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sur 1398 notes
Sur les conseils de ma copine babeliote Patsales , après La Chine , je suis l'auteur Guy Delisle en Corée du Nord pour une ballade glauque dans une société coupée du monde. Une société qui vit dans l'adoration d'un seul homme, nourrie de la peur d'être attaqué, n'ayant aucune idée de ce qui se passe dans le monde vu qu'internet , Tv , téléphone mobile….tout y étant strictement interdit. L'idéologie officielle du régime est « L'autosuffisance «  alors que 2/3 de la population est nourri grâce à l'aide humanitaire et l'insuffisance de la production d'électricité les oblige à vivre la nuit dans le noir. Seuls sont éclairés monuments et statuts dédiés au Père de la nation Kim senior et son fils Kim junior.
Qu'est-ce-que Delisle fabrique dans ce trou noir ? On y apprend que le business de l'Animation ayant disparu en France , la production s'est entièrement délocalisée en Europe de l'Est et en Asie, et notamment en Corée du Nord , et lui s'y trouve travaillant pour la sous-traitance.

Déjà que je n'ai jamais eu la moindre envie de voir ce pays,après ce roman graphique même le peu de curiosité qui m'en restait s'efface à jamais. Comme Delisle je me demande comment peut on arriver à emprisonner un peuple à ce point là le privant totalement de l'essentiel : La Liberté. C'est pire que La Russie , Cuba , parlant d'aujourd'hui. Et comment peut on réduire un peuple à cet état d'imbécillité, qui à la question de s'il n'y a pas d'handicapés dans le pays vu qu'on n'en voit aucun dans la rue, la réponse est : “Il n'y en a pas….nous sommes une nation très homogène et tous les Nord- Coréens naissent forts, intelligents et en santé” ! Ouilles !
Tout cela est d'une froideur et d'une tristesse à pleurer !

« Dans les années 90, au pire moment de la famine qui a fait environ 2 millions de morts, la compagnie de cognac Hennesy confirmait la Corée du Nord étant comme son meilleur client. »

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Bon, il est temps de bien commencer l'année ! Après une looooongue pause, il est temps de voyager un peu en ce début 2024 !

Après "Shenzhen", Guy Delisle nous emmène pendant quelques mois en Corée du Nord. "Pyongyang" est l'occasion pour l'auteur de nous faire découvrir, avec dérision, le régime dictatorial et l'état du pays. Entre les équipes d'animateurs incapables, les traducteurs omniprésents, les volontaires pour toutes les tâches ingrates et les photos des dictateurs sur tous les murs, on ne rate rien de l'absurdité du pays.

Avec son style crayonné, on vit des situations cocasses comme le passage obligatoire de tous les étrangers à l'immense statue de bronze, les visites des musées de cadeaux aux dirigeants, l'inflexibilité des habitants et aussi un défi d'avion en papier.

Une nouvelle expérience en terre inconnue avec l'auteur de BD, toujours aussi dépaysante, déroutante et caustique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Super BD! C'est une BD documentaire, qui prend évidemment un peu partie. Mais j'aime que ça ne soit pas "critique" : cela expose les faits, mais avec discernement, ce n'est ni une critique mordante, ni un témoignage déconnecté. le point de vue est parfait pour se faire son propre avis, un peu comme si c'était nous, le touriste.
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Après avoir lu Shenzhen, on m'a beaucoup parlé de Pyongyang du même auteur . Bon , me voilà à Pyongyang. Et c'st aussi bien qu'à Shenzhen.

A se demander si Guy Delisle n'est pas puni pour être envoyé par sa boîte dans ces villes bien pourries comme il faut. Si Shenzhen était sale, sans attrait, en expansion démographique , Pyongyang est , en ce début de XXI ème siècle , la vitrine de la propagande des Kim.
Tout est pour les Kim, dynastie locale , le père le fils , et encore , il n'y a pas le barge actuel...
Mais déjà , c'est pas mal. Tout le monde a son pin's , des tableaux des deux vedettes partout, des autoroutes désertes qui ne mènent qu'à des musées honorant les Kim, la ville dans la nuit absolue, sauf les portraits des Kim...
Et le peuple. Soit disant volontaire pour trimer dans les rizières ou arracher l'herbe sur le bord de la susdite autoroute.
L'auteur nous montre parfaitement l'absurdité du système, le joug qui asservit le peuple, l'emprise sur les étrangers , libres de ne voir que ce que l'on veut bien leur montrer.
C'est divertissant, instructif, nous plongeant dans un monde de l'absurde qu'aurait pu inventer Tim Burton dans une production en noir et blanc.

Une vraie réussite.
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Ce livre nous permet d'explorer (enfin ce qu'on veut bien nous montrer) la Corée du Nord à l'aube du 21e siècle par le biais de Guy Delisle. Ce dernier, professionnel de l'animation, part vivre quelques mois à Pyongyang pour superviser la production de dessin animé. Grâce à un guide et un traducteur, il découvre cette société issue d'un des régimes les plus totalitaires du monde.
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Après avoir découvert ses Chroniques de Jérusalem, je découvre cet ouvrage qui raconte le séjour à Pyongyang de l'auteur.
2 mois à travailler dans ce pays si fermé au monde pour une entreprise de dessins animés.
Des hôtels où vivent les travailleurs étrangers autorisés sur ce territoire, un monde à part, et à côté, le quotidien des locaux.
Volontariat (?) sur des tâches particulières, endoctrinement, adoration du leadeur et tant d'autres choses à découvrir à travers encore une fois un formidable ouvrage de Guy Delisle.
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La Corée du Nord …
Une occasion très rare d'y faire un tour …
Par dessinateur interposé …
Car à vrai dire …
Pas vraiment envie de me retrouver enfermée dans un hôtel standardisé, avec des chiens de garde pour surveiller mes faits et gestes tous les jours, tout au long de la journée.
Guy Delisle l'a fait non pas pour une ballade touristique mais pour des motifs professionnels, et pour notre plus grand plaisir, il nous a raconté son séjour, ses excursions téléguidées, ses relations professionnelles difficiles avec des gens murés dans un silence prudent, les petits désagréments de chaque jour qui froissent notre intimité.
Merci monsieur une fois encore de nous permettre d'avoir une vision de ce pays « où règne la joie et la bonne humeur » et de nous permettre d'envisager la question que personne ne peut, ne doit, n'ose, se poser :
«  est ce qu'ils y croient eux, à toutes ces conneries qu'on essaie de leur faire avaler ? »
Car personne ne peut, ne veut, n'ose, y répondre !
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Guy Delisle effectue un remplacement au sein du studio d'animation Sek. Pour son premier séjour en Corée du Nord, il va de surprise en surprise et nous raconte avec humour son expérience étonnante où la présence des dictateurs père et fils est omniprésente.

A titre d'exemple, il est accompagné en permanence d'un guide et d'un traducteur, qui doivent le suivre partout (mais ne peuvent entrer dans certains endroits) et il n'a accès, en majorité, qu'à des endroits formatés pour occidentaux.

J'ai lu ce livre autobiographique juste après Shenzen (Chine), son autre roman construit sur le même principe. le graphisme est identique, les constats se ressemblent et l'histoire est basée, comme l'autre, sur l'ennui, la désillusion, l'absence de communication, le décalage et l'incompréhension entre les individus.

Très similaire, j'ai donc ressenti un côté répétitif et sans originalité. J'aurai lu Pyongyang en premier, j'aurai probablement eu ce ressenti pour Shenzen.

Ceci étant, le livre est intéressant et plaisant grâce à son humour désabusé, voire à l'absurdité de certaines situations. On a parfois peine à croire à ce qu'on lit, mais grâce à Delisle, on en sourit.
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La Corée du Nord est un pays extrêmement mystérieux. le peu que l'on en sait passe à travers le prisme de leur propagande d'État outrancière, des témoignages parfois mensongers des réfugiés, et de nos propres préjugés.

Mais cette dictature, considérée comme la plus fermée au monde, ouvre ses portes à de nombreuses entreprises étrangères ayant délocalisé leurs lieux de production pour profiter d'une main d'oeuvre à bas coût. C'est le cas du producteur de dessins animés qui emploie Guy Delisle (TF1 pour ne pas le citer) qui l'envoie superviser le studio nord-coréen.

Tout comme dans ses précédents opus, Guy Delisle décrit alors son travail, ses interactions avec les habitants, ses étonnements et les fossés culturels auxquels il se retrouve confronté. Dans un passage notamment, son interprète lui propose de « voir les choses d'un autre point de vue » et il l'emmène dans un musée sur les atrocités commises par les Américains contre les Coréens. Les peintures dépeignent de la torture gratuite, des crucifixions... Comment répondre à cela ? Son interprète a grandi dans une « réalité » tellement différente de la sienne qu'il est impossible de se mettre d'accord sur ce qui est un fait, ou même sur ce qui est de l'ordre du possible ou non.

C'est donc une bande-dessinée encore une fois très intéressante, toute en simplicité mais qui amène tout de même des réflexions pertinentes. Ces anecdotes sont une mine d'or de petites informations sur la vie quotidienne à Pyongyang.
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Cette BD est à la fois très drôle malgré le contexte et très explicative de ce qui se passe en Corée du Nord. le côté factuel et les nombreuses prises de position humoristique permettent de s'instruire tout en se divertissant. Guy Delisle nous fait voyager et en tant que lecteur, on est bien content d'avoir son témoignage mais il ne nous donne pas envie d'aller dans cette destination !
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