La femme qui ne vieillissait pas

Il est fort, Grégoire Delacourt : comment fait-il pour aussi bien décrire (et écrire, ce qui ne gâche rien!) les sentiments et la psychologie féminine?
A partir d'une idée très actuelle (ne pas vieillir), on découvre que tout n'est pas si facile que ça!
Je me réjouis donc de le voir à la Fête du livre de Talloires ce weekend.. (hop, petite info en passant....).

On n'imagine, tel un conte, l'utopie d'un corps épargné de vieillesse. L'apparence reste fraîche - otage des trente ans - le visage lisse, la peau douce et le corps délié. La décrépitude, elle, se camoufle, imperceptible, dans la profondeur des organes internes. Les autres s'émerveillent, c'est l'euphorie – quelle chance ! – l'enveloppe est si belle. Sur les eux, le temps s'accuse. Leurs visages arborent leur histoire, la peau creuse ses marques, raconte la vie, se distend, se plisse, se tache.

Grégoire Delacourt se glisse habilement dans les pas de Betty. Il renouvelle la pratique – comme dans son précédent roman Danser au Bord de l'Abîme - : penser comme une femme. Il excelle.
De sa plume fluide et légère, il partage les sentiments de Betty face à ce miracle de jeunesse, de la liesse des premiers jours aux chagrins qu'il suscite. Est-ce si simple de ne plus vieillir ? Les thèmes de l'image de soi, du regard des autres, des valeurs sociales, du couple, de la femme sont abordés avec finesse et sensibilité. On s'interroge. Lutter contre le temps, comment, pourquoi ? A quel prix ?
L'histoire n'est pas époustouflante, l'issue est prévisible, pourtant ce roman est une très belle lecture. J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Grégoire Delacourt dont j'apprécie le style et la finesse. Il cisèle les sentiments, décrit les émotions - celles qui s'envolent, celles qui s'effondrent-, avec justesse, nous accroche et nous trouble.
Un roman touchant comme il sait si bien les écrire.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..

Le vieillissement voilà un sujet qui ne m'enchante guère…

Une femme qui vit normalement jusqu'à l'âge de trente ans. Mais voilà que soudainement, son apparence physique reste la même…

Je n'aurais jamais pensé autant aimer ce livre. Et pourtant, il a agit sur moi en m'amenant à la réflexion. La jeunesse éternelle mais à quel prix… Alors certains diront que c'est une fiction. Certes, mais je me suis projetée dans le corps de cette femme et surtout j'ai songé aux différents scénarios. Et désormais, je vais juger moins sévèrement mes rides et mes cheveux blancs ! À lire, ne serait-ce que pour déculpabiliser et un peu plus s'accepter !

Du Grégoire Delacourt tout craché ! une très belle écriture qui se lit comme on mange une douceur....c'est doux, c'est chaud, ça vous enveloppe dans un cocon.....on s'attache aux personnages....;
Le sujet n'est pas banal ! et j'ai trouvé très beau cette façon de tourner la "vieillesse". En plus il en montre tous les "versants" c'est vraiment bien trouvé !
Je l'ai lu pratiquement d'une traite (245 pages écrit assez gros...petit chapitre) tellement c'est envoutant.

Au début tout parait normal et au fur et à mesure on se rend compte que nous vivons dans une société qui nous pousse à ne pas vieillir, ou du moins à toujours rester "jeune". Ce livre nous montre que cette personne vit avec ce " bonheur" que tant de personnes souhaiteraient mais à quel prix !!.Un livre bouleversant, qui a profondément remué l'âme de la femme de 48 ans que je suis et qui m'a immanquablement fait penser au "Portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde et au recueil de nouvelles de Rebillard "Le Château" que je viens de commenter sur la Jeunesse éternelle… L'écriture est souple, rapide, elle se déploie sous les yeux du lecteur sous la forme d'une confession presque haletante. Elle se décline en coeur à coeur. Beau livre, je le recommande sans problème.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Martine passe son enfance entre un père revenu unijambiste de la guerre d'Algérie, et une mère solaire qui s'échappe parfois dans d'autres étreintes pour fuir les colères de son mari meurtri. À treize ans, elle perd sa mère et un sentiment d'abandon latent la fera se contenter plus tard d'une vie simple et paisible, auprès d'André, artisan passionné par le bois.
Ce récit nous raconte sa vie de femme, de mère , banale,  jusqu'au jour où la jeune femme réalise qu'elle ne vieillit plus, depuis ses trente ans..
Ce qui semble donc une aubaine dans une société obsédée par l'éternelle jeunesse se transforme pourtant en malédiction lorsqu'au fil des ans, la jeune femme n'évolue plus au même rythme que ses proches...
Un livre simple, qui traite de la peur de vieillir, du temps qui passe, de la manière dont les femmes sont considérées dans la société en fonction de leur âge et de leur apparence.
L' écriture est belle, les réflexions très réalistes,  Grégoire Delacourt s'introduit à merveille  dans la psyché d'une femme, mais j'ai trouvé le récit un peu trop concis par moment, les personnages pas assez fouillés. A côté de cela, les années où l'on voit Martine grandir sont parfois émaillées de faits divers sordides qui n'apportent rien à l'histoire mais dénaturent le sujet du récit.
J'ai préféré de beaucoup "La liste de mes envies " ou "On ne voyait que le bonheur". Mais comme le roman est très rapide à lire, je n'ai pas eu le temps de m'en lasser.
Lien : https://instagram.com/danygi..

Betty nous raconte son enfance avec un père à l'humeur changeante et une mère partie trop tôt. Elle nous conte son adolescence et sa vie de femme. Mais à trente ans, à l'occasion d'une série de photos, elle remarque qu'elle ne vieillit plus. du moins de l'extérieur. Un malheur ou une malédiction ?
J'ai toujours apprécié la jolie plume de l'écrivain Grégoire Delacourt. J'ai même eu la chance de le rencontrer dans le cadre de mon boulot !
Ici, l'auteur se met encore une fois dans la peau d'une femme (souvenez-vous de Jocelyne dans "La liste de mes envies"), Martine qui se fera appeler Betty la plus grande partie de sa vie. Et il y arrive à merveille !
L'auteur nous plonge dans un roman où il fait le parallèle entre la beauté et le temps qui passe. le livre est divisé en trois parties qui correspond à trois périodes de la vie de Betty.
Je me suis rapidement senti proche de Betty et j'ai beaucoup aimé apprendre à la connaître petit à petit, à travers quelques anecdotes et autres grands moments de sa vie. Les personnages secondaires sont tout autant attachants que le personnage principal.
J'ai également adoré les diverses références à ma région : le Nord-Pas-de-Calais (pardon, on doit dire Hauts de France maintenant ...) avec les plages du littoral, le super salon de thé l'Impertinente à Lille, les cafés de la Grand Place, ...
Concernant le style de l'auteur, on ne peut que tomber amoureuse de ses mots et de sa plume tout en poésie. N'oubliez pas d'avoir un petit carnet et un stylo sous la main pour pouvoir noter plusieurs citations ! Conseil d'ami ! ;)
Une fois plongée dans ce livre, il m'a été difficile de le lâcher. Il est assez court donc j'ai mis à peine deux jours pour le lire, mais cela aurait pu être facilement en une fois si j'avais eu un peu de temps devant moi !
Bref, un roman tout en poésie sur la beauté et le temps à travers le personnage de Betty ! A découvrir !
Lien : http://lespetitslivresdelizo..

J'ai été un peu, mais un tout petit peu déçu.
Déjà, le livre est assez petit, lu très vite, je n'ai pas eu le temps de le déguster.
Bien sûr, on pense tout de suite au portrait de Dorian Gray, sauf que là, point de fin dramatique.
La fin d'ailleurs est surprenante, je l'ai adoré.
L'écriture est toujours magnifique, poétique, sublime.
Betty ne fait pas son âge, et c'est un drame.
Je n'en dirai pas plus.
J'ai trouvé ce livre un peu bâclé, comme écrit à la va-vite.
Donc si vous voulez le déguster, prenez le temps car ce livre passe trop vite... comme la vie.
Je ne peux pas faire autrement, Delacourt est un de mes auteurs préférés.
Mais si vous vous recherchez l'auteur de la liste de mes envies, ou celui de Danser au bord de l'abîme vous risquez d'être déçus...

A 35 ans Betty s'aperçoit qu'elle n'a pas vieilli depuis ses 30 ans. Betty a une apparence qui ne change pas et qui ne changera pas ! Si au départ, elle en est ravie, ne pas vieillir va vite devenir un fardeau.

J'ai beaucoup aimé cette fable de Grégoire Delacourt qui nous fait nous interroger sur notre rapport au corps, au temps qui passe et au vieillissement. Certes, on aimerait toutes et tous rester belles/beaux, jeunes et sans rides. Mais comment, alors, concilier jeunesse éternelle avec le changement de ceux qui nous entourent ? Finalement vieillir n'est-il pas une chance ? Un bémol pour la fin trop convenue, mais une histoire originale et bien vue ! A découvrir !

Séduite par « la liste de mes envies » (2012), la parution d’un roman de Grégoire DELACOURT m’interpelle toujours.
J’ai moins aimé « Danser au bord de l’Abime » son avant dernier titre, mais là, l’histoire de Martine (qui au fil des pages deviendra Betty) m’a beaucoup touchée.
On suit Martine depuis sa naissance, et pour elle les années se déroulent comme pour toutes les petites filles, sauf que sa maman disparaît tragiquement quand elle a treize ans. Pour elle et son père la vie bascule, deux accidentés de la vie qui vont tenter tant bien que mal de se reconstruire .
Les années passent, et à 18 ans Martine rencontre André l’homme de sa vie.
Comme tout le monde Martine (Betty donc) voit les années passer, mais quelque chose ne va pas : son corps vieillit, mais pour son visage le temps s’arrête à l’âge de trente ans.
Voilà donc le coeur de cette histoire.
Quel bonheur de rester une jeune femme belle et séduisante sur laquelle le temps n’a pas de prise ! l’auteur, habilement nous le laisse croire
Mais Betty deviendra petit à petit une étrangère pour son mari et son fils…
Bien sûr je ne dévoilerai rien de plus, mais ce roman, que j’ai trouvé un peu triste mais que j’ai beaucoup aimé , c’est finalement la vie à l’envers.
A l’époque où rester jeune est pour certains une question de survie Grégoire DELACOURT, avec cette jolie histoire nous prouve que rien n’est jamais parfait.