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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Zero K, le zéro absolu, symbole de la cryogénisation, la conservation par le froid des corps dans ll'espoir que les progrès de la science permettront de ramener à la vie un individu nouveau, guéri, éternel et d'une intelligence supérieure.De Lillo ne parle pas de morts mais bien de vivants , toujours très riches, souvent en mauvaise santé. Tout se passe dans une clinique secrète de l'Asie Centrale.Cette clinique , totalement originale , est une oeuvre d'art où oeuvrent les plus brillants cerveaux de la planète à la recherche d'un avenir idéal. L'auteur nous parle de la vie , de l'art ,de la mort,pose beaucoup de questions philosophiques et métaphysiques avec , très souvent , un vrai sens de la formule juste. le sujet a été maintes fois traité.Ici, il l'est de façon complexe et philosophique. La lecture n'est pas facile. Mais , si de Lillo pose beaucoup de question, il n'apporte pas beaucoup de réponses et on sort un peu frustré de cette lecture.
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Don DeLillo est un monument de la littérature nord-américaine, voici son nouveau roman !

Zero K est à l'image de la majeure partie des oeuvres de l'auteur : c'est un livre complexe, riche, original. Il y a de nombreuses réflexions existentielles, philosophiques et éthiques qui recouvrent l'ensemble de ce livre. Ce dernier nous permet de se questionner sur la mort, la vie, sur la volonté de l'homme à contrôler le temps, l'espace, son univers et celui des autres. Sur cette pulsion de l'homme à se prendre pour un dieu vivant au point de dénaturer sa condition de mortel.

Nous sommes dans un roman d'anticipation a priori mais pourtant tout semble concorder avec notre époque: cette peur omniprésente de la mort et notre souhait d'y échapper. le récit est conté du point de vue de Jeffrey, un homme qui lui aussi se pose des questions sur les agissements de son père et sur les choix de chacun. C'est un personnage intéressant du fait de son intelligence et de ses nombreuses remises en question.

Si ce livre n'est pas un coup de coeur cela repose principalement sur cette réflexion continue qui prend parfois le pas sur l'action. C'est extrêmement intéressant mais j'aurais aimé que la lecture soit plus rythmée, plus émouvante et moins dans l'introspection. Cela reste bien entendu un bon roman, Don DeLillo démontre tout son art à mélanger la fiction et les controverses contemporaines avec talent.

En définitive, une lecture intéressante sur des thématiques modernes essentielles.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Don DeLillo (Donald Richard DeLillo), né en 1936 dans le quartier du Bronx à New York, est un écrivain américain. Auteur de nouvelles, de pièces de théâtre, de scénarios, et d'articles, il est surtout célèbre pour ses romans. Dernier paru, Zéro K date de 2017.
Dans la version courte, j'annonce d'emblée la couleur, je n'ai rien compris à ce roman. Dans une version plus longue je vais tenter d'en parler quand même.
Jeffrey, le narrateur âgé d'une trentaine d'années, est invité par son père milliardaire Ross Lockart à assister à la fin de vie de sa seconde épouse, Artis, atteinte de sclérose en plaques. L'opération doit se dérouler aux confins du monde, entre le Kirghizistan et le Kazakhstan, dans un bunker en plein désert, La Convergence, mi-communauté mi-laboratoire scientifique où sont envisagés avec un autre oeil, le vieillissement et la mort, ou pour le dire autrement, ici on congèle (Zéro K désignant le zéro absolu en température) les cadavres en attendant que les progrès scientifiques permettent de les ramener à la vie et leur offrent de vivre plus longtemps.
Jusque là tout le monde, moi compris, voit très bien de quoi il s'agit et le sujet fort intéressant ouvre la porte à de passionnantes réflexions sur la mort, la vie éternelle, est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? Philosophie, morale, se mêlent au concert et l'on pourrait discuter des heures sans épuiser le sujet du transhumanisme, ce mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer la condition humaine notamment par l'augmentation des capacités physiques et mentales des êtres humains. Voilà pour le fond du bouquin. Donc, vous voyez que si je n'ai rien compris au livre, le thème ne m'a pas échappé pour autant… ne me prenez pas pour plus niais que je ne suis.
Là où je tique, c'est sur la forme, la narration quasi hermétique ou ésotérique. Dans le bunker, Jeffrey erre comme une âme en peine à travers des couloirs déserts où apparaissent des écrans diffusant des images du monde faites de violences, de guerres, de cataclysmes, à moins qu'il ne croise des mannequins figés dans des poses ; il fait aussi des rencontres avec des personnages tout aussi étranges, le Moine, un type qui se la jour vieux sage taiseux dans sa cape à capuche usée jusqu'à la corde ou encore Ben-Ezra, un vieux qui semblait né ainsi, en babouches et calotte. Tout est très mystérieux et l'ambiance pesante. Tout cela doit être métaphores très futées mais tellement futées qu'on n'y comprend rien. Si ce n'était pas écrit par Don DeLillo, je dirais que c'est n'importe quoi, et d'ailleurs… ?
Ajoutons que le narrateur fait une fixette sur les mots et le langage (« déterminé à trouver la signification plus ou moins précise d'un mot, d'en extraire des dérivés pour en localiser le noyau. ») ; que Ross décide d'accompagner Artis dans la mort avant de se raviser et qu'enfin, pour bien obscurcir le truc, une seconde partie du roman, deux ans plus tard à New York – quasiment une autre histoire ( ?) – voit Jeffrey fréquenter Emma, mère adoptive de Stak, un adolescent pas bien cuit dans sa tête….
Autre thème abordé dans le roman, les liens familiaux complexes, père/fils mais aussi couples séparés, enfant adopté, mère biologique décédée etc.
Alors ? Une grande fresque de notre monde devenu fou, voire dangereux, où certains hâtent leur mort dans l'espoir qu'un jour futur, les choses s'arrangent et que la science leur permette de reprendre le cours de leur vie, là où ils l'avaient laissée ?
Il faut sacrément s'accrocher pour suivre tout cela…
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Oeuvre assez déroutante mais expérience plaisante.
Ce livre tient plus de la réflexion philosophique que du récit de S.F. haletant.
Le sujet n'est pas neuf mais à travers le prisme de l'écriture de DeLillo l'expérience est inédite pour le lecteur.
On ressent une certaine distance, une froideur (normal,la cryogénie étant au coeur du récit !) à la lecture et pourtant de vrais moments de poésies émergent.
Beaucoup de sensations de l'ordre du ressenti, de l'intime. On parle de l'homme et de son être profond, de son essence plus que de l'avancée technologique de l'humanité.
On traverse ce livre comme un long couloir de verre mais à la sortie on est curieusement empreint d'émotion, presque de l'ordre de l'inconscient, comme une longue méditation...
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J'ai été intéressé par la première partie, ai eu du mal à terminer la seconde. Dans la première partie, Don DeLillo arrive à sortir du roman d'anticipation pur pour nous faire entrer dans des réflexions philosophiques sur la vie, la mort, qu'est qu'une identité. Cela est d'autant mieux réussi qu'il ne s'agit pas uniquement de considérations théoriques mais que l'auteur s'appuie sur la personnalité et le vécu de chaque personnage pour nous faire ressentir les choses de façon concrète. Le récit est très visuel, basé sur des descriptions qui pourraient être des scènes de films ou des installations ou performances de body-art vues dans un musée d'art moderne. La seconde et dernière partie a été pour moi de trop. Ce qui était embryonnaire dans la première, à savoir la présence de phrases qui doivent se vouloir poétiques, ou suffisamment absconses pour permettre toutes les interprétations, comme un langage de secte, devient prédominant. Je me suis retrouvé devant une succession de phrases assemblées en courts paragraphes dont je ne comprenais souvent pas le sens.
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Un roman sur la vie et la mort et sur l'état de notre planète et notre monde aujourd'hui.
Le sujet est la cryogénie humaine, congeler le corps pour le faire revivre des années plus tard quand la science médicale aura progressé et l'humanité stabilisé ses démons.
Un homme d'affaire très riche, finance le projet de cryogénie dans un état de l'ancienne URSS, sa compagne, malade, va profiter de ce projet et lui même quelques années plus tard va se faire cryogéniser. Leur fils assiste à ces deux fins de vie et réfléchit à ce qu'est la vie, la mort, notre société d'aujourd'hui, les guerres, le désastre écologique, bref tous les maux de notre société qui éradiquaient, pourraient permettre dans des décennies de faire renaître une société plus juste et égalitaire avec un nouveau langage.
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Ce roman de Don Delillo m'a trituré les méninges !
Il est glacial (comme l'oeil bleu et statufié qui nous observe depuis sa couverture).
Se glissent entre ses pages des silhouettes mi-nymphes mi-éprouvettes : celles des hommes et femmes qui ont choisi de mettre fin à leur vie, d'être cryogénisés pour revenir « plus tard », un autre ailleurs, en humains "augmentés".
Transhumanisme, déshumanisation, mais aussi philosophie ou encore métaphysique sont quelques-unes des thématiques de ce roman.
L'immortalité est en tout cas au centre de ce livre incisif, on ne sort pas indemne de sa lecture.

« Ils sont juste debout pour attendre, dit-il. Tout le temps du monde. ». ZERO K, Don Delillo
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Je dois avouer que je ne connaissais pas cet auteur pourtant manifestement prestigieux. le Magazine Littéraire s'étant montré élogieux au point d'y voir le roman métaphysique du XXIème siècle (encore long il est vrai...), je m'y suis plongé avec beaucoup d'intérêt. Intérêt au final déçu. Roman d'anticipation (ou de science-fiction, l'avenir le dira), les premières pages sont excellentes, et les dernières très bonnes. Entre deux, j'avoue mon manque d'enthousiasme et ne trouve, somme toute, pas de profonde réflexion. Peut-être ai-je manqué mon rendez-vous avec cet ouvrage qui ne m'a pas procuré grande émotion ni même réflexion au final, sinon en ses premières pages.
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A voir sur :
http://kilometrezero.over-blog.com
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