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3,68

sur 255 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Me voilà bien ennuyée de ne pas me joindre au concert de louanges sur ce roman qui me donnait bien envie, pourtant.
J'avais bien envie, en effet, de vivre dans cette petite ruelle d'antan, au bout de laquelle coule une rivière enjambée par un petit pont.
J'avais bien envie de connaitre ces gens encore passionnés par leur métier, que ce soit le boulanger, la quincaillière, le cordonnier et la relieuse, bien entendu.
Et j'avais bien envie de vivre quelque temps dans l'atelier de cette relieuse, de m'imprégner des parfums des vieux livres, de la regarder oeuvrer avec délicatesse.

Hélas, même si j'ai goûté l'atmosphère, je n'ai pas adhéré à l'histoire de l'inconnu venu frapper à la porte de la relieuse pour lui confier un livre qu'il tient sur son coeur mais qu'il ne regarde pas. Et puis qui meurt dans un accident en sortant de l'atelier. J'ai bien compris que la relieuse était bouleversée (d'autant que ce jeune homme était d'une beauté de dieu !) mais en ce qui me concerne, je n'ai rien ressenti.
La voilà qui part à la recherche de l'identité du jeune mort, et en même temps, nous assistons à ses déboires avec le maire qui n'a pas l'air d'apprécier le papier caché dans le livre en question…
Trop de thèmes qui ne m'ont pas semblé exploités en profondeur : peut-être est-ce la raison pour laquelle je n'ai que très moyennement aimé cette histoire.

En outre, les explications sur la façon de relier un livre m'ont paru difficiles à comprendre à cause des nombreux mots de vocabulaire spécifiques et non expliqués.
J'avais adoré « La papeterie Tsubaki » où l'auteure nous initie à la calligraphie et je croyais retrouver le même plaisir de lecture.
Tant pis, je laisse donc cette jeune femme passionnée à son ouvrage délicat et accueillir d'autres lecteurs dans son atelier.
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Ah l'amour, l'amour des beaux livres et surtout des belles reliures… 
Mais la relieuse ne lit presque jamais les livres qu'elle touche à l'exception de Cyrano qui l'accompagne depuis toujours et qu'elle cite abondamment.

C'est tout le contraire pour moi, car à part quelques beaux livres sur l'art ou les voyages (et bien sûr les bds), ma bibliothèque contient peu de grands livres à couverture rigide. Je me nourris le plus souvent de « poches » qui prennent moins de place et sont plus faciles à transporter. J'aime les belles couvertures illustrées, mais j'aime surtout les mots sur les pages, les histoires qu'on y raconte et les émotions qu'elles suscitent.

Si je ne me suis pas reconnue dans la relieuse, j'ai quand même apprécié la passion de l'artisane et je me suis amusée des jolies citations de Cyrano.
C'est aussi une histoire d'amour et d'intrigues tissées avec imagination, bien que parfois un peu tirées par les cheveux.

Avec cette lecture, je me suis posé la question : quels livres de ma bibliothèque mériteraient une belle reliure pour les conserver ? Si on imagine sans mal les classiques du 19e ou un « Petit prince » illustré, quels jolis fers à dorer notre relieuse utiliserait-elle pour encadrer « Dune » ou « La Horde du contrevent » ?

Et vous, quels livres auriez-vous envie d'habiller d'une belle jaquette de cuir souple ?
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A Montlaudun, en Dordogne, Mathilde Berger tient une petite boutique de relieuse. Elle travaille beaucoup pour les églises et les mairies mais aussi avec quelques particuliers qui veulent conserver des souvenirs de famille. Un jour, se présente un mystérieux inconnu qui lui demande de restaurer un très beau livre. L'inconnu ne laisse pas Mathilde indifférente mais il décède peu après sur le chemin du retour. La jeune femme va essayer de savoir qui il était et ce qu'elle doit faire de l'ouvrage une fois restauré. Elle va mener l'enquête avec son ami André le boulanger et quelques commerçants du village.

J'ai découvert l'existence de la relieuse du gué sur Babelio grâce à la chronique d'une lectrice et, passionnée par tout ce qui concerne les livres et notamment le métier de relieur, j'ai été enchantée de voir que la bibliothèque de ma commune l'avait.
Or, j'avoue qu'après un début très prometteur, je me suis vite lassée et mon intérêt a chuté progressivement. Peut-être parce que l'homme mystérieux autour duquel est construit l'intrigue disparaît trop vite du livre ?
Ce roman prend le ton d'un roman policier avec cette ambiance de mystère mais étonnamment, alors que cette atmosphère est prometteuse au départ, j'ai été déçue par la suite.
J'ai trouvé aussi certains mots compliqués, les explications même du métier de relieur difficiles à comprendre, c'est dommage car c'est en partie pour cela que je désirais lire ce roman. du coup, je ne suis pas sûre d'avoir vraiment envie de lire la suite de ce livre, j'ai peur d'être déçue à nouveau.
Je n'ai pas trop vu l'intérêt non plus des nombreuses références à Cyrano de Bergerac, elles m'ont semblé sans lien avec le livre.
Pour terminer, je dirais que j'ai été surprise de constater que ce livre était imprimé sur fond rose (une note à la fin du livre nous dit que c'est pour faciliter la lecture), c'est assez peu conventionnel.
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Apres avoir lu quelques critiques "du portefeuille rouge", c'est avec plaisir que je me suis plongée dans "La relieuse du gué" pour découvrir Mathilde à ses débuts.

Nous sommes en Dordogne au mois d'octobre. Un vieux livre apporté par un jeune homme mystérieux est à l'origine de l'intrigue. L'histoire continue mais reste au second plan dans le monde des beaux livres anciens dont Mathilde s'occupe avec passion, entourée de ses amis - artisans en voie de disparition.

Un univers merveilleusement décrit par Anne Delaflotte Mehdevi.

Lien : http://edytalectures.blogspo..
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Sur une toile de fond plaisante, celle d'un village périgourdin, de ses artisans et de son histoire, l'auteur nous raconte une histoire attachante. L'intrigue se déroule au rythme lent d'une vie de village et du travail patient de la reliure. Les personnages secondaires sont bien campés. Et l'art de la reliure est décrit avec précision et passion, on sent que l'auteur est elle-même relieuse ! Un roman qui se lit avec plaisir.
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L'univers professionnel de la diplomatie n'était pas fait pour Mathilde.
Elle en refermera la porte derrière elle avec une envie de retour à ses racines en Dordogne où elle s'initiera au métier de son grand père disparu, celui de relieur.
Devenant ainsi à son tour relieuse, Mathilde lie tranquillement connaissance avec son environnement jusqu'au jour où un bel inconnu lui apportant un ouvrage à relier va bouleverser sa vie.

Anne Delaflotte Mehdevi nous fait découvrir cette profession qu'elle connaît bien puisque c'est aussi la sienne et nous entraine travers les rues et la campagne environnante dans une jolie promenade en nous faisant partager le quotidien de ce monde truculent des petits commerces de province.
Un monde qui pourtant dans le passé n'a pas été toujours paisible…

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Mathilde a décidé de changer de vie, de quitter Paris et son avenir tout tracé dans le monde de la diplomatie. Elle marche dans les pas de son grand-père qui lui a appris le métier de relieur et l'amour du travail bien fait. Elle commence tout juste à se faire une clientèle quand elle reçoit la visite d'un homme mystérieux qui lui confie la restauration d'un manuscrit tout aussi mystérieux. Quelle n'est pas sa surprise quand elle apprend que l'homme est mort accidentellement à peine sorti de son atelier. Elle décide de mener l'enquête ce qui lui permet de découvrir un peu mieux son environnement, ses voisins…
Ce titre est paru avant « le Portefeuille rouge » que j'ai lu il y a quelques mois. L'intrigue et l'écriture sont simples mais efficaces. J'aime l'univers proposé par Anne Delaflotte Mehdevi. J'ai, toutefois, préféré le second volet de l'histoire de Mathilde qui nous plonge davantage dans l'atmosphère de l'atelier du relieur.
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Ce livre là, c'est d'abord sa couverture qui m'a attiré puis
il y a eu le résumé en quatrième de couverture :une histoire de livre et de mystère. D'un changement de vie aussi.
Il ne m'en fallait pas plus pour être tentée. Je l'ai ouvert, j'ai lu les premiers mots, les premières phrases avec l'espoir d'y trouver ce je-ne-sais-quoi que je recherche à chaque nouvelle lecture, ce je ne-sais-quoi qui va m'envoûter.
La Relieuse du Gué, c'est l'histoire, raconté à la première personne d'une jeune femme qui a abandonné Paris, une carrière prometteuse dans la diplomatie, un riche et beau fiancé abonné à son travail plus qu'à la vie pour suivre les traces de son grand-père maternelle et ouvrir un atelier de reliure dans une petite ville du sud-ouest, une ville proche du berceau de Cyrano de Bergerac, héros favori de la narratrice qui vit avec l'oeuvre de Rostand dont elle puise régulièrement dans les vers pour avancer.
Un jour de pluie et de vent, un jeune homme étrange, un peu farouche et d'une beauté à couper le souffle entre chez elle pour lui remettre un livre en piteux état. Entre deux suffocations et avec ce qui ressemble à un sentiment d'urgence, il le charge de la remettre en état. La jeune femme accepte intriguée par le livre et le halo d'étrangeté qui entoure l'homme. le lendemain matin, elle apprend la mort de ce dernier. Personne ne le recherche, personne ne vient réclamer son corps. Il ne reste de lui que le livre à relier, un livre d'aquarelles anonymes sur les pages duquel courent les arbres, la forêt et la mousse et d'où jaillissent des ruines mystérieuses. Alors la narratrice décide de le réparer, contre toute raison, et de partir sur les traces du mystérieux inconnu. Ses recherches mettent à jour un passé oublié et ne lui attirent pas que des amitiés dans ce sud-ouest encore enraciné dans ses secrets, mais sa ténacité est la plus forte.
En reliant le livre, en le dévoilant, c'est aussi elle-même qui finira par se trouver.
C'est un roman qui mêle les effluves du cuir et du papier, celui du soleil du sud-ouest et des sous-bois, les non-dits d'un village endormi près du lit d'une rivière... Les personnages sont construits avec finesse. le portrait de la narratrice est soigné, fouillé mais elle croise des personnages secondaires plus attachants, qui la rendent un peu fade, agaçante parfois : le boulanger à la verve toute méridionale, le cordonnier à la folie douce et fracassante, l'horloger -enfin- dont les angoisses et la douceur sont poignantes. Dans chacun d'eux, l'auteur a mis un peu de Cyrano... C'est assez drôle de s'en rendre compte.
La langue d'Anne Delaflotte Mehdevi est délicate. Elle convoque des images d'une grande poésie et sait tenir en haleine le lecteur.
L'espace d'un instant, quand l'écheveau de l'intrigue commence à se dénouer, j'ai eu peur d'un dénouement un peu trop facile qui gâcherait la beauté de l'ensemble... Force est de constater que même s'il n'est pas foncièrement original et même un peu décevant, il parvient à s'insérer dans le reste du texte avec une certaine grâce et à garder presque intact l'émerveillement de l'ambiance créée par l'auteur. La force de ce roman n'est d'ailleurs pas son intrigue mais l'atmosphère, le décor qui l'entourent.
Un roman délicat qui envoûte doucement, qui laisse rêveur et dont la lecture ressemble à ces torpeurs blondes de juillet, quand l'air sent bon le foin et le chèvrefeuille. Si l'intrigue n'est pas inoubliable, la langue et l'ambiance resteront, sous forme d'une sensation fugace et bien agréable.

Edit: à l'époque d'une autre adresse mail et d'un autre compte -bien maigre- et irrécupérable sur babelio, j'avais déjà commenté ce roman. Force est de constater que mon opinion a un peu évolué depuis.
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L'héroïne : Mathilde, une jeune femme relieuse installée depuis peu en Dordogne dans un petit village. Un matin tôt, un homme, pas bavard et l'air épuisé, vient lui déposer un livre d'aquarelles auquel il tient beaucoup. Dans la journée, il se fait renverser par une voiture et meurt. Il n'a aucun papier d'identité sur lui. Qui est-il ? le seul lien est ce livre. Grâce à lui, et avec l'aide des habitants du village, elle essaie de savoir qui est cet inconnu et quelles sont les mystérieuses ruines romaines dessinées dans ce livre.


Sur une toile de fond plaisante, celle d'un village, de ses artisans et de son histoire, l'auteur nous raconte une histoire attachante. L'intrigue ne se déroule pas forcément comme on l'imaginait. Les personnages secondaires sont bien campés. Et l'art de la reliure est décrit avec précision et passion, on sent que l'auteur est elle-même relieuse ! Un roman qui se lit avec beaucoup de plaisir.

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Mathilde a quitté Paris, en laissant son ancienne vie derrière elle : son travail de diplomate et son compagnon graphiste notamment. Elle habite maintenant à Montlaudun – petite ville de Dordogne –, dans une petite ruelle d'artisans et tient un atelier de reliure. Elle vit au milieu du carton, des pages de garde et des feuillets, dans les odeurs de cuir et de la dorure au bout des doigts. Un matin, un homme frappe à sa porte. « On ne frappe pas à la porte d'un relieur à cette heure et de cette façon. »

La quatrième de couverture nous vend un roman aux ingrédients miracles : de la romance, de l'enquête, de l'artistique et un monde onirique et sensible rempli de livres. Comme en plus c'est Babel et que la couverture est belle, j'ai foncé tête baissé. Au fil des pages, je l'ai relevée et me suis mise à penser à autre chose. Aïe, c'est mauvais signe. Tout n'est pas à jeter dans ce premier roman d'Anne Delaflotte Mehdevi. Mais quand même. Si l'écriture est assez belle, elle manque pourtant de consistance. Si l'idée est bonne, sa réalisation est un peu bancale. Si finalement ce livre reste tout de même agréable, il est empli de faiblesses qui jalonnent la lecture et la déprécient. Des personnages hauts en couleur mais peut-être un peu trop, justement, pour être réalistes ; des hasards improbables ; des résolutions trop faciles ; des citations intempestives du Cyrano de Rostand, etc. Finalement, la quatrième de couverture reste ce qui m'attire le plus dans ce livre. Et c'est bien dommage…
Lien : http://auxlivresdemesruches...
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