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sur 309 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après l'excellent Royaume de vent et colères, premier roman de Jean-Laurent del Socorro, j'attendais avec une impatience manifeste, la parution de son dernier roman sur la reine celte Boudicca. En effet, vous connaissez tous ma passion pour la période romaine. Malheureusement, ma lecture n'aura pas été à la hauteur de mes espérances. J'ai même exceptionnellement attendu deux jours avant de rédiger ma chronique afin de ne pas vous livrer une réflexion dite "à chaud". Et pourtant, même avec cette prise de recul, ma déception reste inchangée.

Boudicca dont le nom signifie "Victoire" est née en 28 après J.-C. lorsque son père, le roi Icène, Antedios, remporte une bataille décisive sur le clan ennemi des Trinovantes. Mais, sa naissance marque aussi la disparition de sa mère morte en couche. Boudicca grandit alors à l'ombre du ressentiment de son père et fait tout pour attirer son attention et gagner son amour. Dotée d'un caractère aussi flamboyant que sa chevelure, elle n'hésite pas à défier quiconque et à prendre les armes pour devenir une guerrière renommée...

Je reconnais à ce roman des qualités indéniables : je citerais ainsi la fluidité du style d'écriture. En effet, je n'ai pas vu défiler les 250 pages du roman (cette édition comprend en sus de Boudicca, la nouvelle D'ailleurs et d'ici d'une dizaine de pages du même auteur ainsi que le premier chapitre de Sorcières associées d'Alex Evans) et c'est exactement ce que j'avais apprécié dans le précédent opus de l'auteur. le récit, partagé en trois parties chronologique et biographique, est claire. le lecteur sait donc parfaitement où l'auteur veut aller : de fille de roi (28-43 après J.-C.), Boudicca devient épouse et mère (44-59) puis Reine et guerrière (60-61).

De plus, Jean-Laurent del Socorro semble avoir fait un bon de travail de documentation au préalable : preuve en est la bibliographie donnée à la fin du roman. Et je dois dire qu'il a du mérite car les sources historiques sont peu nombreuses : seuls Tacite, un quasi contemporain en parle dans ses Annales ainsi que Dion Cassius, dans son Histoire Romaine, datant de plus d'un siècle après les faits. J'ai même beaucoup aimé, à la fin, le petit clin d'oeil aux sources littéraires romaines :

"Dion Cassius, dans son Histoire Romaine, assure que Catus Decianus put s'enfuir avant la destruction de Londinium et qu'il gagna la Gaule pour y trouver refuge. N'en croyez rien. J'ai vu de mes propres yeux Boudicca se saisir du procurator pour l'attacher à un pilori." (P. 237-238)

Malheureusement, ce roman est affaibli par quelques défauts. Personnellement, j'affectionne peu, en littérature, le point de vue interne, préférant l'omniscient ou le roman choral. Mais, il s'agit d'une question de goût et je ne peux en aucun cas l'incomber à l'auteur. En revanche, les personnages manquent cruellement de profondeur ce qui n'a pas facilité mon immersion dans le récit. Je n'ai pas vraiment éprouvé d'empathie à l'égard de Boudicca, pourtant le narrateur. Très honnêtement, il me reste de ce récit, une impression très superficielle et le sentiment qu'il a été trop survolé sans vraiment jamais rentré dans le détail. J'en ressors donc un peu frustrée.

En conclusion, j'ai été déçue par Boudicca ; surtout après Un royaume de vent et de colère, je m'attendais à mieux. Je suis bien embêtée car je me faisais une joie d'aller rencontrer l'auteur à la Convention SF du mois de juillet, à Grenoble. Que vais-je bien pouvoir lui dire moi qui ai si peu goûté son dernier opus? Délicat...
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J'avais appris l'épopée de Boudicca (Boadicée) grâce à un documentaire diffusé sur Arte il y a quelques années, qui évoquait avec panache la vie de cette reine du peuple Iceni faisant partie des Brittons (Celtes qui vivaient en Angleterre entre le 1er siècle av. J.-C. et le 1er siècle apr. J.-C.). Les historiens savent peu de choses sur elle, à part des bribes écrites par quelques auteurs latins : la révolte contre les Romains (peut-être parce que la reine Icène et ses filles auraient été violées, mais ce n'est pas sûr), la destruction du Londres romain par les Brittons qui massacrèrent la population, la défaite lors d'une bataille qui sonna le glas des Brittons et qui fut le prélude à leur disparition, voire leur génocide selon certains historiens.

J'attendais donc beaucoup de la lecture de ce roman, dont les critiques sont généralement positives.

L'auteur s'est documenté pour évoquer la civilisation brittonique, ses croyances, l'importance des druides, son esprit guerrier, la place significative des femmes dans la société… Et c'est bien le seul point que j'ai estimé intéressant dans le récit.

Comme on a peu d'informations sur la vraie Boudicca, un auteur a toute latitude pour créer son personnage. Malheureusement, j'ai trouvé que la Boudicca de Jean-Laurent del Socorro avait une psychologie bâtarde et peu crédible : elle ne maîtrise pas suffisamment les mots (sic), car son père ne lui parlait pas et surtout seuls les druides maîtrisent réellement les mots (le traitement de la maîtrise des mots par l'auteur ne m'a pas convaincue), elle exprime mal ses sentiments même en son for intérieur, au point que j'ai parfois pensé qu'elle n'était qu'un personnage de papier. Elle a fini par me laisser indifférente. Par la suite, je suis restée perplexe quand les décisions de son mari amènent Boudicca à avoir à la fois plus de respect pour lui, mais moins d'affection… N'est-ce pas contradictoire ?

Quant au style du texte lui-même, j'ai l'ai jugé très plat, et c'est sans doute une des raisons qui ont amplifié mon désintérêt pour le caractère de l'héroïne. Pas grand-chose ne ressort de ce qui aurait dû être une épopée.

Pour finir, le paroxysme de la vie de Boudicca, à savoir la destruction du Londres antique et la défaite face aux Romains, est expédié lors des deux dernières pages. En seulement deux pages sont résumés les événements qui ont fait la célébrité de cette reine, qui est devenue dans l'imaginaire d'outre-Manche un équivalent de Vercingétorix…

Ce livre est une déception pour moi, peut-être parce que je connaissais le destin de ce personnage historique, et que j'attendais autre chose. Mais je ne peux m'empêcher de trouver dommage que les lecteurs qui découvrent cette reine avec ce roman ne réalisent pas son importance.

Challenge Livres Historiques 2019
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Il est de ces auteurs qui ont de l'or sous la plume. Tout semble si facile à lire, limpide, les pages coulent de source comme si l'écriture était un jeu d'enfant.
Cela semble tellement dommage, terrible presque, que les personnages, l'histoire, manquent autant de profondeur. On effleure tout. On retrouve avec plaisir sa lecture dès le livre ouvert mais on l'oublie dès le livre posé. J'avais eu la même impression avec Royaume de vents et de colère. L'effet roman chorale peut-être avais-je pensé qui avait rendu difficile de creuser et s'attacher aux personnages.
Mais non, là encore je suis terriblement frustrée par ma lecture. J'ai l'impression d'avoir frôlé Boudicca, Prydain, Josse et les autres alors qu'ils semblaient avoir tant à me dire. Comme de trop pâles fantômes qui auraient oublié de s'incarner.
Et pour finir une micro nouvelle s'ajoute à l'ouvrage. Nouvelle qui n'a rien à voir.
Je n'aime pas finir mes histoires par un autre univers. J'avais déjà la tête pleine des non dits de Boudicca, j'ai ainsi eu l'impression que s'enterrait, bien vite, son silence.
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La présentation du roman, la quatrième de couverture...tout cela m'a vraiment enthousiasmé et donné l'envie de lire ce livre!! Je sentais déjà frémir mes orteils.
Quelle déception...c'était plat, mais plat.
Je n'ai pas aimé le personnage principal, les relations étaient creuses, et l'histoire à partir du songe de Bouddica aurait pu donner un truc ouf mais ce passage n'a pas été exploité et tout est tombé à plat... Enfin bref, je suis sortie de ce roman en me disant "Mouai...dommage" avec un soupçon de frustration.
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