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3,57

sur 748 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grégoire Delacourt se glisse dans la peau des Femmes, avec poésie et brio.
C'est une excellente réflexion, sur le temps qui passe, l'impact des années sur notre apparence, l'importance des critères de beauté qu'impose la société aux femmes, et sur le deuil sous toutes ces formes.
Plus qu'un roman, c'est une quête philosophique, sur la vieillesse, l'insatisfaction, l'importance du regard des autres, l'acceptation, et en toile de fonds le désir d'un grand nombre d'immortalité.
J'ai énormément apprécié cette nouvelle lecture de Grégoire Delacourt.
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J'ai beaucoup apprécié cette lecture. Grégoire Delacourt raconte la vie de Martine, qui perd sa maman à l'âge de 13 ans, fauchée par une voiture à l'âge de 35 ans. Elle reste avec son père, blessé (physiquement et psychiquement par la guerre d'Algérie), qui se reprend en mains pour sa fille. Elle avance dans la vie, ressentant le manque de cette mère très souvent, et plus encore aux moments importants de la vie (les premières règles, l'amour, le mariage, l'arrivée d'un enfant). Mais elle se construit, change de prénom et devient Betty, ayant ainsi l'impression de naître une deuxième fois. Elle choisit d'aimer André, qui sera l'homme de toute sa vie. Elle connaît le bonheur de ne pas vieillir, de ne pas se "faner" au-delà de ses trente ans jusqu'à ce que cela finisse par lui poser problème…
Je vous laisse découvrir la suite!

Un détail que je n'ai pas apprécié, sans savoir si cela vient de l'auteur ou de l'éditeur : les dialogues ne sont pas mis en page de manière classique. Pas de ponctuation, pas de retours à la ligne, pas de verbes de parole… En tant qu'enseignante de français, je suis déçue de ces choix de plus en plus fréquents, d'autant plus que, même si les élèves ne maîtrisent pas forcément ces codes lorsqu'ils écrivent, ils en besoin lorsqu'ils lisent...
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Vieillir : l'angoisse qui étreint une bonne partie de l'humanité.
Et si ne pas vieillir était aussi effrayant, tout comme ne jamais mourir peut être aussi terrible que l'idée de sa mort future.

Betty, l'héroïne passe à l'age adulte à la FAC, au moment de la guerre du Vietnam, du Flower Power, du manifeste des 343 pour l'avortement... Une période d'espoirs et d'idéalisme.

C'est bien écrit, poétique.
Ça parle de la vie avec ses rêves, ses joies, ses deuils, du temps qui passe sur tout un chacun... ou pas...

L'altération de la beauté, due à la vieillesse qui arrive tout doucement sans faire de bruit est décrite avec une infinie subtilité, à tel point qu'on en oublie que ça fait mal.

L'éternelle jeunesse de l'héroïne devient source d'angoisse, comme une malédiction...

J'ai beaucoup aimé les questions que ça pose, et l'idée du temps qui s'est arrêté, comme un oubli du destin envers Betty.
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Un bien étrange titre et comme je voulais lire un autre Delacourt j'ai lu ce livre pour un challenge
Ce fut une bonne surprise un sujet qui ne peut laissait indifférent
Ne pas vieillir n'est ce pas le désir de beaucoup de personnes mais bon sait on à quoi on s'expose ?
La première partie évoque surtout les années 60 70 80 une bonne remontée dans le temps une brève remontée dans l histoire de l'époque pas du tout ennuyeuse .
Ensuite est évoqué le moment de la cinquantaine est on déjà ou pas encore vieux est ce qu'une histoire de physique ?
. Ce livre est aussi écrit dans un style très poétique.
Facie à lire pas du tout mélo mais réaliste et positif.
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Grégoire Delacourt signe ici son septième roman et sans aucun doute celui qui parle d'un des sujets les plus en vogue dans nos sociétés actuelles, le jeunisme, le secret de la beauté éternelle.

Ce roman m'a vraiment bouleversé pour de nombreuses raisons.

J'ai d'abord beaucoup aimé la construction très particulière de ce roman. le découpage choisi par l'auteur fait penser aux saisons qui passent. On accompagne Betty durant son enfance, ses années d'étudiante où elle rencontre l'homme de sa vie, le temps de la maternité et de son quotidien d'épouse aimée et d'amie admirée… Et puis le temps se fige, certes les années passent/les pages se tournent mais le visage de Betty ne prend pas une ride…

Ce sont des sujets compliqués qu'aborde Grégoire Delacourt. Les diktats de nos sociétés actuelles au sujet de la beauté, de la minceur, de la recherche de la jeunesse éternelle, de la volonté de gommer ou cacher à l'aide de crèmes ou d'injections les pattes d'oies ou les rides du lion qui s'installent sur les visages des femmes…

Gros coup de coeur également pour la plume de l'auteur qui encore une fois surprend énormément. Comment arrive-t-il à cerner autant le sexe féminin (rassurez-moi, il a été une femme dans une vie antérieure ?). Il parait en tout cas extrêmement à l'aise avec la psychologie féminine… C'est déstabilisant de lire autant de phrases qui font écho à nos vies actuelles et aux divers sentiments qui peuvent traverser une femme au fil des années.

Enfin, à l'image d'un conte, ce roman nous offre une véritable réflexion sur les années qui s'écoulent et le fait d'accepter de vieillir…

Bref, une lecture que je conseille et qui rentre dans mon carnet de lecture coup de coeur !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Il faut bien l'avouer, l'idée peut faire rêver. Dans une société qui a tendance à vouer un culte aux apparences et pour laquelle vieillir est une véritable angoisse, la perspective d'une jeunesse éternelle est tentante.
Betty a toujours été jolie, comme sa maman d'ailleurs. Elle est née comme ça, tout simplement. Pas d'efforts à fournir, juste une bonne complicité avec dame Nature. C'est un atout, elle le comprend très vite d'autant plus que sa mère est de celle qu'on regarde et qu'on admire. D'ailleurs, celle-ci restera éternellement jeune, figée à jamais dans la mort l'année de ses 35 ans.
Est-ce là le lien de cause à effet ? Nous ne le saurons pas. Mais ce que nous allons vivre avec Betty c'est le temps qui se fige à partir de ses 30 ans. Pendant plus de 20 ans, le temps n'aura plus de prise sur elle. de la fierté qu'elle a d'abord pu en tirer, Betty va vite se rendre compte qu'il s'agit là d'une véritable malédiction. Comment "vieillir" auprès d'un mari qui ressemblera bientôt à son père? Comment continuer à être mère quand on aura l'impression qu'ils sont frères et soeurs ? Comment vivre avec le regard des autres?
Autant de questions que l'on ne soupçonnerait pas de prime abord, et pourtant Grégoire Delacourt nous les pose à travers cette histoire originale. Il interroge notre rapport à l'apparence, à la peur de vieillir mais aussi à la mort.
C'est frais, c'est délicat, ça se lit très vite et on referme ce livre avec émotion , celle des beaux instants.
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Ce qui est arrivé à Betty est le rêve de toutes les femmes...⠀

"un visage éternellement jeune et doux et bienveillant et lisse"⠀

Quelle femme n'est pas flattée quand on lui dit qu'elle fait plus jeune que son âge, un grain de peau de pêche à 30 ans... 40...50...⠀

Sous un titre que l'on pourrait croire tout en légèreté, j'y vois une malédiction, une incongruité, une monstruosité.⠀

"il m'a promis de toujours me désirer comme j'étais, comme je deviendrais en vieillissant." ⠀

Quand on a trouvé l'homme de sa vie, on se projette, on vieillit ensemble et se voir comme deux personnes âgées assis sur un banc.⠀
Une peau flétrie, frippée avec les stigmates d'une vie vécue, les rides du bonheur, des sourires et des rires, celles des soucis, des tristesses et des pleurs, mais toujours main dans la main. Des mains aux points de rouilles au fil du temps, les cheveux grisonnants, la peau qui saffaissent, qui donne la tendresse et l'allégresse d'une vie partagée. Un vécu qui se lit sur le visage marqué par les affres du temps.⠀
Mais quand "la jeunesse éternelle" s'invite, que les marques du temps s'évitent, la vie ensemble s'effrite...⠀
Grégoire Delacourt a cette poésie dans l'écriture, des yeux qui cueille l'évidence, une petite musique qui éffleure la beauté du corps... Vieillissant.⠀

"il faut que ce qu'on a aimé un jour s'altère, que l'image qu'on a eue s'amenuise, petit à petit s'efface pour nous rappeler son éphémérité et la chance que nous avons eue de l'attraper, comme un papillon au creux de la main. Il faut que les choses meurent pour que nous ayons la certitude de les avoir un jour possédées"⠀

Dans un monde d'apparence, vieillissons ! C'est doux et beau..
Lien : https://evasionpolar.wordpre..
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Après avoir fait un roman sur le rêve de tout le monde de devenir millionnaire, cette fois l'auteur se penche sur un autre, celui de ne pas vieillir.
Malgré quelques longueurs j'ai trouvé au début, on se plonge dans l'histoire de cette femme qui comprend année après année le fait que son physique ne vieillit pas, elle reste la même depuis l'âge de 30 ans.
Et comme beaucoup peuvent l'envier, il s'avère que ce n'est pas si simple à vivre...
C'est un roman qui nous fait réfléchir assez subtilement avec les avantages et les inconvénients de cette situation.
L'avantage de ce livre c'est qu'en plus il se lit très rapidement et l'histoire en elle-même est tout de même assez perspicace.
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C'est le portrait changeant au fil des années, de la naissance de Martine jusqu'à ses 30 ans. Elle est belle, heureuse, mariée avec l'homme qu'elle aime, un fils adorable.
35 ans, c'est l'âge qu'avait sa mère quand une Ford Taunus l'a fauchée sur la route. Belle et jeune pour l'éternité.
30 ans, c'est l'âge qui s'affiche en permanence sur ses traits : Martine/Betty, ne change plus. Pas une seule ride ne vient froisser son visage, pas un seul cheveu blanc ne vient éclaircir sa chevelure, tandis que ses organes vivent une vie normale.
Et ce qui est le rêve de toutes les femmes, posséder l'éternelle jeunesse, que ce soit par le biais de crèmes et pommades magiques, de séances régulières et contraignantes dans des salles de sport, de passages dans les cliniques sous le scalpel des chirurgiens ou par l'injonction de produits divers et variés, devient pour Betty une malédiction. Ceux qu'elle aime vieillissent, pas elle. Ils ne sont plus en harmonie.
Au fil des pages, je voyais Dorian Gray, ce détestable et malheureux héros d'Oscar Wilde qui devant son portrait magnifique s'était écrié : « Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. Il n'est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! » et bien sûr, Faust, qui avait pactisé avec le Diable pour accéder à la jeunesse éternelle.
Grégoire DELACOURT reste un de mes écrivains favoris, celui que j'avais découvert avec "La liste de mes envies", qui m'avait charmée avec "Les quatre saisons de l'été", et je n'ai pas été déçue avec cette Femme-là.
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Pour Betty, belle femme au visage de 30 ans et à l'âge de 60, la jeunesse éternelle, tant recherchée par certain, est une plaie, presque un châtiment. Une fable élégante et un portrait de femme intéressant.
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