AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 388 notes
Je termine tout juste ce livre récompensé par le prix Elbakin 2015. J'ai plongé dans l'histoire revisitée en cette fin de XVIème siècle, avec quelques personnages forts, gardiens de passés douloureux. J'ai découvert ce soupçon de Fantasy avec les artbonniers,. Ensemble nous vivons leurs craintes avant l'attaque de la ville, leurs flashback, leurs plans.
Tout au long du récit je n'ai pu m'empêcher de comparer le style et les idées avec "le batard de Kosigan"...
Commenter  J’apprécie          60
Pas du tout convaincu par ce premier roman de del Socorro. Tous les éléments sont là : mercenaires, mages, chevaliers, assassins... mais c'est surfait. La construction du récit, une succession d'épisodes courts, m'a fait l'effet de lire un auteur paresseux à qui chaque jour suffit sa peine. La galerie de personnages est caricaturale, j'ai à peine apprécié le chevalier de Saint-Germain au destin si tragique. le contexte historique ne manque pas d'intérêt et aurait mérité d'être développé, et j'avoue être totalement passé à côté des références aux lames de tarot...
Pour un premier roman, c'est bien, mais de là a être publié... À mes yeux c'est un texte très immature.
La préface en forme d'éloge est de trop, je ne comprends pas ce qu'Elbakin a trouvé à ce roman pour lui décerner son prix 2015. Vous vous connaissez avec l'auteur ou quoi ?
Je m'arrête là et fais l'impasse sur la nouvelle 《Gabin sans "aime"》 au final.
Commenter  J’apprécie          63
Sur fond de guerre de religion entre protestants et catholiques, avec pour décor Marseille, on suit les habitués de la taverne "La roue de la fortune".

Les propriétaires, Axelle et Gilles sont d'anciens mercenaires qui sont attentifs à leurs clients. Parmi eux, il y a une vieille femme qui s'avère une dangereuse chef de la guilde des savonniers, un chevalier déchu, des "artbonniers" ( L'élément fantasy !) en fuite . Tout ce beau monde se croise et se recroise, traçant le chemin du destin fait de complots, de meurtres, de trahisons...l'époque est sanglante et peu tolérante.

Les chapitres, très très courts se succèdent , passant d'un personnage à un autre et peu à peu se dessine la place de chacun dans ce grand moment d'histoire.

Ca se lit tout seul mais je ne suis pas sûre qu'il m'en reste grand chose dans quelques jours et le côté fantastique me parait plus que succinct ! Même si ce fut une lecture assez agréable je suis déçue de l'ensemble.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          63
(...) Au 1er abord, on a plutôt l'impression d'être dans l'historique, mais la magie, même si elle est peu présente, va rapidement nous confirmer qu'on est bien dans la fantasy. Fantasy historique, donc, mais aussi et avant tout ce livre nous propose les portraits fouillés et équivoques de quelques personnalités au passé plutôt unique.

J'avais entendu parler de ce livre lors de sa sortie en grand format et il me tentait énormément. Parce que l'époque où se déroule les évènements, dans une France encore agitée par les remous des Guerres de Religion, est assez rare en littérature, plus encore en fantasy. Et je dois dire que cet aspect de l'intrigue m'a comblée. On est en plein dedans! C'est dur, c'est cruel, c'est sombre et on marche à fond.

L'aspect fantastique, s'il est peu présent, est extrêmement bien mené également et je l'ai trouvé plutôt original. J'aurais aimé qu'il soit développé un peu plus, mais je ne suis pas sûre que ça aurait été pertinent.

L'intrigue est solide et intéressante, on se laisse facilement porter par les évènements. Ce n'est pas prévisible et certains détours empruntés par les personnages maintiennent en haleine, on a hâte de découvrir ce qui va leur arriver.

Le style de l'auteur est très agréable, j'ai apprécié la fluidité du texte et la brièveté des chapitres. Il y a peu de descriptions, mais elles sont suffisamment frappantes pour que le lecteur visualise facilement les lieux et les personnages. Globalement, c'est assez original, ça change vraiment de ce que le genre propose habituellement et c'est ce qui m'a le plus emballée dans ce livre. D'autre part, les lecteurs peu familiers de la fantasy ou que le genre rebute pourront malgré tout y trouver leur compte.

Malgré tout, je n'ai pas totalement adhéré. J'attendais énormément de ce livre, il était pratiquement inévitable que mes attentes soient au moins en partie déçues.

Premier point qui m'a gênée: la multiplication des points de vue en narration subjective. Là c'est affaire de goût. Je n'aime pas trop les histoires racontées en « je », surtout quand on doit suivre plusieurs personnages. le style ne diffère pas assez de l'un à l'autre pour moi, à part le personnage de Silas, qui m'a semblé mieux caractérisé.

Ensuite, on a droit à quelques scènes de sexe qui, si elles ne sont pas particulièrement explicites (elles sont même très soft), n'apportent pas grand chose à l'intrigue. Vu la brièveté du roman, j'aurais préféré que l'auteur fasse l'impasse là-dessus et développe un peu plus d'autres points qui m'intéressaient réellement.

Pour finir, beaucoup de chapitres sont assez contemplatifs. Pour de la fantasy historique, je m'attendais à plus d'action. Il y en a, mais finalement ce n'est pas ce qu'on retient le plus une fois le livre refermé.

Même si je n'ai pas autant aimé ce livre que je l'espérais et bien que quelques points m'aient embêtée, j'ai beaucoup apprécié cette histoire et, plus encore, la plume de Jean-Laurent del Socorro. J'espère avoir l'occasion de lire d'autres de ses livres prochainement et je vous conseille celui-ci, que vous aimiez ou non la fantasy.

A noter que le roman est suivi d'une nouvelle centrée sur un des personnages secondaires. Je l'ai trouvée très bonne et je l'ai beaucoup appréciée. Cette édition comporte également une préface (non-spoilante) et une interview de l'auteur à la fin (que je n'ai pas lue, je ne peux donc pas vous dire ce qu'elle vaut).
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          62
La fantasy historique, ou plus précisément l'uchronie, est un genre que j'apprécie beaucoup. Dans Royaume de vent et de colères, la fantasy est vraiment très légère et ne chamboule pas vraiment le contexte connu. Jean-Laurent del Socorro a pourtant réussi à vraiment m'intéresser, notamment grâce à son style et à la forme de son livre.

Le livre est découpé en trois parties. La première nous permet de saisir le contexte : 1596, Marseille est encore une ville indépendante que le roi Henri IV projette de reprendre par la force. L'auteur nous introduit aux personnages alors qu'ils se trouvent tous à l'auberge La Roue de la Fortune. L'auteur nous les montre dans leur quotidien : Axelle s'occupant de ses clients, Gabriel s'entraînant à l'escrime, Armand et Roland en fuite qui arrivent enfin à Marseille, Victoire qui se prépare à une ultime mission et enfin Silas, un personnage un peu à part. Mais cette guerre inévitable va rappeler aux personnages leur passé qui va nous être conté dans la deuxième partie alors que la dernière nous plonge au coeur de la bataille.

L'histoire est donc assez simple, l'auteur reprenant un moment important de l'histoire de la ville de Marseille. La forme du livre n'est cependant pas anodine et donne beaucoup de profondeur au récit : les chapitres nous permettent à chaque fois de suivre l'histoire d'un point de vue différent. Les personnages étant dès le début très proches les uns des autres, leurs pensées se font très souvent écho, ils s'adressent mentalement l'un à l'autre, se répondent... C'est vraiment très bien fait et le lecteur n'est jamais perdu car chaque personnage a ses particularités stylistiques : le récit de Gabriel est rythmé par les douleurs de son vieux corps, Victoire est fataliste et ses passages sont très lents, Axelle est obsédée par le chiffre cinq... Les chapitres sont très courts (deux ou trois pages en moyenne) et donnent un rythme très rapide au récit. On ressent vraiment l'urgence de la situation, c'est maîtrisé et très jouissif à lire.

Et on s'attache beaucoup à tous ces personnages. Ces personnages qui veulent vivre et en finir avec leur passé. Passé qui les hante mais qu'ils finissent par embrasser. Ils vont aller de l'avant et se battre pour ce qui leur est cher. J'ai particulièrement aimé les personnages féminins, Axelle et Victoire, qui sont vraiment fortes. Armand m'a beaucoup touché aussi, c'est un personnage torturé mais sa relation avec Roland fait ressortir beaucoup de douceur de lui.

Le style de l'auteur a cependant aussi quelques défauts. J'ai trouvé le récit très froid car il ne fait presque que relater des faits. On a beau avoir un narrateur interne et suivre plusieurs personnages, on ne ressent que très peu leurs émotions. Jean-Laurent del Socorro nous parle beaucoup de théâtre lors de son interview à la fin du livre, et son style s'en inspire en effet beaucoup, selon moi très proche de la neutralité des didascalies. Malheureusement, cela m'a un peu gêné. Et je regrette quand même un peu que le côté fantasy ne soit pas plus poussé, même si je comprends le choix de l'auteur.

Royaume de vent et de colères est un livre vraiment ambitieux. Maîtrisé, son récit nous permet de suivre plusieurs personnages, de les comprendre et de réellement s'attacher à eux. C'est aussi un moment important de l'histoire de France qui nous est conté avec justesse. Mais c'est surtout sa forme et son style qui rendent ce livre vraiment intéressant et passionnant. Merci à J'ai Lu et au forum Mort-Sûre pour la découverte de ce livre.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          60
Imaginez une taverne où quantité de petites gens se croisent. Imaginez que cette taverne se situe dans une ville qui refuse l'autorité du roi et qui se dresse seule contre tout un royaume (ce qui n'est pas très intelligent, compte tenu du grand écart auquel se livre les rapports de force). Imaginez que cet État autoproclamé vive ses dernières heures de liberté. Et imaginez à présent que les personnes que nous croisons soient toutes plus ou moins liées aux événements qui ne tarderont pas à se produire…

Royaume de vent et de colères, ou l'art de faire aimer les romans historiques aux lecteurs de fantasy. Car la ville qui refuse l'autorité du roi n'est autre que Marseille face à Henri IV. « Pour quelle raison ? », me demanderez-vous. Parce qu'Henri était de confession protestante. Certes, on l'a forcé à choisir entre le trône et sa religion. La réponse n'a pas tardé : « Paris vaut bien une messe » ; mais personne n'est dupe. de surcroit, il n'est que le beau-frère de l'ancien monarque – en d'autres termes, sa seule légitimité sur le trône est d'avoir épousé la bonne personne.
Nous sommes le 16 février 1596. Demain nous serons le 17. Tous les acteurs se mettent en place pour l'acte qui va suivre : Victoire, Armand et Roland prennent une chambre à la Roue de la Fortune, rejoignant, pour certains sans le savoir, le chevalier de Saint-Germain. Axelle, la tenancière, observe tout ce beau monde. Son instinct d'ancienne mercenaire lui fait savoir que quelque chose de terrible se prépare.
Et elle n'a pas tort.
Demain, Charles de Casaulx – le gouverneur de Marseille – devra ployer devant le roi. Demain, la ville sera livrée aux armées françaises. Demain, qu'ils soient maître assassin, Artbonnier ou chevalier, tous les protagonistes devront jouer leur rôle.

L'ambiance est particulièrement réussie : l'alternance rapide des points de vue donne un sentiment d'urgent et de confusion très réaliste. Les chapitres durent rarement plus d'une page, on ne reste pas longtemps avec le même personnage. On pourra croire que ça ne nous laisse pas le temps de nous familiariser avec eux, mais moi j'ai éprouvé beaucoup d'affection pour chacun. Tous ont des histoires très parlantes, de la Maître Assassin qui a su se hisser jusqu'en haut de la hiérarchie malgré son handicap – la féminité – au protestant qui a choisi la conversion pour ne pas mourir – et cette faiblesse lui a ironiquement accordé un titre de noblesse !
Par ailleurs, ça ne laisse pas de place aux temps morts. Les événements s'enchainent de plus en plus vite. La pression monte. Les heures coulent, et la situation ne fait qu'empirer. On arrive à un stade où on n'a plus qu'une question à se poser : à quel point la journée va mal finir pour chacun d'eux ?
Car plus le temps passe, plus on comprend qu'il ne peut y avoir qu'un dénouement dramatique. Je vais vous dire la vérité : entre Victoire, Axelle, Armand, Gabriel et Silas, à la fin de cette histoire, il n'y en aura qu'un seul qui s'en sortira correctement.

C'est bien beau, tout ça. Mais finalement en quoi ce roman appartient aux littératures de l'imaginaire ?
Cela ne tient qu'à un détail : l'Artbon. Une magie surpuissante qui ronge le corps de ceux qui s'en servent et qui s'apparente pour moi à de l'alchimie. Les Artboniers existent depuis très longtemps, mais ce n'est que récemment que le pouvoir royal a véritablement compris l'étendue de leurs capacités et leurs utilités sur le front. Il faut savoir qu'ils sont guérisseurs de formation – la transition, abrupte, n'est pas pour plaire à tout le monde.

En somme, ce livre fut une excellente découverte. Lu en deux jours parce que (malheureusement) j'avais une vie à côté – que voulez-vous, personne n'est parfait ! Je le recommande chaudement à ceux qui s'intéressent à l'histoire, mais pas seulement. Si vous aimez l'action, les rebondissements, le suspense et que les histoires sanglantes ne vous rebutent pas, foncez.
Commenter  J’apprécie          60
C'est au mois d'octobre dernier que j'ai rencontré Jean-Laurent del Socorro au salon du livre imaginaire de Fuveau. Nous avions beaucoup discuté de son premier roman ayant pour toile de fond historique Marseille et les guerres de religion. J'avais repéré ce titre des éditions Actu SF sur Internet et les critiques que j'avais lu étaient fort élogieuses. C'est donc une bonne pioche pour moi avec cette lecture qui m'a embarquée dès les premières pages.

En effet, Jean-Laurent del Socorro nous offre ici un premier roman brillant, parfaitement maîtrisé et abouti qui emporte son lecteur dès le premier chapitre, c'est dire! Cette gageure revient au fait d'avoir écrit des chapitres très courts qui alternent entre les différents points de vue des personnages. Ainsi le lecteur a une vue d'ensemble de la situation avec des personnages forts et tous très intéressants. En lisant ces chapitres on s'attache très vite à Victoire, cette vieille femme à la tête d'une guilde redoutable mais aussi Axelle, ancienne mercenaire ou encore Silas, soldat turc à la répartie cinglante. L'auteur nous peint des personnages profonds, torturés qui recèlent tous une part de mystère. Grâce aux chapitres, on en apprend beaucoup sur leur passé et c'est littéralement passionnant.

L'ambiance du roman y est aussi pour beaucoup. L'intrigue se déroule à Marseille alors que les guerres de religion font rage en France. L'auteur laisse déambuler ses personnages dans les ruelles sombres et foisonnantes de vie du panier ou encore du vieux port. le vent est un élément très important. En effet, le mistral qui souffle sur Marseille est un élément à part entière qui prend une dimension mythique apportant bonnes ou mauvaises nouvelles.

Enfin, l'intrigue est passionnante elle aussi. L'auteur a pris comme toile de fond le massacre des protestants par les catholiques. Henri IV tente d'imposer sa royauté tandis que Marseille résiste. Dans l'ombre, une guilde étrange tue et frappe selon le bon vouloir du noble qui paiera le plus. Les intrigues politiques sont bien menées et ne viennent pas gâcher le plaisir du lecteur qui découvre surtout avec délice les intrigues personnelles des personnages. L'auteur a ajouté aussi une pointe de magie qui vient ajouter à l'ensemble un effet mystérieux et qui apporte beaucoup au roman.

Vous l'aurez compris, Royaume de vent et de colères est un sans faute pour moi! J'ai adoré l'ambiance du roman mais surtout les personnages dépeints par l'auteur. Un vrai moment de grâce livresque!
Lien : https://carolivre.wordpress...
Commenter  J’apprécie          60
Royaume de vents et de colère est le premier roman de Jean-Laurent del Socorro, et quel roman ! On y découvre, peu à peu, tous les acteurs d'un redoutable tragédie. Tragédie, car le roman est construit comme une pièce de théâtre diablement efficace. Tour à tour, les personnages prennent la scène, laissent place aux autres : c'est leur intimité qui construit l'histoire.
Mais le roman ne manque ni de suspense, ni d'adrénaline ! de plus, le contexte historique est aussi riche qu'original. D'ailleurs, à bien des égards, on a l'impression de lire un roman historique : la magie est très discrète dans le roman et s'intègre merveilleusement au contexte de cette bouillante république marseillaise.
Le volume se clôt sur une nouvelle consacrée au personnage de Gabin, qui complète agréablement l'histoire. Mais c'est presque dommage qu'elle n'ait pas été intégrée dès le départ au roman !
En somme, voilà un premier roman de fantasy historique de haut vol !
Commenter  J’apprécie          60
Parfois sortir de sa zone de confort et de ses habitudes de lecture peut s'avérer beaucoup plus plaisant qu'espéré. Cela peut nous apporter de très bonnes surprises et nous ouvrir des portes vers de nouvelles contrées.

Avec Royaume de vents et de colère j'ai continué ma découverte de la fantasy historique, notamment car je n'entends que du bien de Jean-Laurent del Socoro. Alors il m'a conseillé son tout premier roman et ça a clairement fait son effet !

Entre Catholique et protestants l'opposition se fait de plus en plus ressentir. Tandis que le roi Henri IV a retrouvé la plupart de son territoire, il ne lui reste plus qu'une ville à soumettre à son autorité : Marseille. Encore sous le joug des catholiques, la ville refuse de se plier à un roi d'une autre religion. La Guerre va bientôt éclater. Qui des catholiques ou des protestants siégeront sur la ville ?

Si le coeur central de l'intrigue est une Guerre de religion, cela ne prend en revanche pas le pas sur l'intrigue. Ainsi, ne vous attendez pas à un récit qui met très en avant la religion, ce n'est ici pas le cas, à mon plus grand bonheur.

Il est plutôt question de suivre l'aspect militaire, ou presque, à travers différents points de vue. Dans ce roman chorale, il sera donc possible de suivre un vieux et valeureux chevalier, une assassine faisant parti d'une prestigieuse guilde, une ancienne mercenaire tenant désormais une taverne et enfin un artbonnier, maître d'une espèce de magie du feu.

Variés, ces points de vue sauront apporter différentes tonalités au récit. Car chacun suit sa propre route dans cette guerre, parfois croisant le chemin des autres. Et heureusement, les femmes ici ne sont pas délaissées à un simple rôle de cantinière. Elles sont badass, de tout âge et très intéressantes à suivre !

A travers un récit rythmé et efficace, à raison de chapitres de 2 à 5 pages, nous suivons ces personnages, apprenant leur histoire à travers différentes temporalité. L'auteur met en place le nécessaire pour comprendre leur rôle dans l'histoire et dans cette guerre. Ainsi, ce background fait qu'il est facile de s'attacher à eux et de vouloir enchaîner rapidement les pages pour suivre le déroulé de l'intrigue.

En revanche, le background général, celui de Marseilles, de l'histoire des artbonnier, ces êtres apportant une touche de Fantasy, est moins présente. On sent que l'auteur a voulu mettre en lumière l'action et les personnages plus que l'environnement. Est-ce pour autant que cela nuit au récit ? Pas du tout, ça permet de dévorer le livre sans s'en rendre compte.

En bref, c'est un roman qui se lit extrêmement bien, très bien rythmé et addictif. Il se passe toujours quelque chose, plein d'action et d'aventure. Ce n'est pas spécialement original dans le fond mais dans la forme, suivre des personnages toutes les 5 pages, avec différentes temporalités l'est plus. Ça dynamise vraiment bien le roman ! Et surtout les personnages sont variés avec un point de vue intéressant et divers. C'est sur ce ne sera pas mon dernier Jean-Laurent del Socoro !
Commenter  J’apprécie          50
Suffisamment évocateur pour donner envie d'y plonger mais assez mystérieux pour ne rien dévoiler de l'intrigue… Y a pas à tortiller, il sait écrire des titres, Jean-Laurent del Socorro ! La question fatale à laquelle ce premier roman va devoir répondre : son auteur sait-il aussi écrire des livres ?

1596, les guerres de religion battent leur plein, avec pour épicentre Marseille, encerclée par une armée royale prête à donner le coup de grâce à la rébellion. Plus historique que fantasy, le roman s'attache à nous dépeindre un Marseille réaliste, en proie aux intrigues et complots, et joue habilement des événements réels pour développer une histoire dense, complexe, et aux subtiles touches de magie au travers des pouvoirs des Artbonniers.

La structure narrative est particulièrement maîtrisée, avec ses chapitres courts (quelques pages tout au plus), ses phrases lapidaires, ses dialogues dynamiques, et ses allers-retours incessants entre époques et personnages. En moins de 300 pages, l'auteur démontre qu'il n'est pas nécessaire de pondre des parpaings de 1300 pages et 19 tomes pour mettre en place un univers étoffé.

En peu de mots, del Socorro nous entraîne dans les bas-fonds de Marseille, et nous livre les destins croisés de ces quelques personnages complexes, en quête de pouvoir, d'amour, de rédemption, de vengeance ou de liberté…

Une telle capacité à développer une telle histoire, à embarquer et à passionner le lecteur une période historique souvent méconnue, et à développer avec sa galerie de personnages des thématiques résolument modernes sont plus qu'à souligner : c'est absolument remarquable. Définitivement, Jean-Laurent del Socorro sait écrire de grands livres.

En bref, un trop court roman de fantasy historique aux superbes personnages.

J'ai aimé :
- La structure narrative
- Les personnages auxquels on s'attache

J'ai moins aimé :
- Trop court !
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (840) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2499 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}