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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un joli roman de montagne.
Une histoire d'amitié entre un natif devenu guide et un Italien qui se sont rencontrés lorsqu'ils avaient dix ans.
Trente ans plus tard, Lorenzo a disparu et Chris se met fiévreusement à sa recherche, fouillant chaque recoin de ces paysages grandioses pour trouver son ami peut-être blessé et en attente de secours.
Cette quête est l'occasion pour Chris de faire revivre ces trois décennies d'aventures et amitiés partagées.

Chantal Delsol connaît très bien la haute montagne et particulièrement le massif des Écrins, lieu dans lequel elle a choisi de situer son histoire.
Elle ne se contente pas d'en décrire les paysages, elle parle aussi de la manière dont les gens vivent ; une vie encore assez retirée, n'oublions pas que le train arrive difficilement, et que Paris est bien loin. Les habitants ont donc une culture particulière, une vie particulière.

Très bien écrit, ce roman est vraiment agréable à lire et m'a procuré quelques heures d'évasion dans mes chères montagnes.
Le titre vient du très beau poème "L'adieu" d'Yves Bonnefoy, dont Chantal Delsol cite un extrait en exergue :

Le paradis est épars, je le sais
C'est la tâche terrestre d'en reconnaître
Les fleurs disséminées dans l'herbe pauvre

Je remercie Babelio pour l'organisation de l'opération Masse critique et les éditions du Cerf pour l'envoi de ce livre.
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Chantal Delsol, philosophe et écrivaine situe son nouveau roman dans le Massif des Écrins qu'elle a bien connu , un lieu de haute montagne magnifique mais exigeant et facilement hostile.
Les descriptions des courses y sont précises sans que le récit soit axé sur cela .

Le narrateur, Chris , est originaire de la vallée et est devenu guide de Haute Montagne par passion .
Lorsque l'histoire commence, il a une quarantaine d'années, c'est l'été, la pleine saison des courses pour lui et il s'aperçoit qu'il n'a pas vu depuis plusieurs jours son ami Lorenzo , il s'inquiète rapidement de son absence.

A travers ses recherches dans les différents lieux où Lorenzo pourrait séjourner en particulier les refuges , Chris se remémore leurs années d'enfance avec leur rencontre à l'âge de 10 ans quand les parents de Lorenzo, de riches italiens de Rome sont venus pour la première fois en villégiature dans les Alpes puis leurs étés où , avec une totale liberté , Lorenzo a suivi Chris dans les montagnes et où est née une amitié fidèle et solide malgré la différence de leur milieu et de leurs aspirations , si Chris a voulu rester dans ses montagnes, Lorenzo, le livre de Dante toujours dans sa poche ou son sac , rêve de devenir écrivain.

Au fur et à mesure de l'égrenage des souvenirs , du développement des personnalités de chacun, du vécu perturbant qui survient dans la vie de Lorenzo , l'angoisse monte chez le lecteur comme celle qui entraine Chris vers les glaciers plus isolés .

C'est une belle amitié que nous conte Chantal Delsol, celle où tout est partagé et comme une cordée en montagne, l'un est dépendant de l'autre : " la communauté irréfutable et sans nuance que crée une corde reliant deux êtres à la vie si exposée."

L'auteur, situant son récit il y a quelques décennies , évoque également la vie retirée de ces montagnards, une époque où les bergers restaient des mois seuls avec leurs troupeaux .

J'ai rapproché au début , cette histoire de celle du roman de Paolo Cognetti, Les huit montagnes qui narre l'amitié entre un garçon des villes et un petit montagnard et qui vont eux aussi parcourir les montagnes . en fait c'est assez différent , et tant mieux, la montagne est plus sublimée dans le roman de Cognetti alors qu'elle est un enjeu toujours dangereux dans ce récit et le sujet de l'amitié n'est pas traitée de la même façon .

J'ai été un peu surprise car je n'ai pas ressenti de profonde empathie pour les personnages , c'est beau mais il m'a manqué la poésie des paysages , peut-être parce que je préfère la montagne de moyenne altitude, celle décrite étant réservée à des plus sportifs que moi ou en quête d'exploits .

Le titre est magnifique, emprunté à Yves Bonnefoy:
" le paradis est épars,je le sais
C'est la tâche terrestre d'en reconnaitre
Les fleurs disséminées dans l'herbe pauvre "

Je remercie beaucoup Masse Critique et les Éditions du Cerf pour cette belle lecture .
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Un roman pour retourner en imagination dans le parc des Ecrins, et le "grand Oisans sauvage" cher à Samivel. La citation en épigraphe du poète Yves Bonnefoy célèbre cette solitude parfois aride mais pas austère, toute proche de l'Italie : "Le paradis est épars, je le sais/ C'est la tâche terrestre d'en reconnaître/ Les fleurs disséminées dans l'herbe pauvre." L'histoire débute par une disparition, elle s'achève par la confirmation de cette disparition ; c'est la faiblesse de ce récit, qui nous entraîne cependant sur les traces d'une amitié entre un montagnard et un vacancier écrivain assez touchante. Eloge de l'écriture tout autant que de la montagne et de l'amitié.
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