Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ? Les ravages de la photocopieuse

La question posée est intéressante, mais comme la réponse est indiquée dès le sous-titre et que le livre ne donne pas vraiment de sources fiables de démarche ni de piste de réflexions, l'ensemble est un peu stérile.
L'auteure, juriste et universitaire, dresse ce navrant constat, mais en creuse bien peu les causes, à l'évidence multiples, et que la photocopieuse seule ne suffit sans doute pas pas à expliquer. Par son petit bout de lorgnette de mère de quatre enfants, au lieu de se concentrer sur les étudiants du titre, elle fait le compte des heures d'enseignement perdues, année après année, réforme après réforme, à l'école élémentaire et tient le début de la réponse à sa question initiale. Mais ensuite, elle semble aussi régler ses comptes personnel avec un inspecteur en classe de STMG, avec le prof de techno de ses enfants en classe de 5e, le manuel de français utilisé dans cette même classe, tout en enchaînant les contradictions. On peut ainsi lire dans la même page "Nous considérons que l'enfant ne peut digérer une leçon et l'apprendre correctement que s'il a été capable de la recopier. [...] Copier une leçon entière conduit à se familiariser avec la structure d'un texte et sa logique. [...] Il est vrai que, souvent, la copie ne servira à rien : l'élève aura recopié mécaniquement un texte sans penser à ce qu'il aura écrit."
L'auteure remarque d'ailleurs que donner 202 heures de cours de français à ses étudiants en droit ne les fait pas particulièrement progresser en dictée et elle fait même dans son texte une des erreurs d'accord qu'elle leur reproche (en bas de la page 43). Seules quatre notes et références bibliographiques viennent étayer cette argumentation au doigt mouillé. Peut-être ai-je moi-même trop rebattu cette question sans pouvoir y apporter de réponse, ou déjà trop lu à ce sujet, mais ce n'est pas cet ouvrage qui aidera à y répondre de manière étayée.