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Le fléau (roman) tome 1 sur 3

Jean-Pierre Quijano (Traducteur)
EAN : 9782253151418
764 pages
Le Livre de Poche (04/06/2003)
4.17/5   2076 notes
Résumé :
Éditions J'Ai Lu - n°2326 - Dépôt légal janvier 1988
Quatrième de couverture (édition complète)

On avait cru d'abord à une banale épidémie de grippe. Mais quand les cadavres se comptèrent par milliers, quand les villes se transformèrent en charniers infâmes, il fallut bien se rendre à l'évidence : le Fléau n'épargnerait personne.

Hagards, terrorisés, les rares survivants tentent de se regrouper. Tout est horrible, désorgani... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (183) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 2076 notes
Le fléau a été pour moi une expérience paradoxale ..
J'ai été subjugué par cet univers qui sombre en un rien de temps dans une sorte de néant de civilisation aussi enfuie que disparue .
Le style fluide et cette peinture de ce monde est détaillée au point que je dirais qu'elle est ciselée , avec une caractérisation du tonnerre .
Le lecteur mesure l'étendue du désastre à chaque seconde , par le compte rendu de l'expérience des personnages qu'il croise et par leurs observations , souvent perplexes et désorientées aussi , et principalement .
Le texte est méticuleux et j'ai beaucoup apprécié cette ballade dans ce monde angoissant parce que vide .
Un vide qui interpelle de façons passionnantes des personnages de tous âges , de tous horizons sociaux-culturels , des gens aux problématiques psychologiques plus ou moins saines et plus ou moins opportunistes ainsi que plus ou moins adaptées à la nouvelle situation post-apocalyptique.
Cependant dès ce premier tome , et plutôt à la fin , il y a comme sorte de rendez-vous ultime qui se dessine , un topo du genre , Gog et Magog .
J'ai trouvé un peu trop irrationnel pour moi cet aspect du texte , et trop pour poursuivre le cycle au-delà de ce premier tome .
Dans le premier tome cependant , cela reste comme une sourde inquiétude qui se précise progressivement et qui n'est pas désagréable .
C'est un excellent roman post-apocalyptique à mon humble avis , et cela que l'on poursuive ou non la lecture , après ce premier tome .
Ce monde et ces personnages sont en effet tellement réels !
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Une erreur s'est produite dans un laboratoire ultrasecret, et la personne chargée de la surveillance prend la fuite avec sa famille, et le virus va se répandre sur la planète, en l'occurrence les USA, du moins pour le premier tome, déclenchant la panique, les morts à la pelle.
On fait la connaissance, peu à peu, des personnages et au début on ne sait pas trop à qui s'attacher car on se demande s'ils vont survivre ou non. On découvre aisni, Larry Underwood, un jeune chanteur qui vient de sortir son premier disque, Franny jeune femme enceinte, qui va voir disparaître des proches en faisant preuve de beaucoup de courage et de tendresse et qui décide d'écrire ce qui arrive au jour le jour dans son journal, Harrold, personnage bizarre dont on se méfie assez vite, Stu avec ses allures de cow-boy, qui sert de cobaye car il a été en contact avec le virus et en a guéri, Lucy et d'autres que l'on rencontre au fur et à mesure du périple.
Pour survivre, ils mettent leurs expériences et leurs connaissances en commun, ils partagent la nourriture qu'ils trouvent dans les supermarchés désertés, « empruntent des motos ou des vélos de la même manière et la plupart fait un cauchemar récurent où un personnage inquiétant les terrorise et ils comprennent que leur salut se trouve en la personne de mère Abigaël, âgée de 108 ans qui va les guider.
On comprend assez vite qu'il va y avoir parmi les survivants de cette apocalypse les bons et les mauvais…

Ce que j'en pense :

Cette édition du roman a été remaniée et Stephen King a consacré une large part à la description de la personnalité de chacun des protagonistes ; ce qui explique les 764 pages de ce tome 1. Ceci le rend très intéressant mais parfois, c'est long, on aimerait que cela avance plus vite.
Les scènes décrivant les morts atroces dues à cette maladie regorgent de détails, (cf. la scène du tunnel) de même que la violence avec laquelle certains personnages s'entretuent pour survivre, laissant apparaître leurs défauts profonds, leurs lâchetés, tous les moyens sont bons pour survivre et asservir l'autre pour certaines personnes. On se demande pourquoi certains survivent et d'autres pas, et sous entendu, pour ceux qui survivent, ont-ils une mission ?
Pour les vrais héros, ceux qui mettent tout en commun pour arriver jusqu'à mère Abigaël, ils ont aussi leurs forces et leurs faiblesses et on s'attache assez vite à la plupart, quand on a compris qu'ils allaient survivre et on se sent happé vraiment par l'histoire au bout de 200 pages environ.
Le mensonge d'état est bien mis en scène aussi : « de plus, certains groupes extrémistes ont fait courir le bruit que cette grippe était causée par un virus et que le virus aurait été mis au point par le gouvernement à des fins militaires. Américains, Américaines, il s'agit d'un mensonge inqualifiable. Notre pays a signé de bonne foi les accords de Genève sur les gaz de combat et sur la guerre bactériologique. Nous n'avons jamais… »
Malgré les longueurs, j'ai eu envie de continuer mais à petites doses, j'ai lu d'autres romans en même temps car je me sentais dans une atmosphère angoissante, et étant d'un naturel pessimiste vis à vis des humains et de la façon dont ils peuvent agir dans ce genre de circonstances, je redoutais des pensées du genre : « je savais bien qu'ils sont tous tarés, égocentriques, incapables du moindre geste altruiste… », car on n'échappe pas au cliché du délinquant raciste et imbécile, qui malgré la catastrophe, pense que tout est toujours de la faute des autres et tue pour le plaisir de tuer ou d'avoir le dernier mot.
J'ai très envie de continuer car je pense que si l'auteur a pris tant de peine à nous décrire la vie et la psychologie des personnages (il a, pour cela, étoffé ce roman, rajoutant beaucoup de pages) c'est pour qu'on comprenne mieux ce qui va se passer dans le tome 2.
Bonne expérience malgré les longueurs pour mon 3e roman de Stephen King

Note : 8/10

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Le Fléau, un de mes King préférés, un long roman avec catastrophe et post-apocalypse.

Parce que la catastrophe n'est pas d'origine surnaturelle ou extra-terrestre, mais une erreur humaine et parce que des virus terribles existent réellement : plus de 25 ans après la publication de ce roman, le virus Ebola est toujours mortel, sans remède ni vaccin.

Parce que ce sont les États-Unis d'Amérique de bout en bout, d'Ogunquit dans le Maine (destination estivale de nombreux Québécois), jusqu'en Californie et au désert du Nevada, en passant par les champs de maïs du Nebraska et les Rocheuses. Un périple qui évoque pour moi de nombreux souvenirs.

Parce que les personnages sont variés, parfois typiques ou caricaturaux, mais surtout humains, et qu'ils formeront une nouvelle communauté…

Parce qu'on y trouve juste un soupçon de fantastique pour illustrer la lutte entre le bien et le mal, la noirceur et la lumière…

Parce que j'aime les histoires bien menées, avec beaucoup d'imagination, mais dans lesquelles on peut se demander : et si c'était vrai? Si la terre devenait une île déserte...
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Je relis pour la troisième fois ce roman fleuve. Malgré tout, je suis à chaque fois repris par l'ambiance qui règne dans ces pages.

Charles D. Campion est militaire. Il travaille comme gardien sur la base d'Atlanta, base qui abrite un laboratoire de recherches.
Il fuit en emmenant avec sa femme et sa fille…

Un accident est survenu au labo. Un virus excessivement contagieux a été libéré.

Campion arrive à Arnett en Oklahoma. Il percute les pompes de la Station-Service. Stuart Redman et ses copains approchent du véhicule et s'aperçoivent que les trois occupants sont morts. Ambulances, policiers et rapidement militaires sont prévenus. Arnett est mis en quarantaine…

Le cauchemar commence…
Comment empêcher l'extension de l'épidémie ?
Pourquoi Stuart Redman n'est pas contaminé ?
Comment tenir la presse à distance ?

Grand maître incontesté de l'horreur et du fantastique, Stephen King nous décrit avec moult détails les dégâts causés par le virus.

Le langage, souvent très cru, apporte une grande réalité aux descriptions qui jalonnent les étapes de la contamination.

Et puis avec l'horreur s'ajoute le fantastique. le cheval de bataille de l'auteur : la lutte du Mal contre le Bien.

Les différents protagonistes partagent le même rêve de l'homme noir qui les amènera à tous ce retrouver pour l'ultime bataille.

Je n'ai pas pu m'empêcher de relire ce texte avec le vécu de la période Covid que nous avons traversée. Même si le désastre humain n'a pas été aussi radical que décrit dans le roman, si les exactions de l'armée décrites dans le livre ne sont pas arrivées chez nous (peut-être ailleurs quand même), les déclarations « hasardeuses » des « grands pontes » de la médecine qui découvraient le virus au fil des jours ne sont pas loin des rumeurs que l'auteur fait courir dans son livre.

A lire et à relire.
Si vous ne connaissez pas S. King, voilà pour vous un bon roman
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Pandémie mondiale et confinement obligent : Je me lance dans la lecture du fléau. Sacré pavé, heureusement découpé en 3 tomes. Ca parait moins long.
Je suis juste estomaquée par les ressemblances entre ce roman et la situation actuelle. Certes, la grippe du roman est beaucoup plus mortelle que notre Covid-19, mais c'est vraiment la seule différence.
Tellement que par moments, je ressentais un malaise à lire ces lignes. Vraiment troublant.
Petite précision : je le lis dans sa version intégrale. Et effectivement, cela peut paraître long parfois. Mais finalement, ce 1er tome a été vite avalé. Je fais une petite pause et je me lance vite dans la suite.
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Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
L'ascenseur descendit si rapidement qu'il en eut l'estomac retourné. "Ding"! Les portes coulissèrent et une douce odeur de putréfaction le frappa au visage. Pas trop forte cependant, car les purificateurs d'air fonctionnaient encore. Quand quelqu'un meurt, il veut que vous le sachiez, pensa Starkey.
Près d'une douzaine de cadavres gisaient par terre, devant l'ascenseur. Starkey s’avança prudemment. Il n'avait aucune envie de marcher sur une main cireuse ou de trébucher sur une jambe en décomposition. Il aurait sans doute crié, et cela, il ne le voulait à aucun prix. On ne crie pas dans une tombe. Or c'était bien là qu'il se trouvait : dans une tombe. Toutes les apparences d'un centre de recherche, mais en réalité une tombe.
[...]
Starkey prit le couloir qui menait à la cafétéria, en faisant sonner ses talons. Au-dessus de lui, les tubes fluorescents, encastrés dans leurs longues boîtes, jetaient une lumière crue, sans ombre. Encore d'autres cadavres. Un homme et une femme déshabillés, des trous dans la tête. Ils ont baisé, pensa Starkey, et puis il l'a descendue avant de se tuer. L'amour au milieu des virus. Le mort tenait encore à la main le pistolet, un 45 de l'armé. Sur le carrelage, des éclaboussures de sang, quelque chose de grisâtre, comme du porridge. Un instant, heureusement très bref, il eut une terrible envie de se pencher pour toucher les seins de la femme, pour voir s'ils étaient durs.
Plus loin, un homme était assis contre une porte, une pancarte attachée autour du coup avec un lacet. Son menton avait basculé en avant, cachant ce qui était écrit. Starkey glissa ses doigts sous le menton de l'homme et releva sa tête. Aussitôt, ses globes oculaires tombèrent à l’intérieur de sa tête avec un petit bruit sourd et mouillé. Au feutre rouge , on avait écrit sur la pancarte : MAINTENANT VOUS SAVEZ QUE CA MARCHE. DES QUESTIONS ?
Starkey lâcha le menton de l'homme. La tête resta dans la position qu'elle avait prise, menton en l'air, les orbites noires levées au ciel, comme en extase. Starkey recula. Il pleurait à nouveau. Peut-être parce qu'il n'avait plus de questions à poser, pensa-t-il.
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Sally.
Un murmure.
— Réveille-toi, Sally.
Un murmure, plus fort : Laisse-moi tranquille.
Il la secoua encore.
— Réveille-toi. Tout de suite !
Charlie. La voix de Charlie qui l'appelle. Depuis combien de temps ?
Sally remonta des profondeurs de son sommeil.
Elle regarda le réveil sur la table de nuit. Il était deux heures et quart du matin. Charlie aurait dû être à son travail. Elle le vit. Et quelque chose bondit en elle, une intuition de mort.
Son mari était d'une pâleur mortelle. Les yeux lui sortaient de la tête. Il tenait les clés de la voiture dans une main. Et il continuait à la secouer de l'autre, même si elle avait déjà ouvert les yeux. Comme s'il était incapable de comprendre qu'elle était réveillée.
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Voilà le fléau de la race humaine. La sociabilité. Et le Christ aurait dû dire : « En vérité je vous le dis, lorsque deux ou trois d'entre vous se réunissent, un autre pauvre type va se faire casser la gueule dans pas longtemps. » Dois-je vous dire ce que la sociologie nous enseigne sur la race humaine ? En deux mots, ceci : Montrez-moi un homme seul, et je vous montrerai un saint. Donnez-moi un homme et une femme, et ils vont tomber amoureux. Donnez-moi trois êtres humains, et ils vont inventer cette chose charmante que nous appelons la « société ». Donnez-m'en quatre, et ils vont construire une pyramide. Donnez-m'en cinq, et ils vont décider que l'un d'entre eux est un paria. Donnez-m'en six, et ils vont réinventer les préjugés. Donnez-m'en sept, et dans sept ans ils vont réinventer la guerre. L'homme a peut-être été créé à l'image de Dieu, mais la société a été créée à l'image de Son grand ennemi.
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Il marchait d’une drôle de manière, pensa Fran, comme si on lui avait donné un bon coup là où ça fait mal aux garçons. Mais après tout, c’était à peu près là qu’elle venait de lui donnait un coup. Et d’autre part, eh bien, c’était à peu près la manière dont elle marchait quand elle avait perdu sa virginité sur la plage. Elle avait l’impression d’avoir l’entre-cuisses tout irrité, comme un bébé à qui on ne change pas ses couches. A ceci près que les bébés ne se font pas cloquer.
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Il avait appris un mot au cinéma quand il était encore enfant : INCOMMUNICADO. Un mot qui avait toujours eu une résonance fantastique pour Nick, un mot terrible qui cognait dans sa tête, un mot qui résumait toute la peur de celui qui vit à l’extérieur du monde des gens normaux, qui ne vit que dans son âme. Il avait été INCOMMUNICADO toute sa vie.
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