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3,93

sur 695 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je ressors de cette lecture/écoute totalement sous le choc des mots et des événements décrit. Quelle serait ma réaction à apprendre que l'un de mes garçons ai pu être abusé ? Quelle serait ma réaction devant le bourreau de l'enfance, enfance à tout jamais perdue, l'assassin de l'innocence de mon garçon ? Avant d'être père, je croyais en la justice de la société, au bon procès pour ces monstres. Aujourd'hui Papa de deux petits garçons, loin de croire en la justice divine, je me demande si je serais capable d'accepter la justice de la société que je trouverai invariablement insuffisante. Quelle serait ma réaction devant mon incapacité à défendre mon fils ?

Grégoire Delacourt à travers ce tête-à-tête entre un père et le prêtre qui a violé son fils, dénonce la pédophilie dans l'église et les conséquences pour les victimes. La manipulation et la perfidie de ces individus capables du pire. L'auteur ne mâche pas ses mots lorsqu'il décrit à travers le prêtre les abus portés sur le petit Benjamin.

Ce sont les larmes aux yeux, bouleversé que j'ai écouté d'un trait Mon père de Grégoire Delacourt. Lorsque je regarde mes propres enfants, je ne vois en eux que l'innocence de leur enfance et pourtant, tout comme Benjamin, ils ne sont pas à l'abri de prédateurs.

Bien qu'Edouard, tout comme son fils, est victime de ce prêtre, on ressent la pointe de culpabilité pour avoir laissé son fils partir dans ce camp de vacances.

C'est l'esprit lourd que j'ai fini mon écoute/lecture de ce roman, le ventre noué en pensant ce petit garçon, même fictif, à tout jamais traumatisé.

Simon Duprez, trouve l'intonation parfaite pour raccompagner un texte à la fois lourd de sens et sublime.
Lien : https://www.bouquinovore.com..
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Difficile de dire qu'on a apprécié ce roman "mon père" de Grégoire Delacourt, tant le sujet est difficile, glaçant......
Le sujet tellement d'actualité, la pédophilie dans l'église, est traité ici avec vérité, sans non-dit. Cette histoire est en huis-clos entre un père anéanti qui veut tout savoir "je veux tout savoir pour ne plus rien imaginer de pire" et le Père qui a abusé de son fils.
L'auteur compare tout le long du livre l'histoire de ce drame avec un épisode de la bible.
J'ai lu d'une traite ces 200 pages insoutenables pour vite passer à autre chose mais le sujet étant tellement grave et l'actualité malheureusement nous montre que le déni de l'église existe encore et toujours.......
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Mon Père de Grégoire Delacourt.

Mon avis:

Une histoire saisissante et absolument horrible. Grégoire Delacourt montre du doigt, dénonce une ignonomie. Il s'attaque à un sujet d'actualité terrible. Il le fait avec courage, car il fallait oser s'y attaquer.
Je n'ai vraiment pas de mot pour vous parler de ce livre, il m'a remué les tripes, il m'a balancé des atrocités en pleine face.
J'ai dû le poser par moment et me dire que je voulais effacer les images qui se sont implantées dans ma mémoire.
Cette histoire va marquer ma vie de lectrice. Il y a des livres qui vous vident complètement. Des livres qui font mal.
Cette histoire c'est le cri de désespoir d'un père qui se fait bouffer par la culpabilité de ne pas avoir entendu, compris les silences.
Les foutus silences... ceux que l'on déteste et qui martyrisent les victimes.
Cette histoire dénonce une abomination et je culpabilise presque de l'avoir aimée et de vous la conseiller. Je vous la conseille car il faut briser les silences, écouter les vérités aussi abominables soient-elles. Il ne faut pas fermer les yeux, plus jamais.

Résumé
Je me suis toujours demandé ce que je ferais si quelqu'un attentait à l'un de mes enfants. Quel père alors je serais. Quelle force, quelle faiblesse. Et tandis que je cherchais la réponse, une autre question a surgi: sommes-nous capable de protéger nos fils?

GD
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Après avoir lu plusieurs roman de G Delacourt dont les thèmes sans être léger n'avait et de très loin l'intensité de celui-ci.
Je me dois dire que malheureusement ce livre n'a fait que conforté l 'idée que je faisais des religions et notamment de tout ces scandales à répétitions dans l'église catholique.
Dédicace de G. Delacourt 19/09/21
" Cette terrible histoire dans laquelle il faudra bien trouver l'amour. Mais dieu que c'est difficile"
Encore un grand merci à vous, Monsieur.

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Un cri. Ce livre est un cri. Un cri de douleur, de rage et d'impuissance d'un père face à la tragédie personnelle qui le frappe. Un cri qui vous happe, vous vrille le coeur et vous laisse hébéter face à l'ignominie du monde.

En deux cents pages à peine Grégoire Delacourt parvient à englober les différents aspects d'un scandale de société qui nous afflige encore régulièrement. L'auteur, accompagné de sa plume délicate et aéré, fait résonner les cris des différentes victimes collatérales de ce drame, en laissant volontairement de côté les victimes principales. Son but n'est pas de produire un témoignage sûr comment une telle chose peut encore arriver de nos jours mais de nous plonger dans un esprit chauffé à blanc par une douleur insondable.

Car ce cri est avant tout celui d'un père, biologique, qui comme tant de pères avant lui a l'impression d'avoir quelque peu échoué dans son rôle, paternité précoce et divorce encore plus précoce. le tintamarre de la vie quotidienne l'ont empêcher d'entendre le silence assourdissant de son fils. Une fois la souffrance révélé, ce père décide de ne plus se taire et de hurler son ressentiment face au Père qui a guidé toute sa vie. Cette confrontation constitue le coeur du récit alors que le cri de douleur se transforme en rage que rien ne peut plus contenir. Une telle rage ne peut épargner à ceux qui entendront ce cri, les détails sordides insoutenables et la violence inéluctable qui en découle. Car ce cri de détresse doit trouver un écho, une complainte de pénitent afin que la souffrance laisse place à la guérison.

Aux côtés du cri de ce père meurtri l'auteur a eu l'intelligence de placer des échos qui donner de l'ampleur au récit afin de ne pas laisser l'impression que le récit est unilatéral. Des échos qui permettent de comprendre et d'entendre d'autres voix, d'autres réactions à ce scandale qui remue beaucoup d'émotions, de non-dit et de surdité de la part de nous tous. Au milieu de ces échos se trouve un appel au pardon argumenté et sensé mais pourtant inaudible.

C'est troublant de voir la beauté et la poésie que l'auteur parvient à extraire de son récit glaçant et sordide. Car malgré les détails sordides qui sont explicites et difficilements soutenables on ne peut s'empêcher de ressentir des émotions propres à la poésie la plus pure et la plus désespérée.
Les ultimes soubresauts de ce cri s'achèvent sur des haut-le-coeur, ceux que nous laissent ces sanglots venu du plus profond de notre être. Des haut-le-coeurs qui enserrent la gorge d'un désespoir profond qui nous fait prendre conscience que, malgré la puissance d'un cri de souffrance, l'horreur et l'ignominie ne disparaissent pas aussi facilement.

Culturevsnews.com
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Edouard Roussel est un père furieux qui réclame vengeance auprès du curé qui a abusé de son fils lors de vacances en colonie. Pour cela, il arrive à trouver l'église du prêtre en question et commence à abattre sa colère, contre le mobilier tout d'abord, pour finir sur le curé. Mais avant tout, ce père de famille veut avoir des réponses à ses questions et la première étant : pourquoi ?
J'aime beaucoup l'auteur Grégoire Delacourt, tout d'abord pour sa plume, mais aussi pour les thèmes qu'il aborde, souvent assez noir, il faut le souligner.
Ici, l'auteur s'attaque à un sujet grave et d'actualité : la pédophilie au sein de l'Eglise Catholique. Certes, c'est un sujet qui ne plaira pas à tous le monde (je pense notamment aux fervents défenseurs de la religion catholique) mais également aux lecteurs dont le sujet pourrait heurter la sensibilité. Il est malheureusement bien présent dans notre société et l'auteur parvient à très bien en parler malgré le côté tabous de ce sujet.
Il y a des passages choquants, voire dérangeants, qui interpellent au plus au point. C'est un roman qui nous fait réfléchir, qui se veut percutant et cela fonctionne très bien. Impossible d'oublier un livre pareil.
J'ai beaucoup aimé que l'auteur nous emmène au coeur des pensées et des sentiments de ce père torturé, mais également dans les souvenirs de son fils avant la tragédie. J'ai aussi apprécié l'analogie du sacrifice d'Abraham vis à vis de son fils Isaac, tiré de la bible. le lecteur se demande jusqu'où est prêt à aller le père dans sa vendetta et jusqu'où est prêt à aller le prêtre pour s'en sortir.
Le final m'a surprise et m'a beaucoup interrogé. J'ai d'ailleurs hâte de pouvoir en discuter avec d'autres lecteurs !
Comme d'habitude, les chapitres sont courts et la plume percutante avec Grégoire Delacourt. On est plongé dans l'histoire (et dans l'horreur du sujet) du début à la fin !
Bref, un livre inoubliable !
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Il existe des mots pour dénoncer l'ignominie, l'enfance à jamais démolie, violée, trahie.

Des mots qui dénoncent une souffrance infinie, sourde, tue, des mots qui parlent de douleur, celle de l'enfant abusé, celle du parent meurtri, submergé par le désir de .

Et enfin des mots qui demandent la condamnation de ces « Gorets », ces infâmes, ces monstres assoiffés de chaire, couverts par leur sacro-sainte institution, qui piétinent en toute impunité, l'innocence, la candeur la joie de vivre ; qui anéantissent des pères et des mères en meurtrissant ce qu'ils ont de plus cher : leur enfant.

Ils existent des mots qui réclament Vengeance.

Ces mots, Grégoire Delacourt les a trouvés, ils sont justes, forts, douloureux et vrais.

Ces mots devraient être lus de tous, pour prévenir, avertir, dénoncer, protéger.
Des mots pour empêcher et ne pas oublier.

Des mots pour Benjamin…

Je vous pose ici quelques un de ces mots qui m'ont bouleversée :

« Car tout est là, dans cette escroquerie, dans cette mystification. le pardon autorise toutes les abominations.
Il est la semence du mal.
L'épine du monde. »
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un livre poignant. très bien écrit.
on vit l histoire fortement.
un sujet difficile et révoltant, traite dans un huit clos.
lu d une seule traite. je recommande !
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Quelle claque... Je suis définitivement et totalement fan de Grégoire Delacourt. J'ai dévoré ce livre que j'ai à peine pu lâcher, me faisant violence pour en garder pour plus tard, m'arrêtant pour reprendre mon souffle.

Le narrateur est père d'un fils unique, Benjamin, qui a 10 ans. Mécanicien, il est séparé de la mère, et passe autant de temps qu'il le peut avec son fils. Quand soudain, celui-ci devient irritable, ne prend plus soin de lui, etc., il s'en inquiète, le console, mais ne comprend pas. Ne voit pas. Et puis la vérité éclate. Son fils a été violé. Par un prêtre. Un homme qui devait le consoler, le protéger, l'aider à grandir. Alors, ce père perd pied. Il rêve de vengeance. Il veut comprendre. Il entre dans l'église et la saccage.
Le roman commence sur cette scène. Et passe sans arrêt du passé au présent. La toile de fond se dessine ; la mère très pieuse ; la femme devenue ex-femme trop éprise d'idéal ; le père incapable de réelle tendresse ; etc.
Avec une écriture incroyable de force et de justesse, l'auteur nous emmène au plus profond de nos âmes. Il nous balade, nous questionne, nous provoque, nous met en colère.
Ce livre a donné lieu à une belle discussion avec mes enfants.
La chute est abrupte, dure, même si je l'avais vue venir.

On ne peut pas ressortir indemne de ce roman. Une plume magnifique et un réel talent. Chapeau bas M. Delacourt.
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Roman bouleversant, dur, percutant, étouffant. Cela parle de la pédophilie au sein de l'église mais cela parle également du silence : celui des personnes qui savent mais qui se taisent, celui des victimes qui sert de refuge car ils sont trahis par ceux qui devaient les aimer, les protéger.
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