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3,82

sur 311 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après un premier roman prometteur mettant en scène la ville de Marseille à l'époque des guerres de religion (« Royaume de vent et de colère »), Jean-Laurent del Socorro opte à nouveau pour un cadre historique et met cette fois en avant le personnage de Boudicca. Il est assez délicat de faire la critique d'un livre pour lequel on a servi de relecteur (mon affection pour le personnage ne vous aura sans doute pas échappé^^), mais la version présente est finalement si différente de celle que nous avons eu entre les mains au tout début de son écriture que je pense malgré tout être à même d'en parler sans être taxée de parti pris. Un mot, d'abord pour présenter le personnage qui donne son nom au roman : Boudicca est une reine celte célèbre pour s'être révoltée en 61 après J.-C. contre les légions romaines cantonnées sur l'île de Bretagne dont elle faillit bien réussir à les expulser. On ne connaît finalement pas grand chose de ce personnage pourtant fort célèbre en Angleterre (vous avez peut-être eu l'occasion de contempler sa statue à proximité de Big Ben...), si ce n'est ce que quelques auteurs romains ont pu rapporter (à savoir quelques lignes sur les causes de la révolte, le nom des villes prises et brûlées et l'écrasement de la rébellion). L'originalité du roman tient au fait qu'au lieu de se focaliser sur cette partie justement moins floue de la vie de l'héroïne, Jean-Laurent del Socorro choisit plutôt de s'interroger sur ce qui a pu lui arriver avant, ce qui l'a forgé et lui a donné la force et le pouvoir de s'opposer de manière aussi vigoureuse aux Romains.

Le roman est découpé en trois parties bien distinctes, trois temps qui correspondent chacun à un statut occupé par l'héroïne à différents moments de sa vie : fille de roi, d'abord, puis épouse et mère, et enfin reine et chef de guerre. La narration est à la première personne et reflète finalement assez bien le caractère du protagoniste : l'auteur opte pour un style direct et dynamique, sans fioritures, sans superflus, à l'image de cette reine guerrière volontaire et plus à l'aise avec les armes que les mots. L'un des principaux points forts du roman vient justement de cette héroïne qui connaît une évolution intéressante au fil des chapitres, passant d'une enfant chicaneuse en mal d'amour paternel à une reine fière sincèrement soucieuse du bien-être de son peuple. Sans pouvoir véritablement être qualifiée de sympathique (un peu trop arrogante à mon goût), la Boudicca dépeinte ici force malgré tout le respect et parvient à plusieurs reprises à émouvoir, notamment par son incapacité à exprimer ses sentiments aux divers membres de son entourage. Pour ce qui est de la reconstitution historique, l'auteur ne s'embarrasse pas vraiment de détails mais les scènes chargées de mettre en avant le mode de vie celte de l'époque et les relations entretenues entre les chefs de tribu et les Romains reposent sur une solide documentation. Jean-Laurent del Socorro ne commet d'ailleurs pas l'erreur d'adopter une vision manichéenne du conflit et tente au contraire de le dépeindre dans toute sa complexité. L'ouvrage s'achève par une nouvelle intitulée « D'ailleurs et d'ici » mettant en scène l'un des plus célèbres événements de la fin du XVIIIe : le début du Boston Tea Party. Un avant-goût de ce que l'auteur nous réserve pour son prochain roman...

Avec ce nouvel ouvrage, Jean-Laurent del Socorro rend un bel hommage à cette héroïne celte célébrée en Angleterre et revient avec succès sur deux moments de révolte inattendus qui ont marqué l'histoire (le tout enrobé dans une superbe couverture !). Si vous souhaitez poursuivre votre découvert du personnage, je vous encourage fortement à découvrir la superbe tétralogie « La reine celte » dans laquelle Manda Scott propose elle aussi une biographie romancée de Boudicca.
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Un roman assez court qui transpose dans un roman la vie de Boadicée. Une figure qui m'était inconnue, et à vrai dire, tout un pan de l'Histoire que je ne connaissais pas non plus.

Boudicca mélange Histoire et imaginaire : deux axes chers à Jean-Laurent del Socorro. On retrouve ces deux ingrédients dans Royaume de vent et de colères puis dans du roi je serai l'assassin. Si l'aspect historique est évident ici, j'ai trouvé la fantasy vraiment ténue voire absente. Quelques traces d'onirisme, des croyances qui tendent à brouiller la frontière entre réel et imaginaire… J'avoue que j'ai manqué un peu d'imaginaire tout de même.

J'ai aimé découvrir cette femme, à la fois enfant, puis femme, amante, reine et cheffe de guerre. D'ailleurs, les trois parties du roman dressent son portrait dans cet ordre. Malgré un récit à la première personne, on sent le regard de Jean-Laurent del Socorro porté sur cette femme. Et je l'ai trouvé touchant ce regard, plein d'humanité. L'auteur dépeint ici une femme complexe, tout en nuances et contradictions parfois. Il s'en dégage beaucoup de réalisme, mais aussi une touche de liberté bienvenue, associée à des valeurs de tolérance.

Cependant, l'intrigue ne m'a pas passionnée. C'est là que le bât blesse pour moi. le roman ne m'a pas transcendée. Il est court, et assez factuel. Il n'approfondit pas vraiment les personnages ni les événements, qui se suivent de manière très linéaire. Ca se lit vite et bien, mais un peu trop à mon goût. Il m'a manqué de la tension, des enjeux, de relief. J'ai néanmoins été servie dans la dernière partie, qui concentre rebondissements et péripéties à un rythme presque frénétique ! J'ai commencé à apprécier vraiment ma lecture à ce moment, mais dommage… c'était déjà fini...
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Redécouvrons un pan de l'Histoire celte à travers le récit biographique et guerrier de Boudicca, une femme forte, déterminée, indépendante.

J'ai un peu sauté dessus parce que la couverture est splendide (je suis faible, les couvertures m'attirent comme des aimants !) et aussi parce que les récits à ce sujet ne sont pas courant. "Ne mourrons pas bête", me suis-je dis.
Oscillant sans cesse entre la description d'un récit historique authentique et l'onirisme d'un conte fantasmé, nous avons là le portrait d'une Reine, avec le R majuscule. Portée par son insoumission, sa fierté et par des idéaux de liberté, elle défiera Rome.

Un joli roman, peut-être un peu trop court... (je crois que j'aurais apprécié être encore plus immergée) qui donne envie de se pencher davantage dans cette Histoire méconnue.
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Un roman qui m'a beaucoup partagé. Est-ce bien français comme réflexion ?!

L'idée d'écrire la biographie onirique de Boadiccé part d'une très bonne idée. Les Celtes, les gaulois, l'empire romain, la guerre, les druides, c'est divertissant mais c'est d'une platitude. Que je suis déçue. Pourquoi en faire un roman si court, si peu profond, si peu creusé. On reste en permanence en surface avec un discours manichéen à souhait.

C'est dur pour l'auteur je sais. Et pourtant, j'ai dévoré son récit. J'adore la plume de JLDS. Déjà avec son voyage à Marseille j'étais conquise. Mais pourquoi diable faire un écrit aussi creux ?
Il y a certes si peu d'archive sur cette figure malgré elle de la rébellion. Car oui, Boudicca et cette célèbre peinture avec la lance levée est bien réelle. Elle a été choisie comme égérie un peu entre le fromage et le dessert.

Bref, ça aurait été très passionnant d'avoir un récit bien plus travaillé sur l'environnement, le mode de vie des Celtes, leurs coutumes funéraires, religion, art de la guerre, l'agriculture. Vous allez me dire.. eh bien tu n'as qu'à lire un livre d'histoire. Ha mais c'est déjà fait sur ce sujet 😂 un roman c'était justement une bien bonne façon de voir appliqué cet enseignement !

Merci en tout cas pour ce récit qui m'a fait frissonner, voyager dans le temps, aimer les femmes et les hommes, prendre les armes aux côtés de nos ancêtres outre Manche : Brittania indépendante !!!
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Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé avec ce livre.
J'ai adoré l'écriture de l'auteur que j'avais déjà appréciée dans Royaume de vent et de colères, son précédent roman, à la fois fluide et pleine de poésie. J'ai adoré le contexte historique et l'héroïne, la légendaire guerrière qui réunit les peuples celtes contre l'envahisseur romain.

Bref, ça aurait dû être un sans-faute.

Et pourtant, qu'est-ce que je me suis ennuyée ! Pas un instant je n'ai ressenti d'émotion, d'attachement envers les personnages, ni même de suspens. Je me suis sentie lointaine spectatrice de l'histoire, détachée, à regarder défiler les scènes trop vite.

Dommage.
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J'avais adoré le précédent roman de Jean-Laurent del Socorro Royaume de vent et de colères et je l'avais entendu parlé de son roman à venir. aux Utopiales. Aussi, attendais-je la sortie de Boudicca de pied ferme.

L'auteur nous immerge dans la Grande-Bretagne de l'an 1, à l'époque où les druides faisaient la loi et où les romains tentaient de conquérir le monde. Une époque que je ne connaissais pas du tout (je sais, "je n'étais pas née" n'est pas une excuse). J'ai appris beaucoup de choses grâce à cette lecture. Jean-Laurent del Socorro a fait énormément de recherches et nous raconte l'histoire romancée de Boudicca, reine des Icètes, avec détails. J'ai apprécié cette découverte historique. Cependant cet aspect du livre est sa trame principale et hormis quelques rêves oniriques et l'intervention des druides, le tout manquait un peu d'imaginaire pour moi.

J'aime toujours l'écriture de Jean-Laurent del Socorro qui est dans l'action, au présent. Mais j'ai moins accroché à l'histoire cette fois-ci.

Il nous présente sous toute ses coutures Boudicca, une femme forte, une guerrière. le personnage aurait donc dû me plaire. Mais du fais de son éducation Boudicca est très froide, distante, presque inhumaine. Elle m'a un peu fait penser à un robot. Est-ce cela qui m'a bloqué? Mystère.

Pour conclure, je ressors un peu déçue de ma lecture. J'aurai tellement aimé qu'elle me plaise. Là j'ai apprécié la découverte historique, mais je n'ai pas été emportée par le récit, je n'ai pas réussi à m'attacher à l'héroïne.
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Si j'avais adoré Royaume de vent et de colères, j'ai un peu moins aimé Boudicca.
Je crois que ce qui m'a un peu gênée est mon manque d'empathie avec le personnage principal. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il n'est pas crédible, mais en tous cas, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer en résonance avec le récit à cause du caractère assez austère et distant de Boudicca. On reste à la surface du personnage, alors qu'on est dans un récit à la première personne. du coup, si il est fascinant de suivre le parcours de cette reine (pour le coup je ne suis pas du tout familière du personnage, à part que c'était une celte qui s'est battue contre Rome j'en savais pas plus^^) qui se bat pour sa liberté et celle de son peuple, et qui doute, et parfois perd, bah... il m'a manqué le petit quelque chose qui fait que je me suis attachée à elle. Et la fin, qui aurait pu monter crescendo et me faire revoir mes jugements (c'est un peu ce que j'attendais : une apothéose qui me fait me dire "ah ouais finalement elle est trop cool cette Boudicca") est beaucoup trop abrupte.

Néanmoins, j'adore le style de l'auteur : le dynamisme de ses chapitres courts, l'onirisme dont il empreint son récit qui est du coup loin d'un "simple" roman historique pour y ajouter une dimension supplémentaire, la fluidité des actions... J'accroche énormément ! Et le récit est clairement documenté et on sent à quel point le sujet est fort. du coup, même sans être touchée par le personnage, j'ai tourné les pages avec plaisir et intérêt.
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Voilà un livre qui me laisse un goût de trop peu . Certes bien écrit , vif et qui se lit avec plaisir mais que de lacunes et d'approximation . Je pense que ce livre peut servir d'introduction à une lecture plus complète et une découverte de Boudicca symbole de la résistance face à l'envahisseur romain mais certainement pas à la connaitre réellement.
Ce livre ne fait qu' effleurer la vie et la mort de cette reine passant sous silence des pans entiers de son existence et surtout de la richesse intellectuelle et artistique de la vie celte de l'époque . Imprécis et manquant souvent d'explications sur les actions des uns et des autres il permet malgré tout d'appréhender le personnage et peut donner envie de lire alors des ouvrages bien plus documentés à ce sujet à qui le désire .
Si les livres d'histoire peuvent paraitre rébarbatifs à certaines personnes je conseillerai de lire alors plutôt le superbe "Les seigneurs de la lande " de Pauline Gedge qui retrace admirablement l'épopée de Boudicca depuis le débarquement de la 1e légion romaine jusqu' à la mort de la reine des Icéniens .
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Boudicca, guerrière celte et reine de Icenes, ( première figure historique anglaise ?), célèbre pour s'être révoltée contre l'occupant romain au premier siècle après JC.
On ne connaît que peu de choses sur elle, si ce n'est les quelques écrits ( plutôt rares ) laissés par les Romains, ces ennemis donc.
Jean-Laurent del Socorro nous offre un récit en trois parties, correspondant à des périodes différentes de la vie de Boudicca : fille de roi, épouse et mère, reine et guerrière.
L'auteur est très documenté et c'est donc avec beaucoup d'intérêt qu'on découvre les ys et coutumes celtes de l'époque, la place des femmes dans leur société, l'importance des druides.
C'est le point fort du roman.
Car, et c'est là que les choses ses gâtent, si le récit est écrit à la première personne ( ce qui ne me dérange aucunement), et même s'il est sensé refléter la personnalité de l'héroïne, froide et détachée, je l'ai trouvé justement trop détaché, trop plat. Un manque de reliefs, de profondeur, de sentiments, de souffle épique suivant les moments qui font qu'à aucun moment on ne s'immerge dans le roman, malgré l'écriture très fluide de l'auteur.
Les évènements marquants ( connus), ceux sensés être les plus épiques de la vie de Boudicca, sont expédiés en deux pages à la fin du roman. Déception de ce point de vue là également.
Il en ressort néanmoins une envie de mieux connaître à travers d'autres sources, l'histoire de cette figure de résistance face à l'oppresseur romain. de nos voisins d'outre-manche, un siècle après celle de Vercingétorix.
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L'an I s'est levé sur l'Angleterre. Des peuples celtes y vivent, tantôt s'affrontant, tantôt scellant des trêves. Après avoir conquis la Gaule, l'aigle romain entend étendre ses conquêtes à l'île de Bretagne. Mais les Celtes sont farouches et attachés à leurs terres. Boudicca, reine des Icènes, va porter la révolte et prendre en main la destinée de son île.

« Boudicca » est un roman de fantasy historique écrit par Jean-Laurent del Socorro. S'appuyant sur des ressources historiques, il conte l'épopée d'une figure de la révolte celte contre l'envahisseur romain. En trois volutes, se dessine le destin tragique d'une reine, guerrière, mère et amante, dotée d'une résolution aussi solide que le bouclier qu'elle porte lors des combats.

Autour de Boudicca, gravitent quelques personnages – ceux avec qui elle grandit, ceux auxquels elle s'attache, ceux en qui elle place sa confiance. Avec Bouddica, c'est l'histoire d'une époque qui s'écrit, tissée de légendes portées par les druides. le style de l'auteur est alerte, vif, dépouillé de toutes fioritures, le rythme enlevé. Aussi, l'intrigue se lit d'une traite.

Pour autant, dans ce roman de fantasy historique, la dimension historique l'emporte, la fantasy se limitant à l'épisode du rêve initiatique auquel Boudicca est soumise. Au final, cette biographie m'a semblé davantage historique qu'onirique : j'aurais aimé que cette dernière dimension y trouve une place plus conséquente.
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