" - Et toi qu'est-ce que tu dis ?
- Tit, tit.
- Tu es content de travailler ici quand même ?
- Il n'a pas le choix, il n'a pas le choix."
Daniel et Gilberte Jeanroy.
"Que voulez-vous, dit Jules, cela ne nous manque pas. On écoute la radio, on lit le journal et, le soir, on est couché à neuf heures. C'est pour cela que nous sommes bien ici et que les jeunes ne peuvent plus rester. Nous n'avons bedoin que de vivre, mais pas eux, et c'est normal. La preuve? Ils ont d'abord passé le permis puis acheté des voitures, et après, ils sont partis."
Maintenant il n'est plus nécessaire de tourner de l'oeil pour traverser la rue. Il n'y a plus que les anciens, pour égrener le passé, car, de l'avenir, il ne s'en parle plus beaucoup. Mettez-vous à ma place. Vous ne pleureriez pas de regarder mourir votre village? Même s'il n'est plus connu de rien..."
Louise Bonnet.
" Moi, j'attend la retraite, et la mort derrière. Voyez, la vie, si c'était à refaire, je ne la referais pas. Parce que, du malheur, j'en ai eu plus qu'à mon tour."
Ambroise Ouillon
"Moi, j'attends la retraite, et la mort derrière. Voyez, la vie, si c'était à refaire, je ne la referais pas. Parce que, du malheur, j'en ai eu plus qu'à mon tour."
Ambroise Ouillon.