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4,25

sur 1416 notes
Ce récit m'a moins touché que Chroniques de Jerusalem. Peut-être parce qu'il l'a vécu et écrit plus jeune, peut-être est ce parce qu'il s'agissait d'un voyage de boulot. Mais il a été pour moi une belle découverte (si on peut dire) de la Corée du Nord, et de sa face sombre. Un beau témoignage, très instructif, qui devrait être lu partout et pour tout le monde.
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Guy Delisle est un animateur de dessins animés québécois qui a séjourné deux mois en Corée du Nord pour son travail au début des années 2000. «Pyongyang» raconte le quotidien de l'auteur dans un pays réputé pour accueillir très peu d'occidentaux sur son territoire.

Sous forme de chroniques issues de croquis dessinés durant son séjour Guy Delisle nous fait découvrir sa vie d'expatrié travaillant au sein d'un studio d'animation. En tant
qu'occidental l'auteur est accompagné dans tous ses déplacements par un traducteur et un guide qui veillent à ce qu'il ne franchisse pas les lignes tracées par le pouvoir.

La BD nous fait (re)découvrir ce que les occidentaux s'imaginent sur la Corée du Nord. Un pays fermé où les étrangers doivent aller rendre hommage à la dynastie Kim dans différents monuments et musées à leur gloire. Une population asservie et des infrastructures gigantesques mais inutilisées. Une absence d'électricité dans de nombreux espaces publics et des magasins remplis de produits qui ne trouvent pas preneurs. Autant d'absurdités aux yeux d'un occidental cantonné à fréquenter les autres expatriés dans la capitale nord-coréenne. On fait la connaissance dans cette BD d'un groupe d'européens et d'américains qui travaillent pour des ONG ou des grandes entreprises européennes ; les quelques divertissements et sorties auxquels ils s'adonnent s'effectuent entre eux et les contacts avec les habitant.e.s de Corée sont quasi inexistants. On peut regretter que Guy Delisles ne se soit pas plus attardé sur les problèmes économiques et sociaux de la Corée du Nord. le peu de lieux et de personnes rencontrées a du rendre une enquête plus pointue impossible mais «Pyongyang» reste tout de même une lecture intéressante pour appréhender la vie quotidienne dans la capitale nord-coréenne.

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Une description de son séjour en Corée du Nord. On y voit une société complètement fagocitée à la gloire de ses dirigeants Kim-Song, père et fils. Guy Delisle se contente de décrire les mois passés lors de son travail de supervision d'une équipe de dessinateurs pour un dessin animé. Il montre comment une surveillance de tous les instants entoure les étrangers venus travailler là-bas, mais également en contrepoint la vie des Coréens qui ne peuvent rien exprimer d'autre que la pensée officielle serinée sur tous les tons et supports possibles. Et pourtant il arrive à ne pas sombrer dans la dépression et de nombreuses touches d'humour traversent son travail.
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Pour la réalisation d'un film d'animation, Guy Delisle se rend à Pyongyang, capitale de la Corée du nord. Un séjour pour le moins dépaysant que l'auteur nous fait vivre grâce à son trait faussement naïf et sa plume pleine d'humour. Guy Delisle adopte la position d'un "monsieur-tout-le-monde": il observe son environnement avec discrétion et curiosité, puis nous livre ses impressions tout en gardant une certaine distance grâce à l'humour. Au final, l'auteur esquisse ici un étonnant carnet de voyage témoignant du régime dictatorial de Corée du Nord et de la défiance de ce pays envers l'Occident.
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Je n 'ai pas réussi à le terminer, même si le livre promettait d'être intéressant étant donné le sujet, l'humour graveleux de l'auteur m'a complètement refroidie.
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Cette fois-ci Guy Delisle nous emmène en Corée du Nord, plus exactement à Pyongyang....
Pour des raisons professionnelles, il doit y séjourner quelques temps. Il nous raconte son quotidien avec son guide, son traducteur et surtout il nous décrit tout le système politique en cours.
C'est aberrant, révoltant, et ça laisse perplexe quand on se dit que de nos jours ça se passe vraiment comme ça!
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Après ma lecture des Chroniques Birmanes et du tiède Shenzhen du même auteur Guy Delisle, je m'habitue progressivement à son style de narration très personnelle. "Pyongyang" est sans conteste le récit autobiographique de ces fameux voyages en Asie que je préfère.

En effet, l'auteur dénonce clairement non seulement le pire régime dictatorial de la planète mais également un peuple nord-coréen soumis qui boit allègrement l'infect breuvage qu'on lui sert sans se poser de légitimes questions sur le bien-fondé et la vérité. C'est sans concession dans la démonstration. Parce que l'auteur va plus loin qu'une simple dénonciation d'une tyrannie quelconque et parce qu'il se prend la peine d'expliquer par des exemples précis le mécanisme de la propagande, ce récit prend une autre dimension qui nous fait réfléchir. L'auteur s'implique loin d'une neutralité bien-pensante et j'en attendais pas plus...

J'éprouve réellement de la peine pour ce pauvre peuple affamé qui loue son bourreau familial comme un dieu vivant. C'est triste de tomber aussi bas et surtout d'accepter sans se battre pour la plus fondamentale des libertés. Certes, on peut objecter qu'en Occident l'hypocrisie existe mais elle atteint dans ce pays des sommets inégalés. Je ne pourrais pas vivre une seule seconde dans un tel pays. le pire, c'est qu'il existe vraiment! En tout cas, cette bd est réellement salutaire ! (courbette non imposée).
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Plongée dans un monde surréaliste avec Pyongyang de #guydelisle
Comme dans Les Chroniques de Jérusalem que j'avais beaucoup aimées, on découvre la Corée du Nord à travers les yeux de l'auteur qui y a séjourné pour son travail. le ton est beaucoup plus ironique, il faut dire que c'est très surprenant de côtoyer des gens qui ne se rendent apparemment absolument pas compte des travers du régime.
C'est une plongée en pleine dystopie : architecture grandiloquente, espionnage, contrôle, eugénisme, propagande, uniformité... tout y est !
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Que sait-on de la Corée du Nord ? Moi, rien. Un peu plus, depuis que j'ai fini cette BD. Et franchement, ça donne pas envie d'y aller ou alors pour découvrir une autre planète. Guy Delisle nous fait rire devant tant d'absurdités. Rues, routes, monuments, restaus. Tout est vide. Pas d'handicapés : ils naissent tous en bonne santé. Les femmes ne doivent pas faire de vélo : mauvais pour la santé. Je laisse les autres surprises. On ne peut avoir que de la compassion pour ce peuple opprimé.
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Ce roman graphique ne paye pas de mine : Guy Delisle raconte son quotidien en Corée du Nord où il est intervenu quelques mois pour aider un studio d'animation. C'est linéaire, détaillé, factuel, et presque parfois ennuyant.
Et pourtant ce quotidien vu par un européen s'avère riche en enseignements. Car même si ses hôtes l'ont eu à l'oeil de manière quasi permanente, ce simple quotidien dévoile des bribes d'informations sur ce pays si verrouillé. le culte de la personnalité (il est très mal vu de ne pas arborer un pins de Kim Jong-Il, ou de son fils, ou de ne pas nettoyer leurs portraits ornant les murs), la propagande et la surveillance continue (il faut manifester et chanter les chansons du régime avec suffisement d'ardeur), les mensonges assortis de bourrage de crâne ("il n'y a pas d'handicapés, tous les nord-coréens naissent forts, intelligents et en santé"), tout ceci est exposé sans jugement (ou très peu) et même avec bienveillance envers les gens rencontrés. Guy Delisle réussit à exposer sans paraître le dénoncer un système public de distribution alimentaire particulièrement inique rendant l'aide internationale très compliquée (le commun de la population ne recevant que 250g de riz par jour pendant que les cadres du parti et gradés de l'armée se taillent une part de lion, mais surtout que 5 à 6 millions de personnes sont tout simplement ignorés et errent sans aucune ressource) et une pauvreté généralisée (à l'hôtel où il loge, seul l'étage réservé aux étrangers est éclairé, les ascenseurs ne fonctionnent pas, les restaurants sont très mal achalandés).
À côté de ça j'ai été impressionnée par la précision de son travail dans les rares extraits le décrivant - le passage où il essaye d'animer correctement un personnage faisant le geste typiquement français "ouh là là dis donc" sans que cela ressemble à "je me suis brûlé les doigts" ou "je casse un mur de brique" est hilarant. Et ces anecdotes tranchent cruellement avec l'état désastreux de ce pays méconnu, qui grâce à cet album l'est un peu moins.
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