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EAN : 9782879232669
Editions Alain Barthelemy (01/03/2013)
5/5   1 notes
Résumé :
- LA PESTE : la seule évocation de ce mot jette l’effroi parmi les populations : elle fait fuir les plus braves, décime des communautés entières, exacerbe la suspicion à l’égard des étrangers, désorganise l’économie par les barrières sanitaires et les quarantaines qu’elle impose : elle sème la mort et la désolation aussi sûrement qu’une guerre. Pourtant, au fil du temps les collectivités humaines ont réussi à composer avec elle, à en limiter les effets destructeurs,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
ThierryDelacourt raconte, en s'appuyant sur de nombreuses archives consultées, la vie en Provence confrontée à ce terrible fléau : la peste.
Il explique comment, le mai 1720, « le Grand Saint-Antoine », une flûte (du néerlandais fluit, gros navire de charge réservé au transport du matériel et de munition au XVII et XVIII) accoste à Marseille « Porte de l'Orient ». le navire est contaminée par la marchandise embarquée au Liban. L'épidémie de la peste progresse tout autour des côtes marseillaises, s'étend à toute la Provence , atteint le Comtat-Venaissin. Cette propagation rapide s'explique par le fait que le diagnostic concernant les premiers décès sont volontairement mal expertisés, que le premier l'échevin de Marseille J.B. Etelle, les consuls, les intendant de santé sont tous complices pour minimiser les évènements parce que des intérêts financiers important sont en jeu , que les marchandises précieuses incriminées mises en quarantaine sont volées, revendues en divers lieux et enfin , que les mesures de prévention préconisées et mises en place sont loin d'être respectées.
A Marseille en août, 500 personnes meurent chaque jour, 1 000 en octobre.
Pour tenter d'enrayer la progression, on établit une barrière sanitaire qui s'étend de la Durance au Dauphiné, ce sera le « Mur de la Peste », haut d'une toise (pas tout à fait deux mètres). Des vestiges de cette constructions en pierres sèches sont toujours visibles (L'Association Pierre sèche en Vaucluse a rebâti certaines parties de la muraille et a recensé pas moins de 49 corps de garde, 36 guérites et 21 enclos)
Le 21 août 1721, la Peste est dans Avignon.
Pernes-les-Fontaines (1) est entourée de remparts, une quinzaine de tours et quatre portes assurent une protection efficace. Dès le mois d'août, les Pernois connaissent le sort fatal qui touche Marseille. Les consuls de la petite ville s'empressent alors de prendre les décisions énergiques qui s'imposent : emprunt pour acheter les denrées et produits désinfectants nécessaires pour subsister dans une cité fermée aux étrangers, condamnation des portes avec un seul accès, filtre sévère lors des entrées, mise en place d'un billet de santé délivré à ceux qui doivent se déplacer, implantation de nouveaux lieux destinés à devenir des infirmeries, constitution de patrouilles armées, mesures d'hygiène renforcées dans la ville (nettoyage des rues, évacuation des ordures hors les murs, état sanitaire des animaux destinés à la consommation humaine dûment vérifié…)
Prévenir ce n'est pas guérir, mais cela contribue à éviter l'inflation de la maladie, et à Pernes, le bilan est insignifiant : 16 victimes recensées.
( 1) -ancienne capitale du Comtat Venaissin sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, cédée au Saint-Siège, première résidence du recteur désigné par le Pape, établie sur une butte adossée au plateau de Vaucluse, le Mont Ventoux , à l'horizon).
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On distingue la forme bubonique, qui se traduit, au point de piqûre de la puce, par une plaque gangreneuse noirâtre : le charbon pesteux. A la forte fièvre, dès le deuxième ou troisième jour succède un ganglion, souvent à l’aine ou à l’aisselle, assez volumineux, dur et douloureux, que l’on appelle le bubon. (…) Dans 30 % des cas la maladie entre en rémission et le bubon disparaît au bout de huit à dix jours. Dans le cas d’une poursuite de l’infection, des troubles nerveux apparaissent, puis psychiques(…) Une septicémie générale entraîne alors la mort rapide du malade.
(…) La deuxième forme, dite pulmonaire, ne résulte pas d’une piqûre de puce mais elle est constitutive à une inhalation du bacille. Son développement est alors plus rapide que la forme bubonique et prend un aspect différent avec toux, fièvre, crachats, problèmes respiratoires, asphyxies et spasmes comparables à une crise d’épilepsie. L mort survient dans cent pour cent des cas en deux ou trois jours.
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