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3,93

sur 696 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelle claque ! un livre que je ne suis pas près d'oublier….

Benjamin, 10 ans, est hospitalisé en urgence pour une occlusion intestinale. A l'hôpital, ses parents découvre l'impensable : il a été abusé par un prêtre auquel il avait été confié, le temps d'un camp de vacances.

C'est le monde qui s'écroule : en effet, Edouard et sa femme Nathalie (qui sont séparés) appartiennent tous les deux à un milieu catholique pratiquant. La mère d'Edouard est même « bedeau » de sa paroisse ! L'enfant n'allait pas très bien depuis quelques temps, mais ils avaient mis ses troubles sur leur séparation.

Edouard décide de se confronter au prêtre abuseur. le temps d'un week-end, dans un huis-clos terrible, il va lui faire avouer les faits. C'est l'occasion pour lui de revenir sur sa propre enfance et son éducation, sur son couple en désunion, sur les premières années de son fils.

Il y a d'importantes références bibliques puisque l'auteur prend le parti de comparer son fils avec Isaac, le fils qu'Abraham a voulu sacrifier au nom de Dieu. Ce n'est pas ce que j'ai préféré dans le roman.

Le récit est porté par la culpabilité d'Edouard qui n'a pas su voir, ni protéger son fils, ni reconnaître les signes….. C'est dur et bouleversant. J'ai commencé à avoir la larme à l'oeil vers la cinquantième page, c'est dire ! La fin est surprenante. Je ne m'y attendais pas du tout.


Lien : https://recettesetrecits.fr
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Huis-clos de trois jours entre un homme et le prêtre qui a abusé de son fils...

Livre violent, parfois sordide et pourtant je ne peux que le recommander.
L'empathie provoquée par ce livre est tout aussi violente que son propos. On partage avec l'auteur le tiraillement entre un profond désir de vengeance et le besoin viscéral de comprendre pourquoi et comment son fils est devenu la victime de tels actes.

C'est un roman très court mais long à lire tellement on se oppressé. Grégoire Delacourt a su manier les mots pour nous enfermer dans un tourbillon de pensées torturées où règnent colère, révolte et incompréhension.
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une réussite ! Un récit parfaitement maîtrisé de Grégoire Delacourt pour un sujet dur et poignant : un père affronte un prêtre qui a violé son fils, tout en établissant une analogie entre ce crime et le sacrifice d'Abraham de la Bible. L'intime rejoint le mythe, et l'éclaire. C'est extrêmement intelligent.
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Quel sujet ! celui du viol commis sur un enfant par un prêtre durant une colonie de vacances...
Livre au sujet sensible, qui ne laisse pas indifférent surtout lorsque l'on est maman...
On se retrouve au coeur d'une église avec un père qui veut comprendre ce qui a poussé le bourreau de son fils à le choisir...
J'ai beaucoup aimé le double discours, celui qu'on peut attribuer à la fois Au père qui est là-haut, mais qui pourrait être aussi les paroles de l'enfant en question....
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"Mon père" est le troisième roman de Grégoire Delacourt que je lis et celui-ci est un coup de poing dont l'auteur n'est pas coutumier.
Ce roman est un roman de rage et de colère contre les prêtres pédophiles mais aussi un très beau livre d'amour pour le fils que le père n'a pas su protéger.
Edouard, élevé dans une famille au catholicisme pratiquant retrouve le prêtre, le père Préaumont, qui a violé son fils de dix ans, Benjamin et nous assistons à leur confrontation violente, oppressante pendant trois jours au sein de l'église où officie le prêtre.
Ces trois jours font remonter à la mémoire d'Edouard les moments heureux avant le drame ponctués par l'expression " /le temps d'avant" qui sonne le glas de tout bonheur futur. Ces moments alternent avec l'horreur lorsque le prêtre profite de la solitude, du mal-être de Benjamin secoué par le divorce de ses parents pour abuser de lui et avec la violence du présent quand Edouard saccage l'église symbole de l'Eglise qui a saccagé son fils et quand il s'en prend physiquement au prêtre.
Ce roman violent, tendu, dérangeant, parfois à la limite du supportable est une lutte contre le silence coupable de ceux qui savent, de l'Eglise, de la société qui ainsi, nient le statut de victimes aux enfants violentés, qui empêchent que justice soit rendue et que les victimes se reconstruisent. C'est aussi une lutte contre le silence de l'enfant qui ne trouve que le repli sur soi, par culpabilité, pour survivre.
C'est aussi un roman sur la violence qui ne résout rien comme la fin inattendue de ce roman nous le fait comprendre. Edouard veut la vérité même si elle est crue, même si elle enfonce le couteau profondément dans la blessure car il ne peut supporter d'imaginer l'innommable. Pour atteindre cette vérité, ou ce qu'il croit être la vérité, il utilise une violence physique qui fait de lui à son tour un bourreau.
Le retournement inattendu de la fin fera apparaître le père Préaumont sous un jour totalement différent et nous obligera à reconsidérer les actes de cet homme; ce retornement nous glace d'effroi car tout va continuer, on le sait.
Ce roman dérangeant, très dur, parfois à la limite du soutenable est indispensable car la prise de conscience des horreurs commises au sein de l'église est paradoxalement plus directe, plus violente dans la fiction que par la lecture d'articles de journaux ou de reportages factuels.
Ce roman est également servi par une très belle plume même si la multiplication de mots rares qui m'étaient inconnus m'a obligée à avoir recours au dictionnaire à plusieurs reprises. J'ai également peu adhéré au parallèle constant entre Benjamin et Isaac, le fils qu'Abraham était prêt à sacrifier parce que Dieu le lui avait demandé ainsi qu'aux très nombreuses références bibliques même si j'en comprends l'utilisation littéraire qu'en fait l'auteur.
Un roman qui restera gravé en moi.
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❤❤ Coup de coeur - Coup au coeur.
Un récit terriblement d'actualité servi par une plume magnifique.
Édouard, homme sans histoire, découvre que son enfant a été victime d'agression sexuelle par le prêtre de la paroisse.
Ile se rend à L'église pour se confronter au voleur de l'innocence de son fils.
Débute un huis clos qui durera 3 jours et dont aucun des deux ne sortira indemne...
Pendant 3 jours et 3 nuits, mensonges, lâchetés et violence s'affrontent.

Ce roman fait écho à l'actualité quand les scandales de pédophilie ne cessent d'éclabousser l'église catholique.
Grégoire Delacourt nous livre ici un roman bouleversant, dernageant aussi, car il met des mots sur l'insoutenable mais necessaire.
La plume de l'auteur se bonifie avec le temps, le style devient plus acéré, plus précis et ajoute à l'intensité de l'histoire.
On a l'impression qu'il ose s'aventurer plus loin, sortir de sa zone de prédilection, les histoires de famille, pour aborder un sujet plus fort, rebutant, terrifiant et brûlant d'actualité. Il signe ici son roman le plus abouti et puissant. Attention contrairement à ses précédents fomans, celui ci n'est pas tout public, il faut avoir le coeur bien accroché.

Autour de cette confrontation entre les deux hommes, l'auteur nous interroge sur la vengeance. Est elle salvatrice ?
et surtout jusqu'au peut-on aller pour se venger, si l'on fait du mal à son enfant ? Chacun aura sa perception des actes, de la réaction d' Édouard. Chaque lecteur pourra le comprendre, ou pas, selon sa propre sensibilité.
L'autre sujet essentiel du livre est le poids du silence. le silence de la victime tout d'abord, mais aussi le silence de ceux qui savent et non dénoncent pas.
Grégoire Delacourt fait le parallèle entre l'histoire de Benjamin, la victime et celle d'Abraham et Isaac dans la Bible. Isaac, première victime du silence, puisqu'il ne dénonce pas la tentative de meurtre de son père sur sa personne, ordonnée par Dieu pour eprouver sa foi.
J'ai trouvé ce paradoxe très intéressant car l'auteur y fait référence à plusieurs endroits du récit, et en plus d'ajouter de la profonfeur a l'hitoire, cela donne des piste de réflexion au lecteur.

Au cours du roman, on remonte le temps, découvre l'enfance d'Edouard, la rencontre du couple, l'arrivée du bébé, les souvenirs, puis les circonstances où il a appris les sévices qu'a subi Benjamin
Certaines scènes m'ont parue insoutenables, notamment lors de la confession du prêtre, je les ai lues le coeur au bord des lèvres et l'estomac noué.
Un livre utile à lire d'une traite afin d'être immergé dans ce huis clos entre deux hommes, esclaves de leurs émotions.

Joli clin d'oeil, le film de François Ozon, "Grâce à Dieu" abordant aussi les abus sexuels sur des enfants par des hommes d'église, sort en salles
En espérant que tous ces médias, ainsi que les témoignages, permettent de faire bouger les choses.
Que le silence soit brisé afin que mes enfants soient protégés de ces prédateurs, et que les coupables paient pour leurs crimes.
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: C'est un livre incroyablement fort, un livre qui remue au plus profond.
Pour l'histoire, Edouard se rend dans l'église du père qui a abusé de Benjamin, son fils. Cette rencontre dure 3 jours, le temps du roman. Quelle en sera l'issue ?
La plume très agréable de Grégoire, se fait très brute par moments. L'auteur utilise beaucoup de citations bibliques pour donner de la résonance à son histoire.
On y ressent beaucoup les émotions : la colère, la haine, le besoin de vengeance, l'impuissance, la douleur, le pardon, …
Ayant rencontré Grégoire Delacourt récemment, j'ai eu la chance d'avoir une lecture éclairée puisqu' il nous a expliqué la genèse de son histoire ce soir là.
Je l'ai lu d'une traite. C'est un roman que j'ai adoré pour son intensité et comme il me l'a écrit dans sa dédicace, oui, il m'a donné envie de crier, envie de pleurer et envie de changer les choses !
C'est certain, c'est un livre qui me restera gravé longtemps. Un livre coup de poing !
Lien : https://entredeuxlivres22813..
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Un roman qui ne laisse absolument pas indifférent.
Difficile mais qui se lit rapidement.
On s'identifie en tant que parents et ça fait mal… On voudrait vivre dans un monde de bisounours mais non, le mal est bien présent et partout dans ce monde… Malheureusement, le pire, c'est que parfois on ne le voit pas et il s'introduit dans nos vies. On voudrait protéger nos enfants de tout ce mal mais parfois, on ne le voit pas arriver, on a beau s'en vouloir, parfois c'est trop tard. Exactement comme dans ce livre avec le père de Benjamin.
Sujet très dur, âmes sensibles s'abstenir…
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"Mon père", c'est une histoire entremêlée de père. Comme un assortiment des différentes variations du même mot et c'est subtil.
Le père d'Edouard, qui lui a mis un couteau dans les mains dès son plus jeune âge. le père pédophile en puissance qui a abusé de Benjamin, son fils et le père qui se veut compréhensif et bienveillant.
Comme face à un de ces manèges à l'ancienne, avec ses chevaux. Tu verras passer ces pères. Tu les verras tourner devant tes yeux jusqu'à en attraper le tournis et tu vas clairement finir par vomir...
Une alternance passé-présent au sein même du texte. Cela peut te paraître déroutant dit comme ça et pourtant c'est tellement habilement bien géré, que tu t'y retrouveras sans aucun problème. La plume est précise, acérée, exquise, envoutante et puissante. Pour ma part, un véritable coup de foudre pour cette plume !
Edouard, dès l'âge de 12 ans, travaille avec son père à la boucherie. Il grandit dans l'ombre de Dieu, de par sa mère. Il devient adulte et a, à son tour, un enfant prénommé Benjamin.
Un parallèle est brillamment créé tout au long avec l'histoire d'Isaac. Un rapport à la bible ultra percutant.
Des bouts de vies entremêlés, des snapshots d'un passé plus ou moins heureux. Des choix, des décisions qui apporteront leur lot de culpabilité à tous.
"Mon père", c'est l'histoire d'Edouard qui se bat pour son fils. le récit d'une vengeance, d'une justice, d'une volonté de nuire à celui qui a détruit. Ce questionnement sur la possibilité ou l'impossibilité de rendre oeil pour oeil, dent pour dent. Cette soif qui te bouffe le ventre, mais qui n'est pas si simple à assouvir.
C'est surtout un huis clos perturbant, dérangeant…
Pour ma part, à chaque fois qu'Edouard voulait en entendre plus, j'ai eu envie de hurler d'arrêter, j'ai eu envie de tout lâcher…
J'ai pourtant continué mais ce fut difficile….
Le récit devient alors duel...
Révoltant...
Difficile...
A gerber...
Pour de vrai...
Puis vient le final , ébouriffant et te voilà libéré.
Enfin capable de poser ce livre et de penser...Plus jamais ça...
Sois prêt à le lire parce que c'est dur mais ne passe pas à côté parce que c'est un véritable bijou, une pépite. C'est tout simplement magistral !
A toi de voir...
Petit clin d'oeil: Edouard est devenu restaurateur de voitures anciennes. J'ai, bien évidemment, surkiffé 🙂 forcément puisque c'est notre business à nous et que ça ne se retrouve pas à chaque coin de livre 🙂
Lien : https://sangpages.com/2019/0..
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J'ai refermé ce roman samedi après-midi avec un sentiment étrange, j'étais chamboulée, perturbée au point de ne pas savoir par quel autre livre lui succéder. Je n'attendais pas l'auteur sur ce chapitre, en cela il m'a surprise mais néanmoins très intéressée. Non, ce sentiment très fort qui m'a étreint était dû à ses mots, ses phrases toutes plus empreintes d'une puissance et d'un mordant sans pareil.

J'ai vécu l'abominable rancoeur, colère et culpabilité de ce papa qui apprend la viol de son fils de 10 ans. Tout m'a traversée avec intensité, ses mains ensanglantées j'y voyais les miennes, ses pieds couverts de la poussière résultant des débris et du saccage qu'il a occasionné, je la voyais s'accumuler sur mes chaussures.

Grégoire Delacourt alterne l'histoire présente et celle de son héros depuis sa rencontre avec la mère de son fils, pour que l'on se plonge dans cette vie familiale, pour que l'on se mette à réfléchir avec lui sur ce qui a pu rater, sur le fait qu'ils n'aient rien vu, eux, ses parents.

Les références et les mises en parallèle avec l'Eglise ceignent ce roman afin d'aider ce père, perdu entre sa foi et les concepts qu'elle enseigne. Il va les triturer, les plier à sa perception pour se sauver, ou peut-être démasquer le bourreau de son enfant..

Certaines scènes sont presque insoutenables, tant l'auteur a su nous transmettre avec exactitude les pensées du pédophile. Comment un adulte, homme d'Eglise, peut-il éprouver du désir pour un jeune de 10 ans? Comment peut-il avoir conscience que ses gestes vont le détruire psychologiquement et pourtant assumer ne pas pouvoir faire autrement?

Grégoire Delacourt est magistral, en dépliant son histoire, il heurte des sensibilités, il crée des ouvertures de réflexions, il rebondit sur un thème d'actualité qui parcours le monde. Je ne suis pas restée insensible, l'amorce d'une humanité interpelle dans ce huis clos bourreau/victime; mais les places de chacun sont interchangeables à tout moment...

Bravo pour ce roman qui a été plus qu'un coup de coeur.

Enjoy!
Lien : http://saginlibrio.over-blog..
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