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3,5

sur 172 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Agnès Desarthe sait raconter des histoires , cela se confirme.
Ici, nous suivons Tristan, ce grand dadais un peu timide , 27 ans , en ménage avec sa compagne Emma , qui , poussé par elle, va se décider à accompagner à la chasse Peretti,Dumestre et Farnèse .La chasse ce n'est vraiment pas la tasse de thé de Tristan à tel point qu'ayant raté un lapin, il n'a qu'une hâte. le planquer dans sa gibecière et le sauver des griffes de ses compagnons .
Mais voilà ,Dame nature se fâche un accident survient, les secours n'arrivent pas et il faudra que Tristan se débrouille avec Dumestre.,....
Tristan va alors se retrouver face à lui-même , à son passé, à sa jeunesse , il va devoir grandir et passer le cap de l'âge adulte..Monsieur lapin lui est d'ailleurs de très bon conseil...
Malgré une écriture fluide , agréable, une approche fine de l'adolescence ,ce court roman ne m'a pas enthousiasmé loin de là .Je suis restée simple spectatrice. Roman vite lu, vite oublié .Dommage!
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Ce lapin est persuadé de pouvoir échapper aux chasseurs. « La menace est gravée en chacun de nous. La menace est notre destin. » (p. 9) Mais un bond trop tard et le voilà dans la gibecière de Tristan. Tristan qui n'a pas pu échapper à cette partie de chasse à laquelle sa femme Emma l'a convaincu de participer. Pour s'intégrer. Mais avec Dumestre, Farnèse et Peretti, Tristan n'est pas à l'aise. Il ne comprend pas les blagues et il s'en veut d'avoir blessé le lapin. Quand Dumestre tombe dans une faille et se blesse, Tristan reste et raconte son histoire pour distraire le chasseur de sa douleur. Alors que le lapin ne connaît que l'immédiat, Tristan est doué d'une mémoire qui pèse, de souvenirs qui blessent. Il y a la mère disparue si jeune, la solitude, la rencontre avec Emma, la tristesse du couple au quotidien. Sous l'orage qui ravage la région, Tristan s'enterre dans un terrier avec Dumestre : revenir dans la tiédeur de la terre, comme une tentative désespérée d'oublier et de ne plus souffrir. « Qu'est-ce que c'est, cette chose qui file, qui nous échappe et qui s'en va ? […] Disons que c'est votre jeunesse, fait le lapin, avant de disparaître. » (p. 162)

Ce court roman est un conte cruel qui malmène les hommes. Il y a des ogres invisibles venus du passé, des secrets trop lourds pour les frêles épaules d'un jeune homme trop amoureux de l'amour. Dans son dialogue muet avec le lapin, Tristan perd sa supériorité : l'humain est-il vraiment plus fort que l'animal ? « J'ai trouvé ce qui nous sépare, toi et moi. Vous et nous. La conscience de votre propre finitude, vous l'avez, je l'accepte, je le constate, mais ce qui vous manque, c'est la conscience de la finitude de l'autre. L'amour naît de là. » (p. 130)

Alors que la première moitié du texte m'a enchantée, j'ai terminé le roman en soufflant d'impatience. Tout commençait si bien avec la relation intime et secrète du lapin et du jeune homme, mais l'auteure a ajouté des histoires parallèles si tristes et si pesantes qu'elles ont fait ployer le délicat équilibre initial jusqu'à noyer le tout dans un pathos de mauvais aloi. In extremis, un dernier bond du lapin offre une fulgurance bienvenue dans cette masse étouffante de 160 pages.
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Imaginez une partie de chasse pas tout à fait comme les autres !
Trois chasseurs passionnés et cruels, un jeune homme, Tristan - à l'existence chahutée et qui espère que cette partie de chasse fera de lui un Homme et l'aidera à s'intégrer, - et un lapin qui a son mot à dire…

L'aube monte. Alors que la gelée fond peu à peu, Tristan, Peretti, Dumestre et Frarnèse, s'enfoncent dans la forêt. Brusquement un accident survient et la tempête fait rage. Il faut aller chercher du secours. Tristan se retrouve en tête à tête avec Dumestre et le lapin...

Dans ce roman initiatique, Agnès Desarthe nous parle de l'enfance, s'interroge sur la trajectoire de la vie à la mort, la maternité, le passage de l'enfance à l'âge adulte. Pour ce faire, elle met en scène Tristan figurant l'abandon, la souffrance, la solitude, la fragilité, la maladie, la mort, la perte de l'enfance, la bêtise des hommes ; et, le lapin, en contrepoint, - doté de parole, de sagesse, de conscience, de la GRACE - qui, peu à peu, au fil des pages, gagne du terrain dans l'esprit de l'Homme, et de Tristan, l'aidant ainsi à se défaire d'un passé embarrassant…

Une partie de chasse ou un conte philosophique sur les blessures de la vie. Un roman à l'écriture charmante et rayonnante.
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Ne lisez pas la suite si vous comptez le lire, vous allez manquer une surprise.

Quelle livre surprenant, le départ est génial, être dans la tete de cet animal, pour nous amener au sujet ! J'ai vraiment apprécié.

Nous suivons Tristan qui accepte de partir à la chasse avec les gars du coin, dans cette campagne où il habite avec sa femme. Cette manière de rentrer en contact avec la population locale est couteux pour notre héros.

Petit à petit l'histoire va dégénérer, au départ, quand l'un des chasseurs tombe accidentellement dans un trou, puis, quand la météo se déchaine.

D'un chapitre à l'autre, Tristan nous dévoile sa vie, ses souffrances, ses inquiétudes. Une vie touchée par le malheur, la maladie, la nécessité de grandir avant l'heure. C'est une histoire dure qui se conjugue avec celles des autres personnages qui ont eux aussi subit la vie. C'est un roman original de part sa construction mais sombre dans son vécu. Pour autant, j'ai passé un vrai bon moment.

Merci au libraire (qui se reconnaitra) de me l'avoir conseillé.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Agnès Desarthe est de ces auteurs qui naviguent entre deux mondes, deux océans : la littérature jeunesse, et la littérature adulte. Deux rayons, deux facettes d'une même pièce qui se rejoignent parfois sur certains textes, certains auteurs. Pour ma part, enfant, je l'ai beaucoup aimée à l'École des Loisirs, mais je n'avais jamais lu ses romans « pour les grands ». C'est maintenant chose faite, et j'en suis à la fois heureuse et peu convaincue (oui, c'est un peu compliqué dans ma tête en ce moment). Une partie de chasse est un très court roman, un aller-retour en métro m'aura suffi pour en venir à bout et je ne suis en fait pas réellement rentrée dedans. Je suis restée en surface à regarder les personnages se débattre et j'ai ressenti un manque. Manque de psychologie, manque d'approfondissement des personnages ou simplement manque de pages, je ne sais pas trop le dire. Pourtant l'histoire me semble belle et la construction, toute de flashbacks et d'époques mélangées, m'a réellement séduite. Mais je n'en ai pas retiré grand chose à cause de ce manque de profondeur déjà évoqué.



Je pense que j'ai également eu du mal à entrer dans ce texte par son côté quasi-exclusivement masculin. Les femmes m'y paraissent plutôt mal traitées, elles sont comme souvent mères ou putains et ne peuvent sortir de ce rôle. Est-ce la vision que le personnage central, Tristan, a d'elles? Un mécanisme d'auto-défense de l'auteur? Toujours est-il que les personnages féminin du roman font tous du mal aux hommes sauf une institutrice et une vieille logeuse, pendant que les hommes perpétuelles victimes, sont trompés, violés, infantilisés voire quasiment assassinés. Quelle vision charmante!

Ce roman d'Agnès Desarthe ne m'a pas vraiment emballée. J'en garde d'ailleurs déjà fort peu de souvenirs, et les derniers s'estompent rapidement. Une prochaine fois, peut-être!
Lien : http://www.readingintherain...
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Sujet : homme, qui pour s'intégrer au village, se rend à une partie de chasse.
Court, dense, audacieux.
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Je me suis plongé avec une vraie curiosité dans le nouveau roman d'Agnès Desarthe, qui comme son titre l'indique, a pour décor principal, et même quasi exclusif, une partie de chasse.

Il faut dire que j'aime bien la romancière Agnès Desarthe, fille du pédiatre ultra médiatisé Aldo Naouri (sur lequel j'ai un peu plus de réserve), enfin surtout ses écrits pour la jeunesse, et certains pour adultes (notamment Mangez moi, truculent portrait d'une restauratrice, parue en 2006). La fantaisie qu'elle sait amener dans des situations a priori banales réhausse des récits qui pourraient rester anodins traités par d'autres écrivains.

Cette singularité, on la ressent fortement dans cette fameuse partie de chasse en question. le roman prend donc au départ pour cadre une vulgaire partie de chasse comme je l'imaginais peu ou prou : Un jeune garçon ,Tristan se laisse convaincre par sa copine d'aller chasser avec les gars du village, histoire de se faire des amis. Grand sensible et délicat, il n'a pourtant rien à voir avec ces beaufs rustiques qui, fidèle à ma fameuse image, rient gras et parlent comme des charretiers. Ét là, sans qu'on ne s'y attende, la partie de chasse va mal tourner : l'un des participants tombe dans un trou, deux autres partent chercher des secours, une tempête éclate.

Construit suivant les règles de la tragédie classique, ce roman a l'immense qualité de nous emmenner sur des chemins inattendus. Car la tragédie, qui vire parfois au huis clos oppressant, se pare presque constamment de fantaisie, avec les commentaires amusés et empathique d'un ....d'un lièvre philosophe, qui va dialoguer avec le jeune chasseur avec une malicieuse sagesse. L'intervention impromptue de ce lièvre doué de parole et de raison donne à ce roman grave sa verve et une allure légère et gambadante (comme un... lièvre, en fait, ça tombe bien).

Certaines de ces situations pourraient tomber facilement dans le ridicule et l'ubuesque, mais c'est sans compter sans la fantaisie naturelle d'Agnès Desarthe (et on reconnait là très bien sa patte d'auteure jeunesse).

Et mine de rien, sous cette fausse légereté, l'auteur embrasse multitudes de thématiques essentielles : les rapports filiaux, la perte de l'enfance, la peur de mort, le sexe, la représentation de la virilité, l'entrée dans le monde adulte....

.Bref, un roman étonnant et marquant qui, en fin de compte, et malgré mes réticences de départ, plaira bien plus aux refractaires au monde de la chasse qu'à ses défenseurs : pour preuve, Une partie de chasse vient juste de recevoir le prix 30 Millions d'Amis..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce livre à la fois ne manque pas de style, mais ne ressemble à rien. Des formules incisives, des métaphores fines, des personnages bien découpés, mais tout ça pour une histoire qui n'a pas vraiment de queue ni de tête, des lambeaux d'histoires qu'on accolent l'un à l'autre, certes un peu comme le croisement de nos vies, mais qui au final donne un peu chez moi une impression de perplexité profonde. Un genre de WTF?. Mais ce livre a quand même des qualités et son auteur est une écrivaine, c'est certain.
Sinon, j'ai une et j'aime le lapin, mais je suis resté aussi perplexe quant à sa place et son utilisation dans ce roman.
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Étrange roman que cette partie de chasse, l'histoire de Tristan, du lapin et de ses compères chasseur, la partie tourne mal, un incident, un orage et chacun y va de son histoire, Tristan fait écho au lapin, un chasseur fait écho à Tristan et chacun y va de sa vie,
l'enfance, la maladie, la tromperie, le deuil, doux et cruel mélange de vérité et de souvenirs ou la lecture en devient déroutante.
Ce roman délicat au début s'est essoufflé au fil de ma lecture et ne m'auras pas laissez un énorme coup de coeur.
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Tristan a du mal à s'intégrer aux gens du village, il participe à une partie de chasse qui devrait l'y aider mais ... tout ne va pas se passer comme prévu.

Il va devoir attendre les secours en compagnie d'un homme peut-être gravement blessé. L'originalité de ce livre tient essentiellement dans le fait que l'auteur donne aussi la parole à un lapin, il est d'ailleurs plein de bon sens et m'a fait sourire.

L'auteur nous fait aussi découvrir la vie de Tristan avec sa mère, la rencontre avec sa femme puis leur vie commune. Il m'a paru un peu trop gentil et pas très énergique ce Tristan mais néanmoins plutôt sympathique.

Un bon moment de lecture mais qui je crois ne sera pas impérissable dans ma mémoire, je crois que je suis un peu passée à côté de certaines choses, la fin notamment.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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