anniversaire. Peut être parce que cette femme nous est montrée dans sa grande vulnérabilité et ses secrets, avec justesse.

Force est de constater que les deux livres que j'ai lus, Nous nous aimions et La mer noire, se ressemblent énormément dans leur construction et leur thématique, plongeant dans l'intimité de familles géorgiennes exilées, par le point de vue des femmes, de leurs émotions, heurtées par la violence absurde de l'histoire. Pourtant aucune lassitude ou sentiment de redite pour le lecteur-ice.

Faisant résonner des émotions universelles à travers ses personnages, Kéthévane Davrichewy rend sensible la complexité des choix ou des non-choix qui façonnent leurs vies. D'où peut être l'empreinte que laissent ses livres dans l'esprit et le coeur, bien après avoir les refermés.
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Le roman nous fait voyager entre Paris et la Géorgie. On suit Tamouna, qui a dû partir précipitamment, à l'adolescence, de sa Géorgie natale, pour des raisons politiques. Elle y a laissé Tamaz, un jeune homme qu'elle devait retrouver l'été suivant, pour poursuivre leur idylle entamée l'été précédent son départ. Cependant, elle ne parviendra pas à retrouver la trace de ce Tamaz une fois arrivée en France. On la suit au fil des chapitres, parfois lors de son arrivée en France, durant les premières années de son exil, d'autres fois à l'aube de sa fête d'anniversaire pour ses 90 ans.
J'ai adoré ce roman, vraiment. Tamouna nous livre un aperçu de sa Géorgie, ses problèmes politiques, sa douceur, etc. Elle nous dévoile aussi quelques bribes de sa vie, sa vie de femme, sa vie de mère, sa vie maritale, etc. Et puis Tamaz... cet homme qu'elle attend depuis si longtemps.
Je vous recommande vivement ce roman, que j'ai tant aimé !
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Tamouna va fêter ses quatre-vingt dix ans. Toute la famille va venir le célébrer avec elle, mais ses premières pensées du jour vont à Tamaz. 

Tamaz son amoureux rencontré l'été de ses quinze ans quand elle habitait encore à Batoumi, entourée de ses parents de ses grands-parents et de leur famille élargie. 

Batoumi, qu'il a fallu quitter quand la révolution bolchevique a sonné le glas de la toute jeune démocratie géorgienne dont son père était le ministre de l'agriculture.

Exilés à Paris à l'orée des années 20, il a fallu apprendre la langue, renoncer aux rêves de carrière artistique et devenir secrétaire ... 

Et puis aussi, se mal marier avec un compatriote, dont le père était lui un proche de Staline, avoir deux enfants, heureusement ... 

Tamouna a traversé le siècle, croisant Tamaz à intervalles réguliers, mais jamais quand il fallait, l'un des deux toujours engagé ailleurs quand l'autre se trouvait libre.

En ce jour d'anniversaire, Tamouna se souvient de sa vie et ses souvenirs s'entrecroisent avec l'arrivée des différents invités, ses enfants, petits-enfants, amis ... et Tamaz, si présent dans ses rêveries sera-t-il présent ce soir ? 

Un roman où la vieille dame d'aujourd'hui est toujours la jeune fille si sensible, où la vie de l'une se mêle si habilement aux rêves de son jeune moi ... 

Kéthévane Davichewy nous fait revivre cette vie dans une écriture pudique et bienveillante, les choix, d'une femme libre avant l'heure, d'une femme qui a pu réaliser ses rêves ... 

Un grand roman qui me donne envie de me replonger dans l'oeuvre de cet écrivain. 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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DIDI MADLOBA !

Un grand merci pour ce voyage livresque en Géorgie, la terre de vos ancêtres.

Votre grand-mère se souvient de son enfance à Tbilissi et de ses vacances à Batoumi. Puis de son exil en France dans les années 1920 à l'âge de quinze ans. Sa vie dans le microcosme géorgien. le retour de son père en Géorgie dont il ne reviendra jamais.

Et il y a Ramaz, son amour de jeunesse resté au pays, à qui elle pense presque tous les jours et à qui elle écrit des lettres qu'elle n'enverra jamais.

J'ai lu ce livre en vacances en Géorgie et ai apprécié les mots géorgiens utilisés, tels le nardi, les lobios, les khatchapouris ou le tamada.

A découvrir comme une approche imagée de la Géorgie et/ou comme un hymne à son amour de jeunesse.
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Une femme d'origine géor­gienne, Tamouna, va fêter ses 90 ans, elle a fui à 15 ans avec sa famille son pays natal en 1921. Atteinte aujourd'hui d'une mala­die pulmo­naire, elle ne peut vivre sans oxygène, sa vie est donc limi­tée à son appar­te­ment et aux visi­tes de sa nombreuse et pétu­lante famille. Par bribes les souve­nirs vont arri­ver dans son cerveau un peu embrumé. Sa petite fille qui doit ressem­bler très fort à Kéthé­vane Dawri­chewi, l'oblige à regar­der toutes les photos que la famille conserve pieu­se­ment. Bébia et Babou les grands parents sont là enfouis dans sa mémoire un peu effa­cés comme ces photos jaunies. Et puis surtout, il y a Tamaz celui qu'elle a tant aimé et qui n'a jamais réussi à la rejoin­dre à travers les chemins de l'exil. Ce livre m'a permis de recher­cher le passé de la Géor­gie qui a en effet connu 2 ans d'indépendance avant de tomber sous la main de fer de Staline. Ce n'est pas un mince problème pour un si petit pays que d'avoir le grand frère russe juste à ses fron­tiè­res et encore aujourd'hui, c'est très compli­qué. Mais plus que la réalité poli­ti­que ce livre permet de vivre avec la mino­rité géor­gienne en France, connaî­tre leurs diffi­cul­tés d'adaptation écono­mi­ques, le succès intel­lec­tuel des petits enfants, les peurs des enfants qui atten­dent leur père parti combat­tre les sovié­ti­ques alors que la cause était déjà perdue,la honte d'avoir un oncle parti combat­tre l'armée russe sous l'uniforme nazi . Tous ces souve­nirs sont là dans sa tête et dans cet appar­te­ment qu'elle ne quitte plus. Je suis toujours très sensi­ble au charme de cette auteure, elle reste toujours légère même dans des sujets graves et j'ai aimé qu'elle partage avec des lecteurs fran­çais ses origi­nes et sa famille.
Lien : http://luocine.fr/?p=7890
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Je découvrais un auteur que je ne connaissais pas.

J'ai tout aimé dans ce livre : l'écriture en chapitres alternant les époques nous décrivant Tamouna à tous les âges de la vie, le style fluide, limpide, l'histoire qui est la trame du roman, le regard sur le pays quitté et perdu, l'exil vécu....

J'étais triste de quitter les personnages.


Encore un livre qu'il faut lire pour le roman et pour les pages d'Histoire qu'il évoque !
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Tamouna est une adolescente quand sa famille fuit la Georgie et son régime communiste. Ils s'exilent en France, en banlieue parisienne dans une communauté constituée d'autres géorgiens exilés. Elle doit maintenant vivre avec son coeur en Georgie et son corps en France.

Ce livre se déroule sur une journée, une journée particulière pour Tamouna puisque c'est son anniversaire. J'ai été surprise de connaître le nombre de bougies que Tamouna posera sur son gâteau. On ne le sait qu'à la fin du livre et je me suis souvent demandé quel âge pouvait-elle avoir. Cela m'a beaucoup intriguée car cette journée est l'occasion pour l'héroïne de penser à sa vie d'avant en Georgie et à sa vie de maintenant en France. On voit également entrer et sortir de chez elle des amis, sa famille. Ces différents indices la font vieillir au fur et à mesure que se déroule le récit. J'ai particulièrement apprécié cette façon d'exposer la vie de Tamouna, j'ai trouvé ce procédé très doux et très intelligent.

La mer Noire est évidemment un livre sur l'exil, sur la difficulté de quitter son pays alors que les autres y sont restés. Car même si Tamouna est entourée en France, la terre géorgienne reste dans son coeur tout comme elle reste dans la poche de Stanko. En quittant son pays, Tamouna n'a pas emporté que sa terre natale dans son coeur, elle a également emporté Tamaz, son amoureux d'adolescente. Kéthévane Davrichewy nous conte une magnifique histoire d'amour, une histoire d'amour peu banale mais qui m'a beaucoup touchée.

La mer Noire est un magnifique portrait de femme, une femme amoureuse, une femme exilée, une femme dont le coeur bat intensément. Un merveilleux moment de lecture !
Lien : https://mesexperiencesautour..
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sublime épopée d'une famille de georgie au XXè S jusqu'à la chute du communisme avec le mur de Berlin. Très touchant
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Au crépuscule de sa vie, Tamouna se remémorre des pans de sa vie. Une vie qui a débuté bancalement avec son exil de sa Géorgie natale vers la France. Elle a eu des enfants, a des petits enfants, sa vie aurait pu être comblée. Mais sa vie est incomplète, sa vie nous semble vécue de façon épisodique. Au gré de ses rencontres avec Tamaz.



Un roman bien orchestré, qui oscille entre passé et présent, qui nous permet de rencontrer des femmes "libres" malgré leur attachement à la culture géorgienne, à leurs coutumes. Un roman court mais intense. Une très belle découverte.
Lien : http://mcchipie.over-blog.co..
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Si je ne devais retenir du moment passé avec ce livre au creux des mains qu'une seule chose, ce serait ceci : de la dentelle. C'est je crois le mot qui résume le mieux pour moi cet incroyable ouvrage : une dentelle, fragile et délicate, mais aussi incroyablement riche, que le temps aurait tissé autour d'une femme et que l'auteure nous transmet avec une poésie infinie. Une belle alchimie entre la force des amours de jeunesses et la douleur de l'exil, le tout sur un fond géorgien des plus envoutants. Un magnifique songe, fugace, si près, si loin. Ici, rien n'est ancré, rien n'est définitif. Tamouna, Tamaz, l'incroyable auteure qu'est Kéthévane Davrichewy, nous, lecteurs passagers... Nous partageons ensemble un cours moment, dont on sait qu'il ne restera rien. Ce livre n'est sans doute pas impressionnant dans sa construction, ou bien complexe dans son histoire, mais il est d'une délicatesse indicible et d'une beauté presque douloureuse, à l'image du temps lui-même.
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