Sankhara

Ce qui rend les choses réelles, c'est de les vivre plus intensément au présent sans penser à l'avenir.

Si la tentation des épousailles est d'être moins seul, c'est l'inverse qui s'est produit. A vouloir frisonner dans une moindre solitude, nous sommes deux à nous perdre dans un vide sidéral que nous n'avions pas mesuré.

Elle s'est rendu compte en y pensant attentivement que la timidité est aussi une forme d'ego. Courir le risque de paraître stupide aux yeux des autres sans s'en affecter est la preuve d'un certain détachement de l'image de soi.

La loi du changement qui est universelle se moque pas mal de notre tendance à voir le monde tel que nous le considérons et non pas tel qu'il est.

Depuis toujours elle sent que la culpabilité est la base souveraine de sa vie.

Tu sais, c'est incroyable ce qui est en train de se passer ici depuis les attentats. Tout le monde se parle, échange...Comme si les êtres avaient besoin d'un drame pour se sentir solidaires ou membres d'une même tribu. (p. 320)

Se réjouir de tout est un cadeau. (p. 271)

L'Eglise...Les hommes et leur besoin d'avoir un dieu ou plusieurs. Beaucoup de religions, beaucoup de rites, peu de résultats concrets... (p. 295)

Sébastien

Peut-être ne se sent-on jamais aussi vivant que lorsqu'on tue, peut-être la vie n'a-t-elle pas le même prix quand on peut la perdre à tout instant, quand elle se tient serrée à la défense d'une cause, exacerbée par l'éphémère, enlacée au précaire, enflammée par la passion du sens qu'on lui donne. Voilà ce qui pousserait les hommes à ne jamais se tenir cois dans la paix. C'est dans l'adversité qu'on se dévoile. Les héros naissent des choix que le destin les pousse à faire. L'accomplissement ne naît pas dans un salon au coin de l'âtre, mais dans le feu nourri du combat. (p. 162)

Toute la beauté d'un lieu immobile ne cesse d'être en perpétuel changement. Hélène le comprend maintenant : ne plus être attentif à l'état du ciel ou du monde autour de soi, c'est accepter d'être là comme on irait à un spectacle qu'on ne regarderait pas. (p. 100)