Aimer pour deux

Monique est une jeune femme de 20 ans pendant la seconde guerre mondiale, et à cet âge elle découvre l émancipation, les plaisirs de la chair et tout ça sous l occupation allemande. Elle se met en couplé avec Francis mais pas au nom de l amour et le fait de tomber enceinte l oblige au mariage.
Aimer pour deux est une bd traitant de la difficulté de se sentir mère surtout dans ces moments de privation et de peur généralisée. le scénario aurait put être intéressant mais il me semble pas assez approfondi. Les personnages apparaissent mais ils n ont pas de substances. Graphiquement c est plutôt bien réalisé, mais les femmes se ressemblent quand même beaucoup.

Aimer pour deux nous raconte bien plus que le dilemme d'une mère devant renoncer aux droits sur sa fille par amour. Dans un contexte d'occupation, c'est l'histoire des choix que l'on fait pour continuer à vivre nos passions , pour protéger ceux qu'on aime. C'est le récit du danger permanent et du renoncement. A l'heure de la libération, c'est ensuite celui des règlements de compte. Bien qu'inspiré du vécu de Monique, la mère de l'auteur, j'aurais par contre aimé plus de détails sur les faits historiques et sur les autres protagonistes. Même si cela est fortement suggéré, qu'est-il advenu de Gin? de Manon? Et Francis qui pourtant est le plus sage de tous? Dommage car j'ai terminé cette bd un peu déçue.

Cet album raconte une histoire intime. Stephen Desberg a choisi de lever le voile sur un secret de famille en mettant en scène la jeunesse de sa mère dans un récit qui mêle réalité et fiction.

Monique a fait un choix, celui de quitter une vie qui semblait toute tracée, une vie avec Francis, doux et attentionné. Monique veut une autre vie, elle veut l'amour, le vrai. Mais en laissant partir Francis au Canada, elle laisse aussi partir Nicole, leur fille. On comprend bien l'impact d'un tel choix qui prend vie dans un contexte chargé, la guerre se termine, la libération approche….

Je n'en dirai pas plus. L'émotion est souvent palpable dans ce récit très récitatif. Monique nous raconte sa vie. L'accompagnement graphique est sobre, élégant, on sent qu'il n'est pas utile de trop en faire tant l'histoire porte en elle suffisamment de puissance émotionnelle.

Au final, un album au ton intime et grave, une vie racontée, faite de choix, de chemins pris. Un récit qui ne pourra laisser insensible.

On suit l'histoire de Monique écrite par son fils. Une histoire vraie où il manque des morceaux, ou l'auteur a imaginé certains moments de sa vie afin de compléter l'histoire. Monique a 20 ans, elle arrive à Paris en 1941. En plein milieu de la guerre, elle veut par-dessus tout être libre et vivre.

Elle va rencontrer des personnes incroyables qui lui permettront de relativiser certaines situations mais qui lui donneront envie de rêver et d'espérer.

Malheureusement elle va tomber enceinte, d'un homme bon mais qu'elle n'aime pas avec qui elle ne se voit pas partager sa vie. Elle devra choisir à la fin de la guerre entre vivre sa vie ou rester pour sa fille. En faisant un choix égoïste, se faisant passer d'abord, elle apprendra à se connaître et sera prête à donner l'amour nécessaire à sa petite fille.

La relation familiale m'a malheureusement laissé de marbre, j'ai trouvé que c'était trop en filigrane. Mais on a suivi des personnes intéressantes qui m'ont énormément touché. Cette femme qui va donner régulièrement son corps aux allemands pour que son petit garçon ne manque de rien et cet américain, noir, fou de jazz, avait un incroyable courage et également beaucoup de douceur. Une lecture quelque peu mitigée mais relevée par ces deux derniers personnages.
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J'ai récupéré cette BD en SP lors de mon travail chez Cultura cet été. Ce n'est pas forcément le genre de BD que je lis en général mais c'était l'occasion de découvrir une BD historique.

Aimer pour deux se passe durant la Seconde Guerre Mondiale ; on y rencontre Monique, 20 ans, qui arrive à Paris en 1941. Elle rencontre Francis et l'épouse dans les semaines suivantes alors qu'on est au coeur de la guerre et des rafles ! Une fille naît de cette union, qui finit de l'emprisonner dans son mariage. Mais, à la fin de la Guerre, Monique rencontre un officier américain et elle y voit l'occasion de retrouver sa liberté perdue dans son premier mariage.

C'est une BD où l'on suit surtout des tranches de vie autour de Monique, abordant plusieurs thématiques tel que l'art, la musique, la déportation, la relation parent-enfant, l'amour ou l'amitié en temps de guerres. J'ai apprécié découvrir la vie de Monique à Paris dans ces années de Guerre, d'autant plus lorsqu'on sait que c'est une histoire vraie ! En revanche, il me manque un peu de profondeur sur la fin de l'histoire notamment sur l'histoire de Monique et son bel américain et sur ce qui se passe par la suite à son amie Manon.



Niveau dessins, c'est une BD tout en noir et blanc, vraiment très sobre, ce qui peut surprendre et déstabiliser au début et il faut le temps de s'y habituer ! C'est vraiment le gros point négatif pour moi, je n'ai pas forcément réussi à m'y accommoder. J'aurai davantage apprécié avec de la couleur. D'autant plus que les dessins sont simplistes et manquent d'émotions ! On est dans une histoire au coeur de la Seconde Guerre Mondiale, entre les histoires d'amour, les rafles, la Résistance, les combats … J'aurai aimé des dessins plus approfondis et détaillés.

En somme, une lecture mitigée.
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Monique a vingt ans en 1941 lorsqu'elle quitte ses parents et découvre la capitale. Elle rencontre Francis qui deviendra vite son mari et avec lequel elle aura une petite fille. Mais Monique rêve d'émancipation, de déconfinement, de liberté, de nuits qui s'étirent dans ces caves où l'on danse et écoute du jazz et la Libération est aussi la sienne : elle quitte son mari en renonçant à tous ses droits sur sa fille...

Un fils, Stephen Desberg, se penche sur l'histoire de sa mère, une histoire traversée par la grande Histoire, celle qui sépare parfois des enfants de leurs parents, les frères des soeurs

Les amis de Monique, Manon et Gin, son mari Francis, elle-même Monique, sont tous des personnages attachants, faisant preuve d'une belle ouverture d'esprit. Les planches sont belles, le trait appuyé et les couleurs vivantes. le récit est touchant par cette mère qui assume ses choix et parvient à reconstituer une vie de famille recomposée.
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Le choix de Monique
[Résumé] Aimer pour deux est un récit intimiste qui nous entraîne dan le Paris occupé des années 40 pour suivre les pérégrinations sentimentales d'une jeune femme éprise de liberté et qui va devoir choisir entre son rôle de mère et sa vie de femme.

Connu pour ses scénarios à grand spectacle tel Black Ops ou le Scorpion, Stephen Desberg nous surprend en explorant un registre dans lequel on ne l'attendait peut-être pas. Et si son album est si poignant, c'est que pour composer son personnage principal, l'auteur s'est inspiré de la vie de sa mère qui fit cet étrange choix en apparence incompréhensible… Pourtant, au fil des pages, on apprend à comprendre Monique qui, après s'être laissé portée par les événements de la vie, décide de choisir quelle sera sa vie, avec tous les renoncements que cela comporte…

Le dessin délicat Emilio van der Zuiden et les couleurs subtiles de Fabien Alquier mettent joliment en musique la partition subtile du scénariste, rendant l'album particulièrement touchant…
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Monique est une jeune provinciale qui débarque dans le Paris de l'Occupation avec une soif de vivre et de croquer la vie sans contrainte ni fil à la patte. En compagnie de Francis, qu'elle apprécie beaucoup, mais avec qui elle ne se voit pas faire sa vie, elle sort, fréquente le milieu intellectuel, et les bar clandestin où officie un pianiste juif, noir et homosexuel.
Lorsqu'elle apprend qu'elle est enceinte, c'est le coup de massue, et elle ne supporte pas l'idée d'être désormais attachée à cette enfant.
Comment concilier une vie de femme libre et amoureuse, quand on a une enfant?
Monique ne s'interroge pas longtemps lorsque l'heure des grands décisions sonne...

Ce roman graphique est très largement inspiré de la mère de l'auteur, Stephen Desberg, ce fils qui s'interroge sur les secrets de famille qui émergent parfois dans les moments douloureux vécus par des familles.

Une belle découverte grâce à une masse critique.

Cette BD très émouvante aborde la difficulté d'être mère, j'ai trouvé la façon de l'aborder judicieuse, pas moralisatrice bien que le récit soit issu de la vie de l'auteur qui en a put-être souffert.
La douleur de l'abandon n'est pas évité mais l'amour gagne à la fin et c'est tant mieux. Pour pimenter le récit, la page d'histoire de Paris sous l'occupation allemande est intéressante: rafle, gestapo, déportation....et Manon, portrait de femme que je vous laisse découvrir.
Le dessin clair et les couleurs variées sont agréables.
J'ai noté un magnifique travail sur le cadrage: plongée, contre plongée, plan rapproché ou très éloigné, tailles de cases diverses, incrustation...une vraie mise en scène, superbe.

Cette BD est inspirée de l'histoire familiale de l'auteur. Sur fond de fresque historique dans un Paris occupé par les Allemands, Monique, jeune provinciale fraîchement débarquée, est bien décidée à profiter de sa jeunesse et de la capitale, malgré la guerre. L'atmosphère ambivalente de cette période de l'histoire est bien dépeinte : d'un côté une jeunesse qui continue à s'amuser dans les clubs de jazz, de l'autre la pression permanente entre occupants et résistants, les exactions dans les lieux publics, la menace des camps... Les illustrations sont réalistes et mettent Paris à l'honneur : l'Opéra, le boulevard St Germain, les quais de Seine... mais un Paris sur lequel planent les drapeaux nazis et le siège de la Kommandantur. Les femmes sont dessinées de façon particulièrement belles et séduisantes. Ce qui m'a gêné, c'est l'aspect “figé” des personnages et des visages par moments trop “simplifiés”.

Plus qu'historique, la finalité du scénario est davantage féministe, celui d'une femme devenu mère trop jeune, qui demande le divorce et renonce aux droits sur son enfant pour recouvrer sa liberté.

Je recommande cette BD qui, bien que se passant au siècle dernier, traite d'un destin de femme qui est toujours d'actualité aujourd'hui.