AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,56

sur 18 notes
5
3 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a beaucoup de critiques élogieuses de cette BD sur Babelio. J'ai un peu de mal les comprendre.
Le récit de la jeunesse de Joseph Djougachvili, dit Sosso dans sa jeunesse, dit plus tard Staline, fils de cordonnier alcoolique et d'une mère protectrice, qui voulait le pousser à entrer dans les ordres, a déjà été fait de manière fort complète par Simon Sebag Montefiore. Les scénaristes ont eu l'obligeance de le citer comme source principale de leur intrigue. Toutefois, la bande dessinée, du fait d'une construction chaotique, perd en clarté sur Montefiore, ou sur le Staline de Kersaudy par exemple. L'histoire manque d'un minimum de linéarité.
Quant au dessin... C'est là que cela se gâte le plus. Le choix de tout coloriser en noir et rouge, y compris les fonds de décors, de multiplier les propos accentués par une calligraphie exagérée, de montrer une époque violente en explosant personnages et vignettes, est contestable. On comprend la dureté des temps, la vie difficile des petits métiers, mais ces rajouts n'apportent rien à la compréhension globale de la biographie.
Je ne suis pas du tout convaincu par ces parti-pris.

Commenter  J’apprécie          90
Sosso … enfant malingre … avec un pied palmé … atteint par la vérole … un bras abimé … un pied boiteux … ça c'est pour le physique !
Sosso… un enfant rebelle … un chef de gang … un apprenti prêtre … un pseudo poète … un homme à femmes … un pilleur de banques … un maître chanteur … un forçat … un assassin … un grand orateur … ça c'est pour la psychologie !
Sosso très imbu de lui même … cherchant toujours à utiliser les autres … à les soumettre à sa volonté … convaincu de construire un véritable paradis … pour les autres ou pour lui ?
La jeunesse de celui qui a été et qui est resté encore aujourd'hui « le petit père du peuple » ( il est habituel que le cortège d'un mariage amène avec beaucoup de respect et de ferveur le bouquet de la mariée au pied d'une des nombreuses statues du grand homme), nous est évoquée au cours d'une biographie romancée de sa jeunesse.
Les dessins et les couleurs sont puissants et s'accordent bien avec la violence de l'individu.
Le scénario s'accorde bien avec le personnage qui a certainement souhaité écrire sa propre biographie tout à son honneur … personne mieux que lui ne peut retracer son parcours !
J'attendrai le deuxième tome pour me faire une idée de la valeur de ce témoignage !
Commenter  J’apprécie          70
C'est une bd plutôt austère et réaliste de la biographie d'un monstre à l'égal d'Hitler. Il y a quelque temps, la bd s'était intéressé à sa mort (voir La Mort de Staline). Les auteurs ont pris le choix de s'intéresser à sa jeunesse et nous montrer l'implacable ascension d'un personnage historique terrifiant qui a fait des millions de victimes pour imposer son pouvoir, son image et sa politique à travers son pays et le monde avec les Etats satellites.

De nos jours encore, le guide suprême de la Corée du Nord réclame son héritage spirituelle et dogmatique. Après tout, on s'entend bien entre psychopathes. Oui, n'en déplaise à certain, il fut l'un des plus grands dictateurs et criminels de l'Histoire sinon de tous les temps. A côté, les Etats-Unis peuvent apparaître comme le paradis pour des millions de gens. Nixon et Bush peuvent aller se coucher en comparaison. Rien ne sera épargné aux lecteurs pour s'en rendre compte.

Bien entendu, on aura droit au chapitre sur une jeunesse malheureuse car secoué par un père alcoolique. En même temps, c'est Staline lui-même qui raconte sa vérité au lecteur que nous sommes par l'intermédiaire d'un simple secrétaire terrifié au Kremlin. Il n'y aura pour ma part aucune circonstances atténuantes. Cela reste un personnage qui a été assez combatif et impitoyable. En réalité, c'est bien lui qui a gagné la Seconde Guerre Mondiale au prix d'un sacrifice de 20 millions de mort dans son propre camp.

Sur le dessin, il est égal à ce que produit Eric Liberge. Je n'aime pas trop à cause de son côté personnage un peu figé mais cela reste correct dans l'ensemble. La colorisation est volontairement terne. Il faudra s'accrocher durant cette lecture. Cela demeure assez instructif sur des détails qu'on n'apprend pas forcément en cours d'histoire pour cause de sympathie idéologique dans le corps des enseignants. Pardon de dire cela mais c'est malheureusement le reflet de ce que j'ai moi-même vécu. Donc oui, une lecture assez utile pour comprendre.
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (36) Voir plus




{* *}