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3,95

sur 117 notes
Un style qui rappelle Frederik Peeters, mais aussi Daniel Clowes ou Charles Burns, auteurs de comics underground américains. le trait est volontairement raide, les personnages se tiennent de façon un peu rigide, les couleurs sont acides, tout cela apporte une ambiance de malaise, les personnages sont aussi décalés, inadaptés, le genre de personnages que l'on retrouve justement chez les trois auteurs précités. C'est un récit de science-fiction. David a du mal à assumer sa future paternité, il part participer avec son épouse en stage de thérapie de couple sur une petite île, mais là, trois météores tombent du ciel et un tsunami submerge leur île, seuls David et le psychologue vont survivre. Après cette catastrophe, d'étranges enfants naissent de terre, mi-hommes, mi-bêtes. David va adopter l'enfant qui a poussé dans son jardin. le récit prend des virages abrupts, on passe du mal de vivre à une ambiance de film d'horreur, pour revenir à une histoire familiale, la thématique évolue de façon aussi brusque, la paternité, l'acceptation de l'étranger, le racisme, l'écologie… J'aime ce genre de lecture où on se fait un peu secouer, elle englobe un univers très large, propose une ambiance lourde et intrigante et nous fait déambuler comme dans un labyrinthe.
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Ca fait longtemps que je dois lire cette BD qui traine dans ma PAL depuis sa sortie...Si j'avais su, je l'aurais lue depuis belle lurette parce qu'on peut dire que j'ai été happée par ce récit qui se situe dans un univers que n'aurait pas renié Charles Burns.
Après une mise en place dont on se demande un peu où elle va nous mener, nous assistons à une catastrophe (naturelle ?) qui, outre des dégats et des morts, laisse dans son sillage des étonnants petits monticules qui s'avèrent être des foetus en gestation...
Le héros, qui a perdu sa femme dans la catastrophe, recueille presque malgré lui un des enfants qui nait de cette étrange fécondation et l'élève comme son fils.
Les mixbodies, ou épiphanians, aux attributs proches de ceux de certains animaux sont rejetés et ne tardent pas à se rebeller.
J'ai trouvé cette BD vraiment chouette. le postulat de départ est prenant, les personnalités sont intéressantes et j'ai vraiment hate de connaitre la suite de l'histoire.
Côté dessin, c'est assez particulier, avec une mise en couleur toute aussi particulière.
Vite, la suite
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Il faut passer outre ses à priori avec Epiphania.
Il y a d'abord une couverture pour le moins surprenante. Un personnage christique tient dans ces bras un enfant-monstre dans une composition qui rappelle la peinture classique, le tout rehaussé de couleurs psychédéliques.
Au feuilletage, le livre ne rentre pas dans les codes de la bande dessinée tout public. Grand gaufrier rigide, dessin très lisse qui évoque une ligne claire mâtinée du Burns de Black Hole et de Clowes, palette chromatique pastel comme on en voit peu en bande dessinée.
Le fait que Debeurme soit aussi un auteur estampillé alternatif n'aide pas le lecteur non-préparé à sauter le pas.
Pour ce faire, il aurait fallu que l'éditeur ne pense pas qu'il suffit de mettre le logo "casterman" sur une couverture pour rendre subitement un auteur mainstream. Soyons clair, l'amateur de Debeurme ne se posera pas de question, mais celui qui connaît peu, ou mal, ne sera pas attiré par ce titre.
Je passerai sur que si semble être un énorme spoiler en quatrième de couverture.
Et pourtant, il a beaucoup d'atouts à faire valoir.
Tout commence par un couple en crise.
Elle veut un enfant.
Il ne se sent pas prêt.
Ils décident de suivre un cycle de thérapie de couple sur une île. C'est alors que des météorites s'écrasent sur la terre, causant un raz de marée.
Elle disparait dans les flots.
Il se retrouve seul.
De retour chez lui, il découvre, en même temps que le monde entier, une étrange bosse dans le sol. Il s'avère qu'il s'agit de foetus de créatures hybrides en plein développement. On les appelle les mixbodies parce qu'ils combinent caractéristiques humaines et animales. Lorsqu'ils naissent, il faut bien en faire quelque chose.
Il décide d'adopter légalement le mixbody né dans son jardin.
Il découvre la paternité, avec toutes ses joies et ses peines.
Ce premier tome d'une trilogie m'a vraiment séduit. le parti-pris graphique fonctionne parfaitement. La narration estd'une fluidité parfaite et, sans avoir l'air d'y toucher, Debeurme brasse des thèmes aussi divers que la paternité, la discrimination et l'écologie. Mais tout ce fait naturellement, sans tomber dans la facilité ou le matraquage. de plus, l'étrangeté toute particulière d'Epiphania en fait une oeuvre à part, sans pour autant sacrifier à la lisibilité et au plaisir de lecture.
J'en redemande!
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Dubitatif au départ, je me suis laissé entrainé par cette BD colorée et assez délirante. Mais cette histoire ne serait-elle pas une fable philosophique sur les problèmes que notre société rencontre. Je n'ai pas pu m'empêcher de la comparer à ces histoires d'enfants mutants telles que Sweet Tooth de Jeff LEMIRE (2015). le sujet est traité différemment mais on y retrouve la même essence. L'approche psychologique et les couleurs un peu psychédéliques font penser à une production américaine alors que l'auteur est français.
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Récit surprenant: à partir d'un dessin qui me fait penser à Daniel Closes, on a un scénario digne d'un épisode de la quatrième dimension.
L'histoire de ces enfants qui naissent à moitié enterré, à moitié humain est surprenante et mélange beaucoup de genres: fantastique, mal être adolescent, acceptation des différences, racisme...
Vraiment un superbe tome.
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J'ai eu au début un peu de mal avec le graphisme qui m'a semblé assez figé voir statique et parfois assez grossier dans les traits. Les décors et les cases sont d'ailleurs assez épurés. Les couleurs sont assez unies. Bref, la mise en forme n'est pas très accueillante.

Pour autant, le récit se lit très bien avec des périodes de lecture assez rapide liées à des cases contemplatives et parfois assez chargées en dialogues. Là aussi, je reproche un certain déséquilibre dans le déroulement des scènes.

Ceci dit, cette oeuvre présente des qualités indéniables à savoir une histoire qui est assez intéressante. le second tome fait avancer le récit après les péripéties du début et la mise en place de la problématique. le traitement n'est pas original sur le sujet maintes fois exploités par le cinéma ou d'autres bd portant sur le droit à la différence.

Au final, on a quand même envie de savoir la suite. Pour autant, je ne suis pas acheteur pour ma propre collection.
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La couverture donne le ton d'un ouvrage qui en a sous la pédale ! Colorée façon crépuscule hippie, intrigante au possible, présentant pêle-mêle des humains perplexes au côté de créatures moitié humaines moitié animales, avec au premier plan tout ce qui pourrait s'apparenter à un hipster christique tenant dans ses bras le corps frêle d'un enfant aux longues pattes, cette couverture met en haleine. Et vous n'êtes pas au bout de vos surprises


C'est malin, c'est bien ficelé, on se fait très vite prendre au piège de cette bande dessinée. Sur la forme, le découpage carré au possible donne à l'ensemble une structure plutôt sage. Mais les couleurs viennent ajouter le piment nécessaire pour captiver nos yeux et leur offrir ce pour quoi on vient et on revient vers les ouvrages de Ludovic Debeurme : on en prend plein la vue, et on en redemande ! Les tons pastel sont terriblement bien maîtrisés et font baigner cette pseudo-apocalypse dans une ambiance yéyé et rock'n'roll halluciné des plus agréables.


La différence, les tourments de l'enfance, le crépuscule de nos sociétés contemporaines, l'entrée dans le monde des grands … Ludovic Debeurme ne manque pas d'interroger et de mélanger les thématiques fortes au coeur de ses ouvrages. Cela avait déjà été le cas dans bien d'autres des parutions du dessinateur, et le voilà qui remet le couvert dans Epiphania, en faisant appel cette fois à des créateurs angoissantes apparues à la suite d'une mini fin du monde. Bien que tous ces thèmes différents et si difficiles à traiter déjà individuellement s'entrechoquent entre les pages dans un brouhaha difficile à suivre parfois, Debeurme confirme tout le bien que l'on pensait déjà et apporte des réflexions bien senties, toujours sur la corde raide d'un moralisme qui a bon dos de nos jours. Mais l'équilibre est là, et c'est tant mieux. Garde tout de même pour les deux prochains tomes.
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Le dessin est à la fois rebutant et attirant. L'hybridation humaine-animal est monstrueuse, le choix des contours rouges apporte encore quelque chose de dérangeant. Les teintes sont également mal assorties, trop vive, trop pastel. Mais je le répète, tout ceci est à la fois très rebutant et très attirant !
Pour l'histoire on est dans un scénario apocalyptique plutôt inédit. La Terre, se défend non plus par des catastrophes naturelles mais en faisant pousser une nouvelle espèce d'humains hybrides. Comment vont-ils se greffer à la civilisation des homo sapiens ? A vous de lire !
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Suite à un gigantesque tsunami, les Mixbodies, mi-humains mi-animaux, font leur apparition sur terre, d'abord sous forme d'oeufs qui poussent dans la terre... Lorsque David en découvre un dans son jardin, il ne se sent pas le courage de s'en débarrasser...
J'ai adoré l'univers dystopique du scénario tout comme les graphismes et les couleurs, alors maintenant, j'ai hyper hâte de pouvoir lire la suite !
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Après une pluie de météorites, des bébés se mettent à sortir de terre, tels des champignons.
David devient malgré lui le père adoptif d'une de ces créatures. Mais la cohabitation entre humain et "monstres" devient de plus en plus compliquée...
Des dessins et des couleurs très pop, année 70's pour une histoire fantastique pas très originale mais pas déplaisante.
À suivre pour voir comment le scénario évolue.
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