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3,82

sur 309 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Je préfère encore ma folie qui nous rêve la tête haute à ta raisonnable soumission qui nous courbe l'échine ».
Boudicca fait partie de cette longue liste de personnages hauts en couleurs qui résistèrent à l'avancée inexorable de l'empire Romain. Ils vécurent dans le désert africain, dans les grandes plaines gauloises, dans les forêts impénétrables du nord de l'Europe ou les marais de la Tamise. Tous connurent le même destin. Une vie pleine de drames, de fureurs, de trahisons, d'exploits insensés, de succès éphémères, jusqu'à la chute finale et fracassante face aux légions romaines, ces « aigles d'acier, dont les boucliers rouges forment un mur qui repousse inexorablement » ceux qui ont le front de leur résister. D'eux, on ne sait pas grand-chose en vérité ! C'est à peine si les chroniqueurs de l'époque les citaient. Quelques lignes, quelques allusions ici et là ! La légende s'est occupée du reste en comblant les manques ; c'est pour cette raison, si longtemps après, qu'ils raisonnent encore si fort dans nos mémoires.
J'ai beaucoup aimé la Boudicca de Jean-Laurent del Socorro. Je me suis laissé emporter par le souffle de la légende, par cette épopée guerrière aussi vitale que vaine. Il décrit une femme vulnérable, et une guerrière irréductible. Il raconte avec des mots simples et beaucoup d'émotion l'histoire d'une reine brisée, aveuglée par la vengeance, mais capable de déposer sa couronne sur la tête d'une gamine pour rappeler à son armée de morts-vivants que c'est pour elle et son avenir qu'ils doivent se battre.



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Je viens de refermer ce livre et la première chose que j'ai envie de dire c'est à quel point j'ai aimé l'écriture et ses images. À plusieurs reprises, je me suis surprise à relire plusieurs fois une phrase ou un passage tellement cela me semblait vrai ou m'apparaissait comme un moment suspendu. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre ?

J'aime ces histoires de femmes guerrières qui prennent part à l'action comme des hommes, qui prennent des décisions, qui mènent les hommes au combat, etc. Évidemment pour cela c'est plus facile quand on est une femme celte plutôt qu'une femme romaine, écrasée sous l'autorité masculine.

Être reine et guerrière ne la met pas à l'abri des déceptions. Sa mère est morte en la mettant au monde et c'est difficile de se faire aimer d'un père qui a perdu la moitié de son coeur. Il y a une scène qui dit tout quand ils s'affrontent en entraînement.

La vie n'est pas un long fleuve tranquille et elle devait l'être encore moins à cette époque. Plus de 2000 ans plus tard, elle marque encore les esprits. C'est toujours le même dilemme : vivre comme des moutons pour remplir les caisses ou se battre pour la liberté.

Un très beau roman, trop court. J'aurai apprécié une fin plus longue.

Merci à BazaR d'avoir pioché ce livre dans ma pàl (inspiré par la critique de Nadou38 ^_^ ) pour le challenge SFFF des trolls.

N.B. : c'est ma 600e critique ^_^

Challenge multi-défis 2019
Challenge livre historique 2019
Challenge défis de l'imaginaire 2019
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Boudicca qu'on appelle aussi Boadicée est une reine guerrière du Ier siècle, qui dirigea la grande révolte des Bretons contre l'occupant romain. Elle est née vers 30 et morte en 61. Reine des Icenis dans la région qui est aujourd'hui le Norfolk au Nord-Est de la province romaine de Bretagne (source Wikipédia).
Les historiens Tacite et Dion Cassius ont en dressé un portrait terrifiant, avec Jean-Laurent del Socorro c'est un portrait de femme de son enfance à sa mort. Il nous offre une version très poétique et onirique de l'enfant (fille d'Antedios et des deux Andraste, reine des Icènes et déesse de la guerre) en manque d'amour et de reconnaissance de son père, à son initiation guerrière par sa protectrice Ysbal (une ancienne guerrière) à son éducation par le druide Prydain (le grand druide) qui lui apprend toutes les subtilités de la nature et des hommes. La jeune fille est une rebelle qui aime son peuple. Elle se bat pour lui avec amour et passion.
Pour lui elle devient une chef courageuse, respectée pleine de ressources et déclare la guerre à l'ennemi romain. Elle est femme, elle est reine, elle est mère. Tout cela del Socorro nous le raconte dans un livre relativement court mais bien condensé et plein d'émotions, on a l'impression d'être dans un monde de héros mythiques de légendes mais en fait ce fut une réalité.
Une femme forte et en manque de beaucoup de repères mais qui sait les dépasser. Une reine dans un monde d'hommes, les siens la reconnaissent comme telle, les Romains la sous-estiment, ils en paieront le prix fort. Mais l'Aigle est plus fort que le Lièvre… malheureusement pour Boudicca.
Très beau roman que j'ai adoré. J'aime l'écriture de del Socorro que j'ai déjà découvert Dans royaume de vents et de colère.
Cerise sur le gâteau, la couverture du livre est vraiment magnifique. La femme représentée couverte de peintures de guerre dans cette couleur bleue vive a tout de la guerrière des temps anciens. Ce livre donne envie d'en découvrir un peu plus sur cette femme hors norme qui est devenue une légende pour son peuple.
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Trop court ! Beaucoup trop court... C'est son seul défaut. J'en aurais bien pris 200 pages de plus, à dire vrai, tellement c'était bien.
Tellement cette Boudicca résonne en moi, avec son humanité, ses souffrances, ses silences, ses rebellions.
Oh, à mon petit niveau, hein. Je suis pas une meneuse d'hommes... Et ça ne me fait pas rêver.
Mais je connais la bataille, même si moins sanglante. D'ailleurs hier il s'est passé un tas de choses qui m'ont rappelé mes combats, mes blessures, mes cicatrices sont redevenues sensibles.
La synchronicité à la Jung a encore frappé.

« Je préfère encore ma folie qui ME rêve la tête haute à ta raisonnable soumission qui TE courbe l'échine ».

Si vous aimez les histoires de gens qui ne courbent pas l'échine, ce livre formidablement bien écrit, aux personnages forts, est fait pour vous.
Même si trop court.

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Boudicca...

Je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler de ce personnage historique avant de voir passer plusieurs critiques sur ce roman éponyme. Cette lecture était donc un bon moyen d'y remédier, et comme j'ai bien fait ! Merci Babelio, vraiment, je l'adore ce site...

Nous sommes au début du 1er siècle après JC, les romains poursuivent leurs conquêtes de territoires par l'invasion progressive des différents royaumes du sud de l'île de Bretagne (nommée Brittania par les romains). Boudicca est la fille d‘Antédios, roi des Icènes qui cherche à préserver tant bien que mal la paix avec les Aigles. A la mort de celui-ci, Boudicca devient reine à son tour et doit faire face à une pression romaine chaque jour plus étouffante et humiliante. C'en est trop pour cette reine guerrière qui va refuser cette soumission indigne et mener la rébellion, lance à la main et bouclier au bras...

«Nous avons le droit d'échouer mais pas celui de renoncer.»

Un magnifique roman de Jean-Laurent del Socorro qui donne la parole à Boudicca pour raconter son histoire. Si l'auteur s'appuie sur des faits historiques pour guider le fil de son roman (biographie présentée en fin de livre qui atteste de ses recherches), il garde néanmoins une liberté artistique certaine pour nous présenter une version très onirique de Boudicca... pour mon plus grand plaisir !

J'ai trouvé passionnant de suivre le destin de ce personnage charismatique et pourtant si fragile. Je me suis également beaucoup attachée aux personnages secondaires, qu'ils aient existé ou pas (je pense à Tanki le guerrier discret, Ysbal la guerrière aux trois maris ou encore le druide Cenios qui m'a bien fait rire). Et puis j'ai aimé l'écriture de l'auteur qui m'a permis de m'immerger immédiatement et facilement dans la culture et les croyances de cette époque lointaine.

Une excellente lecture qui me donne envie d'en apprendre plus sur ce personnage symbolique.
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Deuxième roman de cet auteur dont j'ai adoré le premier opus, deuxième coup de coeur. Je suis définitivement conquise par la plume de Jean-Laurent DEL SOCORRO.
Dans ce roman onirique, sorte d'autobiographie fictive de la reine guerrière celte Boudicca, on oscille entre roman historique et autobiographie, entre rêve et réalité. Cet art de l'entre-deux que perfectionne l'auteur au fil de ses romans en prenant des éléments historiques et en leur imprégnant une sorte d'onguent magique.
Ici la mythologie celte, le druidisme, les "rêves" et les incarnations de créatures mythiques tels l'addanc ou la formori sont le terreau de cette vie glorieuse et intense que vécut cette figure féminine extraordinaire.
On naît, marche, vit et partage tout à ses côtés. Ce personnage ardent qu'est la reine des Icènes n'est peut-être pas si éloignée de la vraie personnalité. On sent le côté documenté du récit, la recherche au niveau chronologique et pourtant la liberté que prend l'auteur avec l'histoire en y intégrant des éléments mystiques et magiques est sidérante de qualité littéraire.
J'ai adoré ce roman et je conseille les oeuvres de cet auteur à tous les amateurs d'Histoire et de magie des mots, de personnages forts (tant pour l'héroïne que pour les personnages secondaires, je pense notamment à Prydain, Tanki, Pratsutagos, Cenios mais aussi les femmes qui jalonnent le destin de l'héroïne : Andraste, Ysbal, Jousse ; tous Insoumis à la voracité de Rome) dans ces tranches de monde, peu connues et pourtant si chargées en émotions. Un pur régal !
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Jean-Laurent del Socorro retrace ici la vie de Boadicée. Reine des Icènes, guerrière, elle a tenu tête aux romains en Angleterre. C'est comme toujours une écriture poétique, un récit puissant où chaque mot est pesé. Je me suis délectée de cette lecture, d'autant que le sujet était passionnant. La fin arrive peut-être un peu vite mais on connait l'issue de la révolte et si ce n'est pas la cas, on est bien sûr tenté de lire la biographie de cette reine atypique en commençant cette lecture. Je ne peux que conseiller les romans de cet auteur, aucun n'est décevant.
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Pioche dans ma PAL mars 2024
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Encore une lecture spectaculaire de Jean-Laurent del Socorro. J'adore sa plume, la façon dont il raconte des histoires. Dans ce roman, il narre l'histoire de Boudicca, guerrière celte, qui accomplira son destin face aux envahisseurs romains. Un personnage fort, humain, profond. Même si del Socorro ajoute des touches romanesques au roman, il reste très près, je pense, de l'histoire. Les scènes de combats sont bien détaillées, réalistes. Mais ce que j'ai surtout apprécié, c'est les moments d'introspections de Boudicca. Un roman très percutant. Une excellente lecture.
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Je ne peux m'empêcher de faire une comparaison entre La Révolte de Clara Dupont-Monod qui s'intéresse à Aliénor d'Aquitaine, et à ce roman sur Boudicca, reine celte qui fit face à l'empire romain.
Si le premier est très bien écrit, je n'ai pas pu le terminer, me demandant souvent "OK, oui... Mais pourquoi ce livre ?"...
Ce n'est le cas de Boudicca qui m'a totalement transportée durant sa lecture ! L'écriture est fluide et le roman est plutôt touchant en réalité. J'ai ressenti l'injustice de la situation, la tristesse de la défaite. Quelque chose auquel je ne m'attendais pas.
J'ai particulièrement apprécié la manière dont cette femme, reine, guerrière est décrite. Contrairement à ce qu'on peut voir parfois dans les récits de SFFF, à aucun moment l'auteur ne la présente de manière "sexualisée". On ne décrit pas ses supposées "formes généreuses" ou des clins d'oeil concupiscents. Non. Elle est la protagoniste principale pour ses actions, sa révolte. Un bon point selon moi.
J'ai pris plaisir à découvrir l'existence de cette femme importante de l'histoire. Une très belle surprise !
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Mythe ? Réalité ? On ne sait pas vraiment, il n'y a pas beaucoup de sources documentaires. Mais finalement, qu'importe. C'est surtout par ce qu'elle représente qu'elle est importante : résistance à l'envahisseur et à l'oppression, défense de la liberté, droit de vivre sur ses terres en femmes et en hommes libres sans avoir à craindre l'esclavage.
C'est ce que met en avant le roman de del Socorro, avec la dimension politique voulue par son rôle et sa place au sein de son peuple. Il est intéressant de voir que les femmes pouvaient régner à l'égal des hommes, apprendre le maniement des armes et participer à la guerre. Pas intervenir auprès des dieux en revanche. le changement s'amorce avec l'arrivée des Romains ; d'ailleurs, les celtes se demandent ce qu'ils ont fait de leurs femmes... C'est la reine Cartimandua qui est le marqueur du changement dans l'île, lorsqu'elle se marie avec un homme imposé par les colons (ou envahisseurs, selon le point de vue).
Et del Socorro ne fait pas l'erreur que font parfois les auteurs lorsqu'ils mettent en scène un personnage féminin : il ne lui donne ni affectation ni ne l'affuble des stéréotypes encore courants comme s'en remettre malgré tout à un homme, un soin excessif de la parure, une maternité qui enlève le goût de tout le reste... C'est une guerrière et une reine, une femme forte. Si elle regrette ne de pas s'être occupée mieux et plus de ses filles, elle ne considère pas qu'être mère est tout ce qu'elle peut espérer de mieux dans la vie. La parure, personne n'en parle et c'est tant mieux, les hommes la soutiennent mais ne la remplacent pas.
Bref, elle est un être humain à part entière, complexe, droite dans ses bottes, courageuse, voire hargneuse sans que cela ne lui soit reproché. Sa colère est légitime, son pouvoir aussi. Elle est légitime. Elle est.

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