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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je l'avais lu, beaucoup aimé, un peu oublié et relu ce matin même en quelques temps, en direct du lit. Je comprends que peut-être je le lis trop vite car je l'apprécie mais en même temps je l'oublie trop vite. Pourtant, les personnages sont attachants. Toute la poésie que j'aime de la vie est là, quelques horreurs également. Puis je vais (re)découvrir la vie de l'auteur, décidément un grand bonhomme d'humilité, du moins j'imagine, on n'écrit pas ainsi quand on est pétri d'égoïsme. Je repars dare-dare aux autres opus du bonhomme. L'histoire ? Bon je la fais court : Naples, quartier pauvre de Montedidio, un p'tit gars qui découvre le travail, la belle histoire entre son père et sa mère, une certaine Maria aux seins naissants, un cordonnier juif débarqué là après la guerre et qui distribue le bien. Ah oui, j'allais oublier, le "boumeran" ! En acacia, le "boumeran". Et une écriture en courts chapitres qui vous entraînent. Je crois que si vous le commencez, vous ne pourrez pas vous arrêter. Chance à ceux qui le découvriront, joie à ceux qui le liront à nouveau.
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C'est à Montedidio, un quartier populaire des hauteurs de Naples que vit le jeune héros de cette histoire.
A 13 ans, il travaille pour Mast'Errico, un menuisier, et, surtout, écrit sur un rouleau de papier qu'un imprimeur lui a donné. Il écrit son quartier, les gens qu'il côtoie. Son père, ouvrier sur les docks qui ressemble de plus en plus à un fantôme tandis qu'il accompagne corps et âme sa femme qui se meurt à l'hôpital, Errico le menuisier, l'amoureuse Maria, la jeune fille à qui le propriétaire vicieux a volé son innocence contre des remises de loyer, et surtout Rafaniello, survivant d'une Europe qui ne protégea pas ses juifs. Rafaniello, le cordonnier bossu, roux aux yeux verts qui fait des miracles avec les vieilles godasses, qui fait « la charité aux pieds des pauvres » : « A Naples on marche maintenant chaussés ».
Il y a de la fable dans ce récit : « Chacun de nous vit avec un ange, c'est ce qu'il dit, et les anges ne voyagent pas, si tu pars, tu le perds, tu dois en rencontrer un autre. Celui qu'il trouve à Naples est un ange lent, il ne vole pas, il va à pied : « Tu ne peux pas t'en aller à Jérusalem », lui dit-il aussitôt ; Et que dois-je attendre, demande Rafaniello. »
Les ailles que Rav Daniel sent pousser dans la bosse de son dos lui permettront-elles de voler pour rejoindre la terre sainte ? le « boumeran » (boumerang), ce morceau de bois que son père lui a offert pour son anniversaire, avec lequel le garçon s'entraîne, pour le lancer ultime qu'il fera, un soir d'automne, ou la nuit de Noël, tandis que ses mains s'élargissent pour le tenir, que ses muscles – bras, cage thoraciques, épaules – se développent à cet exercice quotidien et sacré, sera-t-il ce bout de bois qui doit accompagner le grand départ de Rafaniello ?
Ce livre est beau, qui raconte en chapitres courts la vie de ces petites gens, avec humanité et plein de poésie.
« C'est le soleil des mois de froid qui met sa couverture sur le dos de ceux qui n'en ont pas ».
« Il me demande si ses yeux sont vraiment aussi verts. Bien plus, dis-je, ils ont gardé la lumière des larmes, le soufre non ».
« L'italien est une langue sans salive, le napolitain au contraire garde un crachat dans la bouche qui fait bien tenir les mots entre eux ».
« Quand tu es pris de nostalgie, ce n'est pas un manque, c'est une présence, c'est une visite, des personnes, des pays arrivent de loin et te tiennent un peu compagnie ».
C'est un apprentissage, une enfance qui passe, l'émergence d'un jeune homme, racontés avec un grand talent.


Lien : https://blogs.lexpress.fr/le..
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Montedidio est un récit gorgé de poésie et de jolis mots dont le narrateur est un petit garçon de 13 ans qui raconte son quotidien avec sa petite amie Maria, mais aussi son patron et Rafaniello son ami cordonnier.
On voit à travers ses yeux la ville de Naples et ses habitants, sa passion pour son "boomeran" qu'il ne quitte jamais.
On le voit grandir, penser, évoluer à travers ce récit touchant et bouleversant.
Ce livre est une merveille qui fait relativiser, sourire et pleurer, en un mot il apaise et rend heureux.
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[...] Il y a des esprits, des anges, des ailes qui poussent. Alors que l'on pourrait croire à des métaphores, les paraboles sont probablement ailleurs. Les ailes se froissent et l'envol est réel.
Montedidio est un poème, une fable, un texte aussi doux que charismatique. Montedidio est fait pour être lu, autant qu'un boomerang est fait pour voler, des ailes pour s'envoler. [...]

Lien : http://www.startingbooks.com
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C'est un court récit écrit avec le talent que l'on connaît à l'auteur!!!!!
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Comme c'est beau, cette écriture de l'enfance. le récit, les mots, la narration, tout se forme dans le même élan que le narrateur. Et toujours dans un douceur éclatante.
C'est un roman d'apprentissage, à la première personne, écrit avec des mots d'enfants qui peu à peu forment un récit beaucoup moins enfantin, un récit qui se fait l'écho de cette formation.
Le jeune homme, sans le savoir, se détache d'un monde, celui de l'enfance, et s'en créé un nouveau, celui de l'homme. Et ce passage de l'un à l'autre est décrit avec tant de simplicité, avec tant de poésie, sans aucune fioritures, sans aucun détournement ni faux-semblant. C'est simple, c'est doux, c'est beau. Et c'est fort. A l'image de ce boumeran que le narrateur ne saurait quitter.
Un livre qui nous transporte.
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nous ne sommes pas partis à Naples comme Myriam, mais toute la famille est devenue fan de boomerangs ..... manifestement, l'histoire ne se finit pas à la dernière page...
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J'ai adoré ce livre. Les chapitres sont très courts, mais en peu de lignes Erri de Luca arrive à construire des lieux, des émotions et des personnages si attachants que l'on redoute la fin du livre et le moment de les quitter. Gros coup de coeur.
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Prix Fémina 2002.

Montedidio (montagne de Dieu), quartier populaire et surpeuplé de Naples , grande ville côtière du sud-ouest de l'Italie,lovée au pied du Vésuve.

Notre jeune héros ne va plus à l'école, mais il a eu de la chance l'école est obligatoire jusqu'à la septième, lui allé jusqu'à la neuvième. Son père est docker et il apprend à lire et à écrire en cours du soir.
A treize ans il travaille chez mast'Errico, ébéniste et côtoie Rafaniello bossu et cordonnier pour les pauvres, qui va lui raconter l'histoire des saintes écritures.

Pour son anniversaire, sa mère lui offre un pantalon (symbole de son entrée dans sa vie d'homme) et son père un objet en bois que l'on nomme "boumeran".

Il est fier de ramener sa paie à la maison tous les samedis, et s'il parle napolitain il écrit en italien, langue des lettrés pour "y mettre les choses de la journée", car il connait l'italien parce qu'il lit les livres de la bibliothèque.

Et puis il y a Maria, qui a fêté ses treize ans avant lui.

L'école, il ne la regrette pas, elle soulignait trop sa pauvreté et l'injustice. Alors se lever tôt et prendre son petit déjeuner avec son père, c'est le premier bonheur de la journée.;
Sa mère est faible car malade, alors il l'aide, il va au lavoir et en profite pour s'entraîner au lancer du boumeran.

Maria a grandi trop vite, et a un secret lourd à porter, elle jette son dévolu sur ce jeune homme, courageux et gentil.

Le père du jeune homme, s'occupe de son épouse malade et demande à son fils de les laisser deux, de ne pas se mettre entre eux les parents.

Lui aussi grandit vite et grâce à Maria, il s'ancre dans la vie d'adulte avec plus de douceur que la vie ne leur en a donné.

Voici ce qu'il pense : "Comme c'est important d'être deux, homme et femme, dans cette ville. Celui qui est seul est moins qu'un".

A travers l'évolution de ce gentil adolescent dans les années 50 en Italie, dans un quartier pauvre de Naples, Erri de Luca nous montre comment un homme se construit.

Son style solaire, par de jolies métaphores et une poésie de langage, de vue, nous fait évoluer dans cet univers comme si nous y étions.

Un profond humanisme tend tout le livre.

L'auteur, n'y écrit pas sa biographie mais fait passer toutes ses valeurs, de belles valeurs sans occulter les mauvaises choses et les mauvaises personnes.

Une chose se retient ; "quoique vous viviez, tenez vous droit et ne passez pas à côté des petits bonheurs de la vie.
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livre magnifique, à la suite de la lectrue de ce livre nous sommes parties à Naples
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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