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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
René Denfeld nous donne des nouvelles de Naomi, la femme qui retrouvait les enfants, que nous avions appris à connaître dans "trouver l'enfant". Toujours à la recherche de sa soeur qu'elle a "abandonnée" en s'échappant de la geôle dans laquelle toutes deux étaient prisonnieres, Naomi va croiser le chemin de Célia, petite fille de 12 ans vivant dans la rue. Cette rencontre ne sera pas anodine. René Denfeld nous décrit le monde des enfants survivants dans la rue, monde cruel mais bien réel. Pas de fioritures, pas de pathos, mais la réalité de la rue.
Entre Naomi et Célia, un lien, pas toujours simple, va se tisser et nous lecteur, recevons instantanément cette petite Célia dans notre coeur.
Pour faire face à la dureté de sa vie, Célia se construit un monde auprès des papillons dans lequel elle se réfugie. Cette parenthèse poétique fait du bien dans cette noirceur de la rue qui n'épargne à aucun moment ces enfants abandonnés, oubliés, qui dérangent dans cette Amérique toute-puissante.
Si dans "trouver l'enfant" ce sont les contes de fées qui permettent à Madison de s'évader, ici ce sont les papillons qui sauvent Célia.
Lorsque l'on sait que l'auteur elle-même a vécu un temps de sa vie dans la rue, ce roman prend une autre dimension et la résilience dont font preuve ces enfants nous émeut d'autant plus.
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Après l'excellent " Trouver l'enfant", je retrouve avec plaisir Naomi, enquêtrice spécialisée dans la recherche des enfants perdus ( traduisez kidnappés...).
Ancienne enfant abusée, ayant réussi à échapper à son bourreau, élevée par une "mère d'accueil", jamais remise de son enfance (et on la comprend) , Naomi est toujours hantée par son passé , par la culpabilité d'avoir abandonné sa petite soeur, là-bas,en enfer.
Désormais mariée à Jerome , son ami de famille d'accueil , elle cherche , elle cherche ... Et finit par trouver une piste à Portland, où des jeunes filles disparaissent.

Et j'ai vraiment eu du mal à retrouver la fulgurance des débuts, tant l'histoire met "maladroitement" du temps à s'installer. Quel rapport y a -t-il entre un pédophile qui enlève deux petites filles de deux et quatre ans et un tueur qui "consomme" des adolescentes, enfants des rues, enfants perdues.
D'un côté on a la pureté , l'innocence, de l'autre on a des gamines qui se prostituent pour survivre dans la rue, qui, pour la plupart se droguent , pour supporter ça ...
La psychologie des personnages laisse aussi à désirer. On a Naomi, qui est sensée être pleine d'empathie auprès des victimes, savoir ce qu'elles ressentent et qui offre un livre sur les papillons à une gamine qui les adore mais qui a bien d'autres soucis que celui-ci ! A commencer par de l'argent afin de pouvoir manger sans se prostituer... Et on a Naomi qui regarde tout ça et qui seulement à la fin, fait un geste "efficace" envers cette enfant. Mais pourquoi attendre ? !
Les liens entre Naomi et son mari, et la personne qui héberge le jeune couple , ne sont pas (ré)expliqués. Ce qui fait que je suis passée complètement à côté de l'histoire de Naomi, que j'aurais pu (et dû) avoir plus d'empathie, que je n'ai pas cru à cette histoire de soeur, que je trouve ça trop léger au niveau de l'intrigue, à ce niveau-là. Normalement dans un tome 2, on doit être à fond derrière le personnage principal, l'aimer etc..

MAIS,
Mais on a Celia, 12 ans, dans la rue, qui a fui un beau-père abusif, et qui ,pour oublier cet homme et tous les autres, voit des papillons partout..
Ce n'est pas la première fois que Rene Denfeld nous fait le coup de la victime qui s'évade en pensant à des choses poétiques, oui, mais voilà : c'est tellement beau... que ça rattrape tous les petits, minuscules défauts.

D'autant que Rene Denfeld dans ses remerciements, précise qu'elle a été une enfant des rues, et c'est vrai qu'on sent qu'elle sait de quoi elle parle... C'est dans ces moments-là qu'elle est le plus à l'aise, au niveau écriture, qu'elle excelle.
Et dans ces dernières pages, on apprend que d'enfant victime , elle a complètement retourné la situation. Devenue famille d'accueil, ayant adopté des enfants, étant journaliste et enquêtrice , Rene Denfeld est habitée par autre chose que le métier d'écrivain, quelque chose qui la dépasse . Ou est la frontière entre Naomi et Rene ?
Une écrivain poète, un parcours de vie admirable, je n'ai rien d'autre à dire que : respect...
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J'ai trouvé dans cette fille aux papillons la même atmosphère, la même écriture soignée et poétique qui m'avait tant plu dans trouver l'enfant. Dans cette nouvelle histoire, Naomi continue de chercher ses origines (je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer le premier opus : si ce n'est pas fait, lisez le !). Sa quête la mène à Portland où elle enquête sur le meurtre de jeunes filles à peine pubères. Lors de ses recherches, sa route croise celle de Célia, Rich et la Défonse, enfants des rues, farouches et abandonnés...

René Denfeld raconte aussi bien la ville que la montagne, le désespoir que le merveilleux. Ses romans sont des contes horrifiques, dont on espère jamais frôler la réalité . Dans trouver l'enfant, j'étais avec Naomi dans les vastes plaines enneigées de l'Oregon, ici, j'ai parcouru Portland, ses rues dangereuses, ses bretelles d'autoroute dortoirs avec ses enfants délaissés et meurtris. J'ai frémi, j'ai fermé les yeux parfois face à tant de violence mais j'ai suivi la fille qui cherche les enfants au bout de sa quête.

Et j'ai trouvé une plume. Et quelle plume ! Celle qui permet à René Denfeld de narrer l'indicible avec délicatesse et pudeur. Celle qui laisse surtout entendre que l'espoir n'est jamais loin. N'a-t-elle pas été un jour cette enfant des rues ?
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Après 'Trouver l'enfant', revoilà Naomi, "la femme qui cherche (et trouve) les enfants" disparus.
Elle est toujours sur les traces de sa soeur, qu'elle estime avoir lâchement abandonnée dans sa fuite alors qu'elles étaient toutes deux séquestrées, enfants.
Naomi a retrouvé la région de leur détention, et sa quête la conduit près d'autres jeunes en difficulté, des (pré)adolescents à la rue, en rupture familiale.

L'auteur dresse un tableau effrayant - et sûrement réaliste - de cette jeunesse de Portland (USA) qui mendie, fait les poubelles, se prostitue pour survivre.
« Il y a des refuges pour enfants plus âgés. Mais pas pour les plus jeunes. Les petits, vous comprenez, s'ils sortent du refuge avant d'être tués ou violés, la ville se retrouve avec un procès sur les bras. C'est plus facile de faire tout simplement comme s'ils n'existaient pas. (...) Peut-être avons-nous peur de reconnaître qu'ils sont là. Ça en dit long sur qui nous sommes. »

L'intrigue rappelle celle de 'Manuel de survie à l'usage des jeunes filles' (Mick Kitson) : ces enfants fuient des parents maltraitants et se débrouillent tant bien que mal entre eux dans un univers à apprivoiser, souvent hostile, et gare aux pièges de la gentillesse & de la générosité - souvent sincères, mais parfois fatales.
• Tiens, me revoilà partie dans un de mes contes cruels préférés : 'Hansel & Gretel'. • 👫🌳🌲

On reconnaît la sensibilité de l'auteur, que j'avais déjà appréciée dans 'En ce lieu enchanté' et 'Trouver l'enfant', mais les coïncidences et les progrès dans l'enquête personnelle de Naomi nuisent à la crédibilité du récit. Et ce réconfort imaginaire que Celia trouve auprès des papillons ne m'a pas du tout convaincue.

Un peu déçue par cette lecture, donc.
Mais je sais gré à l'auteur de nous brusquer, qui, en alternant douceur et cruauté, nous montre des laideurs et lacunes de nos pays dits riches et civilisés - ces enfants qui vivent dans les rues, ces médias qui atténuent le choc d'une annonce de féminicides en précisant que les victimes sont des prostituées... Et puis ces hommes influents qui font ce qu'ils veulent en toute impunité, tiens, ça me rappelle quelque chose.
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J'avais lu "Retrouver l'enfant" de la même autrice, j'ai préféré cette suite (qui peut être lue indépendamment).
Dans ce roman, Naomi, détective privée, "la femme qui retrouve les enfants" cherche sa soeur. Toutes deux ont été enlevées et la vie de Naomi a commencé à l'âge de 9 ans quand elle a réussi à fuir. Fuir quoi ? Fuir qui ? Fuir mais sans sa petite soeur....

Ce roman permet à l'autrice de décrire la vie de gamins des rues. Je ne parle pas de Bogota ou Rio mais de Portland USA aujourd'hui.... C'est consternant. Une découverte d'une violence incroyable. le pire c'est qu'en fait l'autrice décrit ce qu'elle même a vécu quand elle était enfant.... Les confréries étudiantes qui font des razzias pour débarrasser la ville des "vermines", la ville qui n'a pas d'abri pour les mineurs car ce serait reconnaître l'existence de mineurs abandonnés dans / à la rue, la nourriture jetée qu'il faut vérifier car certains s'amusent (?!) à y mettre des morceaux de verre..... Heureusement la bibliothèque est ouverte et certains enfants s'y échappent via les livres, heureusement des bonnes soeurs distribuent de la nourriture....Le décor de fond de ce roman est sidérant....

Un livre qui mérite qu'on s'y arrête....
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J'avais été enthousiasmée par « trouver l'enfant ».
Ce roman est la suite. J'ai retrouvé avec plaisir Naomi, trentenaire dynamique qui est à la recherche de sa soeur.
L'autre personnage principal est Celia, 12 ans, une enfant des rues. Cela me surprend toujours qu'un pays aussi riche que les États-unis laisse ses enfants dans une misère si grande. Celia est à la rue depuis qu'elle a dénoncé son beau père, qui la violait depuis ses 6 ans : le juge ne l'a pas crue, la mère de Celia l'ayant accusé d'être une menteuse ! Celia aussi cherche à défendre sa petite soeur.
Un roman émouvant (bien que moins « abouti » que trouver l'enfant)
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Après avoir lu "trouver l'enfant" il y a plusieurs mois et qui m'avait moyennement plu, j'ai tout de même voulu persévérer avec la suite "la fille aux papillons" et bien m'en a pris car j'ai beaucoup aimé ce roman.

Après les forêts de l'Oregon qui donnait à l'épisode précédent des accents de conte fantastique, Naomi enquête cette fois-ci à Portland dans des quartiers où survivent des gamins des rues.

Elle est venue quand elle a appris la disparition mystérieuse de plusieurs jeunes filles sans domicile fixe. Certaines ont été retrouvées poignardées dans les eaux de la rivière.
La police n'a aucun indice, aucune piste. Naomi peut aider mais ce qui l'intéresse surtout c'est de retrouver sa soeur, avec laquelle elle a été enlevée quand elles étaient petites à l'orphelinat. Naomi est parvenue à s'échapper mais elle n'a jamais cesser de chercher sa soeur cadette qu'elle croit toujours vivante.

J'ai beaucoup aimé le personnage de cette enquêtrice qui est à la fois fragile et déterminée, une femme subtile mais malgré tout sous l'emprise de son obsession exacerbée.

Le principal intérêt de ce roman tient au portrait soigné de la vie ordinaire, quotidienne des gamins de Portland.
L'énergie qu'ils doivent dégager pour se nourrir, pour s'habiller, pour se trouver un abri pour dormir, sans parler des moyens qu'ils déploient pour survivre. Rien n'est dissimuler ni la prostitution, ni la mendicité, ni la drogue ni les passages à tabac dont ils sont victimes.

Et au coeur de ce roman il y a ce magnifique personnage qu'est Celia, une gamine contrainte de vivre dans la rue après avoir fui un beau-père pédophile.
C'est 'la fille aux papillons" qui se réfugie dans l'imaginaire, un monde où elle pourrait s'envoler grâce à des ailes magiques loin de sa vie et de sa peur pour sa petite soeur Alyssa.

L'écriture de RENE DENFELD est pleine de finesse et de sagacité. Elle utilise une forme poétique pour malgré tout démontrer une réalité insupportable

Elle-même ancienne enfant des rues, devenue journaliste et enquêtrice, mais également mère d'accueil et mère adoptive, RENE DENFELD a puisé dans son enfance difficile des extraits de sa douleur que l'on peut percevoir tout au long de la lecture de "la fille aux papillons".

Un très beau roman que je vous recommande.


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C'est curieux j'ai moins aimé ce roman car même s'il est sûrement aussi bien que le premier mais je n'ai pas eu le même effet de surprise.
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Après la très belle découverte qu'avait été Trouver l'enfant, je retrouve avec plaisir Rene Denfeld et son héroïne Naomi dans une nouvelle enquête beaucoup plus personnelle.

Pendant toute la première partie du roman j'ai été assez inquiète et plutôt dubitative sur cette lecture car en dehors des passages consacrés au nouveau personnage de Celia -une jeune fille qui vit dans la rue ayant fui un beau-père violent- je n'ai pas eu l'impression de retrouver ce que j'avais aimé dans le tome précédent. L'univers est beaucoup plus urbain et surtout j'ai trouvé Naomi moins attachante, tellement focalisée sur sa propre quête (celle de sa soeur disparue) qu'elle ne voyait plus les personnes qui l'aimaient ou qui avaient besoin d'elle dès maintenant. Son détachement vis-à-vis du sort de Celia était assez déstabilisant et j'ai eu plutôt du mal à retrouver l'empathie que j'avais eu pour Naomi dans Trouver l'enfant. de surcroit l'histoire tournait en rond entre l'enquête de Naomi pour retrouver sa soeur et la présence d'un prédateur-tueur à Portland.

Cependant à partir de la deuxième partie du roman, j'ai enfin retrouvé un rythme addictif de lecture, j'ai commencé à retrouver la complexité et la richesse du personnage de Naomi, les deux enquêtes convergent progressivement tout en gardant l'émotion pure qui rend unique l'univers crée par Rene Denfeld.

Si j'ai été passionnée par la recherche de la soeur de Naomi, j'ai été particulièrement touchée et émue par le destin de Celia, par ce personnage si jeune et déjà brisé mais qui fait preuve d'un grand courage pour protéger sa petite soeur. C'est elle qui représente vraiment le coeur de ce deuxième tome à mes yeux.

J'espère à présent qu'une suite arrivera bientôt pour développer le dénouement qui est assez rapide, pour approfondir certains protagonistes et nous offrir une nouvelle enquête pourquoi pas en lien avec Jerome, le mari de Naomi.

En définitive, une première partie décevante mais qui est rattrapée par une suite passionnante et émouvante !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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En enquêtant sur la disparition de sa soeur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d'une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d'une série de meurtres de jeunes filles. Un roman réaliste et sensible sur le monde de l'enfance meurtrie.
Une écriture agréable et poétique nous permet d'aborder des sujets graves. D'un côté, Célia, une jeune adolescente qui s'est enfuie de chez elle, vit dans la peur chaque minute de sa vie. Elle a laissé une mère alcoolique, un beau-père qui lui a fait subir la pire des choses, et sa petite soeur. Celle-ci , elle veut la sauver malgré tout. Célia vit dans la rue , aux côtés de jeunes comme elle,tel que Rich et la Défonse, ils vont s'épauler les uns et les autres.
Célia arrive à s'évader de ce contexte, en se rendant dès qu'elle le peut à la bibliothèque. Là elle prend toujours le même livre, un livre sur les papillons. La bibliothécaire lui donne du papier et un crayon. Elle dessine de jolis papillons, qu'elle imagine voleter autour d'elle. Un moment magique pour elle, où elle oublie l'univers dans lequel elle vit.
De l'autre, Naomi recherche sa soeur disparue depuis vingt ans. Elle va croiser la route de Célia, cette jeune affamée, abandonnée dans les rues. Naomi enquête dans cette ville de Portland où des jeunes filles disparaissent, puis sont retrouvées quelques jours plus tard, noyées dans la rivière.
les deux histoires vont se croiser, les avis de Célia et Naomi vont se chevaucher. L'auteur sait créer un courant d'empathie autour de Célia avec les enfants des rues et de Naomi. Malgré les situations tragiques , il y a toujours une once d'espoir même minime de découvrir la vérité.
Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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