De même que les écrivains dont le style, ou l'écriture, sont décrits comme "fluide", ceux qui provoquent avec une incroyable facilité, des "coups de coeur" me donnent envie de vomir tout mon quatre-heures (composé généralement d'un sandwich rillettes-reblochon arrosé de bouillon de poule) instantanément.
Le coup de coeur fait partie du vocabulaire des agents immobiliers qui tentent de vous faire croire qu'un minuscule 2-pièces au quatrième sans ascenseur avec vue sur la déchetterie est une affaire exceptionnelle, "à visiter absolument", "beaucoup de cachet, très lumineux, proche commodités, beaux volumes, ....un vrai coup de coeur!"
Le visiteur risque plutôt un arrêt du coeur en montant les 4 étages et en découvrant un affreux galetas "à rafraichir"..
Ô lecteur, méfie-toi des jaquettes et des critiques fleuries qui en veulent à ton palpitant et à ton portefeuille, essayant de te fourguer de la prose industrielle à coup de promos et de baratin de salon. Méfie-toi des plateaux de télé littéraires où l'invitée répond par un "c'était juste pas possible!" ( hier soir vers 21 heures) qui te fait regretter Les Dossiers de l'Ecran.
C'était notre rubrique : après ton coup de gueule, va boire un peu d'eau de Vichy, c'est bon pour le foie.
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La chronique de Jean-Edgar Casel - Les années rouge et noir