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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans cette bande dessinée aux traits assurés, on suit une tranche de la vie de Monique à Paris durant l'occupation allemande. Elle fréquente Francis sans vraiment l'aimer mais elle en devient enceinte. Cette grossesse non désirée, si elle précipite leur mariage, ne favorisera pas l'amour de ce couple , du moins celui de Monique envers Francis.

Elle louvoie au milieu des tentatives de l'occupant d'obtenir de sa part des renseignements sur la résistance, elle fréquente amicalement un musicien noir, d'origine juive, tout pour en faire un déporté vers les camps de la mort. Son amie, Manon, sombre dans des bras allemands et paiera son erreur dans l'humiliation qu'elle subira à la libération.

Mais Monique va connaître le véritable amour avec un américain et être confronté à un atroce dilemme puisque le divorce équivaudra à l'abandon de l'enfant qu'elle a eu avec Francis. le choix de Monique n'est pas aussi douloureux que celui de Sophie à la même époque, mais elle devra l'assumer.

C'est finalement Francis qui fera le vrai choix avec beaucoup d'abnégation et celui-ci est finalement assez peu valorisé.

Texte et dessins coulent naturellement dans cette bande dessinée, effleurant plusieurs thèmes, art, musique, déportation, relation parent-enfant, amour. C'est tiré d'une histoire véridique et, d'ailleurs, plusieurs histoires de destinées humaines ont été plus ou moins similaires à cette époque et encore aujourd'hui.

J'ai bien aimé le dessin, les visages et les références artistiques qui émaillent cette belle histoire sur fond de tragédies.

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Merci à Babelio / Masse critique et aux Éditions Grand Angle pour cette bande dessinée.
C'est le récit d'une jeune femme qui profite de sa liberté en arrivant à Paris pendant la guerre.
Des rencontres, des amours, puis une grossesse.
Cette jeune femme est tiraillée entre ses devoirs et ses désirs.
Pas de jugement sur les choix de cette jeune femme, même si nous avons envie de la juger après-coup, pas de mièvrerie non plus.
C'est le récit d'une histoire familiale et la délicatesse est présente.
L'illustration évoque bien la folie de la période et la vie à Paris pendant cette période difficile.
Un récit à découvrir.
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Monique vit l'occupation à Paris entre envie de liberté et vie de famille. Mais à la libération, elle rencontre un américain et décide de plaquer mari et petite-fille de 3 ans pour suivre son rêve de grand amour.

Stephen Desberg s'inspire de sa propre histoire familiale pour raconter ce qu'à du être la jeunesse de Monique.
Pendant l'occupation, Monique s'enivre de fêtes clandestines, de musique de jazz sous les doigts d'un pianiste noir et juif, et d'amour dans les bras de Francis. Mais quand elle se retrouve enceinte, elle se sent tout de suite maladroite et enfermée dans ce rôle de mère qu'elle n'a pas voulu.
L'histoire est sympathique mais j'ai eu du mal à me sentir proche de Monique. Ses sentiments, tout comme le contexte de la seconde guerre mondiale est assez survolé. Par conséquent on n'arrive pas vraiment à la comprendre.
Le dessin est un joli trait rond mais qui manque un peu de reliefs et de détails.
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Monique a 20 ans quand elle arrive à Paris. La guerre est partout en 1941, mais la jeune provinciale veut vivre sa liberté nouvelle. Elle danse dans les caves au son du piano de son ami Gin, noir américain juif et gay. Elle épouse Francis quand elle se découvre enceinte. Et ainsi, mère et mariée, elle se sent prisonnière. « Captive des nuits où je ne pouvais plus courir rejoindre mes amis, où je devais serrer Nicole contre moi, au fond d'un abri de métro. » (p. 55) Quand la Libération se fête dans les rues parisiennes, Monique rencontre Robert, soldat américain. L'amour est le plus fort : pour lui, la jeune femme est prête à tout, même à renoncer à Nicole. Mais les années passent, et devenue mère à nouveau, Monique ne peut oublier son premier enfant. « J'ai abandonné tous mes droits à être sa maman. Qui peut effacer un papier signé sans assez d'amour ? » (p. 77)

L'auteur s'est inspiré de l'histoire de sa mère pour imaginer son oeuvre. Si le personnage de Monique est touchant, femme qui veut retrouver son enfant et la mère qu'elle est au fond d'elle, j'ai surtout été bouleversée par la belle Manon. La trop belle Manon, résolue à tout accepter, à être la putain des occupants tant que cela lui permet son enfant.

J'ai découvert Stephen Desberg avec la série du Scorpion. J'avoue avoir lu cette bande dessinée en attendant plus, mais avec plaisir tout de même.
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Tout d'abord je voudrais remercier les éditions Grandangle et Babelio pour m'avoir offert ce bel album dans le cadre d'une opération Masse critique exceptionnelle.

Comme tout scénariste de bande dessinée qui se respecte Stephen Desberg est belge. Son dernier album "Aimer pour deux" se passe pourtant à Paris car c'est là que son père a rencontré sa mère à la Libération. Il s'agit en effet d'une histoire à consonance autobiographique puisque le scénariste précise dans son avant-propos qu'il a tenté de reconstituer le passé familial.
Percer un secret de famille quand les protagonistes ne sont plus là n'est pas chose facile pour Stephen Desberg mais grâce aux dessins précis d'Emilio van der Zuiden et surtout aux belles couleurs de Fabien Alquier, ils réalisent un album bien construit.

Monique, était une toute jeune fille qui rêvait de liberté au début de la deuxième guerre mondiale. Montée à Paris, elle découvre la capitale et fréquente les boites de jazz malgré l'occupation. Coupée dans son élan, elle se retrouve dans l'obligation d'épouser son ami Francis très amoureux d'elle. Je dis obligation parce qu'à l'époque il n'y avait pas de moyen de contraception et qu'elle se marie uniquement parce qu'elle attend un bébé de lui. Sans passion pour son mari, elle tentera d'aimer sa petite fille Nicole qui n'est pas née de l'amour.
Et puis, elle va se lier d'amitié avec Manon, une belle femme qui couche avec un allemand pour assurer un certain train de vie à son enfant en temps de guerre.
Ce qui ne me plait pas c'est le côté sacrificielle de ces femmes d'abord considérées comme des mères. C'est tout à fait réaliste mais ce n'est pas universel pour autant.
S'il est indispensable de dénoncer le scandale des femmes rasées la libération, Manon n'a pas besoin du prétexte d'être mère pour se justifier. de même, la culpabilité de Monique dans l'obligation d'abandonner sa fille pour divorcer afin de pouvoir épouser le soldat américain dont elle tombe follement amoureuse pourrait être moins lourde sans carcan social, les ruptures et familles monoparentales existant depuis longtemps.

On voit bien qu'avant d'être une histoire d'amour ou de famille cette bande dessinée traite d'abord de la condition des femmes dans les années 40.
Je trouve donc que le titre est mal choisi car si "Aimer pour deux" évoque l'amour du père qui va devoir élever sa petite fille seul cela ne veut pas dire que sa mère ne l'aime pas.
Alors que Stephen Desberg laisse au lecteur le choix de savoir s'il dédie cet album à sa mère où à sa soeur c'est incontestablement à sa mère que je pense d'autant plus qu'elle est la narratrice.


Challenge Riquiqui 2021
Challenge ABC 2021-2022
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Comment choisir entre le devoir et la liberté ?

Comment décider de sa vie quand on a vingt ans en pleine guerre, et qu'on est en quête de sensations, de connaissance, de tout ce qu'une vie de province ne vous donnera jamais ? Comment vivre sa liberté sans détruire celle des autres ?

Stephen Desberg raconte la vie tourmentée de Monique, une superbe jeune fille insouciante, paradoxalement avide de liberté alors qu'elle arrive à Paris, en pleine guerre. Dans l'atmosphère étrange et dangereuse du Paris occupé, elle se marie sur un coup de tête avec Francis, un jeune homme qui fréquente les artistes – peintres, musiciens de jazz, écrivains – et se retrouve maman d'une ravissante Nicole.

Un bébé qui lui confisque cette liberté si chère à ces yeux. Vite, bien trop vite. Monique, piégée, se rend compte qu'elle n'aime pas assez ce gentil mari pourtant si cultivé. C'est le dilemme d'un choix douloureux. Francis accepte le divorce mais sous la condition d'abandon de tous les droits de la mère sur sa fille. Il tentera d'aimer sa fille pour deux …

La jeune femme rencontrera bientôt le grand amour au moment de la Libération, le vrai, en la personne d'un soldat américain féru de cinéma, et ils auront un fils … puis le couple reviendra en Europe.

Une histoire vraie, pleine de sentiments inavouables – que nous suivons page après page à travers les récitatifs sur fond jaune - et de sacrifices, une reconstitution de l'ambiance et des décors de l'Occupation très réalistes, une très belle qualité de graphisme et de mise à la couleur.

On aimerait connaitre la version de la petite Nicole qui va sur ses 80 ans aujourd'hui. Comment a-t-elle vécu la séparation d'avec cette mère intermittente, qu'est devenu Francis, s'est-il remarié à son tour ? On reste un peu sur sa faim … Peut-on prétendre aimer pour deux ?

Chronique rédigée dans le cadre d'une opération Masse critique.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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En 1941, la jeune Monique est excitée à l'idée de s'installer dans la capitale parisienne loin de ses parents. À tout juste vingt ans et en dépit de l'occupation allemande, elle a bien l'intention de profiter de sa nouvelle vie. Insouciante et éprise de liberté, elle fréquente Francis et les fêtes clandestines où elle se lie d'amitié avec Gin, un musicien américain juif et homosexuel ainsi qu'avec Manon, qui entretient des rapports intimes avec l'ennemi.

Enceinte de Francis, elle se voit contrainte de l'épouser malgré son absence de sentiments envers lui. Emprisonnée dans ce rôle de mère et d'épouse qu'elle n'a pas voulu, la jeune femme devra prendre une lourde décision et payer le prix fort pour retrouver sa liberté.

Cet album, en partie autobiographique, s'inspire de l'histoire de la mère de l'auteur, longtemps gardée sous silence.

La fiction s'invite dans ce récit et l'intrigue est captivante. Cependant, j'ai regretté son manque de profondeur notamment dans la dernière partie de l'histoire, trop vite survolée à mon goût. Mais les portraits des personnages secondaires suscitent l'empathie.

Une lecture qui nous replonge en plein coeur de la Seconde Guerre Mondiale et les illustrations retranscrivent parfaitement l'atmosphère sombre de l'époque.

Une bande-dessinée touchante et plaisante à découvrir.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Aimer pour deux nous raconte bien plus que le dilemme d'une mère devant renoncer aux droits sur sa fille par amour. Dans un contexte d'occupation, c'est l'histoire des choix que l'on fait pour continuer à vivre nos passions , pour protéger ceux qu'on aime. C'est le récit du danger permanent et du renoncement. A l'heure de la libération, c'est ensuite celui des règlements de compte. Bien qu'inspiré du vécu de Monique, la mère de l'auteur, j'aurais par contre aimé plus de détails sur les faits historiques et sur les autres protagonistes. Même si cela est fortement suggéré, qu'est-il advenu de Gin? de Manon? Et Francis qui pourtant est le plus sage de tous? Dommage car j'ai terminé cette bd un peu déçue.
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Cet album raconte une histoire intime. Stephen Desberg a choisi de lever le voile sur un secret de famille en mettant en scène la jeunesse de sa mère dans un récit qui mêle réalité et fiction.

Monique a fait un choix, celui de quitter une vie qui semblait toute tracée, une vie avec Francis, doux et attentionné. Monique veut une autre vie, elle veut l'amour, le vrai. Mais en laissant partir Francis au Canada, elle laisse aussi partir Nicole, leur fille. On comprend bien l'impact d'un tel choix qui prend vie dans un contexte chargé, la guerre se termine, la libération approche….

Je n'en dirai pas plus. L'émotion est souvent palpable dans ce récit très récitatif. Monique nous raconte sa vie. L'accompagnement graphique est sobre, élégant, on sent qu'il n'est pas utile de trop en faire tant l'histoire porte en elle suffisamment de puissance émotionnelle.

Au final, un album au ton intime et grave, une vie racontée, faite de choix, de chemins pris. Un récit qui ne pourra laisser insensible.
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On suit l'histoire de Monique écrite par son fils. Une histoire vraie où il manque des morceaux, ou l'auteur a imaginé certains moments de sa vie afin de compléter l'histoire. Monique a 20 ans, elle arrive à Paris en 1941. En plein milieu de la guerre, elle veut par-dessus tout être libre et vivre.

Elle va rencontrer des personnes incroyables qui lui permettront de relativiser certaines situations mais qui lui donneront envie de rêver et d'espérer.

Malheureusement elle va tomber enceinte, d'un homme bon mais qu'elle n'aime pas avec qui elle ne se voit pas partager sa vie. Elle devra choisir à la fin de la guerre entre vivre sa vie ou rester pour sa fille. En faisant un choix égoïste, se faisant passer d'abord, elle apprendra à se connaître et sera prête à donner l'amour nécessaire à sa petite fille.

La relation familiale m'a malheureusement laissé de marbre, j'ai trouvé que c'était trop en filigrane. Mais on a suivi des personnes intéressantes qui m'ont énormément touché. Cette femme qui va donner régulièrement son corps aux allemands pour que son petit garçon ne manque de rien et cet américain, noir, fou de jazz, avait un incroyable courage et également beaucoup de douceur. Une lecture quelque peu mitigée mais relevée par ces deux derniers personnages.
Lien : https://aurenardlitteraire.w..
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